Liberté

Article de Franck Jakubek, Liberté Hebdo, 15 au 21 septembre

"Georges Marchais vu par Gérard Streiff.
L’épaisseur d’un personnage
Trop de clichés encombrent nos mémoires. Le passé, si vif soit-il, n’est pas forcément le reflet de l’histoire. Il n’est pas tendre avec la mémoire. C’est en quelque sorte à un voyage dans le temps, sans remords ni regrets que nous entraîne Gérard Streiff avec Marchais qui vient d’être édité chez Arcane 17. Enfin si, un rgret, un seul mais majeur. En janvier 1996, Gérard Streiff est sollicité pour écrire une biographie de Georges Marchais sous forme d’entretiens. Il y aura un rendez-vous, un seul. Pour une raison inconnue, il n’y en aura pas d’autres. Le contenu transcrit de cet entretien ouvre le livre aujourd’hui.
Ensuite Gérard Streiff donne la biographie qu’il n’a pu écrire à l’époque. Une lecture éclairante par bien des aspects, dévoilant des moments méconnus de la vie du secrétaire général du parti communiste français. Il remet au passage en lumière la personnalité de Jean Kanapa, dirigeant du parti disparu trop tôt, leur amitié et son influence.
Pour celles et ceux qui pnsent tout savoir sur la vie du PCF et de ses dirigeants, cet ouvrage a le mérite de remettre en perspective une bonne part de son histoire, de la naissance du programme commun au passage de témoin à Robert Hue, en passant par l’élection présidentielle de 1981, la chute du mur de Berlin...
Gérard Streiff profite de l’occasion, et il a bien raison, pour faire la peau aux chimères et fausses rumeurs, attaques et caricatures qui accablent encore la mémoire de Georges Marchais. Comme le trop fameux "Taisez vous Elkabbach !", jamais prononcé ou d’autres choses, bien pire encore...Et surtout redire, réaffirmer combien l’action de Georges Marchais affrontait le réel, pour accompagner le PCF vers la modernité sans renier l’héritage et préserver les racines du communisme.
La vie d’un homme comme Georges Marchais, vingt ans après sa mort, ne se résume pas. Il y a dans ce livre l’expression aussi de l’auteur sur un manque, celui du livre qui ne se fit jamais. Une courte mais excellente bibliographie est à disposition des lecteurs à la fin de l’ouvrage. Une invitation au voyage temporel, et à la réflexion, pour sortir des vieilles querelles déchitants notre époque."

L’auteur reproduit ensuite la 4 de couv sous l’intitulé "Une période charnière"



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