Etat de l’opinion

Etat de l’opinion après le 11 janvier

Plusieurs études d’opinion autorisent quelques premiers enseignements. Il existe une forte perception de la « menace terroriste » et une demande, sur cet enjeu, d’unité nationale. La confiance dans les forces de l’ordre est forte.
L’attitude de François Hollande est appréciée ; il regagne des points de popularité. BVA fait remarquer que Hollande remonte le plus chez les Français les moins touchés par la crise.

Pour l’heure, pas de changement au plan proprement politique. Le clivage gauche/droite reste très net et s’impose sur tous les grands enjeux (hors attentats), politiques, économiques, sociaux. Le niveau de popularité des différents partis semble être resté le même qu’à la fin 2014.
La cote du FN est inchangée ; à noter cependant qu’une majorité a regretté que le FN ne soit pas associé à la marche du 11 janvier ; cette désapprobation peut-elle avoir des suites électorales ?

Alors que les conditions étaient réunies pour tomber dans un sécuritarisme bête et méchant, l’opinion demeure attachée aux libertés à la française ; elle est très soucieuse des enjeux sociaux ; elle ne veut pas pousser aux ingérences extérieures.

Libertés : certes il y a une demande de grande sévérité contre les djihadistes ( étude du JDD). Une demande de vigilance sur les réseaux sociaux aussi
mais la majorité des sondés est pour la liberté de caricature ( avec une forte minorité qui nuance cet accord).

Social : les préoccupations sociales restent très fortes. L’attente en matière d’école et d’éducation est plus forte que celle qui concerne la sécurité intérieure. Forte attente aussi dans le domaine de l’emploi des jeunes, la politique des banlieues.

International : Sur l’Irak et des interventions extérieures, la dernière enquête du JDD apporte des précisions intéressantes ; si l’idée de frapper « l’Etat islamique » en Irak est populaire, viennent fortement les idées qu’il ne faudrait pas multiplier les interventions extérieures ni intensifier l’intervention en Irak.

Racisme : les sondés pensent que la question du racisme se règlera d’abord par une amélioration de l’environnement social (BVA-Orange). Regard sur l’islam et les musulmans de France : une forte minorité fait part de sa défiance mais à un niveau qui existait déjà en 2014 ; dans un des sondages, il y a même une légère progression de l’idée que ces musulmans sont un enrichissement pour le pays.



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