Hunzinger

La survivance

Jenny et Sils ont la soixantaine ; leur librairie vient de faire faillite ; c’est la débâcle ; avec pour tout bien leurs livres (rares), un âne et une chienne, ils trouvent refuge dans une ferme, une grange aménagée plutôt, la Survivance, au fin fond des Vosges. C’est là qu’ils avaient déjà vécu, en 1973, amants fantasques, exilés volontaires, révoltés radicaux. Remettre le couvert quarante ans plus tard, est-ce bien raisonnable ? il leur faudra tout réapprendre, construire leur Arche de Noé, tenir, sentir, potager, copiner avec le monde animal, et entrevoir parfois un bout de paradis terrestre. Un roman où il est beaucoup question de littérature, de peinture (Grünewald), de couleurs, un texte sensuel, beau comme un conte libertaire, violent comme une histoire d’amour, déchirant comme une utopie, mélancolique comme un désir qui tarde. Une manière tout à fait unique de parler de la nature, des bêtes, du sexe, des gens fauchés, de la liberté.

Grasset



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