Olafsdottir

Rosa Candida

Le livre le plus tendre, le plus candide, le plus reposant qu’on puisse imaginer : c’est l’histoire d’un jeune garçon, Arnljotur, 22 ans ; il vit avec un père âgé ; son frère jumeau est autiste. Dans un paysage rude de lave volcanique, couverte neige ou tapissée de mousse, l’été, le garçon a été converti à l’amour de la nature et des fleurs, des légumes, de la cuisine par sa mère qui entretenait avec passion une serre ; pas étonnant que ce jeune homme, pourtant doué en tout, rêve d’être jardinier. Il quitte – quand commence le roman- l’Islande pour le continent, il se rend – comme jardinier précisément - dans un monastère, perché au sommet d’un pays non nommé, où de vieux moines ne savent comment entretenir une roseraie séculaire, remplie de variétés uniques de roses.
Toute une partie du récit est donc une sorte de « road movie ». Thème de la nature, du monastère. Et puis celui de la famille, de l’amour, du sexe, de la chasteté. Quelques mois avant son départ, notre héros a fait un enfant avec Anna, étudiante ; ces deux là ne se connaissent pas, ils se sont simplement croisés, dans la serre maternelle justement, « un quart de nuit » ; la jeune femme veut garder l’enfant, elle ne lui demande rien, il ne demande rien non plus. C’est au cours de son séjour au monastère qu’il va retrouver Anna et sa fille et qu’il se découvre une véritable vocation de père ; il passe de l’état de jeune homme un peu désinvolte à jeune chargé de famille, père au foyer heureux, responsable, qui cuisine, qui lange, qui s’occupe de la petite fille dont la seule présence dans ce village de vieux apporte une sorte de joie générale ; il découvre également mère de son enfant dont il tombe amoureux. Histoire de paternité, de couple, de filiation.

L’auteure est née en 1958.

Zulma



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