Zalberg

Feu pour feu

Un père s’adresse à sa fille, Adama, qui passe sa première nuit en prison : elle a mis le feu à un immeuble de la cité dans laquelle ils vivent, en exil. Ce feu répond, en quelque sorte, à un autre feu : ces deux-là en effet sont partis d’Afrique – le Rwanda ?- suite à l’incendie de leur village par une bande armée ; le père raconte ce saccage, la fuite avec le bébé, la survie, la traversée de la mer, Lampedusa...Ils arrivent en Europe mais l’Europe de leurs rêves ne tient pas ses promesses ; et puis ici, le fossé se creuse entre le père et la fille devenue adolescente.
Pour des histoires dérisoires, Adama et ses amies ont mis le feu au pied de l’immeuble de Cindy, accusée d’avoir tenté de séduire le petit ami de Zora. Cindy va mourir mais Adama se montre totalement inconsciente de ses actes. Le père crie son incompréhension.

L’auteure trouve pour chacun un langage radicalement différent, la prose fragile du père, la langue saccadée d’Adama ; les mots en rafale de la fille viennent court-circuiter la longue supplique du père. Un abîme sépare maintenant ces deux-là.
Un récit sur l’immigration, les sans papiers, les clandestins. Selon un critique, « c’est le plus petit roman de cette rentrée d’hiver mais sans conteste l’un des plus forts. Carole zalberg met une telle intensité dans cette histoire qu’il eut été difficile d’en écrire plus.(...) D’un fait tragiquement banal, zalberg a écrit une tragédie »

Carole Zalberg est née en 1965. Parisienne, elle anime des ateliers d’écriture et son précédent roman, « A défaut d’Amérique » a reçu le prix Métis des lycéens.

Actes Sud



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