Calendrier

Un calendrier chargé
La feuille de route des communistes

D’ici l’été, les militants du PCF ont un programme bien rempli : 1er mai, élaboration du Projet, initiative Ecole, Forum européen, préparation des régionales. Entre autres.
Entretien avec Jacques Chabalier, responsable du secteur vie du parti.

Peux-tu nous rappeler le contexte politique de cette période ,

Les deux mois qui viennent vont être très importants du point de vue des enjeux, du déploiment militant, du travail des communistes pour aider à la construction d’une alternative à gauche. Dans un contexte politique ambivalent. D’un côté, il y a une volonté « organisée » de verrouiller le débat politique sur l’alternative, pour nous démontrer qu’il n’y aurait qu’une seule politique possible, celle du gouvernement ; on veut installer dans le paysage politique, une sorte de tripartisme ; la mise en avant de Marine Le Pen est un élément de blocage de la situation politique et du débat sur la perspective. De ce point de vue, les propos de François Hollande ( la comparaison du PCF avec le FN) sont constitutifs de cette volonté-là. D’un autre côté, on constate qu’il y a beaucoup de potentiels, et il faut bien les mesurer, les apprécier, s’en servir comme points d’appui : il y a toujours chez les gens une attente de solutions concrètes, certes mêlée à de la colère, du rejet ; il y a une disponibilité pour le débat . Les gens ne baissent pas forcément la tête. La journée du 9 avril l’a montré. La première tache pour nos adhérents, c’est de pleinement participer à la mobilisation du 1er mai, y être présents, visibles, avec nos propositions, nos brins de muguet. Le Tour de France qu’a engagé Pierre Laurent, qui va se poursuivre jusqu’à l’automne, montre que, quand on part de la vie des gens, de leurs problèmes, des convergences s’opèrent, des dialogues s’instaurent. A condition de ne pas en rester au constat mais de montrer les solutions, les voies pour les faire prévaloir.

Il est prévu dans l ’agenda beaucoup d’initiatives importantes…

Absolument. Les militants vont bien sûr se fixer des priorités. Le 20 mai, le PCF va avoir une importante réunion de sa direction nationale, des secteurs de travail, des élus pour dégager les quelques axes forts de proposition et de projet communiste ; c’est ce que nous avons voulu à notre dernier congrès. Le 23 mai se tiendra une rencontre sur l’école. Autre sujet très importabt : la tenue du Forum européen des alternatives, les 30 et 31 mai, à Paris. On peut réunir quelque 10 000 personnes dans la capitale sur ce sujet (voir page 4), avec, notamment, deux dossiers qui vont y prendre une grande place, celui des migrants, celui de la solidarité avec la Grèce. Le forum sera pour beaucoup de gens l’occasion de dire leur volonté de peser dans le rapport de forces pour que le gouvernement de Siryza puisse sortir des politiques d’austérité. Et il y aura aussi d’ici l’été beaucoup d’initiatives et de fêtes fédérales.

Et puis il y a les régionales de décembre.

La préparation de ce scrutin va en effet occuper une place importante dans l’agenda des communistes. Le CN a commencé à travailler à la méthode ; des réunions des secrétaires départementaux à l’échelle des nouvelles régions commencent à se tenir. On y réfléchit aux premières dates de conférences régionales. Pour aller vite, je dirais qu’il ne faut pas commencer par les conclusions : aujourd’hui il y a un travail de convergences à opérer, de dialogue pour que les listes soient les plus larges possible ; cela passe d’abord par un travail de contenu, sur les politiques publiques de gauche , alternatives à l’austérité, que nous voulons voir mettre en œuvre dans les régions. Il faut sur ce sujet un large débat avec l’ensemble des partenaires du Front de gauche, les écologistes et non pas commencer par la fin : avec qui ferons-nous les listes ? Contre qui serons nous ? Notre objectif est d’ambitionner des politiques de gauche régionales, empêcher la droite et l’extrême droite de gagner, et faire avance à cette occasion le débat plus général sur l’alternative à gauche dans le pays. Voilà donc un agenda chargé. Pour le tenir, il nous faut beaucoup de dialogue politique avec les adhérents, s’appuyer sur les potentiels nouveaux apparus lors des départementales.

Propos recueillis par Gérard Streiff



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