7 avril 2013

Elle plane

Bercy brûle mais Pellerin plane. Fleur Pellerin est cette ministre des PME qui avait déclaré « ne pas croire à la lutte des classes », ajoutant qu’on avait en France « un petit problème avec l’argent ». Un propos qui, aujourd’hui, vaut son pesant d’or. Son (ex)ministre du budget est naze, son ministre de l’économie ne va guère mieux mais elle, elle trace comme si de rien n’était. Elle qui avait bien vite cédé, à l’automne dernier, devant quatre « pigeons » refusant qu’on touche à leurs plus values, les pauvres, elle remet le couvert, ce week-end, et annonce « un choc de compétitivité » en faveur des patrons. « Nous sommes un gouvernement pro-entrepreneurs, fait-elle dire, nous ne vivons pas dans deux mondes étrangers. (Ils) sont créateurs de valeur, d’emplois, de croissance ». On avait surtout remarqué qu’ils voyageaient beaucoup, aux îles Caïman, aux îles Cook et autres Grenadines mais passons. Fleur Pellerin a décidé de caresser nos pigeons dans le sens des plumes. D’où toute une batterie de propositions pro-patronales qu’elle devrait rendre publiques « en grandes pompes » cette semaine. Le but ? « un pacte de confiance entre le gouvernement et les entrepreneurs ». C’est vraiment la priorité du moment. Quant à la confiance entre le gouvernement et la gauche, ce n’est manifestement pas au menu de la ministre.

Gérard Streiff


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