Seigle

En vieillissant, les hommes pleurent

Eté 1961, 24 heures dans la vie des Chassaing, dans un petit village du côté de Clermont Ferrand. Le père, Albert, ouvrier chez Michelin, est un géant désespéré ; la mère, Suzanne, une belle femme qui se veut moderne, tout occupée par son grand fils, Henri, parti faire la guerre en Algérie ; le fils cadet, Gilles, héros de l’histoire, sort de l’enfance et tombe dans la littérature.
Ce jour là, le père, qui a choisi d’en finir, confie Gilles à un maître d’école à la retraite, fana de lecture. L’immense désespoir du père lui vient en partie de la honte durable que lui inspira la défaite de 1940, sur la ligne Maginot, sa déportation ; c’est aussi un homme qui ne comprend plus le monde où il vit, la modernisation tous azimuts en cours alors ( technocratie gaullienne, envahissement de la « modernité ») Ce même jour, d’ailleurs, la télévision arrive dans la famille Chastaing, un événement.
Un texte remarquable, plein de grâce, de pudeur, d’humanité ; un ton bouleversant.
En fin de roman, l’auteur propose un petit essai sur le drame de la Ligne Maginot.
C’est le troisième roman de JL Seigle, après « La nuit dépeuplée » et « Le sacre de l’enfant mort ».

Flammarion



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