Borzeix

Jean-Marie Borzeix

Jeudi saint

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L’auteur est enfant de Corrèze. Né pendant la guerre, il n’en a rien vu
mais il en a beaucoup entendu parler, notamment de ce 6 avril 1944, jour
du jeudi saint, où dans son village, les SS traquent les résistants. 4
paysans sont arrêtés et fusillés. De tels crimes eurent lieu dans bien
des villages mais Borzeix a voulu raconter ce crime là, en particulier.
Il enquête, rencontre, note, raconte. Et découvre que sous ces crimes
émergent d’autres persécutions. Derrière les quatre otages apparaît un
autre personnage, un certain Haïm ou Chaïm Rozent, exécuté lui aussi,
enterré dans un village voisin. Borzeix trouve en effet une tombe juive
qui va le mener jusqu’en Israel : là commence une autre histoire, celle
de réfugiés juifs – français et étrangers- qui connurent le même jour la
même tragédie mais une tragédie qui n’avait pas encore été racontée.

Il y a là des pages magnifiques sur la Corrèze, terre de tradition et de
rebellion ; des pages terribles sur l’Occupation, sur Vichy. Au passage,
on retiendra une belle citation de Mark Twain : « Quand vous découvrez
que vous êtes du côté de la majorité, il est temps de vous arrêter et de
réfléchir. »

Borzeix, enfant du Limousin, est journaliste ; il a été directeur de
France Culture.

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