Arfel

Tatiana Arfel

L’attente du soir

José Corti

Il y a dans ce roman trois histoires qui, peu à peu, se tissent, s’entremêlent pour – sans doute- ne plus en faire qu’une quand on referme le livre, sans doute, car la fin reste ouverte. D’ailleurs les trois parties s’intitulent significativement:1+1+1 ; 2+1 ; trois.

Les trois histoires permettent successivement à trois narrateurs, d’un chapitre sur l’autre, de se raconter. Il y a Giacomo, directeur de cirque, dont nous suivrons l’enfance, la formation, la direction de l’établissement, le vieillissement, le rôle d’entremetteur entre les deux autres ; il y a « la femme grise », enfant non voulu, non désiré, ignoré par des parents implacables et qui s’effacera dans la grisaille puisque c’est ce qu’on attend d’elle ; et il y a un enfant sauvage, animal humain abandonné à son sort, qui se terre en pleine ville comme un rat, totalement désocialisé, cassé mais qui, découvrant la couleur, s’approprie le monde et, dans une sorte de rédemption, devient peintre.
Un livre mélancolique, poétique, « merveilleux » au sens un peu ancien du terme. Un critique a dit que ce roman : « donne voix à trois mutilés de l’amour, en rade dans la salle d’attente du bonheur ».
Tatiana Arfel est née à Paris. Psychologue. Ce premier roman a eu le prix Emmanuel Roblès 2009.



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire