Chaillou

Le bruit du monde

« Marie-Hélène Coulanges, dite Marilène, est née le 18 juillet 1964 à Pouzauges . » Ainsi commence ce petit roman percutant de Stéphanie Chaillou. L’héroïne est fille de paysans pauvres. L’école ( l’école primaire puis le lycée puis une classe « préparatoire ») va lui ouvrir les portes d’un monde inconnu qui la fascine et la terrifie tout à la fois. Le poids de l’univers familial (et le sentiment de honte qui la travaille) est cependant trop lourd. Dans un premier temps, elle ne peut s’en éloigner et se conforme à ce que ses proches attendent d’elle. En même temps elle a entendu « le bruit du monde » et
on va la suivre dans son travail de franchissement de frontières, dans sa quête d’émancipation. Qui passera par la littérature. Ce récit est d’autant plus bouleversant que le texte est servi par une écriture sèche, sans le moindre pathos, comme une sorte de poème noire dont les répétitions disent la difficulté du « passage » d’un monde à l’autre.
Un roman largement autobiographique (l’auteure abordait déjà ce thème dans un poème intitulé « Un léger défaut d’articulation ») qui fait bien sûr penser aux textes d’Annie Ernaux notamment.

Notabilia



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