2006 (4è trimestre)

Mouvement des idées
N °156 ( 9/ 10/ 06)

1)Une situation imprévisible

Comme en écho au rapport du dernier CN pointant une situation politique
instable, le dernier rapport (octobre, cf Service documentation) de « 
Entreprise et personnel » intitulé « La porte étroite » insiste sur
l’imprévisibilité de la situation politique et sociale, sur la
volatilité des sondages, sur des électeurs « affranchis et réactifs ».
Rappelons que l’association en question rassemble un certain nombre de
DRH de grandes entreprises et consitue un bon observatoire de la vie à
l’entreprise.

2)Blair et mort, vive le blairisme

Profusion d’articles, tant dans la presse de droite que de gauche genre
Nouvel Obs, sur le blairisme, avec une volonté de distinguer Blair,
politicien usé, du blairisme, quintessence du modernisme. Notamment
Julliard dans Le Nouvel Obs du 28/9 et une pleine page du Monde du 1/10.

3)L’intellectuel engagé (suite)

Long dossier du Monde Livres du 6 octobre autour de livres consacrés aux
intellectuels, à l’engagement, à la révolution. Une critique « de gauche
 » des postures de Sartre et de Bourdieu avec un ouvrage de Charlotte
Nordmann (Bourdieu/Ranciere) sur le thème : on se méfie aujourd’hui (
dans l’altermondialisme notamment) de théorie qui surplombe le
mouvement, les dominés sont capables d’inventer eux mêmes leur propre
instrument de libération.

Voir dans cette page la chronique de R.P. Droit sur le livre, déjà
mentionné ici, de P. Raynaud « L’extrême gauche plurielle » sur « la
résurgence de radicalité ».

4)Cadres : entre désengagement et engagement

Plusieurs enquêtes qui montrent une manière de crise des valeurs
libérales chez les cadres. Un papier des Echos du 26/9 titre « Ces
cadres du privé qui rejoignent le secteur public ». Et l’article
indique : » Ce n’est certes pas un raz de marée, plutôt une lame de fond
qui ébranle la frontière naguère étanche entre secteurs public et privé
 ». Des valeurs comme l’intérêt général, une plus grande liberté de
mouvement, un meilleur niveau culturel attirent ces cadres du privé.

A noter un autre papier (Le Figaro du 22/9) sur l’investissement
croissant des diplomés dans le domaine humanitaire. Une pleine page avec
ce chapô : « Les associations caritatives reçoivent un nombre croissant
de CV de jeunes sortis des grandes écoles qui choisissent l’engagement
social ».

5)Grands groupes et ressources humaines

Terrible film que « La méthode » de l’argentin Marcelo Pineyro ou
comment sept haut cadres convoqués par une multinationale madrilène
doivent s’éliminer entre eux pour avoir le poste.

6)Haro sur l’Université

Nombreux papiers, surtout dans la presse économique et de droite, à
l’occasion de la rentrée universitaire, pour moquer l’état de
l’Université française et esquisser une alternative : dépecer
l’Université actuelle pour privilégier d’un côté une formation
professionnelle liée à l’entreprise et de l’autre des grandes écoles ; ne
conserver qu’une université beaucoup plus sélective et « autonome » ( cf
Le Figaro économie notamment).

C’est d’ailleurs le thème du colloque de l’UMP sur l’Université.

Ne pas négliger non plus l’aspect idéologique de cette campagne
anti-universitaire : voir par exemple la tribune du Président de Rennes 2
dans Le Monde du 4/10 selon lequel l ’Université « a peut être aux yeux
de certains le tort de former l’esprit critique ».

7)Portrait des riches

Infatigables chercheurs, et à peu près seuls sur ce « créneau », les
sociologues Monique et Michel Pinçon poursuivent avec ténacité leur
investigation et leur description des riches aujourd’hui en France. A
lire par exemple leur papier dans « Sciences humaines » de septembre : « 
Ce que ça fait d’être riches » où ils montrent que la richesse, ce n’est
pas qu’un niveau de revenu, c’est aussi une façon d’être, une assurance,
une aisance, une façon de parler, de se tenir en société, autant de
choses qui marquent l’incorporation physique des privilèges.

8)MEDEF et idéologie

Sont disponibles sur le site du MEDEF les compte-rendus des ateliers de
son Université d’été ; où l’on voit combien le patronat entend travailler
et intervenir, dans l’entreprise et dans la cité, sur tous les grands
enjeux : reconquérir la jeunesse, réorganiser l’Etat, reconsidérer
l’Histoire, la place de la France ; et surtout on sent ce patronat
inquiet de « l’aversion française pour le libéralisme » ; voir sue ce
dernier point le débat entre grands patrons + Cohn-Bendit + Bayrou.

