Benson

Stéphanie Benson

Tolérance zéro

Les contrebandiers

2022, dans les Landes. Une fugueuse croise un couple de médecins. Le
couple est assassiné, la fugueuse disparaît. Et les flics d’Epicur, une
unité d’élite européenne, se mettent en chasse. Au même moment où la
police de Bordeaux trouve qu’il y a un peu trop de cadavres anonymes qui
échouent en ville. « Tolérance zéro » nous parle des mafias de la santé,
autrement dit des multinationales de la chimie (ici Termite Inc), de la
médecine des riches et de celle des pauvres. Cette fable noire sur le
cannibalisme moderne n’est pas vraiment de la science fiction, à peine
de la politique fiction, une simple projection des dérives
ultralibérales en cours. L’angle est original, comme la diversité
européenne du collectif d’enquêteurs.

Cet ouvrage est le sixième et dernier volume d’une série intitulée « 
Epicur », peut-être en hommage au philosophe materialiste mais aussi
parce que ce sont les initiales de European Police Investigatory Crime
Unit Reserve, un groupe d’enquêteurs européens, des gens brillants,
utopiques sur les bords, dirigés par un mystérieux Tommy. Signalons les
cinq titres précédents : Carnivore express ; Palazzo maudit ; Biblio-quête ;
Nucléaire chaos ; Berlinale blitz.

Dans le monde du néo-polar à la française, où l’on sait manier la
critique sociale, Stephanie Benson est une belle figure.

Signalons son tout récent récit « Un Job pour la vie » sur la lutte
exemplaire des ouvriers de l’usine Job ( papier à cigarettes) de Toulouse.



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