Thorarinsson

Le dresseur d’insectes

Un roman noir désabusé, pétri d’humour, lent, attachant. Journaliste à la dent dure au Journal du Soir et alcoolique "en pause", Einar, le narrateur, est exilé de Reykjavik à Akureyri, la plus grande ville du nord de l’Islande. Arrive la grande fête des commerçants, un week end de beuverie collective comme les aiment ces scandinaves. Dans une grande et vieille maison du centre, à l’abandon mais assez typique pour servir de cadre à un prochain film américain, est retrouvée une jeune suicidée. L’occasion pour Einar de mener une enquête, en couple avec un flic colérique et pointu. Belle intrigue, beau rebondissement. Description parfaite du monde des journalistes et de la vie d’une rédaction. Témoignage sur l’alcoolisme – thème récurrent -et la désintoxication ( On dit que les Français boivent autant que les Scandinaves mais les Français boivent un peu tout le temps et les Scandinaves beaucoup à certains moments ; paraît que la méthode française serait meilleure pour la santé…). Bref un polar excellent sur le complexe d’un petit pays comme l’Islande, sur la mémoire (récente et oubliée), sur la vie provinciale, la jeunesse et l’adolescence, les rapports père-fille. Bel humour.

Métailié



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