Normandie/La ville aux puits

TITRES POSSIBLES
Enguerrand a disparu
Ou
Une ville sous la ville

Chapitre 1
Un drôle de pari

Sur le chemin de l’école Jules Verne, Enguerrand et Charly discutent ; alors qu’ils passent devant un puits, Charly dit à son ami :
si t’es cap de descendre, je te donne 10 euros de bonbons !
dans le puits ?
bin oui dans le puits !
ok, j’y vais.

C’est un très beau puits, avec une margelle large, un trou très impressionnant, des parois en pierre, une corde enroulée autour d’une poulie et portant un seau.
Sans hésiter Enguerrand enjambe la margelle et descend. On l’entend soudain crier :
Aaaaah !
Enguerrand ? s’inquiète Charly.
Silence.
Arrête tes blagues, je sais que t’es là. Enguerrand, répond moi ! Tu m’écoutes ?
Silence.
Bon bin je m’en vais.

Et Charly repart, les mains dans les poches, vers l’école. Il arrive juste au moment où la sonnerie retentit « Driiiing ! » En classe, la maîtresse remarque aussitôt l’absence d’Enguerrand :
Quelqu’un l’aurait vu ?
Bin oui, on était ensemble tout à l’heure… dit Charly, penaud.
Et alors ?
Et on est passé devant un puits.
Et alors ?
Il est descendu à l’intérieur !
Et alors ?
Et puis plus rien.
Mais tu es fou de l’avoir laissé descendre.
Je savais pas moi, j’aurais fait pareil si on m’avait proposé dix euros de bonbons !
De quoi ? tu lui as proposé dix euros de bonbons pour descendre dans le puis ?
Bin oui.
Charly, tu prends une punition.

Medhi dit alors :
Maîtresse, et si on allait à la recherche d’Enguerrand ?
Bonne idée, Medhi. Les enfants, on va chercher notre disparu !
Ils répondent tous en choeur : « Ouais ! »
Bon, dit la maîtresse une fois dans la rue en s’adressant à Charly, c’était quel puits ?
Bin je m’en rappelle plus !
De quoi ?
Non, ils se ressemblent tous.

Le groupe se dit qu’il va falloir inspecter tous les puits mais on raconte qu’il y a cent puits à Saint-Pierre-les-Elbeuf !
Katarina et Gwenaëlle, les deux commères de la classe, insistent auprès de Charly :
Mais tu ne te souviens vraiment plus près de quel puits vous étiez ?
Non, vraiment.

Le groupe va d’un puits à un autre et durant cette recherche, tout le monde raconte des histoires de puits ; on raconte qu’une Mme Millet y serait tombée un jour ; on parle de Constance Patrenot et de Leïla Benlahouel y auraient été kidnappées et retenues contre rançon. Chloé, elle, raconte qu’elle a déjà étudié ce genre de puits, avec Flavie, Loona et Pauline et qu’elles ont découvert l’existence d’un passage secret dans un de ces puits.
Un passage secret ? demande la maîtresse.
Oui, dit Chloé, j’ai même vu un rat !
Et puis une souris qui a mangé le lacet de ma chaussure, ajoute Flavie.
Vous êtes sûres ? questionne la maîtresse.
Sûre de sûre, on a même pris le passage et on a vu au loin un rocher, une carte, une petite île avec des bijoux…
Mais manifestement personne ne les prend au sérieux, personne ne les croit.

C’était la première fois que les filles racontaient cette histoire.
Et c’était quel puits ? demande la maîtresse.
 ?!
Une fois encore, les enfants ont oublié.

Katarina, Gwenaelle et Jason ont eux aussi entendu parler d’une histoire d’amoureux qui se promenaient dans les bois, qui y ont vu un puits pour la première fois et qui sont tombés dedans également.

ICI ON POURRAIT AVOIR UNE OU DEUX PHRASES D’EXPLICATION SUR LA RAISON DE CES PUITS SI NOMBREUX A ST PIERRE LES ELBEUF .

