Chandernagor

Françoise Chandernagor

La voyageuse de nuit

Gallimard

Quatre soeurs et leur mère mourante que les filles accompagnent dans son
agonie. L’occasion pour chacune de revisiter le lien maternel et leurs
rapports mutuels. Un livre intimiste, douloureux, lucide. Un superbe
roman, une histoire d’amour polyphonique.

Il y a Olga, la mère, devenue un véritable despote ; Katia, l’aînée,
écrivain qui se sent rejetée ( et la narratrice principale) ; Vera
devenue commissaire aux comptes, qui se croit la plus forte ; Sonia,
l’esthéticienne qui sombre dans l’alcool ; Lisa, avocate en Australie,
fragile et violente. Tous leurs prénoms slaves leur viennent d’un grand
père vénéré, Micha, le Russe de la Creuse dont l’ombre traverse le roman.

Un livre féroce et lucide sur la mort, évoquée sans concession. Sur le
monde des femmes. Sur la Creuse aussi, païenne et résistante.

Françoise Chandernagor, énarque, haut fonctionnaire, est « entrée » en
littérature en 1981 avec « L’Allée du Roi », mémoires imaginaires de Mme 
de Maintenon, seconde épouse de Louis XIV ; elle est revenue dans une
dizaine de romans sur la vie du roi, la cour. Elle est membre de
l’académie Goncourt.

Elle dit un jour au magazine Lire : « Savez vous à quoi sert le roman ? A
deux choses : bercer notre malheur comme un enfant a besoin qu’on lui
chante une berceuse et nous aider à trouver le sens de la vie ou du
moins à y réfléchir. Le roman doit nous dire pourquoi nous sommes là. Un
roman ne peut faire l’économie du sens ».



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