Front de gauche / Le programme

Programme populaire et partagé
Ce que le Front de Gauche propose…

Intitulé « Ce que nous voulons : l’humain d’abord ! », les propositions des trois formations du Front de gauche, distribuées aux délégués à la Conférence nationale des 3/5 juin dernier, forment un texte dense, 12 pages d’impression serrée, pas loin de 100 000 signes pour donner un ordre de grandeur. Le document est articulé en neuf chapitres, d’inégale longueur, qui chaque fois commencent par distinguer les mesures immédiates à prendre (« Agir tout de suite ») et les actions qui prendront le temps de la législature (« Agir pour un changement durable ») avant de détailler ces mesures. On peut résumer l’ensemble en cinq thématiques.

SOCIAL.
Le premier chapitre,« Partager les richesses et abolir l’insécurité sociale » parle d’abord d’augmenter les salaires : « Nous voulons rétablir le droit au travail, à l’emploi et au repos dans une nouvelle répartition des richesses. Pour cela nous établirons les 35 heures effectives, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, le SMIC à 1600 euros et un salaire maximum qui ne pourra dépasser 20 fois le plus bas salaire dans les entreprises publiques et privées » ; il demande d’abolir la précarité ; il détaille un plan d’urgence pour le logement et contre la spéculation immobilière ; il insiste sur « la santé, notre bien commun ! » et il se termine par « un pacte pour un nouvel essor des services publics » : « Les services publics ont à répondre à la satisfaction des besoins des populations et à l’intérêt général. Ils doivent donc être préservées de toute soumission à des intérêts privés comme aux marchés financiers. L’éducation, la santé, la protection sociale, la recherche, l’énergie, l’eau, les transports, les télécommunications, le crédit, le logement, la Poste, la sécurité et la justice seront protégés comme notre patrimoine commun car ils assurent les conditions de l’égalité et de la citoyenneté ».

ECONOMIE.
Trois chapitres figurent dans cette partie. « Reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers » où l’on parle successivement de l’argent des entreprises, l’argent public, l’argent des banques (et un pôle financier public), l’argent en Europe et dans la monde ; il est question ensuite de « La planification écologique », où l’on propose « des choix énergétiques sous contrôle citoyen », de « relocaliser l’économie, coopérer. Une nouvelle politique de transport » ; enfin le chapitre « Produire autrement » insiste sur la promotion d’un progrès humain durable ; la priorité à l’emploi et à la qualification ; l’encouragement d’autres formes de propriété ; un renouveau industriel et technologique ; un nouveau modèle agricole.

DEMOCRATIE.
Deux chapitres, ici : « La République pour de vrai » où l’on traite de la laïcité, pilier de la République et condition du vivre ensemble ; de l’égalité femmes – hommes : se débarrasser du patriarcat ; de l’immigration (qui) n’est pas un problème ; de la lutte contre toutes les discriminations ; de la sécurité, une affaire de solidarité nationale. Le document parle ensuite de « Convoquer l’assemblée constituante de la 6è République », ce qui signifie une constitution démocratique, des lieux de travail aux institutions ; l’implication populaire permanente ; l’organisation (nouvelle) du territoire, avec notamment l’abrogation de la réforme 2010 des collectivités territoriales ; un processus constituant, une assemblée constituante : « Le projet de Constitution nouvelle, une fois votée par l’Assemblée constituante, sera soumis à référendum populaire »..

INTERNATIONAL
Le chapitre européen s’intitule « S’affranchir du traité de Lisbonne et construire une autre Europe » où il est notamment dit : « La France prendra l’initiative d’Etats généraux de la refondation européenne en faisant appel à toutes les forces politiques et sociales disponibles en Europe » et que « sans attendre (…) nous agirons pour développer des politiques européennes nouvelles, libérées de l’emprise des marchés financiers ».
Côté monde, on compte sur « La France pour changer le cours de la mondialisation », soit faire le choix de la coopération entre les peuples et conduire une politique au service de la paix.

CULTURE
Enfin le document se termine par un fort chapitre, qu’on intitulera Culture au sens large, puisqu’il y est question de partager les savoirs, où l’on dit notamment : « Nous redéfinirons les programmes et plus globalement l’école sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre. Le soutien scolaire sera assuré par le service public de l’Education nationale ». Dans ce chapitre, on évoque le sport : « Nous garantirons l’accès de chacune et de chacun à la pratique sportive de son choix tout au long de la vie et donneront au mouvement sportif les moyens d’accomplir ses missions de service public » ; l’art et les pratiques culturelles, à commencer par l’abrogation de la réforme de 2003 de l’assurance chômage des intermittents » et enfin le droit à la ville : « Nous voulons faire de la ville un espace commun du bien vivre ensemble ».

GS



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