Roissy 2014/ Pierrerie 2

Le jeu maudit

Chapitre 1

La partie de cache-cache a mal tourné. Cela s’est passé à l’école de la
Pierrerie, un soir de septembre 2013. Il y avait une réunion pour les
parents et pendant ce temps, les élèves, qui s’ennuyaient un peu,
avaient donc décidé de jouer à cache-cache dans l’école.

Certains décidèrent de se cacher derrière la cantine, d’autres derrière
l’école, d’autres encore se rendirent dans un local isolé au fond de
l’établissement.

Quelqu’un trouva une porte ouverte, entra, se cacha. Où pouvait-on
encore se cacher ? Dans les toilettes, dans le placard, sous le bureau de
la prof ! Décidément, se dit Odeyssah, c’est plus facile à la maison !

Lucas eut une drôle d’idée :

 Si on se cachait dans le faux-plafond ?

 T’es malade ! Réagit Shirley.

Des élèves jouèrent dans les couloirs. Il y avait notamment un couloir
isolé qui menait du grand au petit préau, avec des fenêtres couvertes de
planches de bois. Personne n’osait s’y aventurer.

Inès s’était portée volontaire pour compter puis elle se mit à chercher
les joueurs ; elle trouva Affaf derrière des matelas de gym. Elle trouva
ensuite Nicolas puis à peu près tout le monde. Même Lucas dans son
plafond, car on voyait le trou, et puis il y avait des chaises
renversées. Et il avait aussi fait tomber son bracelet porte-bonheur.
Inès pensa un moment : « Cool, ce genre de bracelet, ça coûte très cher,
on peut le vendre ! » mais elle le rendit finalement à Lucas !

La réunion avec les parents prit fin vers 20h15. Tous les enfants
étaient là sauf Awa et Yanis. De Yanis, on n’avait retrouvé que sa veste
rouge. Avait-t-il été kidnappé ?

Tout de suite les autres enfants, Josépha, Marie, Affaf se mirent à leur
recherche, chacun dans son coin, dans les couloirs, dans les classes.

Les parents aussi se mirent à chercher, y compris le père de Lisa, un
homme en noir.

Un moment, on vit passer une ombre, avec un chapeau. Mais ce n’était ni
Yanis, ni Awa, ils ne mettaient jamais de chapeau. Plus tard, on
retrouva des lunettes. Etaient-ce celles d’Awa ? Quelle panique !

Restait le couloir interdit. Une légende racontait que celui qui entrait
dans ce couloir n’en revenait jamais ! C’est alors qu’on entendit
quelqu’un courir.

Chapitre 2

Les pas venaient du couloir interdit.

Tout le monde commença à trembler.

 Peut-être que ce couloir est hanté ? dit Noémie.

 Ou peut-être que quelqu’un s’y cache ? ajouta Lachoinna.-Quelqu’un ou
alors un squelette !

En entendant le mot squelette, Yonazen tomba dans les pommes.

C’était la panique parmi les élèves. Enzo voulait pousser la porte.

 J’ouvre ou pas ?

Emilie dit que c’était trop dangereux. Rayan qui arrivait en courant cria :

 Stop, tu es fou ! Et la légende , tu n’y as pas pensé, à la légende ?

Malgré tout, James tenta à son tour d’ouvrir cette porte. On entendait
derrière comme un grognement de loup.

Mais la porte semblait bloquée.

Aux pieds de l’entrée, on vit le bracelet d’Awa. Odeyssah prit le bijou
 ; il y avait, dessus, une tache rouge. Du sang ? elle regarda mieux :

 Du ketchup !

Quelqu’un voulait leur faire peur.

 Il y a Awa mais n’oublions pas Yanis, dit alors Emilie.

Yonazem et Enzo arrivèrent finalement à ouvrir la fameuse porte. Et les
voilà dans le couloir interdit. Ils avaient très peur, peur de tomber
dans un trou. Peur de se perdre. Ils avaient une lampe torche mais,
vite, ils ne savaient plus où ils étaient. Ils essayèrent de se calmer.
Un long moment plus tard, ils décidèrent de faire demi-tour car ils
avaient mal au ventre. Ils pensèrent que leurs amis, qui les attendaient
dehors, s’imaginaient qu’ils étaient morts ? Alors, pour ne pas
s’ennuyer, Yonazem se mit à chanter, très fort : « Quand la musique est
bonne… »

A ce moment là, Maxime, resté dans la salle de classe, repéra le gilet
d’Awa. Resté accroché dans le faux-plafond, il était tout déchiré Maxime
eut la chair de poule et se tourna vers Lucas. Le plafond, c’était sa
cachette pendant la partie de cache cache. Alors Maxime demanda à Lucas
s’il n’avait pas vu Awa, par hasard.

De son côté, Bady venait de se rendre compte que Yanis, l’autre disparu,
avait sur lui son portable. Bady l’appela donc mais ça ne répondait pas.