9)Austérité culturelle

A lire le dossier de la SGDL, Société des gens de lettres, sur « Le
statut social des auteurs de l’écrit » sur la paupérisation du milieu
des auteurs, la violence des rapports éditeurs/auteurs, le recul des
aides d’Etat, sur le risque de « voir la société sombrer dans la barbarie ».

10)Bilan sur l’Est

Nombreux papiers, plutôt inquiets, tirant un bilan de la décennie passée
dans les pays de l’Est, à l’occasion des crises polonaises, hongroises
ou tchèques.

A noter le commentaire d’Alexandre Adler dans Le Figaro du 21 septembre.
S’interrogeant sur la passation de pouvoirs et de régimes plutôt
pacifique au début des années 90, il note qu’une des raisons de cette
transition dédramatisée « réside dans l’existence d’un socle commun de
valeurs rationalistes et humanistes communes au communisme européen et
au libéralisme démocratique de l’Occident » (sic).

Mouvement des idées
N °157 ( 20/ 10/ 06)

1)Classe moyenne

Reprise du thème de la destabilisation des classes moyennes dans un
petit livre du sociologue Louis Chauvel, « Les classes moyennes à la
dérive » (République des Idées/Seuil) : leur inquiétude économique, la
brisure entre ceux qui ont un patrimoine et ceux qui n’en ont pas, la
polarisation soit vers le haut, soit vers le bas ; le déclassement
social ; l’enfoncement des jeunes dans la pauvreté.

Sur le même thème, mais en le politisant, Le Monde consacre une pleine
page (17/10 p 10) à l’idée : classes moyennes en panne = électorat du PS
déstabilisé.

2)Relance de la campagne contre l’école

Forte couverture médiatique du dernier livre de JP Brighelli, L’école
sous influence, texte provocateur contre les enseignants, les banlieues.
Ce Brighelli est une des figures d’un mouvement très militant, très
droitier qui, au nom des « parents », se lance dans une campagne
anti-Education nationale, anti-profs ( appel à la délation). Une pleine
page, solidaire, du Figaro du 20/10.

3)Pamphlet anti-Jospin de François Salvaing

Sortie aux éditions Mille et une nuits de « La phrase » de François
Salvaing, superbe pamphlet contre l’ex premier ministre à partir de sa
phrase « Il ne faut pas tout attendre de l’Etat ».

4)Repentance

Nouvelle offensive contre la « repentance » de l’homme blanc (notamment
sur son passé colonial) avec la sortie de « La tyrannie de la
repentance. Essai sur le masochisme occidental » de Pascal Bruckner
(Grasset).

Thème repris avec force par Sarkozy dans son discours de Périgueux où il
fustige « le masochisme national ».

4)Méfaits du blairisme

Excellent papier d’un universitaire français résidant à Londres, dans Le
Monde du 10/10 (page Débats) sur les méfaits du blairisme pour les
salariés, les syndicats, le parti travailliste. Souligne la similitude
de thématiques avec Ségolène Royal.

Peter Morgan, l’auteur de « The Queen » (film de Frears), prépare un
livre décapant sur Blair... Anti-blairiste de gauche, Frears s’était, un
jour, qualifié de « communiste » lors d’un interview...

5)La faim dans le monde

Sondage La Croix/BVA montrant que les Français souhaitent très
majoritairement que les questions de développement soient au coeur de la
campagne présidentielle. 35% font de la lutte contre la faim une
priorité ; la faim n’est pas perçue comme une fatalité ( pour 40%, elle
résulte des injustices sociales) ; forte baisse de confiance dans les
institutions pour mener ce combat et hausse de la cote des ONG.
A noter la sortie du film anti FMI « Bamako » du mauritanien Sissako ; et
l’édition de jeux vidéos humanitaires.

6)Finkielkraut, le chouchou

Campagne de promotion des derniers livres de Finkielkraut, « Ce que peut
la littérature » et « La discorde ». Le JDD du 15/10 tresse à cet
archétype de l’exgauchiste recasé dans les palais médiatiques (France
Culture) des éloges excessives (« une voix essentielle »...) . Rappelons
que le dossier de Finkielkraut est lourd : défense de Heidegger, de
Renaud Camus, d’Oriana Fallaci, pétition pour la défense des petits
blancs, propos racistes à Haaretz sur la banlieue, etc.

7)Phénomène Littel

Phénomène de la rentrée littéraire, le jeune franco-américain Jonathan
Littel, qui travaille dans l’humanitaire, écrase tous les autres (600 !)
titres de la rentrée littéraire avec « Bienveillantes », gros roman de
900 pages (Gallimard) où il se met dans la peau d’un bourreau SS. Un
lectorat plutôt jeune semble-t-il.

8)Le Vatican, l’Eglise française et la politique

Les infos se suivent et se ressemblent qui traduisent une radicalisation
de la politique du Vatican : plus grande agressivité « identitaire »,
retour à la messe en latin, ouverture aux intégristes...
En revanche, publication d’un texte assez intéressant de la hierarchie
catholique, dans la perspective des présidentielles, centré sur la
fraternité, rappelant l’importance de la politique, saluant la
démocratie, le débat citoyen, la solidarité ; dans la lignée du texte « 
Réhabiliter la politique » de 1999.

