Authier

Une certaine fatigue

Patrick Berthier est un architecte prospère, quinqua ; il aime sa femme, trouve que ses enfants ont des goûts débiles, un homme normal, quoi, qui mène une vie harmonieuse. Notre héros est nostalgique, en même temps, d’un temps où les choses allaient forcément mieux, le « c’était mieux avant » traité avec humour. Puis, un jour, le coup de pompe, la consultation d’un spécialiste et l’annonce, fatale : il est atteint d’un mal incurable, il ne lui reste qu’une poignée de semaines à vivre. Notre homme prend le coup avec une certaine sagesse, et progressivement se détache de tout, se débranche ; il laisse sa société à ses associés, prépare sa femme à l’absence, découvre que ses enfants sont plutôt attentifs. Il accepte sa prochaine mort. Puis, nouveau coup de théâtre : la médecine lui trouve une meilleure santé, mieux : il est guéri. Joie des soignants... et totale déprime du héros : il était déjà parti, il faut qu’il revienne. Comment vivre quand on en a plus envie ? Tout l’agace, il se planque dans une chambre d’hôtel et peu à peu redécouvre le monde...
Un livre intrigant, nostalgique.
Authier ferait partie de la nouvelle génération des Hussards, écrivains classés à droite, dans la filiation de Roger Nimier.



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