Le groupe continue sa recherche du puits dans lequel serait descendu Enguerrand et finalement le trouve ; en effet, près d’un puits (LEQUEL ? LUI DONNER UN NOM ?) se trouve le cartable du garçon. Il y a même le chien d’Enguerrand qui est là, comme s’il se doutait de quelque chose.

Le groupe se penche vers le trou. « Enguerrand, t’es là ? ».Silence, pas de réponse. C’est alors que quelqu’un, Guillaume ou Lucas ou Paul, observe, un peu plus bas dans la paroi du puits, une cavité. Une petite porte en fait. Le passage secret ?! Le fameux passage dont parlaient Chloé, Flavie, Loona et Pauline. On ne les croyait pas mai elles avaient donc raison.

Le groupe descend avec la corde jusqu’à la hauteur du passage secret et s’engage, en file indienne, dans un couloir très étroit. Romain, Mustapha et Matteo sont en tête ; ils ont une torche et les autres suivent. Ils découvrent des couloirs qui partent à droite et à gauche mais pour l’instant ils vont tout droit…
Romain, Mustapha et Matteo imaginent alors plein d’histoires : et si on tombait sur des adultes avec un poignard ? et si on trouvait de l’or ? et si c’était une mine avec un plan ? et s’il y avait du pétrole ? et si on était tous faits prisonniers, qui irait prévenir les gendarmes ? Les trois garçons avec leurs histoires inquiètent tout le groupe.

Mais on arrive bientôt dans une grande salle, une cave ; on entend des cris venant de l’extérieur, beaucoup de cris. Le groupe se regarde. On monte des escaliers, on arrive dans un gymnase, on est à l’école Jules Verne et c’est l’heure de la récréation !

Tout le monde est rassuré d’être arrivé à l’école mais on est triste aussi de n’avoir pas retrouvé Enguerrand. Florian dit à Jonathan :
« Ça commence à m’énerver !
Quoi, tu te dégonfles ? tu veux plus chercher Enguerrand ?
Ça va pas la tête ?
Il y a plein de maisons en ville, il doit être par là !
Mais on s’en fout des maisons, c’est pas là qu’il faut chercher !

Chapitre 2
La version d’Enguerrand

Aiiii ! Ouiiii ! Je me réveille, je reprends mes esprits, je secoue la tête, je ne sais pas où je suis. Qu’est ce que je fais ici ? Où est la sortie ? Et tout à coup, je me souviens : je suis tombé dans un puits !
Je me souviens aussi le pari avec Charly. Je vois tout là-haut un ciel tout rond, je hurle :
 Charly ! Charly ! Aide moi !
Silence, rien, aucune réponse.
Au secours ! au secours ! Remontez moi, bande d’idiots !
Toujours pas de réaction. Que faire ? Mince, je suis bloqué dans ce puits, tout seul. Une chance : je ne suis pas blessé. J’essaie d’escalader la paroi mais elle est trop glissante. Je retombe à chaque fois ; mais c’est impossible !
 Au secours ! A l’aide ! Il y a quelqu’un ?
Je suis pris au piège.

