Fouqué

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L’adolescence est un des thèmes de la rentrée littéraire. Ici le héros-narrateur est un ado à capuche relevée, le visage masqué, seul sous un Abribus. Au début de l’histoire, ce matin-là, il n’est pas monté dans le car scolaire et il va se raconter tout long de la journée. C’est ce rude monologue qui tient tout le roman. Il y est question d’un paysage entre deux, ni terroir ni bitume mais de la boue ; de souvenirs d’enfance ; de peurs d’ado, celle d’être victime, fragile, souffre douleur, peur aussi de finir comme le père qui ne sait pas « comment exister ». Les mots visent juste, les phrases suivent la pensée du garçon tout au long des 200 pages, dans un texte dense, d’un seul tenant. Un monologue dont on sort sidéré par le vide existentiel et empathique aussi avec ce qu’un critique a appelé « une génération de laissés-pour-compte ».

Actes Sud



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