Djian

Oh !

Michele, une quinqua, co-dirige une « boite de prod » où elle lit et sélectionne des scénarios pour la télé ; elle réside dans un pavillon de la grande banlieue où elle rentre tard le soir après des journées assommantes de boulot. Divorcée, elle voit son mari, a un fils qui reste un grand enfant, décevant et influençable, une mère de 75 ans à la libido d’enfer, un père sérial killer en prison depuis 30 ans et qu’elle veut oublier, un chat, un amant assez insignifiant, une copine (femme de son amant) et un voisin très affable. Tels sont les personnages qu’on va voir vivre dans un récit dense de 250 pages. Au début – tout se passe entre Noël et Nouvel An – on comprend que Michèle s’est faite violer,dans sa maison, par une espèce de furie cagoulée, qu’elle ne dénonce pas (sauf à son ex). On (elle) découvre à mi-roman l’identité du violeur ; et là renversement ( qui est un petit peu attendu, en tout cas esquissé), elle s’aperçoit qu’elle aime cette posture ; elle est face à un malade sexuel et va en jouer ; on entre dans sorte de mise en scène sado-maso ; évidemment dans plus grand secret. Nombreuses séquences de sexe, consenties ou non. La chute ( 5 pages avant la fin) est assez étonnante.

Efficace, contemporain, trop peut-être.

Prix Interalliés 2012.

Djian est l’auteur de plus de 20 romans ( un roman tous les 18 mois, dit-on) ; il est présenté comme le romancier du quotidien. On a tous lu ou vu 37°2 le matin (1985).

Gallimard



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