9)Rap engagé

Le soutien de Doc Gynéco à Sarkozy est un peu l’exception qui confirme
la règle : le rap confirme son fort engagement anti-droite ; sortie
prochaine d’une compilation de 166 rappeurs intitulé « Morts pour rien »
et solidaires des deux victimes de Clichy en 2005 ; multiples
interventions de chanteurs pour l’inscription sur les listes
électorales ; soutien fort également aux expulsés de Cachan ; politisation
des propos de cette « troisième génération d’immigrés ». Voir la page
consacrée à Joey Starr dans Le Monde du 15/10.

10)Partis

F.N. : long papier du Figaro du 19/10 sur la préparation du programme du
FN, tentative de « recentrage » pour attirer une partie de l’UMP. Vers
une convention au Bourget les 10/12 novembre puis convention à Lille en
février 2007. Tous les sondeurs parlent d’un FN pour l’intant à un
niveau plus haut qu’il ne l’était à la même époque pré-électorale de
2002 (entre 10 et 14%) et d’une campagne qui l’avantagerait si elle
tournait autour de « ses » thèmes : immigration et sécurité.

Mouvement des idées
N °158 (6/ 11/ 06)

1)Idées de droite en campagne

Bonne analyse de Charles Jaigu, dans le Figaro du 26/10, sur
l’installation « d’idées de droite » dans la campagne, à savoir « 
autorité, travail, nation », valeurs qu’incarne assez bien Sarkozy
(encore que, note le journal, Sarko l’Américain a du mal à convaincre
sur le national...) . « Mais, souligne le journaliste, il pourrait se
faire griller la politesse par une autre candidate de droite... Ségolène
Royal ».

2)Inégalités nouvelles et invisibles

Autre idée qui pourrait marquer la campagne, celle des nouvelles
inégalités, cette souffrance sociale « dont on ne parle pas ».
Publication du premier état des inégalités en France à l’initiative de
l’Observatoire des inégalités (initiatice commune du philosophe Patrick
Savidan et du magazine Alternatives économiques »). L’ouvrage, codirigé
par l’excellent universitaire Stéphane Beaud, s’intitule : « La France
invisible », co éditions Observatoire des inégalités/Belin.

Il y est question de millions d’invisibles, déclassés, RMIstes,
pressurés, précarisés, surendettés...
Importance des questions du pouvoir d’achat, des prix, du logement, de
l’indice (tronqué) de l’INSEE.

3)Surexploitation et souffrance au travail

Excellente émission du réalisateur Jean-Michel Carré, « J’ai mal au
travail », Canal + (24 octobre), sur le stress, la surexploitation, la
dégradation des relations sur le lieu de travail, le sentiment
d’impuissance face à la globalisation, la permanence du capitalisme et
le desarroi de ses victimes.

Rappel : l’ouvrage de Philippe Askénazy, « Les desordres du travail »
(Editions La république des Idées/Le Seuil) sur la hausse des accidents
du travail (malgré les idées reçues).

4)Les riches, état des lieux

A l’occasion d’un enquête sur l’ISF, bon article documenté des Echos sur
l’état des riches aujourd’hui en France, les 2000 familles au patrimoine
de plus de 20 millions d’euros, nombre qui augmente de 25% par AN depuis
2000 ; la survie des 200 familles du temps du Front Popu ; l’écart de
patrimoines des plus riches et des moins fortunés : 1/24 000 ; le projet
de Sarkozy de supprimer l’ISF sans le dire.

5)Le modèle Thatcher

Intéressant papier de « The Economist » du 28 octobre pour qui la droite
française a besoin d’un Thatcher afin, comme dans la Grande Bretagne des
années 70, de casser l’utopie (socialiste), relancer les réformes,
rendre la compétitivité... A noter que le journal ne choisit pas
vraiment entr Sarkozy et Royal même s’il ajoute : »En ce moment Sarkozy
est marginalement plus proche du modèle perturbateur thatchérien ».

6)Inquiétante mondialisation

Retour, dans la presse, du thème de la mondialisation qui inquiète.
C’est le thème d’un édito du Figaro du 29 octobre, long papier énumérant
les méfaits de l’actuelle mondialisation (libérale) mais concluant sur
l’idée : il n’y a pas le choix.
A propos des élections américaines, reportages montrant un sentiment
anti-mondialisation croissant dans l’opinion (Les Echos, 30/10).

