de Luca

Le contraire de un

Le titre n’a rien à voir avec les mathématiques, il signifie simplement qu’on atteint la complétude avec l’autre, la rencontre de l’autre, le un + un. Dans ce recueil d’une vingtaine de nouvelles, on retrouve deux thèmes récurrents : la reconstitution de mai 68 en Italie et la haute montagne. Aucun rapport mais dans les deux cas, un bonheur d’écriture.
Les Italiens se moquent souvent des Français en disant : "Votre 68 a duré un mois, le nôtre dix ans". C’est un peu rapide mais pas faux. L’Italie a connu une véritable agitation révolutionnaire de 1968 à la mort d’Aldo Moro en 1978. De luca parle des années 69/75. Pour beaucoup ce sera la découverte de l’incroyable vivacité de la société italienne, l’explosion de l’esprit critique, une sorte de guerre civile larvée aussi. De luca parle de sa génération puis de celle qu’il voit poindre au milieu des années 70, « 
endurcie et effrontée » dit-il.
Autre thème : la montagne, la haute montagne, l’espèce d’affrontement physique de l’homme et du minéral, la sérénité de ce lieu. Il n’en fait pas pour autant un monde idéalisé, pour preuve la nouvelle "Une méchante histoire". = tout à fait impressionnante

De Luca est né en 1950 ; si l’on en croit les quelques éléments autobiographiques évoqués ici, il a grandi du côté de Naples, a connu une jeunesse enfiévrée, s’est enfui en Afrique, a partagé la vie ouvrière. Un des principaux auteurs italiens.

Gallimard

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