Régionales (suite2)

Pour une campagne de contacts, de porte à porte, de terrain

Dans cinq semaines, les régionales. Le point avec Jacques Chabalier, responsable de la Vie du parti, sur le contexte politique, l’ambition des communistes et la manière de mener une campagne courte mais efficace d’échanges, de rencontres, de visites, de réseaux.

Comment caractériser le climat politique ?
La campagne des élections régionales entre dans sa phase la plus active. Nous sommes à un peu plus de cinq semaines du premier tour, avec le dépôt de toutes nos listes la semaine prochaine, ce qui nous permettra de nous consacrer au déploiement de la campagne, de faire vivre le niveau d’ambition qui est la nôtre pour ce scrutin. Dès le mois de juin, on a défini une orientation et des objectifs communs :
faire monter plus que jamais l’enjeu d’une alternative de gauche aux politiques d’austérité ; contribuer à un rassemblement, à la fois pour ces élections mais aussi dans la durée, pour réaliser une percée politique qui permette de faire évoluer le rapport de forces en faveur des forces de progrès ; et bien sûr empêcher la droite
de s’emparer des régions. Le paysage politique est en plein bouleversement ; on voit très clairement les verrous que nous voulons faire sauter : un gouvernement qui maintient le cap de sa politique ( voir le budget 2016), une dégradation continue du climat politique, du débat politique public qui est brouillé et où il n’est jamais question de ce qui préoccupe vraiment les gens. Le parti socialiste continue son entreprise de réorganiser toute la gauche autour d’une orientation libérale assumée, évacuant totalement toute critique sur la politique gouvernementale et la possibilité d’une alternative, pilonnant sur le vote utile, avec une volonté non pas de rassembler la gauche mais la diviser pour mieux tout réorganiser conformément à ses objectifs. Prenons un seul exemple : c’est cette orientation de recomposition que met en œuvre dans la région grand Est la tête de liste socialiste (masseret ?) qui annonce publiquement qu’il refusera tout rassemblement au second tour, dans une région pourtant où la droite et le FN sont particulièrement menaçants. Pour les électeurs de gauche, le vote pour notre liste, dans cette région comme dans toutes les autres, sera le seul moyen de contrer ces opérations de recomposition politique et surtout de faire émerger un espoir et une alternative à gauche.
Que dire des premiers pas de notre campagne ?
Je dirais qu’il y a des éléments extrêmement encourageants qui viennent nous conforter dans l’idée que les résultats de nos listes peuvent créer un réel événement à gauche. Des sondages d’opinion -même s’il convient toujours de les relativiser- indiquent clairement que notre message est perçu, qu’un début de dynamique est très nettement à l’oeuvre et qu’un bon résultat de nos listes est tout à fait possible. Et d’ailleurs l’écho de nos premières initiatives montrent que si elles sont préparées de façon large, elles sont partout réussies et réunissent beaucoup de monde.

Et la campagne, qui sera courte, comment la mener ?
Notre campagne va rentrer dans sa phase la plus active, elle va être courte, c’est vrai, mais justement il faut se centrer sur l’essentiel : nous adresser, dans nos paroles, dans nos actes, bien sûr à notre électorat communiste et Front de gauche, tous ceux qui se sont mobilisés dès 2012, mais aussi de façon beaucoup plus large à tous les hommes et femmes de gauche qui recherchent un espoir concret. Tous ces gens-là représentent un potentiel, un point d’appui, un espace politique pour le succès électoral de nos listes. Beaucoup dépendra, à présent, de notre capacité à leur parler, à les mobiliser au premier tour et indissociablement en vue d’un rassemblement de toute la gauche au second tour. Bien sûr, nous aurons besoin d’initiatives de campagne visibles, médiatiques, de meetings mais il faut être clair sur le fait que l’efficacité résidera surtout dans une campagne de contacts, de dialogues directs, de porte à porte, de prise de coordonnées pour multiplier le maximum d’échanges. Evidemment, dans cette démarche, notre atout premier ce seront les militantes et militants de notre parti, leur capacité à s’adresser à leur entourage, aux gens qu’ils connaissent, aux gens qui leur font confiance. Chacun peut établir des listes de personnes à qui rendre visite, au porte à porte ou dans toute autre initiative, tract en main. Et j’invite nos directions à faire le travail d’organisation pour aider les adhérents à fournir ce travail. On a l’atout de très nombreux nouveaux adhérents ; ce sont autant de réseaux, de contacts nouveaux qui peuvent nous aider à enrichir et à déployer notre campagne. Tout ça s’organise, les secteurs à visiter, les listes de contacts à dresser, s’assurer du travail fait, tester les arguments, garder ceux qui marchent, affiner ceux qui méritent d’être précisés. C’est dans cette campagne de terrain au sens le plus noble du terme que seront les bases des meilleurs résultats de nos listes. Une fois de plus, tout le montre, de bons résultats sont à notre portée.

Propos recueilllis par Gérard Streiff



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