29 septembre 2016

Résistance

Un air en vogue nous répète que les Français seraient devenus libéraux, et que les idées libérales seraient dominantes. C’est faux. Toutes les dernières enquêtes d’opinion, pourtant sollicitées par les cercles dirigeants, disent que les citoyens ont une mauvaise opinion du libéralisme ( 58 %, baromètre Odoxa, avril 2016) ; qu’ils n’envisagent l’avenir de grands secteurs d’activité que dans un cadre public ( 83 % pour l’éducation, 83 % pour la santé, 74 % pour l’eau, 69 % pour les transports en commun, etc, sondage IFOP, avril 2016) ; ils sont 84 % à attendre une intervention de l’Etat (53 % souhaitent davantage d’intervention, 31 % attendent de l’État autant que ce qu’il fait déjà, Ifop, 2016). Sans parler de l’hostilité massive de l’opinion aux formes actuelles de libre-échange (Tafta and co), pures expressions du libéralisme pourtant. Il faut reconnaître que nos concitoyens, confrontés chaque jour à la meute des François Lenglet et autres gourous médiatiques, font preuve d’une belle résistance à l’air du temps.

Gérard Streiff


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