Sard

Le crépuscule des Gueux

Le long des voies du RER, direction Versailles, un camp de fortune abrite une demi douzaine de SDF : Capo, le boss, alcoolo à ses heures, Krishna, le lunaire, Boc, le cuistot du collectif, Boop, la teigne, Môme, qui perd la tête. Cette phalange survit, elle dure et c’est déjà pas mal. Jusqu’au jour où Luigi, sorti de prison, il y payait un meurtre improbable, réintègre le groupe. Trois assassinats de femmes interviennent sur la voie ferrée proche. Du grand spectacle : les femmes sont décapitées. Les têtes ont disparu. Bien sûr, on regarde Luigi…Excellent polar de Sard pour sa mise en scène du campement de misère, son regard sur les gens de la rue, pour l’épaisseur de ses personnages, pour la singularité de ses flics, son savoir sur les sites pervers du web, pour son écriture sous tension, pour une intrigue impeccable. Chapeau, H.S. !

Krakoen



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