Boujut

Michel Boujut

La vie de Marie-Thérèse qui bifurqua quand sa passion pour le jazz prit une forme excessive

Rivages/noir, 2008

A la fin des années cinquante, une boîte de jazz toulousaine, « La tournerie des drogueurs » ( contrepetrie pour la droguerie des tourneurs, située sur le même lieu) fut le cadre d¹un fait divers sanglant. Un demi-siècle plus tard, Michel Boujut mène l’enquête. Nulle révélation ici puisque les victimes et les assassins sont connus, le
procès a eu lieu, les condamnations prononcées, mais c’est l’occasion de refaire vivre, dans ce petit récit (170 pages), très vif (44 chapitres, de 3 ou 4 pages) une époque où le jazz restait un domaine sulfureux. L’occasion aussi d¹explorer l’histoire d’une jeune femme de « bonne
famille » (fille d’un colonel de gendarmerie) mêlée à cette sombre aventure. Un récit à la mode de Boujut, bourré de références cinématographiques ou
musicales. On avait déjà pu apprécier son talent
dans le genre policier avec « Les jarnaqueurs » (1998), une enquête du Poulpe sur la disparition du cercueil de Mitterrand à Jarnac, précisément ; puis « Souffler n¹est pas jouer » (2000), sur le Paris de 1934 que visite Louis Amstrong et son orchestre. En 2004, Boujut mène une enquête singulière intitulée « le fanatique qu¹il faut
être. L¹énigme kanapa » sur ce dirigeant communiste mais plus généralement sur cette génération de militants d’après guerre, lancés dans un engagement forcené.

Boujut fut co-producteur sur Antenne 2 de
« Cinéma-cinémas », collabora à France culture puis Charlie hebdo.



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