Ndiaye

Marie Ndiaye

Trois femmes puissantes

Gallimard

Trois récits mettant en scène chaque fois une femme, Norah, Fanta, Demba, sans lien entre elles si ce n’est un rapport à l’Afrique ( on y retourne dans le premier récit ; on en vient dans le second ; on tente de s’en échapper dans dernier). Trois mini romans donc. Ces trois femmes souffrent (du rapport au père, au mari, à la famille) et se révoltent, à leur manière. Trois femmes habitées par un feu intérieur formidable. Trois histoires d’amour/haine entre la France et l’Afrique, de métissages qui ratent, de déclassement et de rédemption. Des femmes magnifiques, des hommes lamentables, un père vicieux, un fils soumis, un mari retors.

Marie Ndiaye, c’est un style, une phrase souvent longue, pleine de circonvolutions, de digressions, de tiroirs, une phrase qui chaque fois revient à la ligne, comme un effort, un travail chaque fois recommencé. C’est aussi une variété de tons : parfois on est dans la légende ( l’utilisation des animaux dans ces histoires, oiseaux, oiseaux de proie), parfois dans le réalisme le plus cru, parfois dans l’épique (on parle des anges), dans le sociologique, dans le pathétique, dans le satirique, dans l’onirique (le père qui vit dans un arbre, des enfants en principe sur le continent mais qui s’invite dans l’histoire et on marche !)

L’ouvrage a reçu une très bonne critique ; pour l’écrivain Patrick Grainville :« Marie Ndiaye réussit là son livre le plus fort ».

MD est née en 1967 à Pithiviers. Des débuts littéraires précoces, à 17 ans ; une douzaine de livres à son actif (théâtre et romans). Le Femina 2001 pour « Rosie carpe ». Ses pièces sont au répertoire de la Comédie française.



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