7)Pouvoir d’achat : la droite bataille

Pleine page du Figaro Economie du 2/11 sur la question salariale ; bien
obligé de traiter de la perte du pouvoir d’achat ; évoque les polémiques
sur les indices de prix à la consommation ; fait donner le chef
économiste de l’OCDE au message simple : le partahe entre salaires et
profits est stable.
Voir la note n°32 du CAS (Centre d’analyse stratégique) sur l’évolution
du pouvoir d’achat. (cf docu).
A noter la part prise par la question du pouvoir d’achat dans la
campagne électorale américaine.

8)Libéralisme et populisme

A noter la tentative d’une partie des libéraux, les plus radicaux en
fait, d’annexer le concept de populisme, de le revendiquer. C’est le cas
de l’économiste et historien Jacques Marseille ( dernier livre « Du bon
usage de la guerre civile en France », Ed Perrin). Discours très
anti-élite, anti Cour de Versailles.

9)Pédagogie libérale

Largement présenté depuis la rentrée par les médias, le travail du « 
Cercle des économistes » prônant deux shémas idéaux de politique
économique de droite et de gauche, vient de sortir chez Perrin
(Politique économique de droite, politique économique de gauche). Une
obsession : contrer le « quasi consensus antilibéral » français ; une
méthode : resper dans le politiquement correct du libéralisme ou du
social-libéralisme. Tout autre choix qualifié « d’irresponsable ». Le
patron du Cercle, J.H. Lorenzi, prof à Paris Dauphine, est conseiller du
directoire Edmond de Rothschild.

10)Partis

FN : long dossier bien fait du Parisien du 24/10 sur Le Pen, sa vie, son
oueuvre, le FN, son programme.

Bayrou : vrai campagne de presse ( Le Monde, Le Figaro, le JDD) en faveur
du patron de l’UDF ( Bayroumania, etc..)

PS : voir l’article de Noblecourt dans Le Monde du 3/11, « L’aveu social
démocrate au PS » : la campagne de Royal et celle de Stauss Kahn « 
accélèrent la conversion du PS à une social démocratie plus assumée ».

2007 : dossier sur les législatives (et première évocation de possible
cohabitation...) in Le Figaro du 30/10, p8.

Mouvement des idées
N °159 (17/ 11/ 06)

1)Régression démocratique

Excellent entretien avec le politologue belge Thierry Balzacq, dans Le
Monde du 5 novembre, montrant comment la « lutte contre le terrorisme »
justifie et impose une réduction progressive et consentie des libertés
individuelles. Propos fatalistes semblant exclure une réaction de
défense de l’opinion.

A rapprocher de la menace de l’Assemblée de diviser par deux le budget
de la CNIL ( voir la protestation d’A. Turk in Le Parisien du 11/11), du
projet de loi sur la délinquance, etc.

2)Crise morale et libéralisme

Bonne présentation dans Le Monde des livres du 10 novembre, sous le
titre « Maux du capitalisme », de l’ouvrage de l’allemand Axel Honneth,
« La société du mépris. Vers une nouvelle théorie critique » (La
Découverte). L’auteur montre comment le libéralisme contredit l’estime
de soi, entrave « l’autoréalisation individuelle ».

3)Exemplaire pensée unique

Tribune libre du patron du Nouvel Obs, Perdriel, in Le Monde du 15/11,
expliquant comment, sous l’impulsion du ministre de l’Economie, se met
en place un « conseil » de 15 personnalités, des patrons (Bébéar,
Leclerc), des gourous médiatiques (de Closets, Julliard, Notat), des
économistes, des romanciers (Orsenna), figures de gauche et de droite, « 
conseil » dont le but sera de faire de la pédagogie (notamment en
direction des enseignants) pour montrer que « l’économie de marché est
la seule solution ».

En même temps cette tentative d’alignement idéologique n’est pas
forcément un parcours de santé : voir les résistances que rencontre la
philosophe Canto-Sperber, papesse du social-libéralisme, nommée en
novembre 2005 à la tête de Normale Sup (Ulm). Voir Le Monde du 17/11.

4)Internet, démocratie, illusions

Journée d’étude (entrée libre) à la fac de Jussieu le 1er décembre sur
la « démocratie électronique ». Internet renforce-t-il la démocratie et
le débat public ? Ou n’est-ce pas une illusion ? Un nouveau modèle de
marketing politique ? Un leurre ? Le débat citoyen peut il être remplacé
par la réaction en ligne ? Internet = échanges ? Ou exclusion ?

5)Pédagogie libérale

La presse de droite mène de vraies campagnes contre les droits acquis
avec beaucoup de ténacité. Le dernier week end encore, une pleine page
du Parisien sur les régimes spéciaux de la SNCF (11/11) ; Le Figaro le
même jour faisait sa « Une » (!) sur un « scandale » de retraites de
fonctionnaires outre mer...

Plus généralement, dans cette presse, lourde (et quotidienne) insistance
sur tout indice tendant à discréditer les services de l’Etat.

