Varenne

Le mur, le kabyle et le marin

2012 sera, aussi, l’année de l’Algérie avec le cinquantenaire des
accords d’Evian ( et du massacre du métro Charonne, entre autres...).
Cette question algérienne se réinvite dans le roman français. Un nouvel
exemple avec le dernier polar d’Antonin Varenne. 1957 : Pascal Périni,
jeune du contingent, part faire une guerre qu’il ne voulait vraiment pas
faire. Repéré comme réfractaire, il finit dans un D.O.P., centre de
torture de l’armée, installé au fin fond du djebel, du côté
d’Orleansville. Ses chefs ne vont pas jusqu’à l’obliger à torturer mais
il va survivre deux longues années au milieu des cris, des exécutions
sommaires, des cellules, un enfer dont il aura bien du mal à sortir.
Cinquante ans plus tard, entre un ex du FLN et un ancien bourreau à la
retraite, il replonge dans ce passé qui ne passe pas. Beau personnage
d’un flic-boxeur. Un livre grave, dense, bien écrit qui vient de
recevoir le prix Polar 2011 du Salon de Montigny les Cormeilles.
D’Antonin Varenne, on retiendra aussi « Fakirs », toujours chez Viviane
Hamy.

Viviane Hamy



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