7 mai 2015

"L’ami américain, suite et pas fin"

Le feuilleton continue. La semaine même où le gouvernement faisait passer sa loi sur l’espionnage de masse, on apprenait que la NSA, l’agence de renseignement américaine, soutraitait à la BND, son homologue allemand, une bonne partie de l’espionnage de la France (et d’autres pays européens). L’écoute entre autres de l’Elysée et du Quai d’Orsay... Cela dure depuis des années. Le centre opérationnel allemand est situé à Bad Aibling, en Bavière. Selon des infos des médias d’outre-Rhin, les cibles, sur les réseaux de communication, sont définies par leur adresse IP, leur e-mail, leur numéro de téléphone. Le Süddeutsche Zeitung parle de 40 000 données collectées. Spiegel croit savoir qu’à l’été 2013, la NSA demandait encore, à ses "clients" allemands, à 12 000 reprises, des infos sur des responsables européens. Que va faire et dire le gouvernement français ? Porter plainte comme viennent de le faire le gouvernement autrichien, dans le même cas, ou la société Airbus, elle aussi espionnée, ou encore la plate-forme Internet DE-CIX, installé à Francfort, un très gros réseau Internet ? Ou laisser passer l’orage, faire silence et se coucher ?

Gérard Streiff


Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire