Un billet qui fait débat

A propos du billet "Très chères OPEX", L’Humanité, 5/3/15

Monsieur,

En dépit du sceptisisme dont je fais preuve sur certaines décisions de
l’état, je trouve regrétable que vous considériez les opérations
extérieures comme des "aventures improbables", signe d’un gaspillage de
plus de l’exécutif. Ces opérations ne sont que le stricte minimum auquel
nous pouvons (devons ?) participer (et oui, c’est déjà bien plus que les
ridicules prévisions initiales).
Abreuvés d’images et d’informations jusqu’à saturation, vous comme moi
ne pouvons plus dire que "nous ne savions pas !" lorsqu’un jour, les
massacres inter-ethniques de RCA réssuciterons le spectre hideux du
Rwanda, ou lorsque nous serons à nouveau tous "Charlie" pour se rendre
compte que les succésseurs des frères Kouachi se seront entrainés au
Mali, ou au Cameroun, plutot qu’au Yemen...

Se priver de cette capacité d’intervention, c’est aussi accepter les
scénarii possibles décrits plus haut.
Personnellement, je suis farouchement opposé à cette résignation. Et
vous ?

Cordialement.

Mr Schuster David.

Réponse :
Monsieur, merci de votre mot ; je comprends et ne partage pas ; il ne s’agit pas de se résigner à l’état du monde actuel, mais d’agir efficacement, collectivement, et refuser les aventures qui, de l’Irak à la Lybie, ne font qu’ajouter du chaos au chaos ; il faut retrouver le sens du droit international, rénover des cadres comme l’ONU ; sinon ce sera le western universel.
Cordialement
Gérard Streiff
(5/3/15)



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