Roux

Le bonheur national brut

Le roman de la génération Mitterrand, de 1981 à 2012, à travers quatre portraits, ou plutôt trois itinéraires symboliques, le symbole de la politique, du fric et de l’art, racontés par un quatrième personnage. L’auteur divise son récit en deux grands blocs, les années 81, soit la présidentielle gagnée par Mitterrand et ses suites ; les années 2009 et suivantes, celles de la « crise ».

Voici Benoît, breton, fils de paysans, amateurs de photographies ; Rodolphe, brillant, militant socialiste, qui veut faire carrière dans la politique, et se détacher de parents communistes ; Tanguy, commerçant né, maniaque de l’entreprise ; et Paul (Savidan), le narrateur. Ils ont l’âge du bac.

Les années 80 donnent l’impression que tout est possible ; qu’on pourra vite devenir ministre, grand patron, acteur fameux, artiste reconnu…Une partie assez « classique ». Le roman prend tout son sel quand on retrouve, trente ans plus tard, et sans transition, nos héros, devenus quinquas.
Ils ont l’impression que l’essentiel est fait, il reste encore deux ou trois voies à explorer mais sans trop d’illusion : on ne revient pas en arrière.

Rodolphe, le député, est devenu un politicien cynique ; Tanguy, patron ultra libéral, est riche mais vide ; Benoît est un photographe renommé mais loin de l’art dont il rêvait.
C’est le temps du désenchantement. Et l’on se demande : c’est quoi, réussir sa vie ?

Albin Michel



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