6)L’anti-antilibéralisme

Sortie de « Un si joli petit monde » de Saporta chez Table Ronde. Promu
par le Parisien, ce livre vise à discréditer « l’autre gauche »,
altermondialiste, accusée de tous les maux. Saporta est journaliste à
Marianne.

7)Pouvoir d’achat

Polémique persistante sur la question des prix, des revenus, des
statistiques officielles, la part des dépenses logement- alimentation –
transport. Dossier dans Le Monde du 14 novembre.

8)Rouges, bruns ?

Dérives ultradroitières et concommittentes d’anciennes figures de la
contestation gauchiste. C’est le cas notamment de Dieudonné, avec son
rapprochement avoué avec Le Pen ; débat sur le dernier Thierry Jonquet, « Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte », sa vision de la banlieue et de sa jeunesse.

9)Militants consommateurs

Bon dossier des Echos (14/11) sur « le militant nouveau » du PS et de
l’UMP, consommateur peu tenté par la doctrine, encore moins par le
militantisme.

10)Partis

FN : Radiographie de l’électorat du FN, étude de l’IFOP commentée dans Le
Monde du 6 novembre.

MEDEF : mise au point de son « Livre blanc » pour 2007 présenté lors d’un
grand raout le 25 janvier devant des milliers de patrons à Bercy.

Mouvement des idées
N °160 (24/ 11/ 06)

1)Droitisation et enquête

Publication de la seconde vague du Baromètre Politique Français. Il
s’agit d’une large enquête (5600 sondés) organisée par l’Ifop
conjointement pour le Cevipof et le ministère de l’Intérieur, dans la
perspective des présidentielles. Ce baromètre donne lieu à quatre
publications : la 1ere date de mars 2006 (voir note en mai dernier), la
seconde en septembre, les deux suivantes durant l’hiver 2007. Travail
interessant dans la mesure où il permet de dessiner des évolutions mais
avec ses limites car l’enquête est déjà datée (elle a été réalisée à la
mi septembre).

D’un côté, par rapport à l’enquête du printemps, un certain glissement à
droite s’observe de différentes manières. Les sondés s’inquiétent un peu
moins pour l’emploi (-5), un peu plus pour l’immigration et la sécurité.

Hausse aussi en faveur de plus de liberté pour l’entreprise (+5), pour
la peine de mort (+5) ; forte baisse des intentions de participer à une
manif (-10 !) ; un sentiment fort de la baisse du chomage (-16%), de
hausse de la délinquance (+5), un « optimisme économique » en hausse (+11).

D’autre part, les sondés se montrent plus sensibles aux inégalités, à la
hausse des prix. Le forcing sur la dette publique ne semble pas mobiliser.

Forte hausse aussi de demande de protection pour la France (+10) contre
la mondialisation. A noter encore : le sentiment que les médias ont trop
de pouvoir ; une défiance croissante à l’égard de la décentralisation ; le
choix de l’égalité (52) plutôt que de la liberté (48%).

Sur l’échelle droite-gauche, par rapport au printemps, un positionnement
des sondés plus à droite (+3%) et un recul d’autant des « ni droite ni
gauche ». Sarkozy grimpe (+3), Royal est stable.

MG Buffet : le vote « probable » en sa faveur passe de 14 à 11 mais, en « 
proximité », elle gagne un point ; la cote du PC maintenu à 4% (la LCR à
2). En même temps 65% continuent de ne faire confiance ni à la droite ni
à la gauche pour améliorer la situation. Ils sont aussi nombreux à
considérer que la présidentielle ne changera rien.

2)Consensus sur le déclin

Des Français inquiets sur la situation économique et sociale dans
L’observatoire Ipsos-La Tribune du 21/11. Thème du déclin partagé par
l’opinion (53%) ; il est même plus soutenu à gauche (57) qu’à droite
(43). Mais un sondé sur trois ne se prononce pas sur un thème (lancé par
la droite) mais qui peut donner lieu à diverses interprétations.

Seul un salarié sur trois voit dans le travail un accomplissement ;
l’entreprise est l’objet de méfiance.

3)Différences de classe : le grand retour

Très instructif sondage Sofres pour Nexity/ Le Figaro du 20/11. Très
forte dégradation de l’image du riche ; l’étude parle d’un retour « du
clivage riches/pauvres comme le plus structurant de la société » ; des
riches associés aux termes de mépris, déconnexion, avidité, privilèges.
On parle de « rage » anti-riches et anti-élite.

Le pouvoir d’achat est un clivage bien plus important que la religion ou
la couleur de la peau.

D’autre part recomposition sociale à l’oeuvre avec des classes moyennes
explosées, une partie ( celle avec patrimoines) tirée vers le haut, le
restant se rapprochant des ouvriers et catégories populaires.

A noter encore une envie majoritaire de mixité sociale et une peur des
nantis de se mélanger.

