Fernandez

Dominique Fernandez

Place rouge

Grasset

Raoul, peintre, homosexuel et sa (petite)soeur, Julie se rendent à
Moscou pour préparer une exposition de l’artiste. Ils y côtoyeny Irina,
galeriste, quadra dynamique en diable, manipulatrice et son (petit)
frère Iermolaï, jeune peintre hésitant. « Place rouge », c’est « jeu de
doubles et double jeu » dit justement la 4 de couv. Un cinquième
personnage, Fredéric, est le narrateur ; ce prof français qui accompagne
les voyageurs est expert de Gorki dont (roman dans le roman) on apprend
une foule de choses passionnantes.

La première partie, intitulée Irina, se passe à Moscou, le Moscou de
Poutine, des russes d’aujourd’hui, 20 ans après la chute du mur, le
Moscou qui change et celui qui ne bouge pas. La seconde partie,
Iermolaï, nous promène à St Petersbourg, sur les pas de Dostoievski, et
en Carélie.

Un livre remarquable sur la culture russe, musique, litterature,
peinture, avec de belles pages sur l’art et le marché de l’art, sur la
fébrilité capitaliste russe actuelle. Un roman sutout sur une passion
homosexuelle. D. Fernandez, premier academicien ouvertement gay comme il
se présent lui même, a de longs développements sur le monde homosexuel,
en France, en Russie, ses rites et ses bonnes adresses, ses peines de
coeur et de corps...

Dominique fernandez, né en 1929, a près de 80 ans. Fils d’un diplomate
mexicain passé du socialisme au nazisme, il fut prof d’italien,
chroniqueur littéraire et se mit à écrire en 1959. Il obtint en 1974 le
prix Médicis pour « Porporino ou les mystères de Naples » et en 1982 le
Goncourt pour « Dans la main d’un ange » (sur Pasolini). Il est
académicien depuis 2007.



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