Conférences

Congrès/Conférences fédérales
L’Europe, 2017 et la consultation citoyenne à l’ordre du jour

Les premières conférences fédérales se sont tenues les deux derniers week-ends. Ce fut le cas dans la Meuse, où les travaux, nous dit Mélanie Tsagouris, secrétaire fédérale, se sont déroulés « avec sérieux, les communistes sont préoccupés. » On y a surout parlé de la première partie du texte, Le temps du commun, une quinzaine d’amendements avaient été proposés. « La question qui a fait le plus débat, c’est l’Europe, qui conditionne la crédibilité du reste de notre projet », ajoute-t-elle. On a un projet européen mais comment faire avec ? L’influence de la France pourrait-elle suffire à changer les choses ?Ne faut-il pas poser l’éventualité d’une sortie des traités, non pas une sortie de l’Europe ni de l’euro mais de traités qui font blocage ? Autre débat : 2017. « Les communistes de la Meuse ne rejettent pas l’idée de primaires mais là aussi c’est a question du comment faire qui a été beaucoup débattu », comment rassembler, qui rassembler, comment élargir le Front de gauche à d’autres ? Quelle transparence à cette démarche ? Sur le parti, il a été surtout question du travail de la fédération de la Meuse, une feuille de route définit les responsabilités du nouveau comité départemental, pointe la question du renforcement. Une conférence de presse est prévue sur le lancement de la consultation citoyenne.
Dans l’Aude, ce fut un « bon congrès » dit Mylene Vesentini, réélue secrétaire départementale. La section de Narbonne, en désaccord lors du choix des régionales, a voulu continuer ce débat, qui a laissé des traces, à la conférence. Reste que ce congrès fut constructif, où « les communistes apprennent à vivre ensemble, avec leurs divergences », estime la responsable communiste. Parmi les engagements pris, il y a la décision de porter le questionnaire à tous les communistes du département. « C’est aussi important de le duffuser à l’intérieur qu’à l’extérieur », aller voir les camarades qui ont pu s’éloigner pour une raison ou une autre, et organiser le retour par cellules, mieux « travailler dans la proximité ». Autres décisions : « travailler davantage nos finances » ; s’occuper plus de la communication, notamment en relançant les journaux de section, ce qui se fait déjà dans plusieurs sections, pour porter la parole des communistes, sur le national et les problèmes locaux, plus près des citoyens ; la diffusion de L’Humanité ; donner plus de place et de moyens d’expresion aux jeunes, présents à la conférence ; soutenir mieux le mouvement Nuit Debout. La secrétaire départementale, qui travaille à mi-temps dans une crèche, insiste :« Les nôtres doivent mieux mesurer l’état de conscience des gens. Il faut prendre les gens là où ils sont. C’est une leçon de modestie. » Quant au parti, « il faut cultiver le vivre-ensemble plutôt que de s’étriper ».
Très large majorité
Dans l’Essonne, la conférence départementale a commencé sous la forme de « petites fabriques », des ateliers de travail consacrés aux trois parties du texte. Trois heures d’un débat général, intéressant qui poursuivait la discussion des sections. « Tout le monde a vraiment apprécié cette façon de travailler » souligne Philippe Camo, secrétaire départemental sortant. Sur le projet, les échanges ont surtout porté sur l’Europe « dans toutes ses dimensions, y compris sa dimension autrichienne récente » ; ensuite la stratégie et 2017 a mobilisé une partie des débats. « La question que tout le monde se pose, comment on fait pour 2017 ? (…) Le vote par texte a donné une très grande majorité à la base commune amendée, à la fois sur le projet et sur la stratégie » (66 voix sur 73 votants). Il y a eu 55 amendements déposés, huit relevés de décision et deux contributions pour la partie PCF. Le vote global, avec une dizaine d’amendements retenus, a donné au total, une très large majorité pour la base commune (amendée) avec 73 pour, 12 abstentions et 2 contre. Philippe Camo passe la main, comme on dit, et Amadou Deme est le nouveau premier secrétaire. Ce dernier, secrétaire de section de Grigny, est responsable du collectif « Quartiers populaires ». Il a été élu ainsi que les 54 autres membres du comité départemental. « Il y a eu un gros travail en amont de la commission candidature et les choses se sont passées plus facilement que dans le passé, peut-être » estime Philippe Camo. La conférence s’est terminée par un moment convivial, autour d’un verre, avec passage de témoins, très fraternel, « avec plein de choses dans le coeur ».
Gérard Streiff



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