4)Euphorie capitaliste

Le montant des fusions-acquisitions dans le monde vient de dépasser 3400
milliards de dollars. Soit plus que le record de 2000 avec la Bulle
Internet ; soit deux fois la richesse produite en France pendant un an ;
soit 10 milliards de dollars par jour de transactions !

Course au gigantisme, à la financiarisation, aux gains faciles ; forcing
des fonds de pension, des « nouveaux » capitalistes (Sud) mais aussi des
anciens : Axa, Alcatel, BNP, Schneider... Voir Figaro-Economie du 20/11.
Voir aussi le dossier « Les nouveaux maîtres du capitalisme » in Nouvel
Obs du 16/11 sur l’inquiétude que cette « folie » suscite dans les
milieux capitalistes eux mêmes.
Très forte actualité autour de l’agressivité des fonds de pension
(américains) : Une du Monde du 21/11 ; Une du Figaro le même jour.

5)Etat d’esprit à l’entreprise

Enquête de l’Express (16/11) sur l’état d’esprit des salariés. Jamais
les patrons n’ont autant pris le pouls de leurs salariés, dit l’article.
Mots clés des enquêtes internes : désengagement, absentéisme, démotivation.

6)Les jeunes= grands perdants

Publication de l’enquête Insee sur l’évolution des revenus et du
patrimoine des ménages de 1996 à 2004. Qui a donné lieu à un traitement
médiatique désinvolte sur le recul de la pauvreté alors qu’un Français
sur quatre est touché. Principale enseignement : la situation des jeunes
a empiré ces dix dernières années. La pauvreté est plus urbaine,
constituée de plus en plus de personnes seules et de familles
monoparentales ( cf Le Figaro Eco du 23/11).
Voir l’étude « Revenus et pauvretés depuis 1996 » de D. Demailly et E.
Raynaud (docu).

7)Expédition dans les beaux quartiers

« Ma chambre au triangle d’or » est un livre-reportage tout à fait
étonnant du journaliste Pierre-Louis Basse qui s’est « exilé » un temps
dans les beaux quartiers, le triangle d’or formé par les Champs Elysées,
Montaigne et Georges V, et raconte ce monde du fric, fermé, « glacé
comme la mort ».

8)Syndicats, patronat et opinion

Sondage Ipsos/ La Tribune sur les Français et leurs représentants.
Vision majoritairement négative des grands patrons, des orga patronales,
des élus, de l’Etat. Seules deux catégories s’en sortent : les syndicats
de salariés (49% de positif contre 47%) et surtout les patrons de PME (76%).

9)Que sait on des inégalités ?

La critique des inégalités ( souvent dévoyée) revient fort dans les
préoccupations des Français. Mais il semble bien qu’on ne dispose pas de
vrais indicateurs sur le patrimoine et les revenus ( les actifs
immobiliers sont toujours sous évalués). Aussi un groupe de travail (« 
Niveaux de vie et inégalités sociales ») du Conseil national de
l’information statistique vient de publier un rapport pour demander au
pouvoir de se donner les moyens d’enquêter. Toute une page excellente du
Monde Economie du 21 novembre.

10)Partis

Vote des militants PS : à lire l’entretien de Jérôme Fourquet de l’IFOP
qui a analysé les votes des militants PS. Royal a « partiellement »
recollé les morceaux entre oui et non au PS ; les nouveaux adhérents
n’ont pas tous rallié son nom ; elle a son meilleur score dans « la
France d’en bas » (ouvriers, employés, petits cadres) ; léger decalage
adhérents/sympathisans.

Mouvement des idées
N °161 (1/ 12/ 06)

Campagne Ségolène Royal

1)A peine désignée, lance quatre thèmes de débats participatifs :

1.

l’éducation, la formation, l’accès au premier emploi et le nouveau
pacte avec les jeunes ;

2.

la lutte contre toutes les formes de violence ;

3.

le problème de la vie chère ;

4.

l’excellence environnementale et le codéveloppement solidaire.

Orientation répétée lors de son passage au JT, devant les élus
socialistes puis dans son discours d’investiture devant le congrès
socialiste.

Attend des notes (des élus notamment) sur les quatre débats participatifs.
Insistance sur l’écoute citoyenne, la démarche citoyenne, l’élaboration
citoyenne du programme.

2)SR et la crise de la politique

De nombreux commentaires montrent que jusqu’ici, la force de SR, outre
ses atouts connus (image, femme, symbole, renouvellement...), est
d’avoir surfé sur la crise de la politique. Voir le philosophe Marcel
Gauchet in Libération du 28/11. Non seulement elle casse « un vieux
style masculin d’autorité qui ne passe plus » (Gauchet pense que Sarkozy
a du souci à se faire) mais elle prend en compte « la crise d’autorité
qui travaille la société ». Allergie de l’opinion aux discours arrogants
et technocratiques qui cache mal une incapacité à faire. D’où son topo :
pas de certitude, discutons en, décidons ensemble, tenons nous à ce que
nous décisons. Bref une autre image du pouvoir. (Que celui de Jospin et
son « L’Etat ne peut pas tout »).

