Mougin

Où passe l’aiguille

La vie romancée de Thomas Kiss, dit Tomy, fils d’un tailleur juif d’une petite ville de Hongrie. On le découvre au début du livre adolescent espiègle, toujours en conflit avec son père avant qu’il ne connaisse la
descente aux enfers (Auschwitz, Birkenau, Buchenwald, Dora, Bergen Belsen…). On a déjà tous lu des récits nécessaires sur cette apocalypse mais Véronique Mougin renouvelle le genre, si l’on peut dire, par sa façon de raconter, d’être très près de son personnage, par l’extrême humanité de ce Tomy, qui joue en permanence sa survie. Il y a comme une (apparente) douceur à narrer cette aventure épouvantable, ces arrangements permanents qu’il faut trouver avec la hiérarchie, les kapos et sous kapos, les voisins de chambrées/blocs pour se nourrir, pour échapper autant que faire se peut aux violences ou aux viols…
A la Libération, Tomy se retrouve à Paris où il apprend finalement le métier de tailleur, découvre peu à peu la haute couture ( ses écoles, ses gourous, ses divas, ses défilés)
Alors que les souvenirs des camps l’habitent à jamais.
Véronique Mougin est connue pour ses livres d’enquêtes ( notamment sur les femmes en galère qui vivent avec moins de 600 euros par mois…)

Flammarion



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