CN/14 JANVIER 2017

Deux élections et une campagne
Une feuille de route assez dense
Isabelle de Almeida a présenté le rapport introductif à la réunion du CN du 14 janvier. L’ordre du jour était de « mieux préciser notre campagne présidentielle et législative, les initiatives à prendre, leur cohérence politique et valider nos candidatures aux législatives. » Elle resitua les enjeux de 2017 et la « nouvelle période politique globale » qui s’annonce « où élections présidentielle, législatives et sénatoriales vont redessiner tous les rapports de force." Elle rappela quelques initiatives à venir ( week-end de diffusion de « La France en commun » les 21/22 janvier, le rassemblement du 28 janvier Place de la République…), présenta le matériel de communication, évoqua la campagne « dynamique » du candidat Jean-Luc Mélenchon. « Les axes et les thématiques de sa campagne sont des marqueurs de gauche. (…) Beaucoup de propositions de JLM rejoignent les nôtres. S’il y a des différences, l’essentiel pour nous est de déployer nos propositions, celle de « la France en commun », pour mettre dans le débat les solutions alternatives aux politiques d’austérité , propositions de solidarité , de paix, et pour élargir le rassemblement. Je sais que des interrogations demeurent sur comment manier l’appel à voter JLM et mener notre campagne. Il ne s’agit pas de faire une campagne en repli sur nous mêmes, ce n’est pas cela que nous définissons comme autonomie. Au contraire, nous voulons mener une campagne qui permette d’élargir le rassemblement à gauche, une campagne qui ajoute et fasse dynamique. »

Politiser l’enjeu

L’intervenante soulignait que s’il y a deux élections, il n’y a qu’une campagne. « Si les législatives ne peuvent être uniquement subordonnées aux résultats de la Présidentielle, elles ne peuvent pas totalement les ignorer ; en particulier sur l’objectif d’une nouvelle majorité parlementaire. Aussi, il ne peut y avoir le temps de la campagne présidentielle et ensuite celui de la campagne des législatives. D’autant plus que notre objectif est d’élire le plus grand nombre de député-s et que notre ambition est de contrer les dérives présidentialistes en replaçant le rôle du parlement comme élément central de la souveraineté populaire. »
D’où l’importance de désigner les candidats (à parité) et d’entrer en campagne. Ce travail est engagé dans toutes les fédérations. « Notre ambition comme parti national est d’être présent et de nous déployer sur l’ensemble du pays. (…) Nos candidat-e-s sont la garantie que les électeurs de gauche auront un choix possible pour les législatives ; notre parti peut être ce repère, ce point d’appui pour l’avenir de la gauche. »
Elle dénonça l’attitude irresponsable de « France insoumise » et sa volonté « d’avoir des candidat-e-s partout y compris face à des sortants PCF/FDG ».
Isabelle de Almeida présenta enfin le calendrier, très fourni, de la campagne à venir, « une feuille de route assez dense », dit-elle. (Voir son intervention intégrale sur le site).
Dans la discussion qui suivit, Pierre Laurent montrait combien « la présidentialisation extrême du débat », la recherche de l’homme, de la femme présidentielle, compliquait le débat. Aux communistes de politiser l’enjeu, de mettre en avant la question du contenu politique. C’est à dire « mener la campagne, l’amplifier avec notre socle programmatique ». Les gens veulent un débat de qualité, et c’est ce que propose le livre La France en commun. Il va falloir aussi plus et mieux argumenter contre le FN, et un ouvrage est en projet. Développer l’appel à voter Jean Luc Mélenchon sur nos bases, sans complexe, en dédramatisant les divergences existantes. Attacher beaucoup d’importance aux relations avec les syndicats, les associations, les représentants de mouvements sociaux. Suivre avec attention et bienveillance la tenue des primaires socialistes.

Dans le courant de l’après midi, le CN ratifiait, à 91%, une première liste de 253 candidats aux législatives. Le travail de désignation continue et un prochain CN sur le sujet est prévu le 3 mars.

G.S.

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