Direction

Nouvelle direction du PCF
Efficacité et travail collectif

La première session du nouveau Comité national avait « un objet précis, rappelait le rapporteur Pierre Laurent : élire la présidence de notre conseil, le trésorier du Parti, ainsi que le Comité exécutif national et la coordination en son sein qui seront chargés de l’animation et de la mise en œuvre de notre travail ». Auparavant, le Secrétaire national tira un premier bilan du congrès, « un congrès réussi, un congrès important dans la voie de notre renouveau (…), une étape remarquable ». Avis partagé par les délégués comme les invités. « Un congrès qui a créé des attentes, il va falloir être à la hauteur. »
La très dense actualité des derniers jours (budget austéritaire, trafic alimentaire, luttes sociales mais aussi adoption de la loi sur le mariage pour tous) confirme, pour le rapporteur, les décisions du congrès et notamment « la nécessaire mobilisation des forces de changement. »
Un changement plus nécessaire que jamais. Or, « face à la remontée des exigences sociales, la pression idéologique reprend de plus belle sous la houlette de la Cour des Comptes pour exiger l’accélération de la réduction des dépenses publiques. C’est-à-dire, exactement l’inverse de ce qui remonte des forces sociales. Le thème de la « Faillite » de la France est relancé pour contenir toute velléité de changement de cap réel.

Pourtant, l’impasse et l’engrenage régressif vers lesquels nous entraînent les choix actuels sont eux aussi avérés. (…) Ce n’est évidemment pas en cherchant à apaiser les marchés, leurs actionnaires et leurs intérêts financiers qu’on trouvera le chemin des solutions nécessaires. »

Travail sur les contenus

La proposition de loi d’amnistie sociale constitue pour Pierre Laurent un enjeu d’importance. Le 25 février, un meeting aura lieu à Paris et le 27, les organisations du Front de gauche ont décidé d’appeler à un rassemblement devant le Sénat.
Puis le rapporteur présenta la nouvelle direction, animé, dit-il, d’un double souci : efficacité et travail collectif et proposa de procéder en deux temps : élire la présidence, le trésorier et le CEN ; adopter l’ensemble de l’organigramme et de la répartition des tâches lors d’un prochain conseil national, le 9 mars.

« Le Comité exécutif national (CEN) a pour tâche d’animer le travail de direction du Conseil national, d’assurer la mise en œuvre de ses décisions ». Il s’est doté d’une coordination pour le travail au quotidien.

Le CEN comporte 34 noms, la Coordination 10 noms, tous deux à parité (voir l’encadré). Au sein du CEN « se réuniront des camarades en nombre suffisant chargés d’animer dans la durée notre travail de contenus, analyses, propositions et projet. J’en ai fait, comme vous le savez, un objectif prioritaire. Je piloterai en personne ce travail ».
Dernière remarque : « Dans la répartition nationale d’ici le 9 mars, il faudra veiller au lien avec l’ensemble des régions et des fédérations, ce qui n’était pas le cas. Les membres du CEN comme du CN seront sollicités. »

Autorité renforcée

Le débat qui s’ensuivit porta sur la dimension internationale du congrès ; Jacques Fath qui quitte la responsabilité du secteur international parla « d’un grand congrès internationaliste et de solidarité » ; on fit écho au Front des luttes, aux problèmes des collectivités locales, à la parité, la crise et la pauvreté, aux débats à venir à gauche : si la campagne pour une alternative à l’austérité n’est pas une campagne antigouvernementale, si elle s’adresse à toute la gauche, souligne par exemple Olivier Dartigolles, en même temps on va vers un débat très dure face à des orientations gouvernementales totalement inacceptables ( voir le dernier budget européen). Il fut encore question de programme, des enjeux de santé, des municipales, des cantonales ( et de découpages à venir).
Dans ses conclusions, Pierre Laurent parla de l’état d’esprit des communistes ( maturité et lucidité), insista sur l’idée de travail collectif ( comment mieux faire circuler l’information ? Comment faire travailler plus de monde ? Comment faire du commun avec toutes les énergies dont dispose le parti, ses 10 000 élus par exemple ? Comment faire travailler tout le monde à la direction ?), de l’autorité nouvelle du PCF en ce lendemain de congrès, au plan international ( où tout le monde s’interroge sur la manière de rassembler pour modifier le rapport des forces, et où tout le monde voit bien que le communisme du 21è siècle sera différent de celui du 20è), autorité nouvelle au sein du Front de gauche et de la gauche en général.

G.S.



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