L’inscription de Montellier

L’inscription.
Quel titre intrigant pour une BD. Faut-il le prendre au pied de la lettre, l’entendre comme un caractère écrit, une devise, un épitaphe, une légende, un graffiti. Inscription = graffiti ? Ou alors on peut le comprendre comme un renseignement ; on parle d’une inscription publicitaire ou d’une inscription de propagande ? Inscription = information ? Mais il y a probablement, il y a surement autre chose dans ce titre et dans ce livre, un besoin, une envie. De s’inscrire. A un parti, à un groupe, à une Académie ? Il existe bien une Académie des Inscriptions et des Belles Lettres... S’inscrire à une famille ? Etre au chaud dans le troupeau ? Ce désir est dans ces bulles. Tenace mais contrarié. D’ailleurs l’héroïne, au terme de sa traversée, s’envole. Ce qui n’est pas le propre de l’inscription... Et finalement c’est tant mieux. Car inscription, c’est aussi immatriculation, voire conscription. Et ça, c’est pas trop le genre de Chantal Montellier. C’est pour ça aussi, ce genre, qu’on l’aime, Montellier.
Gérard Streiff



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