Rolin

Ormuz

Une plongée dans la fournaise du golfe persique ou du golfe arabo-persique ou du golfe arabique ou tout simplement du golfe (depuis la fameuse guerre du même nom), bordée par l’Iran, l’Irak, le Koweit, les émirats, le Qatar, le Barhein, Oman, Dubai, des noms devenus familiers et étranges pourtant. A mi parcours, le golfe se rétrécit (ou s’étrangle) : c’est le détroit d’Ormuz.
Wax, héros du récit, est un personnage fantasque, dandy, espion peut être ; il veut traverser le détroit à la nage et embauche le narrateur pour raconter son épopée, pour faire le tour de la région et préparer sa redoutable escapade. Le
narrateur part avec un seul livre, de Joseph Conrad, dans cet ailleurs radicalement différent, minéral, désertique, pollué, chauffé à blanc.
Comment transformer un séjour en enfer, une virée entre pétroliers, marchands d’armes et trafiquants en une rêverie pleine d’esprit, d’humanisme ? Rolin a le sens du décor, du détail, du portrait, de l’anecdote. On aimera ce livre pour la disponibilité de l’auteur, son ouverture à l’autre, son goût de la découverte.
Jean Rolin, à ne pas confondre avec son frère Olivier : tous deux sont écrivains. Jean a plutôt la tendance grand reporter, ou écrivain voyageur.

POL

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