Tardieu

Laurence Tardieu

Rêve d’amour

Stock

Un court lamento d’une fille à la recherche de sa mère. « Les mères
portent leur enfant, j’ai toujours eu l’impression de porter ma mère »
dit l’héroïne, Alice Grangé, 30 ans. Sa vie semble définie d’abord par
le vide, le manque créé par l’absence d’une mère morte, Blandine, quand
elle n’avait que 5 ans. De sa génitrice, peintre, elle ne garde aucun
souvenir ou si peu, à peine une couleur bleu qui devait être celle de sa
robe. Alice vécut seule avec un père qui s’acharna à effacer toute trace
de cette femme, un père taiseux avec lequel elle partagea surtout des
silences. Mais avant de mourir, il va avouer à sa fille que cette mère
avait un amant, Emmanuel Basini, peintre. Habitée par un espoir fou,
elle recherche cet homme, le rencontre. Leur premier face à face est
plutôt décevant. Que dire 25 ans plus tard d’un amour qui (ne) dura
(qu’)un an ? Mais ils sont appelés à se revoir et le vieux peintre s’est
souvenu de deux tableaux. L’heure de la rédemption pour Alice a sonné,
le temps de la renaissance.

Ce livre, qui tire son titre d’un morceau de Franz Liszt, est écrit avec
émotion et vivacité ; il donne bien à voir le caractère tourmenté et
pathétique de l’héroïne, obsédée par ce passé qu’elle pas connu. De
belles pages sur le travail d’écriture qui est le choix d’Alice.

C’est le 4e roman de l’auteur, après notamment « Puisque rien ne dure » ;
on retrouve chez elle les thèmes de la solitude, du deuil, de la
réconciliation.



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