Paradoxe (apparent) : ce langage de SR est un pur produit de
technocrates, très présents dans son équipe de campagne.

Ce discours, jusqu’ici efficace, sur la crise de la politique présente
un autre versant (et un risque pour elle) : celui de redonner foi dans
l’action politique, dans la capacité du politique à changer les choses.
Jean-Michel Apathie par exemple (RTL), parlant de l’engouement pour SR,
semble s’inquiéter de ce retour d’une conception française de la
politique : « Ici nous pensons encore que la politique peut tout faire,
qu’elle peut changer la vie ou bien guérir la fracture sociale ».

3)Commentaires très diversifiés

Etonnante diversité de commentaires dans la presse autour de l’ascension
de SR, significatif d’une certaine difficulté à décrypter le phénomène.
Chacun y va un peu de ses fantasmes (ou de ses espoirs) : ainsi on peut
lire la même semaine des papiers annonçant que SR va tuer Le Pen (Les
Inrockuptibles), ou tuer les partis (Politis), ou tuer son parti (Nouvel
Obs), ou tuer les antilibéraux (Touraine, Le Monde, Politis aussi).
A lire le dossier de la doc (nov 2006) : SR et le blairisme.

4)Les mots

Consigne : il faut parler populaire.

Devant les maires socialistes (22/11) : « Si je dis la vie chère au lieu
de pouvoir d’acat, ce n’est pas un hasard. La vie chère, tout le monde
comprend ce que cela veut dire tandis que le pouvoir d’achat dépend de
statistiques de l’INSEE qui s’obstine à le voir en hausse ».

Propose aussi « petites retraites » au lieu de « pensions modestes »
Question de mot ou de sens ?

5)Calendrier

Une « phase d’écoute » (à partir des 4 thèmes de débats) jusqu’à la mi
janvier ; puis réalisation de « projets de loi prêts à l’emploi ».

+

29 novembre : débat sur l’éducation
30 novembre : débat sur l’environnement
30 novembre : présidents des conseils généraux
7 décembre : discours devant le congrès du PSE, Porto
décembre : voyage au Liban et Israel ; aux USA pour le congrès des démocrates.

6)Réseaux

Insistance sur le rôle des élus ( elle a rencontré en quelques jours les
maires PS, les présidents de conseils généraux, les présidents de
région) ; vers un comité de 30 élus, réuni tous les 15 jours, chargé de « 
faire remonter ».

Insistance aussi sur une campagne décentralisée, sur la place des régions
Déclare vouloir beaucoup utiliser Internet ( on parle de 50% de la
campagne).
Cette insistance sur la « décentralisation » a le double avantage de
nourrir le thème de la démocratie participative, démocratie de proximité
ET de se mettre dans la poche les féodaux socialistes.

7)Propositions

De nombreux commentaires, politiciens ou savants, estiment que la
candidate sera plus en difficulté lorsqu’il faudra décliner concrètement
ses propositions...

Son actuelle rhétorique sur le pouvoir, la démocratie, le sociétal, la
famille « fonctionne » ; « elle risque d’avoir plus de mal sur le social
 » (Libération). Ajoutons : et sur l’économie ( et la question des moyens).

8)Equipe de campagne

L’équipe annoncée le 28/11 comprend surtout un premier cercle très
étroit, un tantinet techno ( anciens de l’Elysée, anciens des
ministères, de la région, prefets) et quelques figures du PS. La presse
insiste sur le caractère « restreint » de l’équipe.

Deux noms reviennent souvent : Christophe Chantepy, conseiller d’Etat,
président de « Désirs d’avenir » et Sophie Bouchet-Petersen, ex
trotskiste, ex conseillère à l’Elysée.

9)Personnalité

Mise en scène de ses apparitions, posture de vestale dit Le Figaro,
utilisation des symboles ( le blanc dans sa tenue vestimentaire) ; on
parle d’une certaine religiosité.
Caractère tranchant du personnage souvent souligné, autoritaire y
compris avec ses collaborateurs.
A signaler le reportage sur Canal+, ce 29 novembre, sur « Les candidats
 » où l’on voit (un peu) SR à l’oeuvre.

10)Le PS

Royal et le PS

« Nous avons beaucoup parlé entre socialistes. Je vous demande de vous
tourner vers les Français »Le PS

La campagne du PS, dit Le Figaro, devrait « culpabiliser l’électeur de
gauche pour le mobiliser ».

Objectif affiché de dépasser les 300 000 adhérents.
Réunion des secrétaires fédéraux en décembre et des secrétaires de
section fin janvier.

