Slocombe

Regrets d’hiver

Romain Slocombe

Fayard noir

Gilbert Woodbrooke, insouciant photographe anglais, débarque à Hokkaido,
dans l’extrême nord du Japon, avec dans sa valise une sculpture de
Gauguin qu’il espère vendre à un industriel multimilliardaire nommé
Miyamoto, collectionneur fou de ce peintre. Ce dernier fut témoin et
acteur des crimes de guerre commis en Chine par le Japon pendant la
seconde guerre mondiale. Dans un face à face tendu avec son visiteur
britannique, il va raconter la folie meurtrière qui s’est emparée de
l’armée japonaise en 1937, notamment lors des massacres de Nankin, alors
capitale de la Chine.

Ce livre est la dernière partie d’un cycle romanesque intitulé « La
crucifixion en jaune », composé de quatres ouvrages. « Un été japonais »
(2000) parle de la mafia d’extrême droite. « Brume de printemps » (2001)
traite de la secte Aum. « Averse d’automne » (2003) décrit l’alliance de
la CIA et des médecins criminels japonais. « Regrets d’hiver »(2006)
clot ce cycle. Autant de crimes qui souillent l’histoire d’un pays que
le héros – et l’auteur- vénère par ailleurs.

Cet ensemble propose donc un voyage fantastique dans un Japon à la fois
réaliste et fantasmé. Chaque livre, autonome, peut se lire
indépendamment des autres. On retiendra encore la fascination de
Woodbrooke pour les petites japonaises en uniforme dont il est un
admirateur fétichiste. Selon Gerard Meudal, critique de polar au journal
Le Monde, « ce cycle romanesque est une des entreprises les plus
ambitieuses et les plus singulières du roman policier français
contemporain. »



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