Un peu comme un aveugle, je touche les parois du puits ; je trouve quelque chose de dur, de froid ; je tapote c’est une clenche.
C’est quoi, ça, ? Car je parle tout seul, ça m’aide pour avoir moins peur. Une poignée ?
J’appuie sur la poignée, une porte s’ouvre, je devine un couloir. Il fait tout noir, on n’y voit rien. Heureusement, j’ai dans ma poche une boîte d’allumettes ; j’en craque une, la lumière se faite mais ça ne dure pas ; l’allumette a brûlé, je dois en craquer une autre.
Wox ! C’est incroyable, tous ces tags ! Aaaah ! Horreur ! Un cadavre, à mes pieds, un squelette. On dirait … Madame Millet ! Non je me trompe, ce n’est qu’un chiffon que j’ai pris pour un corps.
Je frissonne.
Un peu plus loin,je lis sur le mur un pendu. On devine les lettres : M.R.T.O.S.
C’est quoi ça ? Qu’est ce que ça veut dire ? Je cherche, je crois que j’ai trouvé, je crois que ça veut dire : MORTS !
J’ai peur ! Mes parents ? Où sont mes parents ? Et mon chien ? Je veux revoir mon chien. Voilà maintenant un rat qui passe, une araignée ! Quelle horreur ! Je veux sortir d’ici. En plus j’ai faim !
Je ne veux pas pourrir ici, moi !
Mais bon, maintenant que je suis là, j’ai plus qu’à avancer !
Je prends à droite, je prends à gauche, je sens que je vais pas m’en sortir !
Je tombe sur un carrefour de chemins, trois chemins se croisent ici, il y a des traces partout ; quel chemin prendre ? Je me fie à mon instinct et je prends le chemin de droite.
Je comprends vite que ces lieux sont habités. Soudain, au loin, au bout du couloir, il oit une lumière, une ombre.
Aaaaah, c’est quoi ça !
Ne t’inquiète pas petit, lui répond un voix. Je ne te veux aucun mal.
Mais, mais qui êtes vous ?
Joseph. Je m’appelle Joseph Miton ; je suis SDF ; je suis tombé dans un puits, moi aussi ; comme toi, non ?
Non, non, je suis pas SDF.
Mais t’es tombé dans un puits, non ?
Oui, ça c’est vrai.
Alors, toi, t’es qui ?
Je suis un enfant perdu ; j’ai fait un pari avec un ami, je suis descendu pour 10 euros de bonbons ! Et voilà. Dites moi : il y a une sortie ?
Tu veux déjà sortir ? attends, je vais te faire visiter !
OK.
Tu me suis ?
Oui, oui.
Enguerrand le suit.
Bienvenue dans la ville !
La ville ? Quelle ville ?
Mais la ville souterraine, voyons ! Tu ne savais pas qu’il existait une ville sous la ville ?
Enguerrand écoute Joseph avec attention.
Une ville sous la ville ? Super, je veux voir ça !
Parle pas si fort, on risque de se faire repérer, dit Joseph d’une petite voix.
Juste à ce moment là, un groupe surgit
« Petit chenapan, crie l’un d’eux, viens ici !
Enguerrand tente de faire demi-tour mais on le poursuit, on l’attrape.
« Je vais t’apprendre à fouiner dans nos affaires, petit guignol !
Le garçon lui donne un coup de pied entre les jambes., se sauve encore ; à nouveau on le reprend :
« Je l’ai eu, les gars, on va le mettre dans la chambre froide !
Non, mettons le plutôt dans le four géant !

Profitant qu’ils discutent entre eux, Enguerrand leur échappe. Peu après, il retrouve Joseph :
Viens vite, on va chez moi.
Chez toi ? C’est parti !
Ils arrivent chez Joseph ; Enguerrand s’étonne :
Mais c‘est pas une vraie maison qu t’as, elle est en carton !
Mais je t’avais dit que j’étais SDF !
T’es seul ?
Non, il y a du monde qui vit ici, plein de monde ; il y a le groupe de malfaiteurs que tu as vus ; à mon avis, ils se livrent à plein de trafics, ils doivent voler des choses là-haut ( du doigt il montre le plafond) et les cache ici ; il y a aussi Micky, Paul et Clément dit l’intello, eux ils sont plutôt gentils ; on raconte encore qu’il y a des tueurs, Benjamin, qui a un tic, et Gatien, qui est très timide ; ils se promènent parfois dans les couloirs avec une liste de noms : Constance, Micky, Clément, Leila, Paul, Mattéo, Charly, Andréa, Clarisse, Jason et quand ils croisent, ils leur disent « Ça va être ton tour ! »
Dis donc, ça fait peur ta ville sous la ville !
Oh mais il y a d’autres personnes plus calmes ; si tu soulèves cette trappe, il y a un escalier qui descend vers l’atelier d’un écrivain, Gérard S. , celui qui a écrit « La Joconde de Cro-Magnon » ; en ce moment il cherche l’inspiration pour un nouveau livre.
Alors, tu connais la sortie ?
Bien sûr, il y a même plusieurs sorties dont une qui arrive à l’école Jules Verne.
Mais comment tu fais pour reconnaître le chemin ?
Par le nom des rues !
Le nom des rues ?



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