Mouvement des idées
N °162 (7/ 12/ 06)

Campagne Ségolène Royal

1)Présidentielles et crise de la politique

Bon papier du politologue Perrineau (Les Echos, 4/12) commentant le
Baromètre politique (Cevipof- IFOP – Ministère Intérieur). Il souligne
le pessimisme ambiant et surtout la défiance politique ; il divise le
corps électoral en trois tiers égaux : les électeurs gauche-droite qui
font confiance à ces deux familles pour gouverner ; les gauche-droite qui
ne font pas confiance ; les ni gauche, ni-droite qui ne font pas confiance...
Pointe la difficulté de la majorité des gens à s’en sortir financièrement.

2)Constitution européenne, un recul

SR est engagée sur l’accord PS-PRG qui ressort la Constitution
européenne, écartée pourtant par le projet PS ; l’accord en effet propose
de « reprendre les parties I et II du projet » rejeté. Out aussi les
idées de re-élaboration, de renégociation, de nouveau réferendum. (Cf
Politis du 30/11).

3)Les régions et l’emploi

SR avait mis l’accent, lors de son déplacement à Bondy, sur le rôle des
régions « qui détiennent le financement de l’emploi et de la formation
 » ; pour la création d’emplois parentaux (15 000 euros sur trois ans) ;
pour des subventions régionales déblocables dès à présent aux jeunes ;
pour durcir les contrats zones franches en renforçant les obligations en
matière d’emploi.

4)Hausse des prix occultée

SR a dénoncé lors du second débat télévisé un « mensonge public » sur
l’inflation. La vie est de plus en plus chère quoiqu’en disent les
statisticiens, insiste-telle. (L’INSEE se défend, parle de 200 000
références mensuels, etc).

Marquant à la culotte SR, Sarkozy dit exactement la même chose : « Les
indices de calcul de l’inflation ne reflètent pas la réalité ».

A noter la même similitude de thème et de ton de ces deux candidats sur
l’éducation.

Toujours sur ce thème de l’éducation, retenir cet aveu de de Robien : ce
que Sarkozy et Royal proposent, c’est déjà ce qu’il est en train de
mettre en oeuvre.

5) La recherche

Invitée au salon Pollutec (Lyon, 29/11), SR a associé les thèmes d’ « 
excellence environnementale » et de « bataille pour la recherche ».
Elle veut « bousculer », dit Le Figaro, plaide pour un statut de
l’enseignant-chercheur qui permette de « bouger » entre public et privé :
« Il faut donner de la souplesse pour aller dans les labos, dans
l’enseignement, dans la valorisation économique. Cela a été lontemps
tabou. Il faut changer d’époque, faire comme au Canada, des passerelles
étroites entre public et privé ».
A terme, c’est aussi le tabou de l’investissement des entreprises dans
la recherche à l’université qui est en question : « Cela va se faire tout
naturellement » dit-elle.

6)La culture

Important dossier du Monde du 1 décembre sur la politique culturelle des
candidats. A retenir l’entretien avec le chercheur E. Négrier (CNRS): : « 
Entre droite et gauche, une distinction peu évidente ».

7)Les réformes

On retiendra de son discours d’investiture devant le congrès socialiste
cette sentence sur les réformes : « Les Français sont prêts aux réformes
mais ils ne veulent pas consentir aux décisions qu’on leur impose sans
les y associer ».

8)Proche Orient

De sa tournée au Proche-Orient, on retiendra son opposition persistante
à l’accession de l’Iran au nucléaire civil ; et « ses gages donnés à
l’Etat juif » dixit Le Monde : son accord avec le mur de séparation
Israel/Palestine qu’elle trouve « justifié » - cette question du mur lui
a valu une critique en BN du PS (de Barbara Romagnan) -, le boycot du
Hamas, la banalisation des vols de l’aviation israélienne.

9)SR et Sarkozy

« Mignonne, allons voir » de Marc Lambron (Grasset) est une apologie de
droite de SR. Dandy lyonnais, Lambron, maître de requête au Conseil
d’Etat, est critique littéraire au Figaro Madame ; il estime d’un côté
qu’avec SR, la gauche avoue son immense désir de droite » ; d’autre part,
lui le droitier (qui trouve « mauvais genre à Sarkozy) vote SR : « Il y
aurait des avantages pour tout le monde à ce que la vieille doctrine
aille rouiller dans le magasin des accessoires ». Le Monde dit de ce
livre : « Du strict point de vue de la sociologie électorale, cet ouvrage
est de bon augure pour la candidate socialiste ».
Toujours sur Sarkozy, publication d’une note de la Fondation Jean
Jaurès, « Les habits neufs de la droite française ». Trois idées : ne pas
le sous-estimer ; comprendre son style politique, sa relation avec
l’opinion ; sa novation idéologique consiste à nier le collectif, tout
miser sur l’individu.

10)PS

SR participerait toutes les semaines au BN du PS dont la première heure
serait consacrée à la campagne électorale. Rappelons que la majorité des
membres du BN n’avait pas soutenu sa candidature.



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