Alicia lui dit que peut-être Yanis avait perdu son téléphone.

Maintenant tout le monde avait peur, les enfants se tenaient dans les
bras les uns les autres.

C’est alors qu’Anaïs dit :

 Ecoutez !

On entendait cette fois des pas dans les conduits d’aération ?!

Mais qu’est-ce qui se passait dans cette école ?

Ilyes, qui lui était devant l’école, crut voir une ombre. Une silhouette
qui portait un sac, et le sac gigotait. D’autres aussi l’ont vue. On se
mit à courir, vite, pour essayer de la rattraper, cette ombre. A cet
instant, une camionnette démarra. Est-ce que la silhouette était montée
dedans ? Enzo Tahemi se souvint d’un détail : la plaque
d’immatriculation. C’était 037AV75.

Noémie , Lachoinna et Lucas Vita dirent alors qu’il fallait tous se
rassembler pour voir qui n’était pas là. Tous les enfants avaient la
chair de poule car il faisait un froid de canard. Ils voulaient aussi
rentrer chez eux car ils avaient une faim de loup.

Il commençait à faire tard. Tout le monde rentra donc chez soi.

La nuit, beaucoup firent des cauchemars, souvent le même cauchemar ; ils
se retrouvaient dans une salle de classe dont la porte était fermée ;
puis ils sortaient dans les couloirs, il n’y avait plus personne, la
directrice n’était plus là, les maîtresses, les parents, tout le monde
avait disparu ; la cantine était vide. Des élèves disaient « ça fait
peur ! », les autres souriaient : « Cool, on fait ce qu’on veut ! »

Le lendemain à l’école une nouvelle surprise les attendait.

Chapitre 3

A l’école, en effet, on entendit un « Boum » énorme. On est entré dans
l’établissement mais on ne voyait rien ni personne. On s’est dispersé en
six groupes. Le premier groupe est allé dans les deux cantines ; le
deuxième groupe dans l’école maternelle ; le troisième au
rez-de-chaussée ; le quatrième au premier étage ; le cinquième fouillait
les alentours de l’école ; le dernier groupe se dirigeait vers le
couloir interdit. Odeyssah resta devant la grille pour vérifier si la
camionnette ne revenait pas. Tout à coup on entendit à nouveau un grand
« Boum » !

Lucas Viera dit :

 C’est une farce ou quoi ?

Bady, qui voyait la vie en rose, ne se rendait pas du tout compte de ce
qui se passait.

Inès,elle, avait chaud, à cause de la peur. Elle retira sa chemise.
Shirley lui dit :

 Arrête de faire ton strip-tease, la situation est grave !

En entrant dans une classe, les élèves virent sur le tableau une lettre,
comme une signature ; un M majuscule. Ils pensèrent alors à trois choses
 : premièrement à la Maîtresse, qui n’était pas là ; deuxièmement, à ce
que voulait dire ce M ? Mort ? Monstre ? Maîtresse ? Meurtre ?
Troisièmement, ils pensèrent bien sûr à Yanis et Awa.

Affaf de son côté cherchait aussi le sens de M ; Maman ? Marie ? Maxime ?
Mélanie ?

 Qui est Mélanie ? Lui demanda-t-on.

Josépha répondit que c’était la nouvelle.

Cette lettre, ce M majuscule, faisait peur ; à Bady ; à Enzo T.

Dehors, il se mit à pleuvoir des cordes. Au même moment, la maîtresse
revint. Elle dit qu’elle était chez le dentiste. Les enfants se
demandaient si elle ne cachait pas quelque chose.

Apprenant que des élèves s’étaient rendus dans le couloir interdit, elle
dit : « Punition générale ! »

Une fois la punition faite, tout le monde se retrouva en récréation, en
criant : Yes !

La maîtresse alla prendre un café tout en se demandant qui était copain,
ou copine, de qui ? Est-ce que Inès se reconfortait dans les bras d’Enzo
 ? Ou Inès et Bilel ? Ou Alicia et Yonazem ? Ou encore Alicia avec Lucas
Vita ?

James, qui avait la chair de poule, se rassurait en répétant des
expressions apprises en classe : « Quand les poules auront des dents »,
ou bien « N’oublions pas que le silence est d’or et la parole est
d’argent » ou encore « Il faut prendre le taureau par les cornes ».

Un peu plus tard, Emilie trouva dans les toilettes des filles un
téléphone où l’on pouvait voir une photo d’Awa et de Yanis, celui-ci
avait un cocard, et ils semblaient ligottés. Emilie courut montrer le
téléphone à la maîtresse. Celle-ci prit l’appareil, regarda la photo
puis tenta d’appeler les pompiers mais personne ne répondit. Affaf se
demandait si elle avait composé le bon numéro.

A ce moment arriva Maxime qui dit :

« J’étais parti dehors pour chercher Awa et Yanis quand j’ai vu une
camionnette blanche se diriger vers moi. Je suis tombé dans les pommes,
je ne me souviens plus de rien d’autre ».

