Benameur

Jeanne Benameur

Présent ?

Denoel

Mon coup de coeur. Enfin un roman généreux, intelligent, juste sur
l’école, l’école de banlieue qui plus est. Il se dit tellement
d’horreurs et de bêtises sur le sujet, il s’écrit tellement d’essais
intolérants, de romans caricaturaux ( voir le dernier Jonquet) qu’un tel
livre est vraiment le bienvenu. Une belle réflexion sur l’école sous
forme romanesque, donc. Dans un collège de banlieue, le jour du conseil
de classe qui doit décider de l’orientation des élèves quittant
l’établissement, les principaux acteurs du « drame » prennent place : des
élèves au profil différent, le désorienté, le meneur, l’amoureux, le
rêveur, celle qui aime l’art et pas le reste ; des profs, aigris ou
heureux, découragés ou battants, une prof de SVT toujours absente « qui
pourrit sans caresse », un prof de lettres qui ne lit plus ; des
administratifs, un factotum chaleureux, une principale perplexe ; des
parents d’élèves, une mère venue de loin, un père tendance beauf. Autant
de vrais personnages, qui vont nous permettre une promenade inspirée à
l’intérieur d’un collège, des développements qui touchent juste par
exemple sur les couloirs, sur le bruit et le silence dans un tel
établissement, sur la salle des profs , la sonnerie, l’emploi du temps,
le budget et l’austérité, la misère palpable de certains, la correction
des copies, les heures de cours.

Un livre plein d’émotion, de tact. A lire dans toutes les écoles de
formation des maîtres... Un livre « pour une pédagogie à rebours de tous
les tabous » dit la 4 de couv.

Jeanne Benameur est prof dans des établissements dits difficiles ; elle a
écrit « Les reliques ».



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