 Les amis, oui, la camionnette blanche est là, ajouta Odeyssah.

 C’est bon, répondit Enzo, mais tu es sûre que ce n’est pas la
camionnette de la cantine, celle qui apporte à manger ?

Mais quelqu’un avait noté le numéro d’immatriculation.

 Oui, je la reconnais, réagit Odeyssah, c’est bien la camionnette de
l’autre fois.

Tout le monde, alors, vint rejoindre les enfants dans la cour. Enzo lui
aussi reconnut la plaque.

 Oui, t’as raison, dit à son tour Nicolas.

Un homme sortit de la camionnette, les enfants se cachèrent. L’homme
s’étant éloigné, ils fouillèrent le véhicule. Mais il n’y avait rien.
C’était sans doute une fausse piste.

C’est alors que Anaïs, James, Emilie, Lachoinna et Bilel regardèrent les
traces de pneu. On décida de les suivre. Elles menaient à une cabane.
Mais personne ne semblait avoir le courage de s’en approcher.
Heureusement qu’il y avait Bilel et James. Ces deux-là ouvrirent la
porte. Et alors...

Chapitre 4

Alors...Bilel cria et referma tout de suite la porte.

 Qu’est-ce que tu as vu ? Lui demanda James.

 Rien, j’avais trop peur !

 Trouillard, répondit l’autre.

A son tour il ouvrit la porte mais fit un malaise !

En fait les deux garçons eurent la peur de leur vie en découvrant qu’il
n’y avait rien. Il n’y avait rien à voir car tout était noir.

Ou plutôt si : par terre, il y avait une lettre. Sur cette lettre était
écrit en lettres majuscules : « AU ».

Juste à ce moment là, James vit une personne qui se dirigeait vers la
cabane.

 Cachons nous ! Dit-il.

L’homme entra dans la cabane, ne vit rien, repartit.

Plus tard, tout le groupe arrivèrent dans la cabane, suivant Bilel et
James comme des moutons de Panurge.

Ils se comptèrent pour vérifier qu’il ne manquait personne. Puis ils se
demandèrent ce que voulait bien dire l’inscription sur la lettre. : AU.
C’est Noémie qui trouva : c’était le début de AU SECOURS ! Et Enzo M. 
remarqua que c’était l’écritude de Yannis.

Au secours ! C’était donc Yannis et Awa qui les appelaient à l’aide. A ce
moment là, Yonazem, Lisa, Odeyssah et Shirley entendirent... un
raclement de gorge. Tout le monde sursauta. Ils virent une trappe
secrète, le bruit de gorge venait d’en dessous. Ils essayèrent d’ouvrir
mais il y avait un code. Marie dit que le code, ce pouvait être la
lettre M. Elle tapa M, la trappe s’ouvrit.

On décida d’entrer dans ce passage. Comme il était étroit et petit,
n’entrèrent que quatre personnes : Enzo M., Josepha, James et Noémie.
Tout le monde avait la chair de poule. Enzo perdit ses lunettes, et sans
elles il ne voyait plus rien car il était myope comme une taupe.

Il y avait un tunnel. Ils se dirigèrent vers le bruit de raclement de
gorge. Dix minutes plus tard, ils tombèrent sur Awa et Yannis. Ils
étaient attachés, on les détacha.

Emily était particulièrement contente de voir Yannis car elle était
secrètement amoureuse de lui.

 Enfin de l’air frais ! Dit Awa, une fois dehors.

 Oui, l’air frais fait du bien ! Ajoutta Yannis.

Tout le monde retourna à l’école, les plus courageux devant, Lucas
Viéra, Affaf, Shirley, Alicia, Lachoina, Josépha, Nicolas, Ilyes ; un
moment Lachoina chuta et se fit mal au genou ; suivaient Lucas Vita,
Marie, Lili, Odeyssah, Emily, Enzo, Bilel, etc.

A l’école, les élèves trouvèrent la directrice en pleurs qui n’arrêtait
pas de dire : « Je hais le monde entier mais surtout les enfants ! ».

Tous posèrent à Awa et Yannis la même question : mais où étiez-vous ?
Pourquoi avez vous disparu ?

 On voulait vous faire une blague, dit Awa. On s’était caché dans une
camionnette mais voilà qu’elle s’est mise à rouler. Des gens étaient au
volant, ils nous ont découverts, c’était des voleurs. Ils nous ont
demandé ce qu’on faisait là ! On a dit qu’on jouait à cache-cache mais
ils ne nous ont pas cru. Du coup ils nous ont frappé, ligoté et mis dans
la trappe de la cabane.

Plus tard, la police arriva avec de bonnes nouvelles : les voleurs
avaient été arrêtés ! Inès, contente que l’histoire se termine bien,
embrassa Bilel, lequel devint tout rouge comme une tomate. De’autres
couples se formèrent mais ceci, c’est une autre histoire !



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire