Mise à jour
8/8/14
Histoire du roman policier
d’Arsène Lupin à Fred Vargas
Une conférence de Gérard Streiff
Une évocation chronologique de ce genre littéraire, en six séquences : les grands ancêtres, de la moitié du 19è siècle à 1914 ; l’entre deux guerres, avec le roman-problème britannique, les « durs à cuire » américains, la touche française ; l’après guerre, avec la force de frappe US, la vitalité et la diversité française ; 1968 et le néo-polar ; la littérature policière aujourd’hui en France et dans le monde. Avec lecture de quelques extraits.
Histoire du roman policier en France
INTRODUCTION
histoire du roman policier en france, car pas seulement le roman français (même si on lui accorde une belle place) mais le roman policier qu¹on lit en France
Le plan sera chronologique et simple
1 ancêtres(1850-1914)
2l¹entre deux guerres
3les années 40-60
4 l¹après 68, le néo polar
5 les tendances actuelles en France
6 les tendances actuelles dans le monde
une question de définition
il en existe des dizaines
sans parler de sémantique
l¹expression la plus large, la plus juste : les littératures policières (cf mesplède) ; la plus courante = le polar, le néo polar
j¹opte pour la définition de jacques sadoul, critique littéraire, auteur
d’une Anthologie de la littérature policière (ramsay, années 1980 ?) :
« un récit rationnel dont le ressort est le crime »
récit = histoire qu’on nous raconte (flics ou pas flics, enquête ou pas enquête)
rationnel = logique, pas dans le fantastique ( Dracula ; stephen king ? Shining où un fantome ouvre la porte ??)
crime =meurtre, infraction grave, réel, supposé, fantasmé, imaginaire, sous toutes ses formes ( vol, viol), répété ou solitaire.
on peut distinguer dans le genre (le mauvais genre) des sous-genres, un arbre avec ses arborescences, ses branches=
– le policier à problèmes, le polar problème selon l¹expression anglaise le « whodunit », qui a fait ça ? où l¹essentiel est énigme et cette recherche, cette découverte
– le roman noir , apparu aux usa dans les années 20-30, avec les « hard boiled », littéralement les « durs à cuire »
– le suspense, ou souvent polar de la victime, vu du côté de la victime
– le (polar et) néo-polar, après 68, romans de critique sociale (souvent marqué à gauche)vec des ancêtres ( hammett, amila-meckert, suèdois ?)
– le thriller, suspense à forte dose, avec dérives vers « gore », sang,
sensations fortes
des sous-sous branches
– polar judiciaire, affectionné par américains, passe dans tribunaux, les prétoires, où avocats jouent, manipulent, à coups de reconstitution
– le psychologique qui comme le nom l¹indique, privilégie l¹approche intime, l¹âme (du tueur ? la victime ?)
ces classifications sont un peu académiques car les frontières sont souvent poreuses, ces catégories peuvent s’interpénétrer (noir+suspense+énigme)
Evoquer tout polar est une entreprise présomptueuse ; Des milliers d’auteurs, des dizaines de milliers de titres, un siècle et demi de
créations !
nous verrons les grands noms (leurs principaux titres, des extraits ?), les grandes tendances, les grands courants
on pourra faire un clin d¹oeil au cinéma car on verra que le policier est dès l¹origine, dès fin du 19e siècle, adapté au cinéma, c’est une formidable source de scénarios (et de confusion romans/films...)
on verra aussi que le polar, ce sont des collections (et des directeurs de coll), des revues (813, temps noir), des sites internet nombreux et bien faits, des salons et festivals (quasi hebdomadaires), des prix, des associations, des bibliothèques spécialisées ( à paris, la BILIPO, 50 rue du cardinal lemoine, métro cardinal lemoine ou jussieu)
La bibliographie sur polar est importante ; des pédagogues-théoriciens comme jacques sadoul ; francis lacassin ; ernest mandel) ;
sans oublier que de nombreux auteurs ont été aussi des
critiques et des théoriciens du genre : claude aveline , endrèbe, boileau-narcejac, exbrayat, lebrun, manchette
nombreuses études, recherches universitaires ; on signalera UNE encyclopédie des littératures policières ( editions K) de claude mesplède, LE Mesplède
Même des recettes de cuisine tirées de polars car auteurs (et héros) sont souvent des gens gourmands
on verra enfin que le polar, c’est du roman, de la littérature, populaire,
longtemps boudée, méprisée, considérée comme sous-littérature ; ce temps est révolu, en gros, le genre est reconnu
quoi littérature ? Ce sont des personnages forts ; une petite musique du style ; une impression ( même légère) de ne pas être tout à fait le (la) même après la lecture qu¹avant
il est en pleine expansion (1 roman sur 4 en librairie) ; j’ai l’habitude de dire que le polar étant une littérature de crise et de crime, que la crise et le crime prospèrent, le polar prospère aussi, fatalement.
I) Les ancêtres
1)Contexte
Le genre apparaît au milieu du 19è siècle
(je passe sur débats d¹experts ou de maniaques où chacun a son point de départ , le premier meurtre est dans la bible ! Ou c’est Esope ! Ou c’est Voltaire)
1850 = les raisons sont probablement multiples, liées à plusieurs éléments, trois facteurs principaux selon moi :
– la ville, le cadre urbain, le développement urbain, la civilisation urbaine, le polar est urbain ; certes des beaux meurtres à la campagne mais la ville (Pris, Londres), ses mouvements, ses mélanges, est un écrin pour les pires forfaits qui peuplent les romans
– la police et son perfectionnement ; elle se modernise, se scientifise ; alphonse bertillon né en 1853 grand maître mise en fiche, portraits, empreintes, schémas du visage, nez, tailles
Bertillon crée le 1er labo police scientifique, d’identification criminelle (1870), père anthropométrie judiciaire.
Le bertillonage est tout ce qui permet identifier individu ( rien trouvé de mieux que empreinte digitale !)police liée à un double souci ; bourgeois qui s’est enrichi a peur, de révolution, de insécurité
bertillon, donc mais aussi autre personnage considérable :
Vidocq, 1750-1857, pas un personnage de roman mais un homme étonnannt qui commence sa carrière comme bandit et la termine comme chef de la sureté à Paris, préfet de police, un grand voyou et un grand flic à la fois ! ses mémoires= célèbres, source d¹inspiration (et d¹imitation) considérable pour les créateurs= Balzac avec Vautrin ; Hugo avec jean Valjean ; Eugène Sue dans les mystères de Paris ; une légende, le Napoléon de la police ! Double personnalité, blanc et noir à
la fois, thème qui fonctionne toujours
genre lacénaire ( guillotiné 1836) , tueur philosopohe, bourgeois cultivé et voyou, critique de la société, criminel-dandy ; formidable émotion populaire ; on le voit sous les traits de marcel herrand in « les enfants du paradis » de carné (1945 ?) ; ou in« lacénaire » avec daniel autel(1990) de francis girod
– la presse : dernier quart du 19e siècle considéré comme « âge d’or de la presse » ; paris, des dizaines de quotidiens, certains tirant à plusieurs millions ; ascension continue jusqu’à guerre de 14 ; jamais plus la presse connaîtra telle audience ; « la presse » d’emile de girardin ; une des manières de fidéliser public = récits qu’on faisait courir en bas de première page qu’on appelle « le feuilleton » ; là que premiers polars vont se lancer ; chapitres courts avec rebondissement ou énigmes fin de partie pour justifier l’achat le lendemain ; on racontait vrai ou faux que dans hôpitaux, maisons retraites, les gens, les malades tellement captivés qu’ils attendaient la fin du feuilleton pour mourir !
Donc la ville+la police +la presse
2)La filiation littéraire
genre ne naît pas de rien ; le policier est l¹enfant du roman d¹aventure, du grand roman populaire en vogue alors avec des gens comme
Eugène Sue -socialiste- (1804-1857) : les mystères de paris(1842) ont une formidable popularité
(gauthier disant que les malades ont attendu la fin du roman pour mourir !)
Paru en feuilleton de 1842 à 1843 ; les aventures du mystérieux rodolphe, qu¹on croise dans les bas-fonds de paris de 1830 et qui est en fait le grand duc de gerolstein à la recherche de sa fille naturelle ( fleur de maie), enlevée 20 après par sa maîtresse sarah mac gregor (qui est en fait la mère) ! Il y a là un notaire riche et corrompu, un voyou à la grande âme (le surineur),une canaille (la cuette), etc (film 1940 de baroncelli)
Paul Feval (1817-1887) et les mystères de londres (?13) quelques mois après mystères de paris, puis le bossu (1857)= famille d’aristo massacrée par jalousie d¹un proche, avec ses mercenaires, captation d¹héritages> Vingt ans après>Chevalier de Lagardère, batailleur, enquêteur, rusé
=un des grands prix polar d’aujourd’hui=prix feval
Ponson du terrail (1829-1871) et son Rocambole
donc polar enfant du « roman d¹aventure », une marque de fabrique (et prix) que de nombreux éditeurs utiliseront jusque dan les années
1920/30.
( ?une collection de 1951 « select univers ? » propose dans une « série
angoisse » avec poe, gaboriau, ponson du terrail (le capitaine des pénitents noirs), balzac (une ténébreuse affaire), théophile gautier (la belle jenny)
3)C’est qui le premier ?
On considère que c¹est l’Américain Edgar Poe(1809-1849), génial poète et conteur, alcoolo et névrosé ; il est considéré comme l’inventeur du roman policier.
Et le premier roman serait " Double assassinat rue Morgue" (1841), nouvelle parue in "Histoires extraordinaires" (traduites par Baudelaire !).
Ce texte commence par trois pages sur l’observation, la déduction, le jeu purement intellectuel que cela suppose, l’analyse, l’enquête conçue comme un jeu d¹échecs ; c’est une sorte de profession de foi rationnaliste, et l’histoire qui suit sert en qq sorte de démonstration à ces axiomes !
Poe donne aussi une sorte de mode d¹emploi du genre policier :
1)le polar ne doit faire que du polar cad éviter le genre « aventure » ou fantastique ou épique ; il doit se concentrer sur l’enquête
2)lepolar doit être plutôt court ( à époque les romans
d¹aventure sont interminabless, en partie en raison de leur forme feuilleton) ;
3)il commence par la fin, le crime, la mort et on remonte le temps avec
l¹enquête.
Dans « Double assassinat rue Morgue », on est à Paris (ville que Poe ne connaît pas !) dans les années 1840, à St Germain des prés. Le héros est un certain Dupin, chevalier, qui a une double caractéristique, le Dupin qui cherche et le Dupin qui analyse, chaque chose en son temps (= un trait de caractère qu’on retrouvera chez sherlok holmes 50 ans plus tard de conan doyle ou chez hercule poirot d’agatha christie)> on voit bien comment chemine l’associaton d’idées ( à la limite de la télépathie)
Ici on est dans un crime en chambre close = grand classique du polar ( le mystère de la chambre jaune, plus tard) : Deux femme sont tuées et horriblement mutilées dans un appart fermé (de l’intérieur) ; l’une est
coincée dans un conduit de cheminée, poussée la tête en bas !
Autre élément : l’auteur se moque de vidoc et de la police, une grande constante -longtemps- du polar.
Dupin (on pense à Lupin de années plus tard) mène l¹enquête. Poe construit un crime logique et vraisemblable quoique extra-ordinaire,
le coupable est (un singe) et son maître un marin
Un polar assez froid, beau comme une équation mathématique...
1842, du même= le mystère de marie Roget : une femme tuée, qu¹on retrouve noyée dans la Seine, du sang noir dans la bouche ; une fille très sérieuse, trop sérieuse ? contre-enquête menée contre la presse, avec une méticulosité incroyable.
1845 (1841 ?), la lettre volée (invisible et pourtant à la vue de tous...)
= trilogie infernale, où l¹on trouve le chevalier Dupin, un univers glacial et cruel> s¹attache à des cas non résolus, s¹adresse au
comparse ¬lecteur = faire valoir, le privé trouve et ridiculise les
officiers
poe = « ingénieur littéraire » dit Valéry ; la duplicité, le dédoublement ( comme son héros dupin)= passion et raison. Autres thèmes= la mort, le cauchemar, les paysages sinistres, des personnages déséquilibrés, la place ? des femmes
(de poe, le cycle policier avec « le chat noir », « l¹homme c¹est toi »,
« le joueur d’échec de Maelze »)
?le scarabée d¹or
on (j w krutch) a dit :" Poe a inventé le roman policier pour ne pas devenir fou"
fou, l’était-il ? en tout cas, il met son génie logique et tourmenté
au service de son imagination
bonheur du polar pour l’auteur ( et le lecteur= pouvoir tuer impunément et même avec bonne conscience !)
Ces auteurs ( Poe, Doyle...) se lisent les uns les autres, se connaissent, s¹apprécient ou se critiquent, s¹interpellent volontiers de livre à livre)
4)Le père français = Gaboriau Emile
1832-1873
L¹inventeur (français) du genre. On a dit que le roman policier est enfant du roman d’aventure et EG fait le lien puisqu¹il fut (notamment) secrétaire de Paul Féva (les mystères de Londres, le Bossu). Militaire défroqué venu au journalisme, exerce divers métiers, il a le pressentiment du (nouveau) roman populaire à venir, succès du polar... Produit beaucoup, notamment dans la presse (feuilletons).
.
On retrouve encore chez lui des recettes du roman d¹aventures, genre la
captation d¹héritage, le coup du « 20 ans plus tard »,etc) mais le crime ici est l¹affaire centrale ainsi que l¹enquête
« L¹Affaire Lerouge » (1865) = 24 ans après Poe, une génération ? Dans ce premier roman policier français = une femme est égorgé du côté de la porte d¹Italie ( ? ; un flic retraité et esthète, Tabaret, dit tire-u-clair « sauve » l’enquête ; apparaît un jeune flic qu¹on retrouvera dans les oeuvre suivantes : Lecoq ( vidocq ?)
Il y a dans ce roman des passages drôles sur les capacités de
déduction de « Tire au clair », sens du détail, de l’association d¹idée ; il peut décrire exctement, en voyant une trace de pas sur un sol enneigé, quel type d’homme est passé là qq heures plus tôt : « âge moyen, très grand, il porte une casquette molle et un manteau brun. Il est très certainement marié » !
Puis il s¹explique point par point.
« ?le dossier°13 » (1867), ed la bruyère, série angoisse,1951. C’est le vol d¹une grosse somme dans le coffre du banquier Fauvel ; or seuls lui et son caissier ont la clé (et lecde ?) ; on retrouve lecoq à la manoeuvre, p 36. Dans le premier tiers du livre : les faits, l’enquête commence, on présente les protagonistes ; dans une deuxième partie : lecoq est en province, déguisé, il revient sur l¹histoire d¹un des personnages, ce qui nous donne les clés du drame ( cette partie est écrite sous forme d¹un apport au roman) ; troisième partie : (?cout) le dénouement
Gaboriau a eu une grosse influence en france, à l¹étranger ; il est un peu oublié ici et maintenant ; adapté en téléfilm encore dans les années 70 ; le festival de cognac de 2008 lui a rendu hommage (= enfant du pays de Saintonge)
Il y a dans Gaboriau du moderne ( début de polar urbain ; rôle de l’Amerique, de l¹Angleterre, du capitalisme naissant , des entrepreneurs,
des banque) et des restes du roman d¹aventure (nostalgie ? de cape et
d¹épée ; des aristos plus ou moins plumés, plus ou moins dignes ; un côté mélo ( captations d¹héritage, la méthode 20 ans après...), des
longueurs parfois ( pb du feuilleton ?)
Lecoq est très doué, capable de prendre diverses formes ; Dupin était ainsi ; il annonce une série de héros futurs comme Sherlock Homes, Rouletabille, Arsène Lupin, etc
Ici la logique voudrait que l¹on aborde a succession française de Gaboriau, à savoir Leblanc avec Lupin et Leroux avec Rouletabille, enfants du 20è siècle naissant mais la chronologie nous dit de parler d¹un géant du polar, vingt ans après EG, en faisant un tour du côté de Londres :
5)Conan Doyle (1859-1930)
et son Sherlock Holmes (et watson)
débat en gb : "qui a tiré le premier" (godwin ?Collins ?dickens ?le
fan ?hume ?) mais on considère = le fondateur anglais est Conan Doyle et premier roman = "une étude en rouge" (1886), 21 ans après EG
conan doyle,médecin, grand voyageur, marqué (sur le tard) par des épreuves familiales ; perdra son fils et son frère pendant la 1ere guerre ; finira obsédé par des idées de contact avec les morts, le spiritisme ; sur sa tombe, il fera écrire :
?je réussis mon plan
si je donne une heure de joie
à l’enfant qui attend d’être un homme
ou à l’homme qui est encore un enfant
"une étude en rouge" n’est pas son roman le plus connu ; marche pas très bien, n’a le succès que cinq ans plus tard ; mais c’est le premier où figurent déjà tous les ingrédients = on découvre le docteur watson, toubib désargenté qui rentre de la guerre en afghanistan et cherche à partager les frais d’un appart ; il tombe sur sherlok holmes, mi dandy,
mi (néo) toubib de médecine légale, expérimentateur, chimiste = 221b baker street (devenu aujourd¹hui un lieu de pélérinage).
SH est un drôle de type qui alterne des moments d’hyper activité et d’autres de totale torpeur = en fait dans ses réflexions !
Ses qualités : (p 24) science (génie) de la déduction ; conseille de détectives en panne ! L’Afghanistan (30) ; critique de Poe et Gaboriau (31) ; moquerie des flics (? Gregsonet estrade) de scotland yard ; Méthode (45-46 / 48-51 !)
Le nom de stangerson ( qu’on retrouve dans le mystère de la chambre jaune ?). Astuces de roman d’aventure, déguisement en vieille femme ; passage par les usa, comme gaboriau (?dossier 13 ou leroux in chambre
jaune) ; arrestation du meurtrier à mi livre puis la deuxième partie nous mène aux usa, en ?, en pleine exode mormon = Chap 8 à 12 (à la jack london) ; à nouveau sur ? 13 et 158
Doyle écrit de nombreuses aventures de SH, devenu très vendeur ; en même temps, il commence à le trouver envahissant = syndrôme fréquent chez des auteurs-créateurs de monstres sacrés ! cf leblanc avec
lupin ou simenon/maigret ; en 1891 il écrit : « j¹envisage de tuer Holmes dans sa 6ème aventure. Il m¹empêche de penser à des choses meilleures. » Mais on dit que sa mère ( et l¹éditeur ? le supplie de n¹en rien faire ; il continue, donc ; une oeuvre monumentale
« le chien des baskerville », etc
on remarquera que le personnage de SH des débuts semble plus libre, moins officiel, plus en marge, plus non conformiste que la statue qu¹on (ciné ?) lui fera, bonhomme snob, guindé, bourgeois
SH est vaniteux, toujours en attente du compliment, qui le rassure ?
Thème de médecine légale (exploité plus tard)
Publié dans des revues avant de l¹être dans des livres ; il sera copié cent fois, ossifié, imité ; une vraie religion, un mythe, toujours d¹actualité, on le republie, on l’adapte, des études, cela semble sans fin
6)Chesterton
Conan Doye écrase ses contemporains ; mis on signalera quelques noms :
Arthur Morison(1863-1945) et son détective martin hewtt
Bramah Ernest (1868-1942) et max crrados, premier détective aveugle h
Freeman R Austn ( 1862- ?193) et son docteur Thorndye, le 1er médecin
détective ; il invente des techniques romanesques comme le récit inversé où on suit d¹abord le meurtre du point de vue du tueur puis les progrès de l¹enquête
et surtout
Chesterton G K (gilbert keith)
1874-1936
un grand de la littératre en angleterre, mal connu en france ; 100taine
d’ouvrages sur le théâtre, l’histoire, la religion mais on garde surtout de lui le personnage de prètre détective, "father brown","le père brown", presque aussi populaire que sherlok holmes
44 nouvelles, entre 1911 et 1935 en cinq recueils, sont rassemblées aux éditions omnibus (200 p) ; comédie policière « dans laquelle un prêtre aurait l¹air de ne rien savoir alors qu¹en fait il en saurait plus sur le crime que le criminel lui même »
cf figaro littéraire du 29 mai 2009
est incarné par alec guinness dans un film de robert hamer, détective du bon dieu
dire un mot aussi de personnages de légende en gb et inconnus en France comme :
seton blak, 3800 histoires (de ?189 à 1960 ?)
dixon hawke, 5000histoires
?nelso ee
repris dans des aventures interminables par de nb auteurs=
un peu genre de l¹américain nick carter
7)Les enfants de Gaboriau=double courant
7a)Auparavant, faire un sort à un oublié (encore), qui écrivit beaucoup, dans genre policier des années 1870/80, fortuné du boisgobey (1821-1891). Certains de ses récits, comme « le cou d¹oeil de m piedouche » republié
chez rivages (199 ; une caractéristique (moderne ?) : à la différence de
lecoq ou de sherlock, ses enquêteurs sont faillibles, parfois en échec ; thème aussi de la double personnalté
L’héritage littéraire de gaboriau se divise en deux courants qu¹on va
rencontrer longtemps dans le policier français (jusqu’à ce jour ? Pouy et Daeninckx ?), un courant poétio-fantaisiste, arsène lupin-leblanc et un courant rationnel, rouletabille de leroux
7b
maurice Leblanc
(1864-1941)
créateur d¹arsène Lupin, gentilhomme voleur puis détective, le roi du déguisement face à l’inspecteur ganimard ; il apparaît in « l¹arrestation d¹arsène lupin (1905) puis « l’aiguille creuse » puis « 813 » (qui donne le nom d’une des plus fameuses association d’amateurs aujourd’hui et de sa revue)
personnage de lupin est plutôt un voyou, jusqu¹à la guerre de 14,plutôt un justicier après ; pendant la guerre, il est mobilisé contre l’Allemand. Lupin, c’est le don des fausses pistes, des tromperies, confusion, la magie, la cambriole
personne mythique pour la famille du polar> reprise de ses aventures par boileaunarcejac (titre ?)
leblanc finira obsédé par sa créature de lupin, et on dit même qu¹à la fin
de sa vie il ira se plaindre de lui aux flics ( lupin me harcèle !)
7c
gaston Leroux
(1868-1927)
(avocat) première vie de journaliste où il est envoyé spécial au pôle
nord ou sur révolution ruse de1905 ; considéré comme un grand reporter comme Albert Londres ; a eu droit à une expo à BNF en 2008. Puis (fabulation ?) il bifurque vers le policier ; père de deux héros :
le reporter Rouletabille, huit volumes ; d’abord publié en feuilletons dans
L¹IIlustration =
1907,« le mystère de la chambre jaune » (?clin d¹oeil à doyle avec stangerson de « une étude en rouge »), type parfait du meurtre en chambre close de mathilde stangerson, fille de savant ; harcelé par l¹infâme (magicien) ballmeyer ; rouletaille et son fidèle sinclair résolvent l’affaire
1908, « le parfum de la dame en noir », mathilde stangerson se marie à
robert darzac et passe son voyage de noce au chateau d¹amis mais ballmeyer revient (dans la peau de darzac ; rouletabille, fils de stangerson et ballmeyer ?)
ces deux romans adaptés dernièrement au ciné par podalydes
1909, « le fauteuil hanté », satire drolatique de l’académie française : trois candidats meurent (successivement) en postulant (le même fauteuil) ; quel et le secret ? (un académicien qui
garde prisonnier son fils génial dont il utilise les découvertes scientifiques ?!) ;
Adapté par chabrol à la télé (mars 2010 avec duchaussoy, lonsdale)
1910, le fantôme de l¹opéra (veine fantastique)
Rouletabille est un journaliste très déductif, enquêteur, il dit utiliser « le bon bout de la raison » mais moins populaire que Lupin
L’autre héros de Leroux est le gangster « Chéri bibi », forçat accusé d¹un crime qu’il n¹a pas commis mais qui prend la peau ? de l¹assassin, bagnard au grand coeur ; roman à épisodes ;apparaît en 13, cinq volumes= ?palas et cheri bbi ; les cages flottantes ; cheri bibi et ecly ; fatalitas ; le coup d¹état de chéri bibi.
(on est encore proche du roman d¹aventure,double identité, etc...)
8)Arrivent (veille de la première guerre) deux méchants au succès divers :
8a
Zigomar
de léon sazie (1862-1939)
créé en ?190, Zigomar est le roi du crime à la cagoule rouge, il zozotte (z¹à la vie, z¹à la mort), est à la tête de la bande de Z et passe du côté des allemands pendant la guerre) ; un temps si populaire que dans les fêtes foraines, un bonhomme en pain d¹épice était à son effigie !
( ces « masqués » ont un lointain cousinage avec « belphégor »
d¹arthur bernède, 1925 ou le fantôme du louvre ; feuilleton télé de barma en 1965 ; film récemment ; ou annibal lacter ? ne pas confondre avec les fantômes du bien, les justiciers masqués genre zoro ou batman)
8b
Fantômas
de pierre souvestre (1874-1914) et marcel allain (1885-1969)
= le mal !
on a tous vu cette image de l’homme en frac dressé, un poignard dans la main droite, le visage blême, hagard, masqué d’un loup noir, et surmonté d’un haut de forme, qui enjambe le toits de paris dans une foulée élégante ; c’est l’"empereur du crime", le "maître de l’effroi", "l’insaisissable", "le tortionnaire" ; il dépasse tous les méchants par sa démesure, la cruauté, l’humour aussi ; il a fait trembler la belle époque
il répand de l’opium dans les souterrains de paris, il se déguise en
religieuse, il noie la capitale sous les eaux des réservoirs de montmatre,
il déchaîne la peste sur un paquebot, il vol l’or du dôme des invalides, il
s’engloutit avec le titanic, il ressuscite, il escamote une rame de métro
ses adversaires= le policier juve (sa fille hélène) et le journaliste ?fanor
apparu en 1911, l’époque de la bande bonnot, fait un triomphe en 32 épisodes les deux auteurs (+11d’allain seul= 43)
sponsorisé par une revue de sport ; le mode d’écriture, un livre par mois (de 400 p) à deux, brève réunion, échange de chapitres, dicter directement (ancêtre du dictaphone-magnéto), relecture des épreuves à l’imprimerie !
comme dans "le train perdu" ?, on retrouve les mêmes ingrédients
salué par les plus grands, max jacob, queneau, cocteau, malraux, néruda, les surréalistes
Desnos dira :
« Allongeant son ombre immense sur le monde et sur paris
quel est ce spectre aux yeux gris
qui surgit dans le silence ?
Fantômas serait-ce toi
Qui te dresse sur les toits ? »
encensé, imité, parodié, adapté, alors qu’il s’agit d’un texte écrit à la "va comme je te pousse" (raconter)
sa gloire = totale immoralité
héros du mal qui fascine le surréalistes
cendrars : " c’est l’énéide de notre époque" (194)
apollinaire : " un extraordinaire roman, plein de vie et d’imagination,
écrit n’importe comment, une des oeuvres les plus riches de notre époque"
?camille de melmorth, frankenstein, jekyll, maldoror et bonnot, ?lndr, petiot
francis lacassin (les mythologies du roman policier) dit " (Fantomas) prolonge au siècle de l’ électricité et de la vitesse l’univers magique des mile et une nuits"
gloire maintenue ; cf sur internet ;
adapté 1913-1914 par louis feuillade au cinéma ; films muets restaurés par gaumont et cinémathèque dans un très beau coffret récent de cinq films (a l¹ombrede la guillotine ; juve contre fantomas ; le mort qui tue ; fanomas contre fantomas ; le faux magistrat), cinq heures
?baaoo
?rotéa
9)l¹avant guerre chez les Américains
Edgar Poe 1841 et son (chevalier) dupin
Les « dime novel » ou roman à 3 sous (1860) > pulp (à partir de 1915 ?), un mot sur ces publications ;ici aussi le policier dans la presse
déjà des femmes (green, 1878)
école "si j’avais su" (had i but know)
nick carter
( apparaît en 1886)
nom du héros, détective, héros de feuilleton (NY) des années 1880 ; créé par john r coryell (1848-1924) ; sera repris par des douzaine d¹auteurs (dime novel ? Qq cents). Carter est jeune détective new-yorkais, fort, vif, sait se déguiser ; qualifié de holmes américain (même s¹il apparaît un an avant holmes ?) ; n’use que des dernières technologies ; aura un nombre incroyable d¹aventures de 1943 à 1955, dans une série radio ( indicatif célèbre : on entend qqn qui frappe à la porte ; qui êtes vous ? demande son associé, patsy, puis : « une nouvelle affaire pour nickcarter ! ») ; 7000 épisodes sur 12 ans
10)le genre attire tout de suite le cinéma, autre caractéristique forte du
polar jusqu’aujourd’hui (téléfilms, formidable popularité)
L’adaptation trahit forcément = popularisation et "déformation" (par l’image et le personnage de l’acteur) du texte
maigret = jean gabin ? jean richard ? bruno cremer ?
burma = guy marchand
fantomas et jean marais (+louis de fnes)
sherlock, guindé ou anticonforme
vitor(in) jasset (1862-1913) est le précurseur des séries policières ; dès 1898 (?), dix épisodes ; à noter un zigomar contre nick cater
+
lecture d’extraits ?
· Gaboriau, L’affaireLerouge, pp ? (lu)
· Conan Doyle, Le six napléon lu)
· Leblanc, Lupin, gentleman cambrioleur pp(lu)
· Leroux,Le fauteui hanté, pp ? (lu)
II) L’entre deux guerres
Période très riche pour le polar ; marquée par l’émergence du polar anglo-saxon et l’affirmation de l’école franco-belge.
1)La tradition anglaise
on a vu différents genres, pb du noir, du suspense
anglais sont alors maîtres roman problème - peu d’enjeu de société - conformiste modèle
= le houdanit = qui l’a fait ? qui a fait ça ? Qui a commis le crime ? En France roman-problème ou roman à énigme
auteurs britanniques regroupés dans un club = « detection club dont AC prendra la tête
agatha christie
1890-1976, la championne ; de père américain, mort quand elle onze ans ; on la dit influencée par leroux et le mystère de la chambre jaune
un mari (premier) archéologue qu¹elle suit dans les déplacements au
proche-orient < cadre du « meurtre sur le nil » ou « le crime de l’orient-express » ; monde de la bourgeoisie anglaise, milieux coloniaux
1920= premier livre (traduit 1932) = « la mystérieuse affaire de Styles » ;
jeu de mots ?, styles ici= village anglais ; cela se passe pendant guerre 14/18 ( un des personnages sera accusé, manière éphémère, espion allemand...) ; dans demeure de styles vient mourir empoisonnée mme inglethorp, riche propriétaire, autoritaire, plutôt détestée famille ; beaucoup question de son testament plusieurs fois réécrit ; un côté meurtre en chambre close. Le narrateur hatings fait appel à l’ex privé belge mr poirot : on connaît son prénom que pg 10 ! = hercule, petit, moustachu, maniaque, présomptueux ; homme d’ordre, de méthode, de déduction, réac et méthodique ? Enquête ; Exemple type de roman problème, donne plein d’indices au lecteur ( même des
plans villa, de chambre, reproductions de manuscrits) mais pas trop tout de même, des coupables trop évidents et les autres, fausses pistes, le détail qui tue = jeu. Bien fait, spirituel, on retrouve examen méticuleux de « tir’ au clair » et du lecoq de gaboriau, de sherlock de doyle (clind’oeil), de rouletabille de leroux. On retrouve le privé se moquant des flics officiels (scotland yard) qui auront cependant les honneurs officiels à la fin. Long travail de déductions et ses silences (doute et recherche = sherlok). La réunion finale de tous personnages où poirot démêle les fils. Extraits possibles : 46/48 ; 49/55 ; 97 :" mon ami, s’écrit-il enfin, j’ai une petite idée, très étrange, et sans doute complètement impossible ! Mais elle s’adapte" ; 98/99 : "vous avez donné trop libre cours à votre imagination. Celle ci est une bonne servante et une mauvaise maitresse. L’explication la plus simple est toujours la plus probable". 102 ; 104. Succès moyen
1926 « le meurtre de roger ackroyd »
dans un petit village cosy, le riche roger ackroyd est poignardé à mort ;
enquête est raconté par son médecin ; nombreux suspects ; retour de poirot ; aussi ?plns ( pp 57 et 77), la méthode poirot (88), l¹afghanistan (159) ; rôle du dictaphone (magneto) et télephone comme instruments indirects du meurtre (le meurtrier = médecin narrateur) ; gros succès mais crise au « detection club » : une règle implicite= auteur doit donner au lecteur les moyens de trouver ; on lui reproche ici de ne pas avoir joué le jeu ? Menacée d¹être exclue ! Le roman traduit dès 1927 dans la nouvelle collection « le masque » dont il ouvre la série, n°1 !
« meurtre sur le nil »,1937 : une jeune et riche héritière en voyage de noces est tuée sur un bateau qui descend le nil ; tous les passagers ont un bon mobile pour la tuer, son ex amie jalouse, son avocat, une écrivaine en procès, une aristo chapardeuse, sa femme de chambre ; alors ? film en 1978 avec peter ustinov en poirot, mia farrow, jane birkin, david nivel
« le crime de l¹orient-express », 1937, poirot se retrouve dans un wagon du train Istanbul/Calais où un homme d¹affaire américain est tué, de douze coups de couteau ;12 suspects, 12 (tous) coupables ? L¹histoire s¹inspire de l¹affaire lindberg : le bébé de l¹aviateur kidnappé, rançon versée, mort de l¹enfant ! adaptation de sidney lumet, 1974
« le noel d¹hercule poirot », 1938, adapté en téléfilm 2005 dans série, «
petits meurtres en famille » avec hossein ; poirot devenu un couple de flics, l’un vaniteux et franchouillard, l’autre pd= fils colucci
« dix petits nègres », 1939 ; dix personnages qui ont un crime (?) impuni sur conscience se retrouvent dans une île et disparaissent l’un après l’autre ; sur air de chanson d’enfant ; tous, alors ?
« cinq petits cochons », 1942, seul récit où meurtre passé plus de dix ans avant : un peintre empoisonné ; sa femme en taule ; des années, plus tard, la fille veut qu’on reprenne l¹enquête ; qui a tué ? la femme ? la fille ? l¹amante ? l¹amie ?(adapté 2010)
et sa miss marple, une douzaine de titres, des nouvelles
« harmchair detective » (détective de fauteuil) ; sa devise : la nature humaine est la même partout
« le train de 16h50 », 1957 ; son train croise autre train, le temps apercevoir scène de crime ; intriguée, cherche à retrouver lieu, château, se fait embaucher cuisinière, débusque corps et criminel ; adapté film avec actrice formidable
On retrouve une construction méticuleuse, succession de fausses pistes, le détective qui réunit tout le monde à la fin et dévoile ; agatha christie = polar cosy (qui disait : pas si cosy que ça ; critique sociale aussi ?), quasi mondain vieille angleterre, installée, colonialiste, drolatique ; comme dit ? Au musée de la police = 90% reflexion et 10% d’action
intrigues sophistiquées, style simple, son hercule poirot, belge
presomptueux
d’autres auteurs :
dorthy sayers (1893-1957) ; présidera le « detection club » (avec Agatha et ?d carr) ; crée le personnage de ?lord peter wimsey, aristo riche, mondain, brillant et détective
« lord peter et l¹autre », 1935, le monde de la pub à londres alors, le
trafic de drogue (coco), la double personnalité wimsey ; peut être plus attentive que ac aux questions de société ?
anthony berkeley =detection club= règles !
Des dizaines d’autres des année 20-30 ; signalons leslie charteries,
créateur de simon templar, le saint, plus tard fameuse série télé
Ou
francis breeding et la mort qui rôde" (1931)
ou
philip macdonald (?189-1981) qui deviendra scénariste à Hollywood
« la nurse qui disparut (1938) ; bon roman à énigme/déduction mais aussi suspense final remarquable ; jamais on ne voit (connait) l¹assassin, jamais nommé mais pris au terme d¹une enquête chaotique (hommage ? À chesterton)= film en 1956
cf mesplède, 768, 1
2)Polar américain
les pulps, revue populaire, pendant la guerre ; revue black mask 1920
après tradition anglaise, la révolution américaine car c¹est àlors qu¹apparaît la nouveauté, le nouveau roman policier, le noir des années 20/30
mais dire un mot aussi du courant américain du whodanit
john dikson carr,196/1977 ; énorme production au masque ;
"la mort sous un crane", 1931, polar baroque, d’un romantisme noir ; se passe en Allemagne, dans un château qui a forme d’une tête de mort sur
les bords du rhin ; foret noire, tempete ; une mort terrible et pou élucider
le crime s’affrontent deux policiers, un allemand (barn) et un juge
d’instruction français ; sorte de bras de fer (où imagine von stroheim contre pierre fresnay) ; le français gagne ; citation ? 79 ?
rex stout
(1886-1975) ; cet américain a fait tous métiers, s’enrichit, s’installe à paris ;
"fer de lance", 1934, son premier ; avec nero wolfe, armchair detectiv, détective de fauteuil> type pachydemique (120k) , paresseux, gourmand, excentrique, hargneux, fou d’orchidées, sans doute homo, épris de son assistant archie ?goodwi
« on demande un sosie", nouvelle, ?194 : meurtre en chambre close (ou
presque), stratagèmes très tarabiscotés de meurtre, le détective sagace qui s’isole avant l’eureka !
stuart palmer
tous inventent des enquêteurs célèbres
et puis surtout = école hard-boiled (1922), littéralement les durs à cuire
?modernité ; ou "hard boiled(dicks)" ou (détectives) durs à cuire. Des auteurs qui ont souvent fait la guerre de 14 en Europe, la boucherie puis qui sont contemporains de la dépresion 29 et crise des années 30, prohibition, un monde dur ; le roman de la crise ; chef de file=
Dashiell Hammett
1894-1961 ; lointaine origine française par sa mère (les de hiel),
santé fragile, tuberculeux, brancardier en 1918 (mais reste etats unis, épidémie de grippe espagnole>longue silhouette mince du « poitrinaire », employé à agence pinkerton 8 ans, enquêtes mais aussi travail de « jaunes » qu¹il désapprouve ; quitte 1922, membre parti communiste ; ses principaux romans entre 1929 et 1934 ( 5 ans !) ; premières nouvelles in revue « black mask », 1923 ; avec lui (et son « école ») on n¹est plus tellement dans la solution d¹énigmes mais plongés dans une ambiance percutante, le roman noir.
« l¹agent de la continentale » (?10/1), recueil de nouvelles de Black Mask, 1924, 1925 ; le héros anonyme, très rentre-dedans, volontiers cogneur ; une histoire de mafia chinoise ( qui agit pour le fric ou par patriotisme = aider la chine contre l¹envahisseur japonais) ; de riche anglais drogué à Tijuana (Mexique) ; meurtre d’un agent de la Cop par des ripoux ; une incroyable histoire dans une ile de malaisie, « le velu », une brute poilue abattue d¹étrange manière ; en annexes, la biblio des nouvelles de hammett.
« le grand braquage », sans doute de cette période, édité entre 1924 et
1929 ; en fait deux histoires, deux « novellas » (50p ?), « le grand braquage » et « le prix du sang » ; la première partie raconte un hold-up à san francisco où la pègre a mobilisé 150 voyous, une armée ; on s¹aperçoit au final qu¹un vieux grec pitoyable dirigeait l’opération et s¹arrange pour liquider la plupart des malfrats ; la seconde histoire raconte comment le personnage, anonyme, de l¹agence d¹enquête retrouve le vieux grec ; un peu compliqué, action, action, action.
Longue préface de lilian hellman, amie de 30 ans ; ses maladies, DASH ; 5 romans, alcoolo, blessé par des gangsters, prison 1951 car refuse dénoncer gens de son assoc-syndicat ( qu¹il ne connaissait pas d¹ailleurs) ; 14/15 : sur la prison ; vaches maigres et grasses ; son aura ; ses intérêts ( la nature, les maths, le sport) ; joie de se trouver soldat en 39-45 mais dans un trou perdu d¹alaska.
« Papier tue-mouches », (Carré noir) entre 1924 et 1929, deux nouvelles : un trio (titre du recueil, où on s¹empoisonne à coups de tue-mouche ; et une étrange histoire de coup d¹etat en Muravie ( futur Yougoslavie) où le privé est chargé de surveiller un gosse de riche américain qui s¹est laissé embarquer dans un complot pour devenir roi d¹une principauté des Balkans. Avec postface de Lilian Hellman (la même que ci dessus ?)
« La moisson rouge » (Red Harvest), 1929 : le privé, continental op (pas de nom, op pour operator), un dur, est appelé par directeur de journal dans la ville de personville, "poisonville", cité industrielle, minière,
apparence déglinguée ; extraits police p8 ; ce directeur est assassiné et le privé découvre la ville aux mains de la mafia ou plus exactement alliance patronat-mafia ; peu auparavant il y eut une grève des mineurs, et contre les rouges, patron et chef ville avaient fait appel à des briseurs de grève ;
extraits prolétariat p15 ; depuis, les mafieux tiennent haut du pavé ;
privé va remettre ordre en organisant désordre, zizanie, jouer les uns
contre les autres ; violent = 16 morts pg 182, bonne douzaine en plus jusqu’à fin ; beau roman noir, sec, nerveux ; plein d’actions ; pas un poil de psycho sauf privé qui se sent "empoisonné par poisonville" (deux phrases) ; cf match de boxe (93-96) ou "la conférence de paix" (175) ;
Son style, cf sadoul 333.
« le faucon maltais » (de malte), 1930 ; où hammett crée le personnage du privé Sam Spade ; livre traduit 1950 ; au tout début du roman son co- équipier meurt et il change la plaque du bureau ; la belle brigid l¹invite à enquêter ; on se tue pour une statuette d¹un faucon qu¹on croit en or et qui remonterait aux templiers (quête insensée de l¹Argent) ; spade est malin, violent, cynique, calculateur, sachant bien composer avec les flics. Enorme succès de adaptation film de john huston, 1941 où spade=bogart, « frère » du philip marlowe ¬10 ans plus tard- de chandler = aussi bogart.
« la clé de verre », 1931 ; une grande ville de l¹Est, corruption, campagne électorale ; un politicien (paul madvig) accusé du meurtre du fils d¹un sénateur ; son ami beaumont joue les détectives pour l¹aider et dévoile ??? Son chef d¹oeuvre ? Film 1942 avec alan ladd et veronika lake
« l¹introuvable » (the thin man), 1934, traduit 1950, roman de détection
avec nick charles, ex détective, en vacances à new york, à la recherche d¹un inventeur riche et disparu, très recherché par sa famille et la police ;
léger, humour ; place essentielle aux dialogues ; une famille de névrosés (à la chandler ?) ; livre qui lui vaut le succès (cinéma aussi, des suites ?)
sans être son meilleur
écriture comportementaliste ou behaviorisme ; bannir la psychologie au
profit comportement
2011 = sortie ( ?) livre pour 50 ans de sa mort d¹un recueil ?
(débat TSF 3/1/2011) différence entre marlowe de chandler, sentimental, et spade, « froid » ; on ne sait jamais ce qu¹il pense, proximité avec voyous (pour les comprendre ?)
fera de la bd
thème récurrent = quête illusoire de l¹argent et du pouvoir
un géant qui sera attiré et bouffé par hollywood (femmes, alcool)
engagement communiste milieu années trente, soutien aux brigades
internationales en Espagne ; seconde guerre, s¹engage, est envoyé en alaska. Après guerre, maccartysme, 6 mois prison en 1951 ; le fisc le ruine ; soutien persistant au pc, refuse de dénoncer ; sort de prison ruiné, vivra dans la misère.
connu en France tôt même si popularité après 2e guerre ; diffusion limitée ?, gide aime, aragon itou.
nb : problème de la traduction du roman américain ; pagination standart, en raison prix fixe du livre ; résultat : on coupait pour tenir dans normes, sans trop se souvier du contenu ! à la bilipo (jussieu), on peut voir cette « censure »
retraduction chez Quarto de Gallimard, épuré de l¹argot vieux jeu
Les autres ? Horace McCoy Et Raymond chandler, Les trois grands de black mask
Raymond Chandler
(1888-1959), né à chicago, vit sa jeunesse à londres, sa mère irlandaise ; retourne usa, s¹engage, guerre en 17-18, en France en mars 1918 ; retour usa 1919 ; Cadre dans pétrole, viré (because alcool), chomage, écrit à l¹âge de 45 ans ; 7romans, 23 nouvelles (à black mask) ; il commence par des nouvelles ; célèbre pour son style, élégant, désinvolte, drôle, pour le personnage de son héros philip marlowe, privé qui parle première personne : regard désabusé sur un monde pourri, passion pour l’humain, moins intéressé de résoudre l¹énigme (souvent sophistiquée) que extirper le mal, sorte de chevalier romantique et non flic ; justice des hommes ne l’intéresse pas trop (idem mac coy) ; un bureau plutôt minable où ne vient pas grand monde ; ce personnage = un mythe fondateur ; pour sa peinture de la riche société californienne
décadente de los angeles ; s¹efforce de rester libre dans monde corrompu ; talent pour portraits des personnages, formules choc, paysages ; ses intrigues parfois compliquées, tarabiscotées (secondaires ?) ; des scenarios pour hollywood ; « dahlia bleu »
« le grand sommeil », 1939, le premier philip marlowe : un général riche et infirme engage marlowe pour une affaire de chantage où sont mêlées ses deux filles, la cadette nymphomane et droguée, l’aînée mystérieuse et inquiétante (lauren bacall), un éditeur de livres rares, un majordome stylé, un tenancier de cercle de jeu (m mars dont la femme se cache pour accréditer l’idée d¹une fuite amoureuse alors qu¹il y a eu meurtre), des ripoux, des vamps, des tueurs à gages, flics>complot ; plusieurs niveaux de manipulations ; oppressant. Marlowe à jamais identifié à humphey bogart dans le film de1946 par howard hawks, scenario de william faulkner. Mesplède raconte que durant l’adaptation, hawks dit à faulkner qu¹il ne comprenait pas telle scène > ce dernier répond qu¹il valait mieux demander à chandler, lui même pas très bien saisi...
« adieu ma jolie », (1940), marlowe croise l¹itinéraire d¹un géant qui, au
sortir de prison, cherche son ex, malva ; il est invité par un dandy à
l¹accompagner pour une remise de rançon contre un collier de perles ; le
dandy meurt ; il y aura encore un gourou de stars, un toubib allemand, des mafieux avec un casino sur rafiot, une belle milliardaire ; beaucoup d¹actions, d¹humour
« la grande fenêtre », (1942, 1949 en france) : toujours milieu des riches
dégénérés de californie, villas démesurées, où marlowe est embauché pour retrouver une pièce d¹argent rarissime (un dollar du 19è siècle) ; un autre privé qui est sur le même sujet meurt ; la bourge veut lui retirer l¹enquête ; il continuera de chercher...Ses thèmes ? numismatique, ailleurs (gd sommeil) livres rares. Riches, névrosés, alcool, vieille acariatre, brue putasse, employé sournois, conflit flic/privés, des traits d¹humour, portraits superbes, los angeles (toujours là ?) vers 1940 ;
nombreuses citations comme 25, 44, 55 ; présentation des personnages en début de roman comme une distribution de film
« la dame du lac », 1943 (titre original, la dame dans le lac) ; la femme du riche industriel Kingsley a disparu, marlowe est chargé de la retrouver ; et croise un montagnard alcoolo, sa femme aussi disparue, un tombeur, un médecin ripoux, des flics inquiétants. Livre sombre, histoire dure, souvent dans les monts au dessus de LA. Histoire au rythme très éprouvant pour Marlowe. Présence de la guerre aux USA ( barrage gardée par l¹armée).
« Fais pas ta rosière », 1949 (titre original ; the little sister ; bonjour
la traduction, rosière-vierge) ; les milieux de hollywood, une petite soeur
naïve et provinciale, engage marlowe (20 dollars) pour rechercher son frère disparu, un peu dans son genre ; une grande soeur qui fait du cinéma, liens mafia-spectacle, du chantage qui tourne mal, un tueur au pic à glace, des toubibs ripoux (=la dame du lac) ; très beaux passages sur les flics (200 ou 237-238), sur la mort (171-172), l¹effet de la drogue (167-169).
« Sur un air de navaja », 1954, titre original parfois conservé : the long
goodby ; le grand au revoir, le grand sommeil, la grande fenêtre...= marlowe sympathise avec terry lennox, riche (entretenu) par une
femme nympho ; il aide terry à partir au mexique (il est pas mal question de ce pays chez chandler) après la mort de sa femme ; terry meurt, suicide ? plus tard on lui demande d¹aider un écrivain en panne, à le protéger contre son penchant alcoolique ; l¹écrivain meurt ; suicide ? mme wade, superbe créature ferait le lien entre les deux histoires ( où il est question de reliquats de la guerre en Europe) : on retrouve ses personnages riches et névrosés, ses politiciens frimeurs, ses flics corrompus ; de sacrés personnages ; sens du dialogue ; délicieusement spirituel ; magnifique (et libre) marlowe ; p 239 (édition carré noir) :
« les français ont une expression pour ça. Ces salauds-là ont toujours le
mot de la situation. « Partir, c¹est mourir un peu. »
« Charade pour écroulés », 1958 (titre original= play back) : une agence
d¹avocat (couple de l¹avocat faux-dur et superbe secrétaire) demande à
marlowe de suivre une fille (betty) dont il ignore tout ; il la suit,
gravite dans une petite ville de riches, croise sans doute un meurtre ;
travaille gratos, pour son plaisir, pour comprendre ; beaux personnages de drogué (black), de flics de province. Belle plume, humour, formulesŠ
?« marlowe emmenage », 1959
+ Nombreuses nouvelles
"les poissons rouges", 1936 ; lire le début, sadoul 471-472 : un privé qui somnole, une grande blonde, froide, qui lui propose une affaire, un témoin clé et mort, un avocat véreux, on boit beaucoup, on fume beaucoup, phrases courtes, précises, efficaces, humour
une observation extra des personnages (secondaires) ; ex sadoul, p 482
« un tueur sous la pluie » (1964 ;1972), carré noir, recueil de nouvelles, avec « killer in the train » (un ours amoureux d¹une petite fille, trafic de livres pornos, de photos de nues, enquête qui finit mal),« baby city blues », « try the girl ».
souvent il "cannibalise" ses nouvelles pour les incorporer dans un roman
comme avec « baby city blues » ; cette longue nouvelle ¬ 100 pages ¬ est intégrée telle quelle dans « la femme du lac » avec femme de médecin « suicidée », pantoufle en double ? ; ou « Déniche la fille / try the girl » qui sert dans le roman « adieu ma jolie »
scenario de films, notamment « playback », 1948, pour studio Universal ;
jamais monté, à cause d¹économies ; une femme innocentée d¹un meurtre part à vancouver ; dans l¹hôtel elle a l¹art de susciter des catas et de répéter (titre) le même drame. BD de Ted Benoit chez Denoel Graphic.
Horace McCoy
(1897-1955) ; Fait un peu tous boulots puis guerre, lui aussi (bombardier, croix guerre du gvt français) ; Première nouvelle 1927
« On achève bien les cheveaux », 1935 ; la crise, la côte ouest, près d’hollywood ; des jeunes gens contraints de participer à un marathon de danse ; tenir des semaines en dansant sans cesse devant un public et des sponsors ; robert, danseur, raconte, son couple avec gloria, qui broie du noir ; Histoire ponctuée par ces scores : 800 heures écoulées, 20 couples en course ; Et un meurtre complètement insolite ; Le roman noir par excellence, Le roman de la crise. Adaptation par sydney pollack avec jane fonda
« Un linceuil n’a pas de poche »,1937 : un journaliste qui croit que toute vérité est bonne à dire fonde un journal indépendant pour dénoncer les scandales ; adapté par jp mocky, 1975 (serrault)
Comparé à faulkner ou hemingway
"erreur sur la victime", nouvelle : privé sec, méchant, sous ordres du
"vieux", en butte aux flics corrompus et incompétents, femmes fatales qui
font tomber caids, le temps des photos au magnesium
Autres grands auteurs de ces années trente :
James Cain
1892/1977
« le facteur sonne toujours deux fois », 1936 ; un vagabond s¹engage dans un resto, drague la jeune femme du vieux proprio ; amants ils tentent un premier meurtre, échec, un second (voiture) qui réussit ; meurtre parfait ? acquittés mais troublés ils vivent ensemble ; accident de la route où femme meurt ; cette fois le vagabond est condamné (il n’y est pour rien ?!) Adapté nombreuses fois films dont visconti (les amants diaboliques,1946) qui omet de citer sa source ?
+
Carroll John Daly
Raoul Whitfield
D h clarke, un nommé louis bereti, 1929 ?
Armitage Trail
1902/1930
auteur qui fricote avec milieu ; écrit 1929 « Scarface », le balafré ( surnom d’Al Capone, qui sévissait ) l’époque) : la montée d’un petit italo-américain, femmes, violence, gangs ; ascension puis envoyé à la guerre dont reviendra balafré = archétype de histoire mafieuse, de l¹ambitieux qui bute les rivaux pour devenir le boss ; film howard hawks (1932), censuré, puis de brian de palma (1983) avec pacino.
Signalons encore, toujours côté américains, autre (3è) genre, polar
judiciaire (qui se déroule prétoire, procès interminables ( films)
f n hart, le procès bellamy (1927)
3)Les franco-belges
Une date importante, 1927, création collection "Le masque" par albert
pigasse ; on dit encore "roman d’aventures" mais du vrai polar, imprimé "librairie des champs elysées" rue marbeuf, cartonné jaune avec fameux dessin le masque (un loup) et la plume.
Le Masque publie, au début, aux 4/5, de l’anglo saxon (agatha christie), un peu de belge (steeman), très peu de français (very). Pigasse a l¹intelligence de lancer chaque année grand prix roman d’aventure, pratique qui va beaucoup contribuer à connaissance du genre (et qui continue> aujourd’hui) ; 1er prix (30)= very ; 1931 = steeman, on y reviendra.
Les belges
Simenon
1903-1989
né à liège ; journaliste ; dès années 20, il produit beaucoup ; sous différents pseudos, avant de signer simenon. Son personnage de maigret est formé en 1931, dans « Pietr le letton » : histoire d’une bande de malfrats européens dirigée par PLL ; il use de la figure de deux frères
(amour/haine), interchangeables ? Maigret ici est un bloc, une force physique, un taiseux ; le roman est très noir ; Maigret recherche la « fissure » (49) ; les étranges rapports flic/voyou (165). Un climat (pluie).
Curieuses ? allusions à la race (juive et quartier du ghetto du sentier.
La série Maigret est (commercialement) lancée dans un dancing martiniquais de montparnasse où il fallait venir déguisés en voyous ou putes, le fameux « bal anthropométrique »
?chez fayard
19 maigret de 1931 à 1934 ! ( on dit que ce sont les meilleurs ?)
puis il pense abandonner son personnage ( comme doyle/holmes ou leblanc/lupin ?) mais (rentabilité oblige) il y revient (avec « maigret revient ») en 1942 >1972
après guerre, accusé de collabo ? > s’exile de 1945 à 55, USA (où continue d’écrire)
Maigret c’est le polar-atmosphère, le polar-mélancolie
Sans négliger les techniques de la police scientifique, Maigret avant tout
s’immerge dans un milieu, n’explique pas ses enquêtés, les regarde, s’en
imbibe ; ses silences sont plus dans la recherche d’une vérité humaine que dans la solution d’énigmes (même si cet investigation se fait) ; En dit pas trop sur gens, discret, laisse le lecteur s’en emparer, compléter, les faire siens
Dans « maigret et le corps sans tête », il se présente comme un « raccommodeur de destinées » , ce qui ressemble au psychanalyste dit-il !
Le style est neutre, pas d’envolée, pas de pathos, la vie à l¹état brut,
use de imparfait (donne le sens de la durée ; l’homme marchait ou l’homme a marché, pas la même histoire...)
machiste ? en tout cas le point de vue de l¹homme (mâle)
du non policier (écho ?)
700 000 000 ex
simenon, rapport obsessionnel aux femmes ; suicide fille marie jo
l¹affaire saint-fiacre (1932)=13é, ou meurtre avec un missel ; un crime est annoncé à l¹église st fiacre durant la première messe du jour des morts ; personne ne prend au sérieux la menace, maigret si, peut-être
parce qu¹il a passé son enfance à st fiacre où son père = régisseur chateau ; on est dans le Berry, région de moulins (Bourges) ; mais 30 ans plus tard, pour le château, c¹est la décadence, château hypothéqué, comtesse alcoolo, fils ruiné, gigolo, etc ; promenade nostalgique et mélancolique >adaptation ciné avec Gabin
le chien jaune (36)
Maigret à paris ou en province (on dira commissaire divisionnaire = peut
enquêter dans toute la France) ; Ici détaché à rennes et appelé d’urgence à concarneau ; Série de meurtres chez notables locaux avec du poison strychnine, à la mode (déjà Agatha C. et son affaire de styles)
Avec son inspecteur, maigret> sorte de double enquête, lui = l’atmosphère d’abord, les indices matériels après (moi je ne déduis jamais), le jeune = technique/technique
(commissaire et inspecteur today, grades militaires, capitaine, lieutenants)
exemple typique d’atmosphère : la scène du café (17-20)
un maigret placide, économe, bougon (88), sous pression des officiels (hiérarchie), les prolos et les bourgeois (110-111) ; réunion finale ; les
coupables finiront à Cayenne
Même si maigret s’arroge le droit de blanchir certains paumés pour qui il a de la tendresse
L¹aîné des ferchaux, 1943 ( adapté par melville,1962, avec belmondo et charles vanel), ou le couple (je t¹aime, moi non plus) du banquier en fuite et de son secrétaire, para-boxeur-voyou
« Maigret et le corps sans tête », 1955 (écrit aux usa), qui se passe du côté du canal st martin, de la gare de l¹est ; péniche> des bouts de corps ; très vite maigret se doute des coupables, une tenancière de bistrot tristounet quai de valmy ; plus que l¹enquête, c¹est de comprendre la personnalité de la tenancière qui occupe le livre ; un passage (62/63) sur « le raccommodeur de destinées » et sur le psychanalyste qui ressemble à son envie de faire.
« lettre à mon juge » (1947) sur le ménage à trois ; long monologue du docteur charles alavoine de la roche-sur-yon qui confesse le meurtre passionnel de sa (3è) femme (ou maîtresse), beau texte (dixit
?), homme conformiste et faible ravagé (dépassé) par une passion folle
adaptation théâtre avec robert benoît ( vu à cognac et au lucernaire)
+
S. A. (Stanislas André) Steeman
(1908-1970)
journaliste ; Plus connu, au début, que simenon(?), plus précoce, publié in le masque ; y écrit d¹abord avec Sintair
rate de peu en 1930 un prix avec « le doigt volé »
Grand prix 1931 du roman aventure pour "six hommes morts" (les personnages disparaissent comme 10 petits nègres ?)
(?le dernier des six adapté au cinéma)
toujours en 1931 (revue en 1943), « le mannequin assassiné » : le
commissaire Malaise (sic) se trompe de train, arrive dans une gare paumée où il doit passer la nuit ; mais un mannequin est jeté sur la voie et ça l¹intrigue ; il va mener une enquête personnelle et remonter jusqu¹à l¹auteur d¹un double meurtre ; un clin d¹¦il à simenon (p 145), une description raciste du juif eberstein (en 43 ?).
porté à l¹écran en 1947
en fin d¹ouvrage, il s¹agace de critiques qui comparent le commissaire
malaise au commissaire maigret ; le premier maigret (m gallet décédé) est de 1932(?Pietr le letton, 1931 !), le premier Malaise est de 1930
« un dans trois », 1932, sous-titre original = monstres sur mesure ; une
nuit d¹orage, m de st phal, l¹homme en noir, en fait wenceslas vorobeitchik ( quel roman précédent ?) arrive dans un château (Belgique) où trois crimes vont être commis ; où l¹on retrouve, comme dans les premiers agatha christie, des plans de la scène ( trois, pp 93,191,220) ; le magistrat nul et le flic ¬caché- génial ; hommage au père brown !
« l’adorable spectre », 1935, sans cesse republié>1994 (sous titre Lady Ann) ; un vieux baronnet british se fait voler les bijoux d’une proche (Ann), la police impuissante, il va mener l’enquête à Londres avec son majordome (ex voyou) ; des meutres, des complications à n’en plus finie ; et finalement c’est lui le tueur, amoureux fou du fantôme d’Ann...
« l’assassin habite au 21 »(1939)
un meurtrier en série, à londres (brouillard) signe ces meurtres avec un
carton « m smith » ; on repère un jour où il habite, une pension de famille
; une douzaine d¹habitants ; six hommes sont visés, trois sont tour à tour
soupçonnés mais innocentés, les crimes continuant ; alors ? l¹auteur à deux reprises (pp 208 et 216) interpelle le lecteur (avez vous trouvé ???)
(= criminel multiple comme le crime de l¹orient express)
hommage en passant à sherlock holmes, à gaston leroux et sa chambre jaune ; « l¹assassin habite au 21 » sera un (le) grand film noir sous occupation
« Légitime défense » (1942) : Noël, mari jaloux, tue le riche séducteur judas weyl (connotations antisémites ? en 42 ?), amant supposé de Belle ; alibi en béton ; enquête du gros flic maria ; retournement de situations final.
Adapté par HG Clouzot 1947 sous le titre « quai des orfèvres » (jouvet génial en long flic blasé, blier cocu magnifique, suzy delair frivole)
Steeman a une longue production jusque dans les années 60.
les français
On se rappelle que gaboriau (affaire lerouge) a donné naissance à deux
courants> fantaisie-poétique de leblanc-lupin et raison-déduction de
leroux/rouletabille
on retrouve ces deux courants
Pierre Very
(1900-1960)
l’école Leblanc "fantaisie poétique" ; very = le grand français de l’entre deux guerre ; quarantaine de romans ;1er grand prix roman d’aventure 1930 = "le testament de basil crookes", pastiche de polar british
auteur mal connu, plein de charme, de mystères
un peu le polar à la campagne, le polar « merveilleux » influencé par légendes de son enfance dans les charentes, on y retrouve une nostalgie des étangs, des bois, des villages, du collège ; le monde de l¹école ; pas de policiers ici (avocat =prosper lepicq) mais souvent ce sont les enfants ou les paysans qui mènent enquête ; on a parlé de roman « d¹aventure enfantine » (st agil ?) avec volonté de rapetisser ce créateur
« L¹assassinat du père noel » (1934), superbe titre ; vol de pierres précieuses sur une relique de st nicolas dans l¹église de mortefont en moselle ; avocat prosper lepicq (personnage brouillon et futé) déguisé en marquis mène l¹enquête ; superbe galerie de personnages ; hiver, village isolé par tempête neige ; instit laïc militant (et chantant) ; chute sophistiquée ; mise en scène d¹enfants> un peu meurtre dans la guerre des boutons ; pp 38-40= élucidation du vol avec les échasses ?!
" les disparus de st agil", 1935 : années 20, un collège fin fond province, internes, groupe de trois amis rêvent d’aventures, les "chiche capon", rêve de far west, buffalo bill, d’Amérique ! Rite de se retrouver nuit qd dortoir dort ; l’un d’eux disparaît > Amérique ?!. Un deuxième disparaît ; cette fois, pas voyage mais kidnapping ! Il a croisé le secret des adultes, des profs, des pions, de drôles de gens ; un meurtre de prof a d’ailleurs lieu. Et ce sont les élèves qui trouveront coupable.
Citer postface ou comment le plus français de nos écrivains d’alors (on
parle d¹une enfance d¹avant 14/18) était totalement imprégné d’Amérique, déjà
Roman> film de christian jacque,1938, avec von stroheim, michel
simon, mouloudji
« Goupis mains rouges », 1937 : Goupi-monsieur, dernier rejeton (parisien) d¹une tribu de paysans des Charentes, retourne au pays, sans doute pour se marier ; tombe sur des êtres inquiétants, goupi mains rouges ( héritage de 1789) , goupi mes sous, goupi tonkin, goupi l¹empereur (centenaire), goupi doux jésus, etc ; des meurtres,
un magot, une formidable évocation de la campagne (pp 117 ou 174)
Le poids de la guerre et de l¹armée.
Adaptation par j becker en 1943, LE film de (sous) l¹occupation
« m. malbrough est mort », 1937 : un chateau en Sologne où tombe le
jeune simon laurent, après avoir trouvé un paquet plein de strings noirs et autres fantaisies ; ambiance oppressante, une mère digne et distante, une fille ailleurs, un fils lâche, un autre taré, un cousin libidineux, une
soubrette alerte... puis un jeune (amant) républicain espagnol !
des passages sublimes sur la nature, le champêtre, le rural ; le début (5/8) : ceci est un crime mais...
chaque chapitre s¹ouvre sur une citation de grand auteur
36/37 ; 67 ; 122/124 ; 133 ou les crapauds poétisés et mobilisés pour
l¹intrigue policière !
?"les anciens de st loup" 1944
aussi, après guerre,des romans pour enfants-ados comme (Véry créateur ?) « signé : Alouette » (1960), bibliohtèque verte ; école privée du 16è, enfants qui aident (faux) aveugle, mystère de messages secrets, kidnaping de noël, sympathie enfant-gangster, enfants qui mènent enquête.
Nombreux romans adaptés cinéma ; lui scenariste films
?jacques Decrest
(1894-1954)
autre auteur de la même veine « poétique »
vrai nom jacques napoléon faure biguet, homme cultivé
réputé pour « sa sensibilité, sa délicatesse, son humanité, sa gentillesse » ( !)
crée un héros, le commissaire gilles, à son image (grand, élégant,
distingué), policier dilettante qui enquête avec sa fiancée françoise
« fumées sans feu » (1951), gplp
invente aussi commissaire dieu !
édité chez Sphinx !
Claude Aveline
(1901-1992)
fils d¹immigrés russes ; aveline est pseudo ; écrivain abondant ; proche d’anatole france ; éditeur années 20 ( plus jeune éditeur de france ?) ; 1932 = policiers, un cycle avec flic frederic belot
(lu ?)« la double mort de frederic belot » = thème du sosie, deux morts qui se ressemblent ; dans la postface, « Double note sur le roman policier », il écrit : « il n¹y a pas de mauvais genres, il n¹y a que de mauvais écrivains ». A l¹époque, osé ; série de conférences : le roman policier est-il un genre littéraire ?
« voiture 7, place 15 » (1937)
« l¹abonné de la ligne U » (1947, édition 1964), où il fait revenir belot ; drôle, sophistiqué, un peu long ; un tueur, sa manie du trolley U, des histoires de famille ; désuet donc charmant = présenté comme son chef d¹oeuvre, gros succès
« le jet d¹eau »(1947, prix sgdl 1952) : j¹ai édition « cercle bibliophile »,
1970 : le colonel moine, glorieux mais en disgrâce, revient dans son
village de marlieux ; description merveilleuse des choses et des gens (
portrait pp 71-73) ; retrouve ses voisins, les redoux, dont la fille a
disparu ; implosion du clan redoux !
« l¹oeil de chat » (1970)
?« la nuit de pietremont »
mélange de récits sombres (double mort) et légers (voiture 7)
adaptation radio
boileau-narcejac diront : « aveline est l¹écrivain qui le premier a donné au roman policier ses lettres de noblesse »
m b endrebe dira
« c¹est celui qui a ennobli le genre »
Maurice Bernard Endrèbe( pseudo de Derbène)
1918/2005
spécialiste, crée GPLP, nombreux pseudos ( signaler le problème), signe scenarios de « cinq dernières minutes »,
la vieille dame sans merci, club des masques (son 1er ?)
et (lu)
Du poil de la bête, le rocher ; une intrigue à la agatha crhristie, une
famille et les proches que l¹on réunit, 24h, dans une demeure de province, une nuit d¹orage, dix suspects possibles ; désuet ; charmant, lisible
crée le personnage de elvire d¹escarbagnas, détective anachronique, drôle, proche de miss marple
ET l’école Leroux "réalisme, atmosphère"
Boileau Pierre
autre grand français= ici 1ere partie de sa vie ( on le retrouvera après
guerre avec son compère narcejac)
Boileau, le repos de bacchus, 1938 (gpl d¹aventure)
Pierre Nord
(1900-1985)
homme des services secrets, agent secret pendant première guerre, résistant pendant seconde
écrit 1936 « double meurtre sur la ligne maginot » : la ligne maginot, ensemble de forteresses bétonnées et enfouies au nord-est, dont on attend la protection face aux allemands, est un des « héros » du livre ; on sait ce qu¹il adviendra ; dans un de ces sites dit « la tête
du vieux fritz » le commandant d¹espinac (et son adjoint) est assassiné ;
coupable ( après une fausse piste) est un de ses trois sous-off !
voir pp 178-185 : suspense de nuit...
(Conan)
nord dit « je traitais pour la première fois une affaire d¹espionnage en
roman policier problème »
adapté en film en 1937
il écrira « terre d¹angoisse » (1937), un épisode se passant en 1915, ?gpra,
après guerre dirige collection mi romans historiques, mi policiers, mi
espionnage ; devenu grand auteur roman espionnage
Vindry Noel
1896-1954
série de romans-problèmes de 32 à 38 chez Gallimard, spécialiste d¹énigmes en local clos
son héros = m. allou, juge d¹instruction gourmand, cultivé, nonchalant
ex : « la maison qui tue »
« les verres noirs »
Boca gaston
1903-2000
oublié et retrouvé
héros= le détective stéphane triel (et son ami Dutheil)
« l¹ombre sur le jardin »
« les usines de l¹effroi »
« les invités de minuit »
« le dîner de mantes »
« le vol du dyptique »
+
lecture extraits :
· Simenon, le chien jaune ou Le client le plus obstiné (lu) (pp
157-166 ?)
· Agatha Christie, les premiers pas de Poirot
· Véry, pourquoi j’ai écrit "les disparus ?" +les 700 000 radis roses (lu)
· Dashiell hammett, piège à filles (lu) ou moisson rouge (lu)
III) Les années 1945 à l’avant 68
Occupation, désaffection, étrangeté : edgar faure (1942, pseudo edgar sanday = edgar sans D), « pour rencontrer m marshes> mentionné in picouly, « 1968, mon amour » et dans « un tueur en sorbonne » de réouven)
ou armand lanoux
Les films policiers des années d’occupation
l’assassin habite au 21, clouzot (steeman)
Goupi mains rouges, 1943 (very)
Des Simenon> lui posera problèmes car il confia trois films à la Continental Films, compagnie créée par Goebbels et financée par des capitaux allemands ( d¹où son passage en amérique de 1945 à 1955)
qq bons livres cependant (léo malet, jean meckert), on verra plus tard
Renouveau - explosion après guerre ; on retrouve cette double caractéristique d’avant guerre, polar américain archi-dominant, qui s’impose, qu’on imite
Et
Tradition française vivace
Trois formules se précisent :
Enquête classique ou roman du policier (detective club), whodunit
Roman criminel ou roman de l’assassin(hard boiled dicks)
Suspense ou roman de la victime
Formules pouvant se mélanger
1)Mode dominante anglo-saxonne
après années de frustration, de censure, de manque, elle est connue par la Série noire, marcel duhamel, 1945-1977 (dirige pendant 32 ans !)
avantage SN : des éditeurs non obsédés par la rentabilité et respectant les auteurs
inconvénient : le SN vous met sous les projos, parfois de manière démesurée ( ce que pensent certains pour peter cheyney ) et peut ignorer des grands
(spillane ou halliday = ? valorisé ou ignoré ?)
Les citations duhamel, queneau !
Américains = la part du lion
Succès tient americanophilie ambiante, libération, jazz, chewing gum
Mais explosion aux usa même du polar tient apparition livre de poche, au pocket book, pendant guerre ; livre pas cher, disponibles partout (drugstores) ; des millions d’ex ; adieu les pulps, bonjour le pocket
americanophilie parfois combattue à gauche, polar us assimilée à
impérialisme, vision partielle ; envahissement peut passer par modes
culturelles mais cette culture est parfois très critique pour le modèle us (
voir hammett qui se retrouve en tôle pour son esprit critique !)
Foison d’auteurs ; un petit essai de classement, arbitraire
= le polar « primaire » (qui cogne)
Mickey Spillane
(1918-2006)
N°1 usa dès 47 ; Dizaines de millions d’ex au total ; Crée un privé dans gde tradition, mike hammer (marteau !), une force de la nature, grand tombeur de femmes, anti-tout =homos, minorités, femmes, intellos,
cocos..
« j’aurai ta peau » (1947)
« kiss me deadly »> en quatrième vitesse de robert aldrich (une femme court le long de la route, cherche à stopper les voitures, s’impose, un conducteur la prend, risque la mort, elle meurt, dit « remember me »...)
= le polar suspense
William Irish, pseudo de cornell woolrich (1903-1968)
Le père du suspense ( polar vu côté victime), Violence intérieure, cauchemar ; Lui même malade, alcolo, finit, seul, de la gangrène, en 68 !
Des centaines de nouvelles, de grands livres vite adaptés
« La mariée était en noir », 1940 : un mariage, l¹époux est tué à la sortie de l¹église ; c¹est un accident, un jeu de carabine de 5 amis mais la mariée va les traquer, les buter ( chacun a son fantasme de la femme) y compris le dernier en prison ; adapté par Truffaut, 1968, jeanne moreau
« La sirène du Mississipi », 1947 ; un homme (riche) épouse une femme connue par petites annonces ; elle le vole, il la retrouve, tue le « privé » chargé (par lui ?) de la rechercher ; l¹amour fou ; adapté par Truffaut, deneuve, belmondo, bouquet, 1969
« J’ai épousé une ombre », 1948= LE chef d’oeuvre = au début il y a helen, pauvre petite fille paumée, fauchée, plaquée, enceinte qui se trouve dans le train NY - San franscisco ; elle tombe sur un couple amoureux, adorable ; accident ; confusion ; on la prend pour l’autre (patricia ?) ; elle se laisse faire, arrive dans un milieu richissime, cosy ; un jour le passé se réinvite avec une (plusieurs) lettres anonymes ; qui êtes vous ? que cherchez vous ? superbe chapitre XXV ! ; adapté 1982 au ciné (par robin davis) avec nathalie baye, francis huster, richard bohringer (et transposé dans la bourgeoisie bordelaise)
« Fenêtre sur cour », nouvelle in recueil de sept nouvelles « Fenêtre Irish » (10/18) : un homme immobilisé chez lui passe ses journées à regarder la cour et les apparts des voisins> témoin d’un meurtre ; mais voit vraiment ou il l’imagine ? adaptée par hitchcock.
Irish = gros succès en France, prix 1953 ; va inspirer nouvelle famille du suspense dont chef de fil ici est boileau-narcejac.
= le polar du policier, du commissariat
Autre grand thème = On redécouvre police, son travail, de l’intérieur
Ed Mcbain, (1926-2005)
pseudo (parmi une demi-douzaine d’autre !). De son vrai nom = salvatore lombino, prof new york ; écrit sur cette expérience prof-élèves :
« Graine de violence » (sous le pseudo evan hunter), nouvelle, 1954 = « blackboard jungle », sur école, violence, éducation, antiracisme, > film richard brooks, 1955, livre et film engagés !
dans ses premiers livres les flics sont plutôt ripoux, sadiques, un monde de machos, beaux personnages bandits
« le bras droit », 1953
puis
= histoire est typique du changement de regard sur police ; généralement, avant guerre = tous ripoux, dorénavant tous humains...
1955, pseudo ed mcbain, il crée une série dont les héros sont les
flics, des types ordinaires dont on va suivre les aventures avec un parfait
professionnalisme, bons flics d¹un commissariat, idée simple et géniale reprise depuis à l¹infini ; on est dans le 87e commissariat de la ville imaginaire « isola » ; le commissariat = grande famille avec inspecteur carella, lieutenant byrnes, meyer meyer, bertb kling, brown, etc. Les flics avec leur vie quotidienne, pbs, amours, famille = fondateur de tout un
genre ! une centaine de livres, une série télé célèbre ; reprend ce thème toute sa vie ; style simple, efficace, vif, ironique, beaux dialogues ; le maître de la procédure policière
« Cause toujours ma poupée », SN 1966 (original Doll ?) ; une femme,
mannequin, assassinée dans son appart ; dans chambre d¹à côté, sa petite fille terrorisée entend et parle à sa poupée ; carella mène l¹enquête, à ses risques...
« Faites moi confiance », 1966, des escrocs qui dépouillent jeunes filles
venues de la campagne ; belles premières pages ironiques sur le capitalisme américain
« Adieu cousine », 1975 (1976 SN), deux jeunes filles victimes d¹un violeur, l¹une tuée ; et s¹il n¹ y avait pas de violeur ? description très pro des procédures ; et illustre la faiblesse des témoignages avec « le coup du laveur de carreaux » pp 67-69
scénariste des "oiseaux" de hitchcock
=le polar noir (de peau)
Chester Himes, (1909- 1984)
Auteur noir qui parle du ghetto noir et harlem ; Condamné 1928 à 25 ans tôle pour vol main armée et chek ss provision ; lit, écrit, libéré 1936 ; publié après guerre usa mais incompris ; Rejoint à paris autre écrivain noir richard wright, croise duhamel de SN/Gallimard qui l’encourage à écrire ; d’où série de romans
"la reine des pommes", GPLP 1958 ; giono dixit :" je vous donne tout
hemingway, tout dos passos et tout fitzgerald en échange de ce chester
himes" ; il a la reconnaissance en France qui lui est refusée aux usa
dans son cycle harlem, il invente deux flics noirs, jones dit fossoyeur et
jonhson dit ed cercueil, considérés comme traîtres par les leurs, les autres ; cycle de 9 romans, de plus en plus radicaux et pessimistes, vers "un roman social dans le genre policier" (néo-polar ?) ; côté rabelaisien ; problème de traduction de l’argot : "a five cornered square" devient "la reine des pommes" ; ce cycle ressort chez gallimard
« dare dare", 1959 : ny, deux ouvriers noirs tués, un tueur blanc fou
= c’est le flic chargé de l’enquête ; écriture simple, rapide, le racisme
quotidien des années là, des scènes drôles, on y mange beaucoup (et un peu n’importe quoi)
=le polar mafia
Burnett W R, 1899-1982
excellent romancier sur police, mafia, pouvoir
« Le petit César », 1948 ( en France), le quartier de la Petite Italie,
Chicago, années trente, l¹ascension (et le chute) de Rico ; des chapitres courts, action, juste des scènes, très efficace
écrit aussi
« quand la ville dort » (1949) > film fameux
aussi scénariste
(très américain de les voir passer au scenario, souvent au détriment de leur oeuvre)
=le polar romantique
David Goodis, (1917-1967)
milieu juif philadalphie, écrit des nouvelles (pulps) avant guerre, succès après guerre ; polar romantique, mélancolique où le destin amoureux (et la femme) a sa place ; une plume ; on y retrouve souvent le thème d’un homme qui a certaine position>déchéance, rédemption par la femme (femme forte), rechute. Un romantisme désespéré (ment noir). Place à l’amour, loin du machisme anti-femmes (putes) fréquent chez ?hammett ou chase. La rue, des clodos célestes ? La légende du premier roman 21 ans (1938) brûlé> pas bon ! Plus vénéré-adapté en France qu¹aux USA. sera scenariste, ses scenarios souvent restent en plan mais en France = très adapté ; finira dans solitude
« Cauchemar » (Dark passage) 1946, s’impose avec ; un condamné s’évade, accusé de meurtre, aidé par une femme artiste qui croit à son innocence ; use de chirurgie esthétique pour mener son enquête mais... Adapté ciné « les passagers de la nuit » avec bogart/bacall, 1947
« Epaves » (Street of the Lost, 1952, traduit 1980 ?), la rue dominé par un roitelet, hagen, et sa bande, un anti-héros qui l’affronte en sachant que la descente aux enfers est au bout > « rue barbare », gilles béhat, 1984
« La lune dans le caniveau » (1953, 1981) , noir de noir, bas quartiers de Philadelphie, alcool, misère, ennui, violence, hommes indécis, femmes dominatrices ; ici kerrigan, le beau docker hanté par le suicide de sa soeur (après un viol) ; cherche le coupable, croise une riche héritière des beaux quartiers ; rédemption ? et ce frère fou ? des descriptions de luttes-boxe formidable (tout le chapitre 7 ?) > récemment adapté par beyneyx
« sans espoir de retour », 1954, traduit 1956 : une ville sans nom (port),
un quartier genre cour des miracles (l¹enfer), des émeutes raciales entre
porto ricains et blancs ; un capitaine (kinnard) des flics qui pète les
plombs ; et un ex chanteur (opéra) déchu, devenu clodo, paumé, qui mène l¹enquête et découvre comment une mafia tentait de s¹imposer dans le coin en jouant du désordre ! Belle épaisseur humaine des personnages, beaux dialogues, belle étude des rapports de domination au sein des groupes (de flics ou de truands)
« le casse », traduit 1954, un vol de bijoux dans une propriété par harbin
et son équipe, baylock l¹énervé, dihmer la brute et gladden, l¹angelot,
fille de ce gérald qui récupéra jadis harbin ; travail propre mais une autre
vie possible harbin/della ; hélas, tout finira en (totale) catastrophe>
adapté par verneuil
« tirez sur le pianiste », 1955, les démêlés d’un pianiste et de truands ; variations sur l’amour féminin ; film de truffaut avec aznavour (1960) et bobby lapointe
voir aussi la nouvelle "conscience professionnelle" (1954) où tueur pro de chez pro cassé (?) par l’amour
=le polar désespoir
Jim Thompson
(1906-1977)
Stephen king l¹appelle « Big Jim Thompson car il s¹est forcé à tout voir,
puis à l¹écrire et enfin à le publier, (...) à plonger dans les profondeurs de
l¹homme »
Une douzaine de romans chez Rivages
Cent mètres de silence,1949, (sur exploitants cinéma)
Le démon dans ma peau, 1952
Des cliques et des cloaques, 1954 (traduction Hell of a woman ?), qui inspire "Série noire" (noir de noir) d’Alain Corneau (1979) avec Patrick Dewaere, représentant de commerce dépressif, Blier père en margoulin exemplaire de cynisme et Marie Trintignant en travailleuse du sexe.
1275 âmes,1964, un chef d’oeuvre de noirceur, d’ignominie ; ça commence comme une bouffonnerie, ça pourrait s’intituler affreux, sales et méchants dans le sud des usa ou comment le shérif du canton de Potts, Nick Corey, dans les années 20, gère ses ouailles et tente de gagner sa prochaine ré-élection. Malin, retors, vipérin, manipulateur, gourmand, paresseux, soumis, lubrique, parfaitement cynique, bonhomme, une fable sur le pouvoir
Adapté cinéma par Tavernier, 1981, « Coup de torchon »
extraits :
94-95, courts extraits ;116-117, la bouffe ; 168-170, cynisme ; 184-185,
le vide des existences, 192-193, les pauvres ; les chiens et leur trou du cul...
1972, Getaway, adapté cinéma Guet-Apens de Peckinpah avec Steve Mc Queen (même année) ; en fait Thompson évincé du scénario, procès...
Le style ? Marcel Duhamel a tenu à le traduire lui même, et il n’hésite pas à comparer l’auteur à Miller, jarry, caldwell, céline ou lautréamont, excusez du peu
Ecrits perdus, deux tomes (1929-1967 et 1968-1977), recueil de textes des années 20 à 70, nouvelles parfois très courtes, histoires que l¹on
retrouvera plus tard dans ses romans, des faits-divers plus ou moins
sordides, romancés, mettant en scène des escrocs, filous, voleurs à la ville et à la campagne, qui tombent toujours sur plus filous qu¹eux ; des alcoolos ; c’est parfois drolissime
=le polar féminin
Patricia Highsmith
1921-1995
Cette auteure est un beau personnage, cultivée ( ses références sont proust et dostoievski) ; elle vit d’abord aux USA, puis GB puis France puis Suisse.
Thriller psychologique
Graham Greene dont elle était l’amie dira d’elle : " On ne cesse de la relire. Elle a créé un monde original, un monde clos, irrationnel, oppressant où nous ne pénétrons qu’avec un sentiment personnel de danger et presque malgré nous. Car nous allons au-devant d’un plaisir mêlé d’effroi. "
« L¹inconnu du Nord Express », 1950 : Echange de crimes ; un homme désire tuer sa femme, un autre son père (héritage), se croisent dans un train ; finiront par s’échanger leurs crimes ( pour brouiller) ; hitchcok adapte aussi tôt (1951), sera adapté encore trois fois
?« Le meurtrier », 1960, thème de imitation de crime
en Europe (où elle est plus appréciée qu’aux USA) elle crée personnage de Ripley
« Monsieur Ripley », 1955, plusieurs fois primé, gplp, 1957
= riches américains en italie, meurtre et changement d¹identité ; plusieurs fois adapté cinéma dont René Clément> « Plein soleil » avec delon, ronet, marie laforet (1959)
Elle en fera une série (repris 4 fois) : Ripley s’amuse ; Ripley et les ombres ;
?« L¹homme qui racontait des histoires »,1965
ou
?« La rançon du chien » (1972 ?), un flic idéaliste et naïf , clarence
duhamel, à partir d¹un minuscule fait divers, est pris dans un fatal engrenage.
Lenteur volontaire de ses histoires = une façon d¹attirer le lecteur
Donc, adaptations :
1951 : L’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock
• 1960 : Plein soleil de René Clément d’après Monsieur Ripley
• 1963 : Le Meurtrier de Claude Autant-Lara
• 1977 : Dites-lui que je l’aime de Claude Miller d’après Ce mal étrange
• 1977 : L’Ami américain de Wim Wenders d’après Ripley s’amuse
• 1981 : Eaux profondes de Michel Deville
• 1987 : Le Cri du hibou de Claude Chabrol
François Rivière, journaliste à Libé et biographe de nombreux auteurs de polar, lui consacre une bio intiulée « Un long et merveilleux suicide » (2003)
=polar engagé
Qq romans noirs militants, antifascistes ( sans doute laminé par maccartysme)
Robert Finnegan
pseudonyme de P.W. Ryan
1906-1947
prend la crise de 1929 de plein fouet, se retrouve chômeur, sur la route par nécessité ; engagé marines
militant, syndicaliste, pc, autorité ; mort cancer foudroyant en pleine ascension ; invente personnage de Dan Banion, journaliste vif et libre
« Tu mens, Beth », 1946, traduction, titre anglais Les femmes qui mentent ; années 30, un SDF accusé de crime ; le détective
« Les spaghettis par la racine », 1947
?John Gearon, le puits de velours, 1946
?Dorothy Hughes, chute libre, 1942
+
Thèmes tensions sociales, délinquance, violence, gangs
+
Qq défenseurs conservateurs de justice sauvage, thème très américain
+
?Brett Halliday (david dresser) (1904- ?)
nb boulots (comme très souvent)
crée détective Mike Shayne, grande popularité
?Ross Macdonald
1915/1983
thriller antifasciste ( à la loyale) puis « il est passé par ici » avec le
privé Lew Archer ; action en Californie, style Chandler, la recherche du père, l¹écologie
?Lou Cameron
Nb femmes auteures, suspense psychologique
?frances crane
thème maccartysme
Des Anglais sous influence américaine
Peter Cheyney
1896-1951
explose après guerre avec « la môme vert de gris » qui ouvre (n°1 !) la
collection série noire en 1945 et le personnage de lemmy caution du fbi
mais en réalité inventé dès 1936, avec »cet homme est dangereux » (peu
connu)
repris en série et interprété au cinéma par eddy constantine, qui inspirera
yan fleming, père de james bond
cavaleur, frimeur, réac, super macho (ça se lit assez mal today, mal vieilli
sauf à aimer les super machos
autre personnage récurrent, inspecteur callaghan
des recueils de nouvelles comme « double alibi » (1948)
pbs de traduction, parfois fantaisiste ?
james hadley Chase
1906-1985
écrit en 39, connu avec la série noire « pas d’orchidée pour miss blandish
», l¹enlèvement d’une richissime héritière par des truands répugnants ;
écrit en qq semaines en s’inspirant d¹une nouvelle faulkner et avec un dico
argot anglo américain
« miss shumway jette un sort » (1944), film 1995 ; l¹assistante d¹un magicien
doit marier un sénateur ; il tue accidentellement le mage, elle se sauve au
Mexique, il la fait rechercher par un journaliste us envoyé spécial ; un
charlatan à la recherche d¹une potion magique des indiens ; le sénateur
retrouve la fille mais le mariage ne se passe pas comme prévu (sénateur
homo)
Ses histoires se passent en amérique, pays jamais visité, mais qu¹il imagine
avec des cartes geo sur les genoux ! on le prend longtemps pour un américain
89 romans
?Action, action, action> behaviorisme à la mode, la psychologie réduit au
comportement ; une écriture cinématographique
(ce qu’en dit un critique, surfait ?)
mais aussi un bel imaginaire, pessimiste ou loufoque
Peu après, avec guerre froide, beaucoup passent au roman espionnage : ian
fleming et james bond ; john le carré
beaucoup de noms ; retenons josephine tey et "la fille du temps" (1951)
2)Grande productivité française
On a quitté polar français veille guerre ; occupation = quelques films (assassin habite au 21 ; goupils mains rouges), peu-pas de romans
relance à la libération, formidable demande (cinq ans d’abstinence) et « invasion »production américaine.
gde diversité de style
certes il y a américanisation ambiante et tendance à imitation ; la mode (obligation !) prendre des pseudo américains
(même mode en gb !) ; même les meilleurs y passent
jean meckert >john amila
Boris vian> vernon sullivan (j’irai cracher sur vos tombes)
mais pas seulement :
A) Malet léo et nestor burma
(1er ) "hard boiled" à la française
le 1er NB publié 1942 (confirmer ?) ;
« 120 rue de la gare » : burma, le privé (1er grand privé à mode us ?) ou (ses surnoms) dynamite burma ou "l¹homme qui a mis le mystère ko", est le directeur de agence Fiat lux ; il se retrouve prisonnier de guerre Allemagne ; le temps d’entendre codétenu murmurer avant mourir "120 rue de la gare" ; libéré et rapatrié (hiver 40-41) sur lyon puis paris, burma croise ex coéquipier qui agonise dans ses bras en disant lui aussi "120 rue de la gare" ; ajoutez fille qui sosie michèle morgan et ça donne un bon polar avec la classique réunion finale pour la révélation et un rebondissement sensationnel
(clin d’¦il à edgar poe, la lettre volée)
on y découvre un burma bonhomme gde sagacité, cynique aux méthodes musclées, plutôt sale caractère, menteur, fait toujours mieux que police, jolie secrétaire Hélène, flic copain dont on se moque commissaire faroux
(téléfilm = burma = guy marchand ; faroux = le prospère pierre tournade)
un des rares polars sous l’occupation, stalag, zone libre et zone occupée (zone nono), marché noir, xénophobie ; en même temps pas moindre allusion politique ( ni collabos, ni vichy, ni allemands), une vie
presque normale !
dans la suite (?) d¹Eugène Sue, il écrit "Nouveaux mystères de paris", série inachevée d’enquêtes de burma dans chaque arrondissement, avec des titres accrocheurs :
Brouillard au pont de tolbiac
Les rats de monsouris
Pas de bavard à le muette
Les eaux troubles de javel
Malet est un nanar de droite ? Venu milieux libertaires, proche surréalistes, il aurait évolué droite réactionnaire, voire xenophobe (arabes) et antisémite si on croit laurent bourdelas, « le paris de nestor burma », l’harmattan
Fleuve noir ?
B)la veine critique
polar français alors est pour essentiel une imitation du hard boiled américain ; mais amila-meckert autre chose
avec lui, à la fois polar engagé, critique sociale et très belle plume,
style formidable, rythme, vocabulaire impeccable
Jean Meckert / John (jean) Amila
(1910-1995)
voir thèse de Pierre Gauyat (JM/JA : Du roman prolétarien au roman policier, éditions ?, 2013)
production incroyable, nombreux pseudo dont plus connu est Amila
autodidacte ; père déserte en 17, mère dit= fusillé 1917 (lui accrédite
idée>le boucher des hurlus) ; bricole divers petits métiers
1940, rappelé armée, débâcle, interné Suisse, écrit
« les coups » (1942),
Résistant et écrivain dans la même veine et avant de passer au polar :
l¹homme au marteau, 1943
la lucarne, 1945
nous avons les mains rouges, 1947(resistance, libération, desillusion)
la ville de plomb, 1949
je suis un monstre 1952
1950, marcel duhamel, séduit par son style, et constatant que ses tirages dans la blanche sont faibles, l¹invite série noire sous
pseudo john amila, concession à l¹air du temps
2e français publié SN (après ?)
va contribuer renouveau du genre, 20 taine de livres
le premier (y a pas de bon dieu ?) se passe aux etats unis ; le second et les autres en france
1974 agressé ( services secrets ?)le lobby nucléaire militaire ? > coma,
amnésie, épileptie>7 ans de silence
attentifs gens modestes, faits sociaux, à ceux qui se révoltent contre société qui les humilie. "écrire c’est revendiquer une place pour l’homme dans l’univers, c’est revenir sur l’histoire pour l’éclairer et lui donner un sens. Moi je suis une étincelle" (révolution, 1984)
grand romancier, épaisseur des personnages, profondeur psychologique, qualité des descriptions. Grande figure, père spirituel de nouveaux auteurs dont didier daeninckx qui lui rend hommage (rue meckert ou nazis dans le métro)
today, redécouverte, travaux universitaires de pierre gauyat (nord),
republication (chez losfeld) ; lui qui n’a reçu quasi aucun prix> son nom devient un des grands prix polar ( gplp, prix lebrun > prix amila-meckert)
j’ai lu :
« la marche au canon », 1940, refusé, publié 2010 ; récit terrible de débâcle 1940 ; son régiment en Alsace sur le point d’être fait prisonnier file ? En Suisse ; les derniers jours du campement, le sabordage, les voyages en train sans but, la fuite, l’alcool, la peur ; terrifiant ; écriture sublime
« les coups », EXTRAORDINAIRE roman où ouvrier (manoeuvre), Félix, raconte sa difficulté à parler juste avec l¹autre (femme, famille, travail, politique ( un chapitre sur une fête de l¹huma à vincennes au temps du front popu) ; remarquable roman de classe ; une énergie, une vérité qui font penser à Céline. gallimard, bon accueil.
(blanche)« je suis un monstre », 1952 (signé jean meckert), une école privée en hte savoie, un garçon (communiste) lapidé par camarades « popotins » (curés, réacs) ; moulin, surnommé narcisse, est un jeune moniteur raconte ; solitaire, incertain, intello il va progressivement s¹affirmer, devenir chez des « résistants » ; tout finit dans chaos ; éloge de révolte ; splendide description de la montagne >(d¹après « nous sommes tous des assassins » de cayatte ? Ou autre texte ?)
« La bonne tisane », 1955, SN ; une chaude nuit d’été, un cador du milieu, Le Comte, tombe dans un guet-appens ; blessé et laissé pour mort dans un rade (à rats) du 14e, il se traine, pour trouver refuge, dans l’hopital qui fait face ; son équipe le croit mort et se partage déjà sa dépouille ; superbe description des divers services (et hierarchies) de l’hôpital cette nuit-là (dont une maternité) ; indestructible, le comte compte bien revenir dans le jeu !!!
un (le ?) de ses premiers purs polars, on reste dans le milieu, les clins d’oeil au « genre » évidents, superbe plume
(SN)« jusqu’à plus soif », 1962 (signé ?amila), polar tragi comique sur mafia alcool et réseaux en normandie, calvados ; écriture ?, dialogue
lire (?) pg 9-11 sur arrivée de jeune instit dans village orne (?)
la normandie = souvent décor des polars
(sn) « la lune d’ohama », 1964 ? ; le débarquement su 6 juin 44 en normandie ; vingt ans plus tard, un des débarqués/blessés devenu gardien du cimetière américain, pb de couple, de « voisinage » avec des employés/paysans normands filous ; l’un d’eux décède ; à l’enterrement, « débarque » un couple dont l’homme est un déserteur US du 6 juin, planqué par sa petite femme ; la chute ?? + scandale des tombes remplies n’importe comment, y compris avec des vaches ; propos durs sur paysans normands sans principes...
(sn) pitié pour les rats, 1964 ; une famille d’ouvriers/voleurs nanars/babas, nichée dans une maison en bord de Seine dans une île du côté de Poissy ; un vol de ce cambrioleur amateur tourne mal,se fait tirer dessus et c’est un « soldat » de l’oas, michel, qui prend sa défense ; michel se planque dans la maison des bords de seine, séduit les femmes, entraîne le père dans un vol qui tourne mal...
(sn) « la nef des dingues » , 1972, deux couples, peintre hollandais et sa bribri, un affairiste(immobilier) et sa solange se croisent, à paris, montent en normandie vérifier l’état d’un bateau « harmagedon »(fin du monde), squatté par deux petites frappes ; carambolage, les bobos ravagés par un « masturbé » (qui tue avec un sac de billes) ; et un flic hyppi, commissaire à la bandana, chemise à fleurs et cheveux longs ; super
(SN)« contest-flic », 1972 : titre curieux mais excellent roman ; à partir d¹une sorte d¹affaire dominici, la contre enquête d¹un jeune flic hyppie (bandana, 68) qui est sur la piste des services secrets (+barbouzes et truands) quand le vieux flic charge les pauvres paysans ; le jeune perd... Style superbe (pas argotique, populaire) ; très bonne description du monde des médias, pression sur flics et opinion (et vice versa) ; cf pp 18 ou 90 ; meckert avait été envoyé spécial pour ? Sur l’affaire dominici ;
un premier roman « le drame de lurs » ?
(sn)« Le boucher des hurlus », 1982 : un groupe de 4 minots en 1918 font le mur de leur orphelinat de Courbevoie, dont michel, 8 ans, fils de fusillé de 17 ; veut tuer le général des gringues, le boucher des hurlus ; traversée de paris en proie à la grippe espagnole, gare de l¹est et bmc (putes), train pour chalons-hurlu, retour ! Formidable pamphlet antimilitariste, belle plume, vocabulaire itou
« Au balcon d¹hiroshima », SN, 1985 : paris d¹avant guerre, hold up, Roger, un loulou file (a tokyo) avec le magot, en oubliant ses compères ; plus tard, libérés par un bombardement anglais, deux de ses comparses, résistants d¹occasion, vont faire le voyage ; tous se retrouvent dans un camp pour étrangers, au large d¹hiroshima, l¹été 1945, à crever la dalle ; la bombe explose (en fin de livre) alors que Roger compte monter un bordel pour les futurs GI¹s avec mme « l¹ambassadrice » ?!
beaux personnages et surtout une langue extraordinaire, du Céline de gauche ?
y a pas de bon dieu (1950)
motus (1953)
sans attendre godot (1956)
noces de soufre (1964)
le pigeon du faubourg (1981)
(contre)enquête sur affaire Dominici avec « la tragédie de lurs » (1954)
C)Suspense
= Boileau-Narcejac bicéphale
Boileau décède 1989
Narcejac en 1998
dans collection "crime club" chez denoel, nouvelle collection avec série
noire et masque (qui deviendra "sueurs froides" ?)
à côté du roman d’énigme (plutôt masque) et roman noir (série noire) voici le suspense ; Dans leur essai « le roman policier », BetN écrivent :
"la grande trouvaille d’un nouveau venu, william irish, va être de remplacer le roman du bourreau par celui de la victime. C’est cela le suspense. Il consiste en somme à récupérer toute l’émotion latente qui enfièvre les premières pages du roman problème, à l’exaspérer peu à peu, à lui donner le pas sur l’enquête, bref à faire du roman policier un thriller lent. Le suspense tire sa force d’une frayeur contrôlée, pensée, provoquée par un événement dont on mesure le cheminement inévitable"
BetN si liés qu’on peut croire un seul auteur. En fait tandem deux talents ; Boileau déjà connu et primé avant guerre et Narcejac primé après guerre avec « la mort est du voyage » (1948, gpl
aventure) = un journaliste embarqué à alexandrie sur un bateau vers tanger pour suivre jolie femme ; tempête formidable et série de meurtres
incompréhensibles sur le navire ; belle plume, intrigue à la Agatha ( avec
plan des cabines et du morse !)
Début 50, longue coopération ; Gros succès, Polar psychologique, polar peur, polar angoisse. Des livres qui deviendront des films
" Celle qui n’était plus" (1952) : Ravinel représentant de commerce, amant soumis et lucienne, docteresse, maîtresse dominatrice, noient mireille la femme de ravinel et tentent de réussir le crime parfait. Mais des imprévus à glacer le lecteur, le corps disparaît, mireille se manifeste
elle écrit, réapparaît ?!p 49-50 ; p 96-98 !
»les diaboliques » de clouzot, avec simone signoret, 1955, où la victime est la femme (mari et maîtresse gagnent, quoique)
« les visages de l¹ombre »,1953 ; polar psychologique où le narrateur est un patron lyonnais devenu aveugle suite à un accident ; dépendant des siens, il réalise, tard, que ses proches ne lui veulent pas que du bien !
« les magiciennes », 1957, le monde du cirque, de la prestidigitation, des
roulottes « Alber » ; le fils, pierre doutre, reprend à la mort du père le
métier ; entre des jumelles allemandes, greta, hilda ; l¹une meurt, puis la
seconde ; étranglée par une corde ??? belle page (170) sur l¹homme-robot
« la vie en miettes », 1972, un couple qui bat de l¹aile, un héros qui fait
un gros héritage, un notaire affable, une femme qui a un accident et une
autre sur le lit d¹hôpital ! téléfilm 2011
« carte vermeil », 1979 : dans un hospice de vieux riches, le narrateur,
déprimé, tombe amoureux d¹une nouvelle venue ; mais trois morts dans
l¹établissement bousculent leur amour sénile ; quant au dénouement, voir dernière page !
+
Les louves
D’entre les morts (>sueurs froides de hitchcock)
A coeur perdu (=meurtre en 45 tours)
Etc
littérature jeunesse existait déjà mais, années 70, donnent son titre de « noblesse » POLAR jeunesse, avec le personnage de Sans-Atout, jeune garçon fils d¹avocat, par ex « Sans Atout et le cheval fantôme », 1971 ; au moins une demi-douzaine de titres, réédités plusieurs fois)( en 2009 chez folio junior (hatier, rageot)
Reprennent les aventures de lupin, ex « Arsène lupin. Le secret d¹eunerville », 1973 (voir en livre de poche pp 33, 107, 199-200)
seront aussi des théoriciens du polar ; voir leur QSJ
D)Divers/Une grande famille
D1
un cas à part
Michel Lebrun
Le pape du polar
1931-1996
nimois monté à paris, fait divers boulots ; tient un bistrot en banlieue et
tombe, dit-on, sur petite annonce « éditeur cherche romans policiers »> il écrit ; nb romans espionnage dès 54 ; gplp pour « pleins feux sur sylvie » (1956) puis
« plus mort que vif », 1965 : un patron de grand hôtel flingué ; une vie propre pourtant ; à moins de remonter dans son passé ( mariage forcé ?, immobilier, résistance)
« les ogres », 1971 ; un couple, tata virginie et pierre armand, vit dans villa retiré normandie ; il passe annonces pour employée de maison ; sort épouvantable réservé à ces filles entre le monstre du grenier et les chiens du jardin ; « un conte moral, chef-d¹oeuvre de perversité »
" un revolver c’est comme un portefeuille" (1971) ou comment à la suite d’aventures diverses un revolver passe de main en main, provoque chaque fois des catas ; flics bien en peine d’expliquer cette absurde cascade de morts sans lien uns aux autres ; spirituel, vif, drôle
parfois, une fin superbe (et pourtant on en a vu !)
« en attendant l¹été » (1979), st tropez, l¹hiver, ses retraités, l¹attente
de l¹été ; nicole flament disparaît, jacques son époux (immobilier), la
cherche, à ses risques ; car dans une première vie...on plonge dans des
scandales liés à l¹alliance atlantique (affaire des starfighters), hommes
affaires ; un milliardaire qui a peur des microbes, une secte (alpes
maritimes)
« la monnaie de la pièce », 1980, engrenage ; deux margoulins, JB et
Mougnard, détournent un wagon de pièces de 10 francs (17 tonnes) sans difficultés mais pour écouler leur butin> aller à LOURDES, faire passer à la banque comme résultat de quête. Délire sur Lourdes, où on croise le gros Wolfgang, les Allemands, la mafia religioso-lourdaise. Drôle !
« loubard et pécuchet », 1982, prix académie des 2 cafés ; burlesque,
drolissime ; pécu, 17 ans , mobylette (né un 29 février, on ne lui souhaite
que tous les 4 ans, bref il en a 68 !), plutôt que de se taper l¹hospice de
vieux de Nanterre, devient voleur ; dépouille les cartes bleues ; et
rencontre hélène, une volumineuse à moustaches ! et ils montent des coups de plus en plus forts ! un hommage permanent à gustave flaubert ! (les vieux = 48)
« Hollywood confidentiel »(1990 ?), parodie de polar à la chandler, l’ouest américain, débarque un type sorti de taule embauché par un acteur à la mode pour être son garde du corps ; femme maso, filles space ; l’acteur est tué, décapité, où est la tête ? On escamote en fait le cadavre ; fin ?? l’auteur se moque (chaque fin de chapitre avec des questions naïves genre : le héros se sortira t il de ce mauvais pas ?) ; on sent un lebrun à l’aise, moqueur
« mômes, sweet mômes », collection « le livre noir du crime », presses
pocket, 1991 ; recueil de nouvelles sur enfant et crime, victime ou coupable ; dont calef et réouven
scenariste radio, télé, ciné. Erudit> baptisé « le pape du polar »> almanach du crime>année du polar (1979 à 1988) ; membre de l’oulipopo = ouvroir de littérature policière potentielle, commandeur exquis de l¹ordre de la grande gidouille, création du festival reims, a touché à tous les genres du polar
(paternité>Mesplède ?)
l¹auvergnat
autoroute, 77
le géant, 79 (gd magasin)
rue de la soif
puis ( ?) dans la famille du suspense
D2
Japrisot sebastien
(1931-2003), le surdoué ; un pseudo, anagramme ( ?) de jean baptiste rossi, ("crime club" de denoel). Né marseille, études jésuites ; Premier roman à 17 ans super primé à sa réédition « les mal partis », Années soixante divers polars tous primés et adaptés ciné
?« la dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil »
il a fait directement du cinéma : adieu l’ami, le passager de la pluie
« compartiment tueurs », 1962, son premier polar ; meurtre dans
train-couchette, polar sophistiqué, des portraits soignés,
toutes pistes brouillées = crimes sans vrais liens mais
volontairement provoqués cette fois pour bien tout embrouiller, confusion qui cache le crime initial
« piège pour cendrillon », 1965 : mi, petite fille riche et héritière d¹une
fortune italienne ; do, amie pauvre et intrigante ; jeanne, la gouvernante ;
mi meurt dans un incendie, do amnésique lui survit ; à moins que ce ne soit le contraire !
« l¹été meurtrier », 1977 : fille veut venger sa mère violée (elle enfant du
viol) ; aguicheuse ; cherche les trois violeurs dont un italien joueur de
piano mécanique ; dans sa haine de l¹homme, démolit son père ; comprend trop tard que le père a déjà buté les coupables qui ne sont pas ceux qu¹elle croyait ; mais l¹amant de la jeune femme ne l¹a pas compris et se trompe de cibles (trois niveaux d¹intrigues !)
Adapté cinéma 1983 jean becker (isabelle adjani et souchon)
« Un long dimanche de fiançailles », 1991 (cinéma par jeunet), cinq soldats, condamnés à mort en 1917, l’un survit, se cache, retrouvé par une femme ?
D3
Jean-françois Coatmeur (1925)
Le suspense, la vie de province
Auditeur émission radio "le fait divers"
("crime club" de denoel ; salon de penmarc’h ?
"alinea" (1968), une histoire glaçante de disparition, de changement de
personnalités, d¹enfermement hospitalier, de manipulation (médicale)
« la bavure », 1980, prix de la critique 1981 ; deux parties, « amazing graze » ou comment albert, le divorcé, venu récupérer son fils à quimper, voit son ex et son enfants tués ; mène l¹enquête et dans seconde partie, « le temps des fauves », est pris en chasse par ... la bonne société
« yesterday », 1985 : un pays imaginaire où le président, contesté, est tué- par un professionnel), mafieux italien ; un contrat ; on fait passer ça pour un crime terroriste ; le juge chargé de l¹antiterrorisme a par ailleurs
rencontré le président la veille de sa mort ; des « amis » d¹enfance ; ce
juge qui se sait condamné par la maladie est de fait au centre de l¹enquête ; et le tueur qui devait s¹éclipser est toujours sur place ; beau portrait d¹un enquêteur condamné par la maladie, belles scènes de suspense autour de la maîtresse du président mort.
aussi
la voix dans rama
les sirenes de minuit
le mascaret
D4
Autre doué, Fred Kassak
Pseudo de pierre humblot (1928- ?), un grand mr de l’ortf
polar drôle, caustique, rigolard
Plus amer que la mort
Nocturne pour assassin
On n’enterre pas le dimanche
« Carambolages » ou comment monter en grade dans sa société avec un petit meurtre quasi parfait ; Extraits ? Pp 55-57, 58, 62 ;Hommage à poe
Film avec brialy, serrault, de funès
« Bonne vie et meurtres », 1969 (presses de la cité) ou A fait chanter B qui fait chanter C, lequel fait chanter A
film « elle fume pas, elle boit pas, elle drague pas...elle cause », 1969 avec girardot
D5
Georges J. Arnaud
1929
A ne pas confondre avec G. Arnaud, le salaire de la peur
(tragédie de ces homonymes obligés de rajouter un deuxième prénom ou l’initiale)
GJ Arnaud monument du polar, prix quai orfèvres pour "ne tirez pas sur l’inspecteur", 450 titres, qui débordent du polar = fantastique ou SF = la compagnie des glaces, sf , en 62 volumes !
« Tel un fantome », 1966, fleuve noir : une femme organise sa propre disparition et s’arrange pour que son mari soit accusé de crime ; il paie mais elle ne jouit pas vraiment de sa nouvelle vie et finit par retrouver, avec une nouvelle physionomie son ex après sa prison !
« les indésirables », 2005, collection Wagon-livres dirigée par Roger Martin ; la famille herkinson, le père reparti usa, mère belle et indolente, trois enfants ; disparaissent le chien et l¹aïné, handicapé après un accident ; belle montée du stress
Voir (et lire ?) ce qu’il dit de Simenon/Maigret, du polar, des flics, de la
violence, du polar politique (anti-nucléaire par exemple)
D6
René Reouven
1925
né alger, nom = sussan ; premier polar « octave II », 1965 > "crime club" de denoel ; « mort au jury », la route des voleurs, la ville sans fantômes
« l¹assassin maladroit » (gplp), 1971 in collection "sueurs froides"
« un tueur en sorbonne » (1984)> tueur en série d¹intellos qui l¹avaient
bridé, enfants, dans son envie de jouer avec des armes= drôle, malicieux (le couple platonique) ; on sent que l¹auteur connaissait bien l¹Education nationale
succès comme pasticheur (conan doyle), tout un cycle sur sherlok holmes ; agacé par rumeur que sherlok (doyle) inspiré de dupin (poe)> conan doyle envoie holmes et watson enquêter sur edgar poe et dupin en remontant dans le temps
D7
Héléna André
1919-1972
cinéma, résistance, écrivain populaire ignoré de la critique
poète (libertaire ?) ; 200 romans, des choses superbes et de l¹alimentaire
(porno ?)
« le demi sel » (1952, 1963), éditions baudelaire ; balthazar, truand
d¹occasion, devient un tueur impitoyable ( mais peureux) pendant 24 h de course poursuite à paris avec flics et comparses ; beaux personnages, décor ville décembre la pluie, argot ( réserve= la façon de parler des arabes in bistrot la nuit, bics, bicots)
« le goût du sang », 1953 (réédité 2004 par e-dite), perpignan, un fils de
magistrat, timoré, jacques valon, entre dans la Résistance un peu par hasard ; prend goût aux armes, au sang, à tuer ; un solitaire, un tueur entre bordels (bobinards) et casses, qui fait penser un peu au samouraî de melville ; ça finira mal, très belle écriture, le chef d¹oeuvre d¹héléna ;
ce vallon est un demi frère du truand de « demi-sel » ; nostalgie de l¹euphorie de la »libération » ; in édition 2004, belle préface de alexandre mathis ; et complète bibliographie en fin par frank évrard
« les flics ont toujours raison », tragique, noir, desespéré, la poisse ; des perdants, trahis
« les salauds ont la vie dure » et « le festival des macchabées » : polar
(de résistants) sous l¹occupation
écrit aussi plusieurs séries (cycles) ; nombreux romans érotiques aussi (60)
NE PAS CONFONDRE AVEC Yves Ellena ( 1944, Béziers), cinéaste, téléaste, Auteur de « Radio corbeau », 1987, un sycophante dans une petite ville des basses alpes, localier alcoolo, flic raté, une ville à feu et à sang sous la pression de dénonciations à répétition.
D8
Calef noel
1907-1968
réalise un coup double en 1956 :
Echec au porteur, 1956, prix quai orfèvres
(dealer, bombe, ballon foot, volé enfants), filmé par grangier
et
Un ascenseur pour l’échafaud", 1956, ( louis malle, 1957, davis, moreau), crime parfait, accusé autre meurtre
Publie au fleuve noir sous pseudo « maurice derblay »
D9
Hubert Monteilhet
crime club
1328
souvent genre épistolaire
un méticuleux
« les mantes religieuses », 1960, gplp
in « sueurs froides » de denoel
invente inspecteur (assurances) suisse peter rossli, par ex in
« la part des anges », 1990= il enquête à Cognac sur possible manipulation criminelle d¹une grande cuvée ; croise couple étrange d¹un lord anglais et d¹une ex gouine, milieu « balzacien » ; un peu long dans descriptif mais clair, drôle, cultivé (réac ?).
a fait aussi romans historiques, fantastiques, jeunesse ; chroniqueur
gastronomique
E)
Catherine Arley
enfin une fille ! Pseudo de pierrette pernot
1924 (ignorée de bout en bout puisque mesplède, dépité, dit dans son dico qu¹on ne connait pas la date de sa mort, et pour cause, elle vit toujours = 2012)
1953 : « tu vas mourir ! », succès mais second roman refusé, publié en
suisse, « la femme de paille », traduit, film, renommée internationale mais toujours boudé france
1962, « le talion »
1968, « les beaux messieurs font comme ça » (prix international)
1968, « les valets d¹épée »
mais retour en france que 1972, collection suspense/eurédif
1973, « duel au premier sang » (film)
« les armures de sable » (1976)
« A tête reposée », 1976 (prix)
puis elle passe au masque
1980, « l¹homme de craie » (lu)= couple improbable, une auteure quadra
dépitée, un étudiant désespéré, ils se croisent et décident de se suicider ; puis cascade d¹événements : un hold up ; des handicapés ; une jeune cinéaste, etc ; changement de programme... Amoureuse, elle rompt, retourne à paris (ils étaient descendus sur la côte), perd et gagne à la fois ; polar psychologique ; belle scène d¹amour (98/100) ; belle plume de paysagiste
« à cloche coeur » (prix roman d¹aventure 81) in fleuve noir
« l¹ogresse », 1981, lu (dur ?!) ; marie est la maîtresse de pierre, dont la
femme, marthe, est experte en parapsychologie ; à la mort de marthe, marie se croit « possédée » par l¹esprit de marthe ; délire, manipulation ?
1990, « en 5 sec »( ?)
mais derniers romans directement traduits japonais !
(pièce la femme de paille)
elle a été vendue à plus de 2 millions à l¹international ; grande dame mais indifférence en france
?Tanugi
?Andréota
?Salva
? louis c.Thomas (crime club)
?Picot
??Cousin
??Oriol
F)Néoclassiques
Exbrayat charles
1906-1989
résistant, ftp; Prolixe, 100 taine de titres au masque ! un pilier du masque avec agatha, 4 romans par an, humour léger, délicat
« vous souvenez vous de paco ? », 1958, gplp (barcelone)
polar classique, polar pépère (?)
père de deux séries
=imogène mc Carthery, vieille fille fantasque, écossaise, élevée par un père militaire dans l¹idée de la supériorité des écossais et des highlanders notamment> xenophobie traitée sur un mode burlesque ; en constant conflit avec le flic local, ce qui fait l¹essentiel des histoires (plus que l¹intrigue)> feuilleton tv ( transposé en bretagne avec dominique lavanant) et film 2009
(imogène) avec catherine frot
=le commissaire tarchinini de vérone, gourmand et pas très futé mais
réussissant tout de même à découvrir la vérité car il aime les gens
aussi policiers de terroir (ardèche )
fait aussi de l¹espionnage sous pseudo michael loggan avec daniel layton, cia
ex : dans "une petite morte de rien du tout" revanche d’un vieux flic à la
retraite sur assassin que justice ne peut coincer
« les amoureux de léningrad », recueil de trois nouvelles ( leningrad, pute de paris, portugaise) où la femme, fatalement, provoque la chute finale...
sera directeur de collection au masque ; beaucoup de ses oeuvres adaptés au ciné
G)Truands argotiques
genre très populaire, polar du milieu
certains d¹entre eux viennent de l¹extrême droite, de la collaboration ; se recyclent là (simonin, ?lebreton, josé giovanni)
Simonin
1905-1980
fit les plus gros tirages de SN ; un (bon) SN 50 000, lui 200 000
milieu populaire, journaliste ; collabo très engagé pendant la guerre ;
prison > 53 ?
commence par la trilogie de max le menteur, cad
« touchez pas au grisbi », 1953, ou la défense de l¹honneur de Riton et la lutte contre la bande à angelo (et trahison de josy)
« le cave se rebiffe » (1954) ou max hérite d¹une boîte impossible à ouvrir car jalousé et une arnaque aux faux billets qui foire
« grisbi or not grisbi » (1955) ou les salles de jeux de fernand le
mexicain
max est un vieux gangster sur le point de décrocher et rappelé pour des
coups plus ou moins foireux ; obsession du fric, envie de se poser à la
bourgeoise, trahison, honneur, femmes putes ou fatales ; les amis (
pierrot, le gros) et son bordel ; les flics, l¹inspecteur larpin la gamberge et maffeux le brutal ; polar des années trente-50, traction, « autonomes »
au fil des romans le milieu s¹organise, se constitue en bandes ; nostalgie
du temps des « autonomes » ; vrai rythme, ton complètement original, galerie de personnages incroyables, bonne description (technique) des bagarres , des bars et restau-boîtes de nuit ; machisme, racisme (257)
lire 60-61 ;
série noire ressorti en un seul volume> la manufacture
polar du « milieu » avec vocabulaire et un ton nouveau = le milieu parisien, l¹argot > succès phénoménal ; salué presse, mac orlan
Audiard n¹avait qu¹à se pencher pour ses dialogues, tout est là
adaptation au cinéma : « touchez pas au grisbi » de jacques becker, (version ciné= max réussit un gros coup, détourne une demi douzaine de lingots mais une équipe adverse kidnappe son pote ; échange pote-magot, castagne, carnage),
« le cave se rebiffe », 1954 qui marque la relance de gabin en vieux
gangster (après une première vie de jeune séducteur) et le début de ventura
puis « grisbi or not grisbi »>LES TONTONS FLINGUEURS, DE LAUTNER 1963
puis la trilogie hotu avec « le hotu » (1968), « le hotu s¹affranchit »
(1969), « hotu soit qui mal y pense » (1971) ressortie à la
manufacturedulivre/pierre fourniaud 2009
sur le Paris de 1928, avec johnny, paulo, irène, gros pierrot ; réaliste,
tendre ; de l¹argot et du style> malet dira « c¹est le chateaubriand de la
pègre » ; frédéric dard parle de chef d¹oeuvre
nombre de ses titres seront adaptés au cinéma où lui même sera dialoguiste ; des grands comme becker (jacques et jean), grangier, verneuil, lautner ; on retrouve sa plume dans mélodie en sous sol, les tontons flongueurs, les barbouzes
Le Breton Auguste
1913- 1999
orphelin de guerre, placé en orphelinat> s¹évade> maison de correction
« les hauts murs », écrit 40, publié 54 ; récente adaptation ciné de christian faure, un des grands livres de jeunesse malheureuse, violente au même titre que David Copperfield, Le petit Chose, Vipère au poing (Bazin), L¹enfant (Vallès)
fréquente le milieu ; grosse production, série noire, un réalisme fort, une violence évidente ( le néo-polar aura tendance à s’en moquer et tendance à euphémiser, mais de bonnes choses dans cette école).
« rififi chez les hommes », premier polar 1953 ; s’ouvre sur une scène de poker(?) qui tourne mal ; le héros,qui part de la caisse (tubar), sort de taule, un violent, aide de jo le suèdois ; un casse, bijouterie, magot négocié à londres chez « le libanais », payé moitié de sa valeur ; les trois frères Sora avertis du coup, veulent le magot, mort de tonio (fonce suicidaire en voiture à belleville ?), rapt du fils du suèdois, le héros retrouve le môme à senlis (revient avec, blessé, meurt en silence) ; formidable pour l’action, la violence, la tension, le vocabulaire ( glossaire de 20 pages), les moeurs du milieu, les putes/macs ; un racisme antiarabe (bics, crouilles,bougnoules) dont il se défend, un machisme fou !
> rififi est un mot créé (marque déposée ?) par le breton 1942, dit-il, ainsi que verlan pour parler sans risque devant espions collabos ou gestapo ?! Il y aura une série (à succès) des Rififi... chez les femmes ; à new york ; au proche orient ; à hambourg ; au mexique ; à Barcelone ; un « monsieur rififi » et « ils ont dansé le rififi »
« le rouge est mis »,1954 , bande de braqueurs de banque, traction planqué dans ancien atelier ; gang = chef, autorité, jamais serré par flics, un gitan nerveux, agité du couteau, Pépito, un vieux de la vieille qui a peur mais reste pour le fric ; police veut faire tomber chef et fait pression sur jeune frère, interdit de séjour à paris, très amoureux d’une délurée (girardot). La mère des deux frères est marchande côté bastille ; après un coup (province ?) où 2 convoyeurs morts et deux motards blessés, la bande est donnée, le « vieux » finira par se dégonfler ; le gitan croit à la trahison du jeune frère ; duel final chef/gitan ? Adapté par grangier en 1957 avec gabin en chef, ventura en gitan, bozzuffi en frangin faiblard et girardot fringante.
« razzia sur la schnouf », 1954 : un dealer, pressé par le big boss ( français car on devine que la machine est internationale) décide d’activer tous ses réseaux de vendeurs de came pour vendre toujours plus ; productivité ; il passe du « chimiste » aux milieux chics puis au rade black en passant par les WC de boites de nuit ; à l’arrivée le dealer est un flic et tout le réseau est démantelé
adapté par decoin en 1955 avec gabin (faux dealer), ventura (vrai méchant), dalio (big boss)
« le clan des siciliens »
« face au syndicat du crime ( du rififi à paname), 1965, paulo les diams et son chien rififi, au coeur d¹un trafic d¹or vers l¹asie mais aussi d¹un trafic de matos technique vers la chine et cuba pour contourner l¹embargo ; le héros est un flic us à paris ; livre dédicacé aux flics us ; toujours de belles pages d¹argot avec notes en fin de livre
une dizaine livres adaptée
cinéma = « la loi des rues » ( suite Hauts murs)
José Giovanni
1923-2004
pseudo de damiani
fréquente des collabos, voyou après guerre, prison, condamné à mort ;
gracié et réhabilité grâce à l¹obstination de son père ; libre à 33 ans ; il
écrit
« le trou »,1957, la prison, l¹évasion manquée
passe à la série noire
« le deuxième souffle »,1958
« classe tout risque »,1958
= gangster en cavale, code d¹honneur, amitié, isolement, désillusion,
inadaptation à la société
« la scoumoune (l¹excommunié, titre original) », 1958, marseille d¹avant
guerre
« les loups entre eux » (avec jean schmitt), 1982= recrutement d¹une équipe de malfrats pour une expédition punitive dans un camp « terroriste » en lybie ; réac, machiste, plutôt bien écrit
passe au cinéma, nombreux films : la scoumoune, le gitan ; « deux hommes dans la ville « (gabin, delon), 1973= plaidoyer contre la peine de mort
un des derniers titres sur son père « il avait dans le coeur des jardins
introuvables » (1995), porté à l¹écran (mon père, 2001)
Frédéric Dard
1921-2000
milieu populaire, on veut faire de lui un comptable mais lui veut écrire ;
dès années 40, à Lyon, écrit beaucoup de livres (souvent autoédités) qui ne se vendent pas ; toujours la poisse, est représentant de commerce ; puis « fleuve noir » publie « laissez tomber les filles » sous pseudo San Antonio ; puis théâtre ; de nouveau échec ; publie sous dizaine de pseudos dont « kaput » ou « l¹ange noir » ; produit comme un stakhanoviste, 77 romans de 1955 à 1962 (dont 39 san antonio)
« délivrez nous du mal »,1956
« le bourreau pleure », 1956, gplp
succès enfin ; des san antonio à 600 000 ex, « la carte de france » à
1million et demi
« la vieille qui marchait dans la mer » (1981)> film de heynemann (1992)
avec jeanne moreau et michel serrault= couple de vieux arnaqueurs, crapules de haut vol, jalousie de aieul face au jeune plagiste
nette différence entre romans qu¹il signe de son nom, dard, dramatique,
étouffant et ceux signé san antonio, farfelu, érotiquement drôle ; les premiers dans une langue très soignée, les seconds argotiques,
deux faces d¹un même homme (comme simenon, ses maigret ; leblanc et lupin ?)
au total, 286 romans !
quand on l¹interrogeait sur ses ambitions littéraires, il répondait : »Dans ce siècle merdique, je ne veux faire entendre que ma petite musique de rigolade »
son fils, patrice dard, a repris le personnage de san antonio
rapports de fascination pour Simenon (qui le traitait de haut ?)
?Bastini
?Duquesne
On est à la veille de 1968 ; une nouvelle génération pousse !
+
Trois extraits :
· Léo Malet, 120 rue gare, entreprise de transports, 1952 (lu)
· Meckert, Amila, jusqu’à plus soif
· Boileau-Narcejac, celle qui n’était plus, Le chien, 1962 (lu)
· San-Antono, Y a de l’action, 1967 (lu)
· , 1275 âmes ?
· Exbrayat, petite mort de rien du tout
IV. Les années 1960/1990
L’après 1968 en France : le néo-polar
La nouvelle génération
Périodisation pour faciliter ; de nb auteurs enjambent, débordent toutes ces séquences. Il y a de l’agitation dans l¹air dans les années 60/70 ; on la retrouve un peu partout, aux USA, en gb ; 68 français = un air du temps "critique" qui inspire (s’inspire ?) de la littérature, polar (?210,3).
C’est aussi le temps de la modernité, de la fin d’une France rurale, etc ? Cf Stora Benjamin = basculement 58/62.
1)Américains
C’est l’Amérique des chemises à fleurs, de la fumette, du non à la guerre
au Vietnam mais aussi l’Amérique du crime ( Kennedy, Luther King, le Watergate), le temps des crapules de tous genre ; c’est le retour du noir et du (policier) privé, qui dénonce (et traîne un passé de ) la corruption,
la drogue.
Les grands noms :
Jérome Charyn (1937- ?)
Prof de littérature à NY ; un monument, une cinquantaine d’ouvrages (polar, romans, bios, bd) ; parfois qualifié de « Balzac » américain
une première série de 4 romans (? policiers), jusque 1971 dont « Il était une fois un droshky, 1964
Et
Einsenhower, mon Eisenhower 1971 (d’abord traduit « Cul bleu » ?) = sur fond d’Amérique des années Eisenhower, une histoire folle sur le mouvement de libération des gitans (les culs bleus) d’Anton le rouge, dans la ville de Bedlam, dans une ambiance de fureur érotique ; le
héros = toby. Un roman touffu, plein de terroristes, de paras, de séparatistes, hanté par les souvenirs de la guerre de Corée, un polar paillard, plein de démesure, une satire politique qui fit un vrai scandale à sa sortie.
Qualifiés de polars "fantasmagoriques"
Puis la « tétralogie d’Isaac » (74/78) dont :
Marilyn la dingue, 1974 (73 ?) avec l’apparition du flic juif de ny (bronx) isaac sidel (ici contre une famille déjantés péruviens) ; un flic maître dans le déguisement, la disparition, la façon d’être tout au bord de la légalité ; gros succès France ; pennac s’enthousiasme ; lebrun dit : "c’est un pagnol juif de brooklyn qui aurait eu groucho marx pour prof de fac et pour condisciples mel brooks et woddy allen." C’est baroque, délirant, on y fornique avec frénésie, une belle musique de l’écriture qui survit à la traduction.
Isaac sidel, charyn le fait vivre dans onze romans (jusqu’à présent), épopée sur 40 ans de ny en même temps ; ex flic bourru au grand coeur (qualifié de flic bolcho par le monde), commissaire adjoint, commissaire auprès du maire qui va faire une carrière politique ; dans « rue du petit ange », il entre à la mairie de ny ; dans « citizen sidel », il est candidat à la vice présidence ; « sous l »oeil de dieu » (2012), le voici vice pdt ; a pris de l’âge, sapé comme l’as de pique, colérique, faible avec les femmes ( un gros ours romantique) ; ici le bronx est dévasté par des incendies, manoeuvres du complexe militaro-industriel (et milliardaires) qui tentent mettre main sur quartier ; sidel = démocrate mais l’ex = républicain (cottonwood), hésite à partir ; découvre que tous sont liés à mafia
loufoque, drôle, plein de personnages sidérants, nostalgique d’un ny disparu
Il vit entre NY et Paris (Montparnasse).
On lira de lui une longue interview in « l’impossible, n°9, « l’amerique selon jerome charyn », cet homme de gauche dresse un tableau sévère de son pays, d’obama et explique ses méthodes d’écriture.
Donald e(dwin) Westlake (1933-2009)
une centaine d’ouvrage, touche à tout mais une préférence pour le polar humoristique, plein d¹esprit, fantaisiste, poétique, rigolard ; pessimiste aussi. Souvent primé.
Affectionne le thème de la « casse », hold-up (qui tourne plus ou moins bien).
Ses deux personnages préférés et récurrents sont John Dortmunder, cambrioleur professionnel aux aventures rocambolesques poursuivi par la poisse et Parker (sous le pseudonyme de Stark), jumeau sérieux de Dortmunder, un cambrioleur froid, cynique et efficace.
« le paquet », (bank shot), 1972-1973 :une équipe (7) hétéroclite de
malfrats se font une banque à long island-ny ; ils la volent littéralement
puisque la banque, le temps des travaux, est transférée dans une (grande) caravane ; la tracter, la cacher, la forer ; des personnages formidables, pas la moindre violence.
"drôles de frères" (1975) : un monastère à manhattan menacé par la spéculation immobilière ou comment des moines (16) contemplatifs débarquent dans le monde des affaires pour défendre leur droit ; le thème du "voyage" !, bataille de citations de la bible, sur la méthode inductive : p 188
« le couperet », un cadre au chomage qui bute ses concurrents pour un
prochain poste.
Le cinéma français l’apprécie, nombre de ses romans ont été adaptés : Le Couperet adapté par Costa-Gavras, Je suis un assassin, tiré du Contrat, par Thomas Vincent, Ordo par Laurence Ferreira-Barbosa, Le Jumeau par Yves Robert, tiré de Un jumeau singulier, ou encore La Divine Poursuite, tiré de Aztèques dansants (Dancing Aztecs), par Michel Deville, sans oublier Mise à sac (1967) par Alain Cavalier, d’après En coupe réglée (The Score) où Michel Constantin fait un « Parker » remarquable.
James Ellroy
(1948)
Autre monument
un peu la grande épopée américaine d’après guerre traitée sur mode polar, démythifier Histoire américaine
toujours entre réalité et fiction
un premier quatuor sur los angeles des années 50, avec
"le dahlia noir" (1987), traduit 90
"le grand nulle part",
"L.A. Confidential"
et "white jazz" (1991)
« le dahlia noir »= on est en 1949, LA ; un prologue
et 4 parties = feu/glace ; 39e et norton ; kay et mad ; elisabeth ; ou l¹histoire de deux boxeurs, blanchard et bleichert (feu et
glace), devenus fics, tous deux amoureux de kay et confrontés à un crime épouvantable, inexplicable : une jeune femme qu¹on retrouve coupée en deux, évicérée...(dalhia noir, clin d’oeil à dalhia bleu, film 1946, avec alan ladd = fille (de bar) toujours habillée en noir) ; on se promène ( ?) aussi du côté de Tijuana ; enquête d¹une gde précision, vie du commissariat, interrogatoire « musclée » (295), un quartier noir (381/382) ; l¹horreur pure = 451-452 ; on y retrouve un peu les bourges de chandler...
Ensuite une trilogie « American tabloid » sur années 60-70
« American tabloid », 1995, 800p ; trois personnages sur fond de folie
américaine, kennedy, cuba and co (1958-1963)
« American death trip » (2001), plus dans la fiction, sur fond de vietnam et racisme ; avec le personnage du tueur français de françois mesplède,
françois (de guerif/Rivages) et mesplède (de l’encyclopédie)
« Underworld usa », 2010, 840p, toujours la petite histoire, crimes,
manipulations, sexe, racisme, drogue avec Dwight Holly (fbi) contre wayne tedrow (ex flic, ex dealer) et la Grande Histoire, mort des frères kennedy, Howard Hugues fou, pasteur king, john edgar hoover, nixon, le vietnam, les entredéchirements des militants noirs, etc
in série = on retrouve les flics ripoux, politiciens conservateurs acoquinés, des journaleux vendus, artistes prêts à tout, femmes terrorisées, crimes sexuels, la peur des rouges
sa méthode ? partir d’articles de presse (notamment la gazette people
l’indiscret) qui donnent l’intrigue puis plonger dans le romanesque ; son style évolue ; ex : dans "white jazz"> le style survolté, écriture à mitraillette, verbe-verbe-verbe ; peut désarçonner, s’accrocher, ça vaut la peine ; toujours une écriture ultranerveuse, survoltée, excessive, délirante, jubilatoire
rappelons qu’en 1958, la propre mère de ellroy fut assassinée alors qu¹il avait 10 ans> livre « ma part d’ombre »
Joseph Hansen
(1923-2004)
dans années 60, premier polar mettant scène personnages homosexuels puis crée une série dont enquêteur est homo dave brandstetter (1970), employé d’une agence d¹assurances ; réquisitoire contre crise us des années 70, contre reagan, contre bush ( même des militants du pc us)
« le garçon enterré ce matin », rivages/noir,1990, un meurtre dans
une aire de jeu où (en principe) on se tire des balles de peinture ; avec
racisme petit blanc et parti néo nazi, partisan du « pouvoir blanc » dans
l¹arrière pays de L.A.
Tony Hillerman
(1925-2008)
est appelé à côtoyer le peuple indien navajo où il situe l’essentiel de ses polars ; polar ethnologique dont il n’est pas vraiment le père, filiation avec l’australien Arthur Upfield, de 35 ans son aîné, LE père du polar ethno, à qui il rend hommage et qu’il fera onnaître en France ; humaniste, journaliste ( cf « une mouche sur le mur »)
Un cycle de 18 romans (navajos) dont « la voie de l¹ennemi » (1970) ou « le peuple de l’ombre » (1980 ?90 ?), avec deux policiers ( du district jivago), le lieutenant Joe Leaphorn, placide, et le jeune Jim Chee, fougueux.
Des livres très documentés, évoquant avec plaisir les pratiques magiques, coutumes, traditions...
Joseph Wambaugh
1937
auteur plutôt méconnu en France ; a travaillé dans police de LA, il parle des flics (et des voyous) avec justesse, dit-on
« les nouveaux centurions », 1971
« patrouille de nuit » ; « un chien dans un jeu de flics » ; « soleils noirs
» ; « crépuscule des flics »
« la mort et le survivant », 1973, titre original « le champ d¹oignons » : la longue ( 600 pages, version poche) narration d¹un fait divers à
L.A., la rencontre de deux flics ( ian campbell et sa cornemuse, et karl
hettinger) et deux voyous minables ( greg et jimmy smith) et la mort d¹un
flic ; 200 pages sur leur jeunesse, 150 pages sur la rencontre ; 200 pages sur les procès. Histoire vraie, documentation monumentale, extraits des minutes du tribunal.
ses flics sont moins équilibrés et plus grossiers que ceux de mcbain
James Lee Burke
1936
grande production, une vingtaine traduits (rivages)
Un grand monsieur, a ses inconditionnels, l’auteur du sud, du bayou, de la louisiane mais aussi de l’ouest profond, du Montana ; belle plume, un talent pour évoquer le paysage, le sud, la beauté, la corruption, une fibre écolo
commence avec grands romans dont « vers une aube radieuse » (1970) sur grèves dans les mines, thèmes de l’esclavage, corruption, égoisme, inégalités, nostalgie ; eut le plus grand mal à être publié et relance avec polars
« la pluie de néon »,1985, avec flic récurrent, dave robicheaux, qui
vieillit au fil des récits> conscience morale, passé alcoolo, comme l’auteur (embareck qui parle de lui, de sa fuite devant les bars), charme de région du « bon temps rouler », expression du cru
« dans la brume électrique avec les morts confédérés », 1992,
robicheaux enquête sur une série de crimes contre filles ( showbiz ?) et un ancien crime raciste (dont il fut le témoin, enfant) ; propos humaniste
du flic qui « dialogue » avec des anciens de la guerre de sécession, sortis du bayou, des marécages > adapté par tavernier en 2009 (tommy lee jones)
« Bitterroot »,2001/2007, du nom d’une vallée du montana ; héros n’est pas robicheaux mais l’avocat texan billy bob holland (chez son ami doc voss) ; paysages grandioses du montana, consortium minieur (et pollueur), un sorti de prison inquiétant wyatt dixon, une secte neo-nazie, d’intello-artistes pas clair
long !
( ?« prisonniers du ciel » ( son premier))
Charles Willeford
1919/1988
20 ans dans l¹armée dont il ramène une belle galerie de tueurs
« dérapages », 1987/1990, miami, floride ; le flic hoke moseley déprime grave, trop de boulot ; le voici qui régresse, retourne près de chez son vieux père spéculateur et agent immobilier ; va finir par s’occuper de magouilles de locataires ; le livre fonctionne sur un autre plan : stanley sinkiewicz, retraité bonhomme, se trouve embarqué dans un gang dirigé par un fou furieux (côté pieds nickelés) ; braquage d’un grand magasin ; les deux histoires finissent par se croiser ; en fait les débuts du roman sont trompeurs, rythme pépère puis ça s’accélère fort
à lire pp 55/56 ; 73/74 ; 183/184 (portraits) ; 285/286
« la messe noire du frère springer »
« l¹ile flottante infestée de requins »
James Grady
« Les six jours du condor », 1975 ?, où comment à Washington un jeune homme travaillant pour les services retrouve tous ses collègues assassinés à l’heure de midi ; un complot à l’intérieur de la CIA/NSA ; on massacre tout le monde pour fausser les pistes (un collègue qui avait compris le trafic drogue et détournement). Adapté par Sydney Pollack avec Redford, Les trois jours du Condor.
Chez Rivages, le texte ressort avec une « nouvelle » où grady actualise ce thème, »Condor.net » (même héros isolé, même complot, une responsable des services acheté par l’argent intégriste/islamiste).
Michael Collins
1924/2005
pseudo (du révolutionnaire irlandais, hommage à idées révolutionnaires), homme engagé, publie beaucoup sous pseudo et grosse production ; crée personnage du détective Dan Fortune, manchot
« mon ami jojo », 1967
?Lawrence block
1935
depuis 1961
huit millions de façons de mourir
une danse aux abattoirs
série matt scudder (1976)
le passer avant ?
?marc behm
?john crosby
?elmore leonard, souvent humour
?cart hiassen
Côté Femmes
Mary Higgins Clark
1929
débuts dans la vie contrariés ’mort du père, du premier mari), s’en sort par l’écriture ; un look bcbg à l¹américaine, choucroute, bagouzes, fanfreluches ; du suspense psychologique ; classique, bien fait, efficace, un tantinet mondain, en tout cas presque toujours dans monde classique (blanc et dominateur) ; production énorme, primée, reconnue, fille et belle fille aussi dans polar ; connu en france avec la nuit du renard ; 20 millions d’exemplaires ! Un sondage la donne ici comme la (2e) auteur la plus lue des jeunes (moins de 30 ans)
« la nuit du renard » (1977 ; 1979 traduit ) ; bon suspense, récit d¹un kidnapping qui coïncide avec le compte à rebours d¹une exécution capitale d¹un jeune homme (innocent) ; un des décors du crime = sous-sol de gare centrale de Manhattan ( et clin d¹oeil au fantôme de l¹opéra de leroux !) ; qq lignes sur un flic aveugle
ce livre reçoit gplp 1980
"le démon du passé" (stillwatch) (1984) : une jeune journaliste, pat traymore, interviewe une politicienne promise aux plus hautes fonctions
(vice-présidente), abigail jennings ; mais pat a une histoire familiale
terrible et abigail n¹est pas claire !
Sandra Scoppettone
1936
commence par des polars sous son nom, des romans sous pseudo jack early, puis une série avec héroïne homo, et des romans ados
« vie et mort de miss faithfull »,1977
pseudo masculin, jack early, de 84 à 91
puis invente une privée lesbienne (comme laurie king in 6), Lauren Laurano, comme « Tout ce qui est à moi... », fleuve noir, années 90
sobre, humour, peintures sociales
?détectives femmes dures à cuire
Assoc "sisters in crime"
helen mccoy
la somnanbule, 1974(1991),fille amnésique (et somnanbule) qu’un tueur manipule et qu’un amant protège ; ambiance très post-68 (décos, musique, goûts, etc)
2)Anglais
renouveau et mutation
A= des classiques :
freeling nicolas
1927,2003
lui même arrêté au pays bas suite à erreur judiciaire, un mois prison, se
met à écrire polars avec personnage de van der valk du nom du juge qui
sŒétait trompé
l¹amour a amsterdam, 1962
a cause des chats, 1963
frontière belge, 1963, gplp
50 taine de romans
watson colin
1920-1982
une série qui commence avec
les potins de flaxborough, 1958
ville imaginaire, personnages insolites ; bel humour
dans le bain jusqu¹au cou, 1962
a publié en 1971 une étude sur polar gb où il critique nb d¹auteurs because
réacs !
keating h(enry) r(aymond) f(itzwalter)
1926
journaliste, 30 polars dont la plupart mettent en scène enquêteur hindou,
inspecteur ganesh ghoté de bombay
le meurtre parfait, 1964, premier d¹une série pleine d¹exotisme et d¹humour
: ghoté est timide, maladroit, débonnaire, proche peuple
pas d¹enquête sans casser d¹oeuf, 1971
côté femmes
pd (phyllis dorothy) james
1920
deux détectives de prédilection, cordelia gray (une jeune privé) et adam
dalgliesh (vieux renard de new scotland yard)
elle travaille milieu hospitalier
couverte de prix
à visage découvert, 1962
une folie meurtrière, 1963
meurtres en blouse blanche, 1971
(un peu de la « famille » de cornwell)
dans « la proie pour l¹ombre » (1972/1984 tra), cordelia gray, après le
suicide de son collègue bernie pryde, une agence de privés minable, mène sa
1ere ( ?) enquête : sir ronald callender, savant de cambridge, veut savoir
pourquoi son fils s¹est suicidé ; bien sûr ce n¹est probablement pas un
suicide, cordelia en verra des vertes et des pas mûres et sa déontologie en
prendra un coup. Efficace, bien écrit. on trouve aussi ici dalgliesh.
ruth rendell
1930
polar psy
une série (quinze) avec inspecteur reginald wexford dans ville imaginaire
de kingsmarkham ; gens ordinaires et portraits impitoyables ; série télé ;
thème du lesbianisme apparaît
série commence en gb milieu des années 60, publiée près de 15 ans plus tard
en france
outre la série, romans à suspense (mystères psychologiques)
la danse de salomé
fantasmes
l¹analphabète,1977, roman qui commence ainsi : « Eunice parchman tua la
famille coverdale parce qu¹elle ne savait ni lire ni écrire »= on desamorce
suspense on s¹attache aux explications mais tension est là=fille qui cache
son inculture ; embauchée chez bourgeois> drame> film « la cérémonie » de
chabrol avec sandrine bonnaire et huppert
vera va mourir
jeux de mains
grosses ventes méritées ; prix (baronne depuis 1997 et chambre des lords)
ellis peters
1913-1995
en fait elle écrit depuis longtemps du polar (une série depuis guerre avec
inspecteur felse)= on aurait pu parler d¹elle au chap3 ; mais nouvelle
carrière (64 ans) à partir 1977 avec nlle série de polar historique avec
frère cadfael, moine 12e siècle
trafic de reliques
frère cadfael fait pénitence
B) une nlle génération, au sens littéraire, sensibilité
( cf mesplède, 769)
Robin Cook
1931-1994
(ne pas confondre avec homonyme américain, spécialiste du thriller médical)
fils de bourgeois, un rebelle ; vit dans rue, paris, cent métiers ;
s¹installe (1974) aveyron ; britanico-français
« crème anglaise », 1962, sur mauvaises fréquentations de gens de la « haute
»
série polars critiques de la bourgeoisie
« on ne meurt que deux fois », prix mystère de la critique, 83, film
deray-audiard avec serrault-rampling ; ouvre cycle d¹un sergent anonyme qui
enquête sur affaires délaissés par tous, « le service des décès non
éclaircis » ; le sergent qui s¹identifie à la victime, remonte les pistes et
s¹offre en victime sacrificielle aussi pour les coincer, les piéger, venger
la victime anonyme en s¹offrant, victime super-officielle car flic ! un ton
inquiétant, une puissance dramatique, un air de névrose obsessionnelle (cf
aussi « cauchemar dans la rue »)
« comment vivent les morts », prix 813
« j¹étais dora suarez », 1990, roman phare
son autobio, « mémoire vive »
"cauchemar dans la rue", 1988
kleber, flic idéaliste dont l’ami d’enfance marc est voyou
amour fou pour la prostituée polonaise elenyia
il se fait virer de la police (cassage de gueule d’un collègue)
tue pour marc des truands, elenyia meurt dans un attentat qui le visait ;
cherche sa revanche ; tout se passe le long du sébasto
livre d’un désespoir absolu, une histoire d’amour insensé où les morts
parlent ; noirceur absolue ; "polar mystique inclassable" dira le monde
une certaine exaltation,
grand écrivain> renouveau du roman noir anglais
influence jeunes auteurs = "fresh blood", sang frais comme ian rankin qu¹on
verra chap6
?ted lewis
1940-1982
vie courte
très beaux romans, très durs ; influence sur cook
une série avec jack carter, voyou au service des voyous de londres, adapté
dans plusieurs films
plender, 1971 (film « le serpent » avec yvan attal)
sévices
?mark timlin
1944
une bonne année pour les roses, 1991
France
L’homme de la transition pourrait être michel lebrun
Signaler aussi
Francis Ryck
1920-2007, nom yves delville ; 30 romans dt
"feu vert pour poisson rouge" (1967)
nouveau ton, nouveaux personnages (marginal, contestataire, alternatif),
humour.
« le prix des choses » (1973) =daniel -et sa fille natacha (10 ans)- a un
yacht plutôt décati qu¹il exploite avec françois ; arrive un « suédois »
généreux prêt à tout financer ; louche ? ou la plongée de deux marins dans l¹enfer du trafic de drogue
« prière de se pencher au dehors », 1978, belleville, trois marginaux, 2
amis (olivier, roland) et une fille (valérie), voleurs de petite envergure,
plutôt experts en coups ratés, +boldo, un voyou qui se planque + fardi= un flic qui s¹invite chez eux par détresse existentielle ; humour, belle plume
fait aussi de l’espionnage (anti pays de l’Est) comme "opération milibar",
1966 (SN)
A)le néo-polar, génération 1 = production des années 70
renouveau avec le polar ou néo polar ; génération années 40 (?), boosté par 68 et qui s¹investit dans la littérature policière. Définition du néo-polar par rapport au roman policier : « le roman policier ne voit de mal que dans l¹homme alors que le polar voit le mal dans la société »
ou
« le bon roman noir est un roman social, un roman de critique sociale qui
prend pour anecdote des histoires de crime » (1993)
dixit manchette.
Manchette Jean Patrick
1942 ¬ 1995
le « père » du néo-polar. Né à Marseille, scénariste, traducteur, critique (cinéma) ; Charlie hebdo. Double stature de romancier et de théoricien du genre ; formidable production de 1971 à 1981, un roman par an, puis silence, puis maladie (1993 et 1995), ; tentative de retour avec « la princesse du sang », 1994, qui devait être la grande saga politico/polar des années 50/70 mais maladie/mort.
= exit le milieu (simonin, le breton, san antonio), bonjour les intellos et les couches moyennes ; retour à la nature ; critique sociale et politique
« L¹un dans l¹autre, j¹aimerais plutôt contribuer à la révolution communiste » ( 1977, notes sur Fatale)
Crée le privé Tarpon, ex gendarme CRS, dans 2 ou 3 polars ; le flic Goémond qui revient souvent
"laissez bronzer les cadavres" , 1971 : premier roman à quatre mains avec jp bastid, : 24h à couper le souffle dans un village abandonné du gard où cohabitent (furtivement) et s’entretuent gangsters, gendarmes et babas 68tards ( rythme étonnant, écriture sèche, des références à 68, à Reich) ;
« l¹affaire n¹gustro », 1971, inspiré de l¹affaire ben barka ; prévu de l¹écrire avec bastid puis il en fait son affaire ( et brouille avec bastid) ; on est dans la peau d¹un fachistoide, henri butron, gosse de riches de rouen, qui casse de l¹uec-gauchos à la fac, fait l¹algérie, côtoie l¹oas, hérite, rêve de faire du cinéma, se trouve embarqué dans une affaire d¹enlèvement de leader noir (congo) ; avec oufiri, jumbo. Peut-être son meilleur avec Nada.
« o dingos, o chateaux », 1972, gplp ; un riche architecte hérite de la
fortune de son frère et de son fils ; manigance le meurtre de ce dernier, en collant à l¹enfant une nounou sortie de l¹HP ; enlèvement par des tueurs dont thomson, un maître tueur ravagé par un ulcère ( >le pied rouge) ; faux kidnaping devant se poursuivre par la mort de la femme et de l¹enfant ; ça foire ; course poursuite violentissime des tueurs et du couple qui finira dans le sang dans une habitation avant-gardiste en haute auvergne(= film « folle à tuer » de yves boisset )
« nada », 1972, nom d¹un groupe anar (dont buenaventura diaz) qui enlève l¹ambassadeur US dans un bordel à paris ; groupe et diplomate anéanti, le commissaire Goémond itou ; nerveux, sec, froid, impeccable
écriture complice et critique à la fois du « terrorisme » = piège à cons
(p164) ; où l¹on comprend ( ?) pourquoi le gauchisme français n¹est pas
tombé dans la dérive à l¹italienne (ou allemande) ; un clin d¹oeil (p160) à Chandler ( ?) : « ... le visage contracté par la réflexion ou par quelque chose qui lui contractait le visage » ; le roman de (contre) la lutte armée (film chabrol 1973)
« l¹homme au boulet rouge », 1972, novellisation d¹un scénario écrit
anglais ; western où greene, anar, tolard, se retrouve « esclave », boulet
au pied, dans un champ de coton ; concocte une révolte sous l¹oeil de
gardiens tireurs d¹élite ; écriture sèche, précise, superbe ; un sens du
mouvement formidable
« morgue pleine », 1973, le premier Tarpon, gendarme qui a tué un manifestant dans une manif ( st brieuc ?) et devenu privé parisien, il enquête sur le meurtre (égorgement) d¹une fille jouant des pornos ; beaucoup de fausses pistes (palestiniens) avant d¹arriver au frère fou ; mouais
« le petit bleu de la côte ouest », 1976, jeu de mots sur blues of west
coast, livre hanté par le jazz ( centaine de titres cités ?) ; gerfaut, cadre
lambda, assiste à un accident, conduit un blessé à l¹hôpital, sans laisser
son adresse ; mais il est désormais l¹objet d¹un contrat ; deux tueurs en
série le traquent, à la mer, en ville, à la montagne ( encore la montagne) ; jusqu¹au règlement final (quasi western ?)
« Que d¹os, que d¹os ! », 1976 : deuxième aventure du privé Tarpon ;
sollicité par un flic pour enquêter sur une disparition (d¹une jeune
aveugle), Tarpon est embarqué dans une histoire abracadabrantesque où l¹on tombe sur des anciens collabos et nazis, un gang lié à Marseille, une secte inspirée des Vieux-Croyants, un trafic de drogue. Actions, actions, actions.
« Fatale », 1977, une tueuse prospère en se chargeant de règlements de comptes entre notables de petites villes ; jusqu¹à son arrivé à Bléville ; elle y repère les « élites » et ses gueguerres -comme d’hab- mais hésite au dernier moment ; trop tard ; le carnage. Ton très descriptif, pour personnages et décor. Dernières phrases où il déclare sa passion aux femmes philosophes !
« la position du tireur couché », 1981 : martin terrier avait un plan de
carrière parfait ; pauvre, il devient tueur à gages dix ans puis décide de retourner au bled retrouver et séduire sa belle avec son magot ; las, ses patrons ne le laissent pas faire ; la retraite compliquée d¹un tueur
« Iris », 1981, inachevé
« la princesse du sang », 1994 ? dernier titre inachevé avec une préface du fils Doug Headline (un des pseudos du père) qui revient sur son entretien à France Culture (1993 ?), sa « théorie » du néo polar ; son ambition de reprendre un cycle (prométhéen) de polars mettant en scène l¹histoire de France de la Libération à 1968 ?
A partir de notes, Headline et le dessinateur Cabannes adaptent le récit en BD.
« Griffu », BD, en 1977 avec Tardi
plume scalpel, zero pathos, behaviorisme ? écriture de plus en plus épurée (flaubertien, behavioriste du mot anglais « comportement » : psychologie du comportement ou la psychologie via le
comportement= comportementalisme ?)
toute son oeuvre publié dans un seul volume, un quarto gallimard en 2005 (1400p) (seul autre polardeux = chester himes ?)
claustrophobe
Jean Vautrin
Né jean herman, 1933
une première vie bien remplie>cinéma, télé puis 1973 écriture (très inspiré du ciné d¹ailleurs) ; passage à l¹écriture en partie liée venue d¹un enfant autiste> campagne>écriture ; une collection de prix ; premiers romans sur ville-hlm.
"A bulletins rouges", 1973, banlieue ( sarcelles, val d’oise), bande de
motards révoltés -et bien déjantés-, qui vont faire imploser la campagne
électorale et finir dans un fort chabrol radical ; belle recherche
d’expression
« Billy-ze-kick », 1974, meurtriers et policiers de la même barre d¹hlm d¹une lointaine banlieue ; la famille chapeau, le père flic, la mère pute, la petite fille de 7 ans julie berthe sage et folle pour qui on invente le personnage de bzk, repris par les cinglés du voisinage, hippo, peggy spring sans oublier le vieil alcide et son fort chabrol !
roman déjanté, inventivité, fantaisie, humour, vocabulaire
puis
mister love, 1977
bloody mary,1979
typhon gazoline, 1979
groom, 1980
canicule, 1982
(la vie ripolin,1986
un gd pas vers le bon dieu, 1989)
1987/2000, cycle Boro (cinq) avec dan franck, dont « la dame de berlin
»(87)
retour au noir en 1997 « le roi des ordures »
et
« l¹homme qui assassinait la vie », 2001 : un affairiste sort de taule et
décide de buter les témoins de sa vie de politicien-ripoux, ses 3 femmes,
l¹ex beau père (dieu), l¹avocat, les employés de maison ; course sur
l¹autoroute bordeaux-toulouse ; croise la route du privé gus carape, à la
recherche (avec sa vieille mère) d¹un enfant autiste ( qui croise lui les
dartigolles !) ; nerveux, violent, inventif, rouge ; pp 7,9,39,49/51, 131
(inégalités), 260, 277
Hervé Prudon
1950
divers métier dont journaliste ; grande et belle plume, à mettre en haut de l’affiche ; jeu de mots permanent
mardi gris, 1978 (flics et marginaux)
"tarzan malade", 1979 : il tutoie ses personnages, déroutant et très
efficace, crée tout de suite une complète familiarité avec eux
un flic raté (virgile) ; un tueur vraiment pas net (morvan dit la morve) ;
un petit prof rangé devenu enragé (ramier)
banquise
le bourdon
les yeus doux
nadine mouque
la revanche de la colline
vinyle rondelle ne fait pas le printemps
son poulpe "ourzazate et mourir", 1996, serait un des meilleurs de la série
ADG
1947-2004
le Céline du polar ?! Ou le polar du loir-et-cher ?
Jeux de mots
de son vrai nom alain fournier (gd maulnes), un peu lourd à porter, préfère les initiales de Alain Dreux Gallou, un de ses personnages = l’anti 68 de la génération 68, ou l¹extrême droite de la série
deux romans « berrichons »=
la nuit des grands chiens malades
Berry story
+ la marche truque
« Cradoque¹s band », 1972, bidonville de RP, gadoue des banlieues ; des clochards royalistes, bande de blousons noirs, les Loups, un gardien de prison libidineux, un jeune pervers chti qui passe par là, tueur en série qui finira sa cavale à marseille ; un couple de flic, le (chef) calme et l¹(adjoint) excité ; des descriptions sublimes, un style plein de néologismes, une mise en mots de l¹action, un vocabulaire comme un feu d¹artifice, un racisme latent, un cynisme plein pot.
"notre frère qui êtes odieux", 1974 ; trois frères pris dans le maelstrom
d’un détournement de casse, récit époustouflant où la fratrie implose dans le même temps où elle doit affronter des flingueurs furieux, des yougos vexés, des flics décidés ; une écriture inventive ( entre céline et san antonio), vocabulaire argotique, insensé, rythme fort et/mais ouvertement réac, revendiqué, militant, provocateur = machiste, sexiste, raciste, cynique ; anti manchette, anti lacan, anti reich, anti 68 = anti-la-faute-a-la-societe ; vivra en nlle calédonie d¹où il ramène qq livres
« le grand môme », série noire, 1977 ; un bordel du loir-et-cher ; un grand mec (avec bébé) qui tombe en panne devant le bouge ; un journaleux/ex flic intermédiaire ; en ville, une fille qui croit avoir buté son mac ; une bande de cranes rasés (gauchistes ?marxistes ?) et braqueurs ; une famille de gitans ; fin sur l’extermination du clan gitan
pp 45 ; 57 (il y a des journées...) ; 96/97, les roms ; 146 ?
Alopécie ?
Demouzon Alain
1945
un grand romancier ; Apparaît en 1975
"mes crimes imparfaits",78, prix mystère de la critique
"dernière station avant jerusalem" (1994)
a exploré plusieurs genres
série "melchior », au moins quatre, années 1995-2000, primé
commissaire (fontenay) qui déteste la police mais ne parvient pas à la
quitter, lieu de toutes les culpabilités, policier pas comme les autres
auteur =gourmet
Jean Pierre Bastid
1937
cinéaste, scénariste, a co-écrit en 1971 avec Manchette « laissez bronzer les cadavres », un tournant du néo-polar
« Méchoui massacre » (1974) : en haute Auvergne, une ferme, le vieux
Mistigri, quatre femmes ; un patriarcat sudiste ; arrive quatre loubards
très sudistes eux aussi, africano-arabes, des bougnoules pour les locaux ;
troisième élément : un avion privé s¹écrase dans le coin, à son bord un des hommes du nucléaire français, un dossier de Cadarache et une partie fine ; l¹accident de ce dernier justifie l¹arrivée de compagnies de CRS. Bref tous les ingrédients d¹un beau bordel ! Contre le sexisme, le racisme, le nucléaire ! hymne à l¹amour libre
« les tours d¹angoisse » , 1974, co écrit avec michel martens, assassins
sadiques, prise d¹otages, fort chabrol
« derrick au poing » (1974)
« adieu la vie » 1977
« une maison en enfer » 1982
« la proie du serpent » 1982
« bille de cmown » 1979
« parcours fléché », 1995
« notre dame des nègres »,1996, les fachos au pouvoir traquent marginaux et immigrés
« potomac », 2004, avec françois missen
Emmanuel Errer
1934
sur manipulation crapuleuse ou politique
"descente en torche" , 1974, premier roman, un soldat de l’oas manipulé par la mafia pied noir
« diagnostic réservé », 1980 : un cadre lambda, apprenant qu¹il a le cancer, décide de donner la mort à un député réac, au chef des trotskystes, à un leader syndicaliste ; perplexité policière et manoeuvres des services ; le terrorisme à la française ?
« collabo-song », 1982, gplp
a fait aussi des polars sous pseudo de jean mazarin, de la sf, du gore
scenariste pour « navarro »
Bialot Joseph
(1923-2012)
UN GRAND ! Engagé, vif, drôle. Humour. Belle plume. Bon rythme.
Comme dit sa bio : (né à varsovie, fit de brillantes études primaires interrompues par la guerre à bac-4 ; auschwitz, libéré armée rouge, travaille atelier du sentier, dans le prêt à porter ; écrit à 55 ans
« Le salon du prêt à saigner », 1978, ou l¹histoire d¹un racket au Sentier avec un tueur yougoslave, Josip ; deux parties : le sentier de la guerre
et safari ; drôle, humour juif, polémique (ironie politique avec médias),
description formidable ( explosion, attentat, incendie), GPLP. pp 19/20, presse, 41, 78, 152-153, la mode ; 159 ; 172 et ss : lutte Ivan/Josip.
« Babel-ville » (79), Belleville, meurtres en série de femmes, telescopage
des mémoires de ce quartier fabuleux, belleville nostalgie, 68, le mlf,
féministes et machos, un thème fort.
« le manteau de st martin », 1985, paris, quartier fg st martin, st denis,
canal ; se croisent plusieurs histoires, le CRAC, groupe terroriste anti
capitaliste en voie d¹implosion, un joueur de pmu qui fuit ses créanciers,
un couple de retraités sur le départ ; des séquences très courtes, un bon
rythme, beaucoup d¹humour, notamment dans l¹échange final entre flics sur le sens de l¹histoire ; belles pages sur paris : 12,28,50,155,163
« les bagages d’icare », 1991, monde de la pub, séminaire, deux morts ; monde des homos ; il est question d’avion ; noir et humour
« sigmund fred ne répond plus » = anti psy
« un violon pour mozart" (1980), prix mystère de critique
aussi série sur luttes et espoirs des ouvriers,
« le semeur d¹étincelles » (1996)
« la gare sans nom « (1998)
que l¹éditeur pierre fourniaud ressort (ensemble) en 2010 sous le titre « A la vie ! « ; grande saga historique de famille mongeon sur trois générations, (manufacturedelivres), de 1913 à 1948 ; depuis belleville populaire et montparnasse artistique ; les rouges, une dérive facho ; des pages SIDERANTES sur le lager vers la fin (la faim).
Depuis 1999, série dans un commissariat parisien avec le capitaine welsch
2002, « c¹est en hiver que les jours rallongent », (Auschwitz)
Siniac Pierre
1928-2002
mort à paris, oublié, dans son lit, un livre sur le nez (auvergnat
?) ; polar de gauche ? Trait fantaisiste ; met en scène milieux populaires,
vagabonde ; grosse production ; premiers polars en 58-60 ; passe au « fanpol », polar fantastique ; humour grinçant
« les morfalous », SN, 1968 ; formidable récit, d¹une seule traite, d¹un
braquage de banque en 1943, par des militaires à la dérive, en tunisie ,
dans une ville que se disputent Alliés et gens de Rommel !
(film ?)
« la nuit des auverpins », 1969, ou comment un magot (lingots d¹or d¹un
milliard planqués à la fin de la guerre dans un coffre d¹une cave
d¹une ferme des alpilles) tourne la tête en 1966 à des repris de justice ;
suspense drôle pour une chasse au chiffre (marengo comme le veau) et un tueur yougoslave amoureux de son chien qui tue avec méthode... (les
morfalous dans les alpes ?)
« luj inferman et la cloducque », SN, 1970 ; un road movie complètement déjanté et deux personnages dignes du père Ubu, belle plume, scenario absurde >une dizaine de titres suivra avec ce duo
« femmes blafardes », 1981, republié en 1997 à Rivages, son chef d¹oeuvre, dit-on : un privé tombe en panne dans une ville non nommé, du côté de niort ? Une série de crimes de femmes se passe chaque jeudi soir ; il (on) découvre tous les petits secrets de cette ville, les manies du restaurateur, du journaliste local, du patron-décorateur de vitrines, de l’astrologue, du clochard, de la guichetière du cinéma, de la tenancière du bordel, de Panthère, la chef-prostituée, etc ; les crimes stoppent quand le restaurant cesse de programmer le « lapin-chasseur » le jeudi soir ! On découvre l’assassin, un obsédé sexuel qui draguait dans les salles obscures, donc le jeudi soir. Mais on découvre aussi que s’il y avait crime ce soir-là, cela faisait suite à une cascade de déductions, mettant en jeu la moitié des notables de la ville.
Ceux-ci d’ailleurs remarquent que les crimes cessant, l’image de la ville décline ; ils relancent la machine...
"bazar bizarre" (1982, engrenage), ressorti chez baleine en 1998), où
comment au "petit bazar français", un modèle de grand magasin à la
française, en auvergne, une institution commerciale prestigieuse et
paternaliste, une équipe de maître chanteurs terrorisent les employés
exemplaires ; un peu une allégorie de la France giscardienne
« charenton non-stop », 1983, engrenage, ou l¹histoire d¹akaky akakievitch loupliadine, sorti de tôle pour le meurtre (accidentel) de sa femme, cherche à se venger de l¹amant, célarbougne, patron de « nutrifrance » (récup de bouffe pour le tiers monde) ; devenu représentant de cette société, il tombe sur une voiture qui a le don, chaque fois qu¹elle s¹arrête au km 317, de provoquer la mort d¹un témoin ; tente de l¹utiliser contre son patron ! (du « fanpol » ?)
« folies d¹infâmes », sn, 1983, recueil 10 nouvelles : le retour du fils,
bon suspense ; situation : critique » sur les correspondants de crime ;
sinistrose, comme son nom l¹indique ; quelques mots avant de partir, ou
l¹enregistrement du dernier soupir
« ferdinaud céline » sur les fachos in édition
+
Grand prix littérature policière 81 pour trois titres : "aime le maudit" et
deux recueils de nouvelles, "l’unijambiste de la cote 284" et "reflets
changeants sur mare de sang", tous trois publiés en 1980
Un des romanciers les plus originaux et inventifs du polar français.
Magnan Pierre
1922-2013
Le Giono du polar, (haut) provençal ; fut proche de giono.
Une plume magnifique, lyrique, gionesque ; parfois un peu bavard mais on lui pardonne
A 56 ans, son premier polar avec commissaire laviolette=cycle de cinq romans dont premier =
« Le sang des atrides » (1977), prix quai orfèvres 78= un tueur à coups de fronde à Dignes (basses alpes) avec un flic fatigué (et complexé), laviolette, et un juge gauchiste (pro-albanais) ; tueur = enfant ; une faille douloureuse= orestie d’eschyle ( electre -soeur>oreste-frère> tue clytemnestre, venger agamemnon,)
« Les courriers de la mort », ?, la mort des filles Melliflore, des lettres
anonymes aux accents bibliques, un quatuor de joueurs de cartes dont
l¹instit, des tambours, un timbre rare donc cher...
« Le tombeau d¹Helios », mort de notables à répétition, avec des ampoules pour tuer les nuisibles, une histoire de tontine, de femmes homosexuelles, d¹artiste impuissant qui les mate, les statufie (fige dans une statue).
Plusieurs adapté en (bons) téléfilms avec victor lanoux dans le rôle du commissaire Laviolette
« la maison assassinée », 1984, prix mystère de la critique ; la maison des monge, scène d’un carnage une nuit terrible, le papy, le père, la mère, un fils ; seul bébé seraphin indemne ; cette nuit là, trois rodeurs et un visiteur ; 20 ans plus tard, seraphine, géant de retour au pays, apprend secret des trois rodeurs, ; son père en fait était un usurier qui pêtait argent, les 3 notables ( moilinier ? Boulanger ???) étaient ses débiteurs ; seraphin veut les tuer mais une main le précède chaque fois ; finalement il découvre le « visiteur » du soir, amant de sa mère qui voulait quitter le père ; et le meurtrier est son propre père. (il va détruire pierre par pierre la maison familiale, symbole horreur ; ici ou roman suivant ?)
puis
« le mystère de seraphin monge », 1990, présenté aussi comme le tome 2 de « la maison assassinée », ou la vie/mort de monge, celle des deux femmes , marie et rose, qui l’ont adoré (et dont les maris se suicident de dépit), l’entre deux guerres, l’occupation, la libération ; le mot mystère est à prendre peut-être aussi dans son sens médiéval ( pour ces femmes c’est un saint dont on se dispute-partage les ossements) ; belle évocation d’un évêque de digne ;
« La folie Forcalquier », prix 813
trentaine de livres
prix feval pour son oeuvre
Klotz claude
1932-2011 ?
(= patrick cauvin de « e=mc2 mon amour » et « jardin fatal »)
les classes,1968
sbang sbang, 1969, un western marseillais, où antoine duperrin se prend
pour un cow boy ( le style est frénétique)
les cris de la fée,1970
série raner, mercenaire
revient polar avec darakan
killer kid, 1989
kobar, 1992
iaroslav, 1998
l¹homme du train, 2002
Grisolia michel
1948-2005
journaliste, critik cinéma
l¹inspecteur de la mer, 1977, prix mystère de la critique (devient film «
flic ou voyou » de lautner)
barbaie coast, 1978
le choix des armes, 1981, film d’alain corneau (montand, deneuve, Depardieu) : voyou rangé (et amoureux) qui replonge parce que des évadés s’invitent chez lui ; beau débat vieux flic traditionnel et jeune flic impatient
invente plusieurs séries et héros
?Martens
Transition :
Période de recomposition, on parle d’essoufflement, d’autres de renouveau ; le genre sort du ghetto ; vu déjà avec demouzon ; De la blanche : Modiano ? (forme enquête ?) ; Mathias Enard, la perfection du tir ; Djian, un ton, des thèmes ; Belletto rené, entre fantastique (la machine) et polar (sur la terre comme au ciel, GPLP)
B) le néo-polar : génération 2
Fin années 70 ¬ début 80, autour de nouvelles collections notamment
« Sanguine »
de Patrick Mosconi (lui même plus tard auteur) et Frederic fajardie, de 1979 à 1983 avec des auteurs passés après à « Fleuve noir » :
(=albin michel)
Marc Villard
1947
à ne pas confondre avec jf vilar
poète, jazzy
« le roi, sa femme et le petit prince », sn, 1987 ; suite braquage in
aveyron/Larzac, fils (alex) à la recherche de son vrai père, ex idole du
rock, sly baker, en fait vrai nom dutronc, genre gene vincent ou vince
taylor, mis en hp par son ex ; fuite, re braquage, concert impro aux puces et fin noire ; bourré de références rock ; cf pompidou 98-99
beau site
rouge est ma couleur
petite mort sortie rambuteau
les doigts rouges
souffrir à st germain
légitime démence, 1980
ballon mort, 1984
quand la ville dort
+« du béton dans la tête »
+300 nouvelles
Thierry Jonquet
1954 - 2009
militant LO puis LCR, fait une place aux enfants, aux éclopés de la vie ; pas mal de littérature jeunesse et bd
le bal des débris, 1998
mémoire en cage, 1986
mygale,1984
la belle et la bête,1995
les orpailleurs, 1993
la vie de ma mère (insécurité), 1994
Moloch, 1998, trafic d¹enfants à Paris (Roumanie), scènes d¹incendie (
paris Est ?)
Rouge c¹est la vie,1998
Ad vitam arternam, 2002 , polar fantastique (fanpol ?) : la double histoire d¹un responsable de pompes funèbres ( et de ?) , d¹oleg, rescapé de Tchernobyl, qui enquête sur un prisonnier libéré ; sur la mort, le temps, étrange, long, insatisfaisant.
Le manoir des immortelles, 1986, SN ; Paris, un type passe ses journées à espionner la maison d’en face, les entrées/sorties de clients d’une pute ; et fiche chacun d’eux, filoche et zigouille ceux qui ne lui reviennent pas ; lente enquête des flics pour remonter jusqu’à lui ; un cinglé, dans un manoir qui vit avec un cadavre ?? Le flic dépressif ne s’en sort pas très bien...
Patrick Raynal
1946, Nice
ex GP, gauche proletarienne
« un tueur dans les arbres », 82
« la clef de seize »
« fenêtre sur femme », 88, un assureur marron enquête sur la mort dans un incendie d¹une fille de bonne famille de Nice ; atmosphère à la Chandler ; hommage répété à Montalban ; un peu chichiteux par moments
« arrêt d¹urgence »
« en cherchant sam »
« la vie duraille » avec pouy et pennac
« arrêtez le carrelage », création du Poulpe avec pouy
« ex » (denoel) sur les ex 68
longtemps critik polar au monde ; de 1991 à 2004, a dirigé la série noire ;
now à fayard noir (et ? Collection Vendredi 13)
Fajardie Frédéric-H,
de son vrai nom ronald moreau
1947-2008
le plus rouge et le plus amoureux (goodis) de tous, sans doute le plus radical, le plus violent ; origines populaires, fils de libraire
« tueurs de flics »,1979, l’impose
continue toujours chez « sanguine » avec « la nuit des chats bottés » où
dans la France fin giscard (juste avant mitterrand), deux ex militaires font
payer à la société la dureté de l¹existence d¹un ouvrier à coups d¹explosifs ; ils iront jusqu¹à dynamiter le sacré coeur et attaquer le ministère des finances à coup de char !
« les enfants de lune », 1985 : un garde du corps mafieux pète les plombs lors d¹une partouze de bourges et tire dans le tas ; il retrouve les siens (le milieu), organise deux casses (un coffre d¹usine puis un fourgon postal) ; un duo de flics intello-marxistes ; histoire d¹amour ; l¹entre-soi bourgeois (65) ; 79 = marxistes ; racisme ; 132 = dérision !
« la théorie du 1% »
oeuvre de 80 volumes ; très brillant dans l’exercice de la nouvelle (une par mois) ; romans noirs corrosifs = « full speed » (où on retrouve commissaire padovani, son héros) ; récits historiques inspirés = « une charrette pleine d¹étoiles » sur les brigades internationales en espagne ;
romans populaires captivants = saga sur « les foulards rouges », romans de cape et d¹épée
sur mai 68 et son expérience gauchiste > « jeunes femmes rouges toujours plus belles », 1987 (critiques ? de mesplède à ce propos)
livre critique sur gauchistes passés à la bourgeoisie « chronique d¹une
liquidation politique » (table ronde, 1993)> ce qui lui vaudra l¹hostilité
de Libération et de Télérama
proche milieux populaires jusqu¹au bout (atelier ériture ? « Metaleurope.
Paroles ouvrières », 2003)
radio et ciné ; jérôme leroy lui a consacré une étude (1994) ;
prix paul féval 2001 pour toute son oeuvre ; mélange de gauchisme affiché et élégance, valeurs rétro(aristo rouge ?) > wikipédia
voir le cd « des petites fleurs rouges devant les yeux » sorti par « colère
du présent
Jean Bernard Pouy
1946
pion lycée romain rolland ivry, animateur culturel 1970-1981 ; destiné à
prof dessin, ciné, journaliste ; styliste redoutable (oulipo), malicieux, libertaire ; chef de bande. Au début, sf/anricipation sociale= « spinoza encule hegel », écrit en fait 1977, publié in sanguine 1983 (fin de collection) : dans un monde dévasté (guerre ? nucléaire ? contaminé ? cata ? fièvre porcine ?) des bandes politiques ( spinoza =anars et hegel = stals, les gauchos et les cocos) se font la guerre ; le héros, julius puech (spinoziste bien entendu) ( livre organisé en « fiction spinoziste », « iconographie spinoziste » et communiqué 5è internationale) , finit, seul « survivant », entre mains d¹un groupe féministe radical.
« nous avons brûlé une sainte » (1984), série noire (prix polar bruxelles)
« suzanne et les ringards » 1985, violence groupe punks
« la pêche aux anges », 1986 (avec contraintes formelles), trafic enfants
(prix reims)
« l¹homme à l¹oreille croquée », sn, 1987 ; un accident de train, côté de
Nantes ; un ado se retrouve scotché au corps d¹une jolie femme qui lui
arrache (mange) l¹oreille, par douleur ; plus tard, le garçon, harcelé par
des macs, veut retrouver sa « voisine » ; ce qu¹il fait, en Bretagne ; hélas
il a les parrains aux trousses ; course-poursuite violente et final parfait.
« la clef des mensonges », 1988, prix polar 89
« le cinéma de papa », série noire, 1989 ; le narrateur rentre du brésil à
l¹annonce de la mort de sa mère ; tué en fait pour une histoire de vieille
bobine de film ; qui renvoie à l¹histoire de fous de cinéma des années 30, trotskysto-surrealistes et d¹une bobine « qui tue » ; règlement de comptes politiques (et fric) ; à partir de faits vrais (et survenus dans sa famille)
« cinq nazes » 1990= invente un penseur autrichien = aspect ludique
« la belle de fontenay », 1992 ; polar où un vieil espagnol, sourd-muet,
amateur de jardin ouvrier, est embarqué dans une enquête après le meurtre d¹une lycéenne ; pouy recycle sa vie à romain rolland d¹ivry, l¹ambiance des années 70, politique et artistique (ciné) ; solution de l¹énigme renvoie à 1968 et aux maos ! très beaux portraits ( cf pp 128,132,141,159,216) ; prix 813, prix mystère critique
« RN 86 », 1992
« Larchmutz 5632 » (prix du mans), deux ex autonomes qui reprennent du service (et révolution trahie)
« le bienheureux », 1994, polar futuriste
crée 1995 (avec raynal et ?) aux éditions Baleine série du Poulpe (Gabriel Lecouvreur, un privé libertaire) dont il fixe les canons ( gabriel lecouvreur, copine =coiffeuse, chéryl ; un premier chapitre choc, second au bistrot du 11e (Pieds de porc) ; le polikarpov ; l¹anar espagnol qui l¹arme, etc) et écrit le premier
« la petite ecuyère a cafté », un couple d’ados écrasés par une micheline, enquête dans milieux cathos-fachos-intégristes (et l’internationale noire) de normandie-dieppe
ce texte a été adapté sous forme « Apéro polar » (2013), Lucernaire
toujours à baleine, autres séries : série grise
« les roubignoles du destin » (1997/2001), recueil de nouvelles, drôles (
celle qui donne le titre, un militant FN, lors d¹un défilé du 1er mai, se trouve sous la statue de jeanne d¹arc ; un moment « roubignoles » de son cheval se détache, lui écrase la tête) ou graves, jeux oulipopesques aussi (ex l¹abc du métier où chaque phrase commence par l¹alphabet, de a à z et rebelotte !) ; ou sf (littéraire) du style de ses débuts
la série pierre de gondol (1275 âmes de thomson ; or 1280 ; où sont les
5 ?) ; suite noire (« le petit bluff de l¹alcootest » pour « le petit bleu
de la côte ouest » de manchette <du petit blues of west coast);
les papous dans la tête (france culture); atelier écriture ; scénariste
Gérard Delteil
1939
artiste, journaliste, enquêteur (amerique latine), LO; imposante production, 50 taine de romans; Gplp : « N¹oubliez pas l¹artiste »;
« votre argent m¹intéresse », prix ville de reims
Balles de charité, 1990 : politique-fiction ; dans une France de « l'après
Crise » ( après apocalypse sociale), les « humanitaires » ont la haute main sur une population marginalisée ; survit un « Nouvel Auber », quartier de bourges qui va à son tour connaître le marasme suite à la manipulation d¹un membre de la « Compagnie d Christ » (ou La Bulle).
« pieces détachées », prix quai des orfevres 1993> milieu médical, trafic
d¹organes ; excellent et pédagogique sur la procédure policière ; (livre>
début d¹une longue polémique avec didier daeninckx sur « trafic de prix »( ?), arrangement avec les flics, etc ; personnage de maité pinéro
Chili incarné, poulpe n°16, lu ?
« la femme du ministre » (l¹archipel), adaptation noire de l¹escapade de
cécilia sarkozy
Film sur traders
+ ? un roman noir sur la prison
Benacquista Tonino
1961, Vitry
petits boulots avant l¹écriture ; ciné et scenario
« la maldonne des sleepings », 89, série noire ; ou un A/R Paris/Venise en wagon lits (en février) raconté par Antoine, un couchettiste (responsable sncf d¹une voiture) ; ton, écriture, excellent ; ça démarre tranquille, la vie quotidienne (peinarde ?) de nuit dans ce genre de voyage et ça s¹affole à la 50è page, pour une histoire de sang, de firmes pharmaceutiques, mafia and co ; parfait (>la madone des sleepings, maurice dekobra, 1925, gros succès, aventures d¹une aristo anglaise à la recherche de ses biens nationalisés par les bolchos !)
trois carrés rouges sur fond noir, 90
« la commedia des ratés », 1991, sn, gplp, deux autres prix ; on part de la communauté italienne de vitry, d¹un pote mort et de qq hectares de vigne en italie ; plus un miracle et tout ce qui s¹ensuit ; et une histoire
paternelle de guerre en albanie au temps du fascisme mussolinien ; on
mélange tout et... excellent ; du gastronomique ( pates, café 42) ; la banlieue (69), albanie (94)
les morsures de l¹aube, 92
« saga » (blanche), histoire noire et drolissime de quatre demi-sels de
l¹écriture à qui une chaîne télé confie l¹écriture d¹une série télé dont
elle se contrefout, elle passera à 3h du matin, histoire d¹être en règle
avec la loi et les quotas ; les scenaristes délirent et surprise, la série
marche ; imaginez la suite...
malavita, 2004, histoire d¹une famille de mafieux italo-américains repentis, les blake, en normandie
malavita encore, 2008, les blake sont devenus wayne, dans la drôme ; le
père, ex chef de clan, est un romancier en panne d¹inspiration ; mère est
experte en gratin d¹aubergines ; fille Belle et fils ébeniste
scenarise « l’innocent » passé sept 2012 avec Timsit)
(ne pas confondre ? avec quadrupani)
+
Vladimir
Quint
+
?dagory
?luc vernon
autre Collection
Engrenage
de caroline camara et alex varoux, 1979 >1986 ; très néo polar ;publié chez jean goujon puis (1981) au fleuve noir ; françois guerif, en 82, crée « engrenage international » et amène des inédits américains>Rivages
Alex Varoux (1944-1999)
pseudo de varoujan, lui même auteur plein de fantaisie de polars à la SN
toujours plus ou moins sur le thème de l¹amitié (truande) et notamment
« Ah...mon pote ! », 1973, deux potes, michel (taxi) et jérôme (qui sort de
tôle) qui, entre autres, dévalise le musée du jeu de paumes de ses plus
belles toiles, pour les revendre ensuite à l¹Etat...
« La bête de troufignac », 1974, duo de flics glandeurs et anti-autoritaires, lou et globule, parisiens « limogés » à troufignac (bourgogne) pour élucider les (3) crimes en série d¹instituteurs ; polar rural
« O combien de marrants ! », 1974 ; trafic d¹héroïne contrôlé par maître le breton de la rue lepic, lequel refuse qu¹un de ses correspondants décroche ; il fait appel à trois malfrats ; qui croisent le capitaine et sa bande (pupuce, riri and co) ; un croisement explosif. Fantaisie et compagnie.
Caroline Camara (pseudo de caroline caille, 1948, rarissime auteure de « le désosseur », 1979, prix suspense, livre unique
à côté des « anciens »= vautrin, siniac, lebrun
Hervé Jaouen
1946
w in agence bancaire qu¹il quitte 93 pour se consacrer à écriture
« la mariée rouge », 1979, la bretagne profonde où se croise un samedi soir un mariage + des cinglés (couple de dévoyés + trois frères, ferrailleurs, débiles) + une milice (facho) en formation + des armes à profusion> suspense formidablement mis en scène, violence, sexe ! le premier volume de la collection ENGRENAGE
la petite fille et le pêcheur, 1980 ; toujours plume alerte ; un trio d¹indépendantistes bretons très barges qui font sauter qq bombes, séquestrent des touristes et font pression pour que leur message
passe ; superbe portrait de la Bretagne (de l¹époque), notamment chapitre 2 et pp 93/94
la chasse au merle, 1979
quai de la fosse, 1981, prix suspense
toilette des morts, 1983, engrenage ; O. Lhostis règle ses comptes avec
l¹armée ; lui qui ne voulait pas faire son service militaire est brimé,
interné, sa femme suicidée ; il va exécuter méthodiquement les cinq gradés de « son » tribunal ; en fait, à l¹arrivée, c¹est pas tout à fait comme ça que les choses se sont passé ; FORMIDABLE et TRES NOIR
le crime du syndicat, 1984
« Hôpital souterrain », 1990, gplp = débarque en touristes à jersey la
famille d¹angeline, père, mère, petite fille 8-10 ans ; lors de visite
hôpital souterrain construit par nazis durant guerre, la fille disparaît ;
longue investigation, une île à histoire lourde et un couple qui se
déchire. Chute ( !) étonnante.
+
nouvelles noires
« merci de fermer la porte », 1999
+
sur monde celte (l¹adieu au connemara, 2003)
chronique dans « télégramme de Brest »
Pierre Pelot
1945
GRAND BONHOMME, pseudo de grosdemange, western, sf, gore, polar sous pseudo pierre suragne (du plomb dans la neige, 1974 ; les grands
méchants loufs, 1977) ; sous son nom
« l¹été en pente douce » (1980), TERRIBLEMENT NOIR, bouleversant ; (mérite titre engrenage) : trio infernal de fane l¹alcoolo amoureux qui rêve d¹écrire des polars, lilas vampe malgré elle qui rêve d¹enfant, mo le débile qui rêve de pas aller à l¹hôpital ; provincial ; film avec guy marchand, villeret et ( !la pauvre) pauline lafont.
puis
la forêt muette
noires racines
naturel killer, 1986, ?chef d¹oeuvre
malaise, monde hostile, folie
un des rares (avec ?) à oser un polar préhistorique, les enquêtes de ahorn, il y a 37 000 ans in
« le jour de l¹enfant tueur »
« l¹ombre de la louve »
comparé à tenessee williams
« les caimans sont des gens comme les autres » (1996), pur chef d¹oeuvre, là encore ; à l¹origine c’est une pièce de théâtre repris en roman : maxime, politicien en cavale, intello, après avoir affronté une manif et s¹être fait aspergé sa belle Mercedes de purain se retrouve, un jour de canicule, dans un café d¹un village perdu ; tombe sur un jeune homme agressif, martin, et une serveuse « à l¹ouest » ; martin le conduit à la louisiane, hôtel inspiré de la nlle orléans, au fin fond des forêts ; là caron, le grand père, droit dans ses bottes ; joani, sa fille, superbe et neurasthénique ; une serre avec des caïmans ! Et pas mal d¹alcool local ! Coup de foudre ravageur maxime/joani, tensions caron/martin, visite de deux tueurs. Décor, personnages, intrigue, dialogue = super.
« méchamment dimanche » (2005)
(fresque sur histoire moselle, 2003, c¹est ainsi que les hommes vivent)
chez lui, histoire et polar font bon ménage
« maria », 2011 : une double histoire : celle d¹une jeune institutrice
accusée, en 1944, par la résistance de protéger son bistrotier de mari qui aurait donné aux allemands la liste des membres du maquis ; violentée, fustigée, elle est mise au ban du village ; on découvrira la véritable histoire de maria dans les tous derniers paragraphes. Dans le même temps, pelot nous raconte la rude histoire des vosges et de ses « forestiers », terre convoitée entre la France et ses voisins, pillée, conquise, soumise, comme dans un interminable roman noir
Pagan Hugues
pseudo, 1947
le meilleur selon michel embareck
pied noir >inspecteur de police en 1973 ; flic parce que futur romancier ?
police = observatoire social magnifique ; puis RG puis pj
« la mort dans une voiture solitaire » (1982), =musique nocturne, colère
froide, très beaux personnages de femmes
« boulevard des allongés »
« vaines recherches »
« l¹étage des morts »
+
« tarif de groupe », 1993
« dernière sortie avant l¹autoroute », 1998, (série noire), prix mystère de
la critique, lyrisme noir
beaux romans sur servitudes et misères policières
Jean François Vilar
le polardeux de Paris
(via Fayard noir cad François Guerif)
1947
philosophe, journaliste « Rouge » ; posture : « je n¹ai jamais aimé la littérature policière ; ce qui m¹intéresse, c¹est la littérature délinquante » ;
son héros = victor blainville, photographe « ce soir », grand amoureux de paris et des surréalistes ;
premier roman=
« C¹est toujours les autres qui meurent » (1982) ; au moment des
législatives de 81, des morts mis en scène à la Marcel Duchamp dans la
mouvance gauchiste qui a viré secte terroristo-dada ; attaque de Beaubourg, villon=flic de « gauche », reniement ! il y est beaucoup question de la ville ( ses passages, ses musées, ses galeries, grevinŠ)
« passages des singes », 1984
« état d¹urgence », 1985
« Bastille tango », 1986, paris des réfugiés latinos, le quartier bastille (
pendant la destruction du ciné paramount et de la tour d¹argent et de la
gare, pour le futur opéra, le « passage du cheval blanc » et ses cours (janvier, février ?) côté rue de la roquette), de nouveau victor et villon ;
jessica, l¹argentine ; une certaine posture (d¹écrivain) aristo, classieuse,
désinvolte, à la fois superbe et limite arrogante ; un peu long et compliqué et en même temps brillant ; un attrait de la mort, la beauté de la mort (de la souffrance) ? CM ?
« les exagérés », 1989, tournage mouvementé d¹un film sur paris révolution
idem in « les hiboux de paris »
« nous cheminions entourés de fantômes aux fronts troués », 1993, son
meilleur, téléscopage de deux histoires : démocratisation en tchéco en 1989 et trotskistes à paris en 1939
aussi un amoureux de prague (docu pierre andré sauvageot)
un peu l¹enfant chéri et préféré de sa génération, a tout cessé, quand ?93 ?95 ? maladie ? autre chose (fatigue, orgueil, mépris)
+
?djemila
?la doublure
?les fous de chaillot
Autre collection fameuse, la Série noire se relance avec :
Didier Daeninckx
1949
milieu modeste ; critique sociale, visite les pages noires de Histoire.
« Mort au premier tour », 1982, Masque ; Alsace, nucléaire, création de
l¹inspecteur Cadin (mort d¹un syndicaliste anti-nucléaire, Fessenheim ? )
« Meurtres pour mémoire », 1984, guerre algérie et manif octobre 1961, gplp + prix paul vaillant couturier 1984
« Le géant inachevé », 1984, SN, inspecteur cadin (retour), à hazebrouk ; au temps du carnaval ; meurtres liés à drogue, détournement ; prix 813
=1984 : son année, trois prix pour 2 livres
« le der des ders », 1984 ; enquête policière en 1919, avec privé à
l¹américaine et son amante-secrétaire, sollicité par un colonel (fantin),
plein aux as, qui s¹inquiète pour sa femme ; il y est notamment question des troupes russes, présentes en France et mutinées, et canonées ; en fait le colon, pendant la guerre, a buté un anar, témoin de sa lâcheté ; les anars de 1919 ( héritier du mouvement de Cochon, qui occupait les logements vides) font chanter le colon ; le privé y laisse sa peau.
« Metropolice », 1985 : un « pousseur » dans le métro s¹en prend à un type d¹individus, trois meurtres ; une commissaire (de gauche) conduit l¹enquête, repère un échappé d¹asile (rodez) mais se heurte à une hiérarchie et des collègues réacs
« Le bourreau et son double », sn, 1986, courvilliers (93), mort d¹un
militant, contestataire ; services de sécurité, flics municipaux ; et rappel
de la guerre d¹Algérie ; retour de Cadin après l¹Alsace et Hazebrouk
fort chapitre 5 (113-116)
« Lumière noire », SN (1987), aéroport de roissy, un mort par bavure («
raison d¹Etat ») ; l¹ami de la victime, yves guyot, cherche ; puis à son
tour, dernier tiers du livre, enquête menée par commissaire Londrin, vieux flic cassé et triste mais qui se « redresse » ; trop tard. Où l¹on retrouve, mais rapidement (p 140), l¹inspecteur Cadin, alcoolisé, écarté mais lucide ; déjà des charters de maliens ( belles séquences au mali).
« La mort n¹oublie personne », le meilleur dit la critique, la Résistance,
le nord, l¹épuration, la revanche, l¹immuable juge d¹instruction, la
manipulation ; adapté téléfilm 2008 par laurent heynemann
il écrit plusieurs Poulpe,
Nazis dans le métro,
Ethique en toc, les révisionnistes à l¹université de lyon
La route du Rom
« En marge », 1994, recueil de nouvelles, portraits de marginaux, écriture
précise, généreux ; portrait du grand père (et d¹ouvriers) pp 164-165
sublimes ; il y est beaucoup question de la Seine, des bords de Seine.
Deux nouvelles, en poche, extraites d’un recueil (???) : Ceinture rouge et Corvée de bois
Ceinture rouge : valise avec photos dans grenier du pavillon de la grand-mère décédée, et redécouverte de sa vie de rouge (Algérie, Afrique,Vietnam...)
Corvée de bois : autobiographie d’un facho, para, bourreau en Algérie, devenu infirme avec la guerre et responsable aujourd’hui du (dépôt légal ?), en fait l’équivalent de la censure.
Séquence kanak avec « cannibale » ( ou le zoo humain, l¹exposition de kanaks dans des cages à vincennes lors de l¹expo coloniale de 1931 ; puis
« le retour d¹ataï », 2001 ?, ou la récupération à paris de la tête d¹atai,
dirigeant de la révolte kanak de 1877 (par un nonagénaire, descendant du « traître » qui l¹avait buté)
« On achève bien les disc jokeys », carte noire, beurs, drogue, prison,
infiltration flics ; adapté téléfilm été 2009
« Missak », 2009, enquête-roman sur le groupe manouchian, le rôle de la police vychiste, le lien avec la jeune resistance juive communiste
(krasucki)
prix feval pour ensemble de son oeuvre
goncourt de la nouvelle 2012
?Michel Julien Naudy
toulousain
le pas du parisien, 2003
côte sanguine
équipe de nuit
macache oualou (jeunesse)
Jean Hugues Oppel,
1957
franco suisse, cinéma, assistant tavernier, chabrol ; douzaine romans, 30 nlles, jeunesse, chats ; dès 83, série noire :
canine et gunn, 1983 (avec dorison ?)
barjot !,1988 : la famille salgan massacrée, par des barbouzes ; passé ça sur le compte de lutte anti-terroriste ; mais le chef de famille s¹en sort
et retrouve les tueurs ; très efficace sur les coulisses du pouvoir, les
manipulations, thèmes qu¹on retrouve dans ses politique-fiction dix ans plus tard, cartago, chaton, réveillez le président
zaune,1991
pirana matador, 1992
puis rivages :
brocéliande sur marne (spéculation), 1994, prix mystère critique ; petite
ville de banlieue promise au tout béton, lieu et personnages tous noms
piochés dans la légende roi arthur, brocéliande, leroy arthur le restaurateur, fils rocker, lanchelot dulac, morgane ; les méchants gagnent, les bons perdent (ou presque)... ; la politique, l¹argent, la corruption >un extrait p 90 (photocopier ; ou lire 2e §)
ambernave (dockers), 1995, gplp, prix st nazaire
deux textes très noirs :
six pack , 1996, (tueur en série et raison d¹etat) >film
tenèbre, 1998, (prix vienne), meurtre raciste et secte nazie
puis thriller de politique fiction :
cartago, 2000, = (carthago delenda est !) dans premier cercle du pouvoir, en fait services sécurité du président ; victime d¹une tentative d¹attentat un 14 juillet> réorganisation des services ; une fille de garde rapprochée,
phalène, a un gros doute sur la nature du complot ; thème de la manip
informatik comme dans « chaton » ou « réveillez » ; phrase : « mieux vaut une crapule démocrate qu¹un fasciste intègre »= dans
ce choix là, certes, certes mais pourquoi se limiter à ce choix là, comme
fatalisme ?
chaton, trilogie , 2002, prix vienne et cognac= un homme proche du pouvoir victime d¹une effroyable attentat (toute sa famille et chats y passent)>se venge
french tabloid, 2005, élection 2002, prix mystère= médias, manipulation,
sécuritarisme
réveillez le président !, 2007, thriller sur l¹arme nucléaire (rivages)=
président pète plombs (ou presque) alors que arme nucléaire déraille
2000, un tigre chaque matin, recueil de nouvelles noires (de diverses
revues)> négociations syndicales dans l¹électricité aux usa ; règlement de comptes près d¹une centrale nucléaire ; casse méthodique d¹un journaliste trop curieux ; poncifs (105-109, à lire ?) ; cruciverbiste>813
victime d¹un grave accident dont il se remet
Daniel Pennac
(pennacchioni)
1944
série noire avec
« au bonheur des ogres », 1985, avec benjamin malaussène
puis, 1987 :
« la fée carabine » : toujours belleville et la tribu malaussène (7
enfants), benjamin (bouc émissaire chez un éditeur), qui héberge des petits vieux (ex drogués du coin), et des petites vielles parisiennes, surarmés qui butent un flic ; en fait histoire spéculation immobilière, d¹architecte-promoteur qui, avec la complicité de la police, accélère la fin des vieux (drogue) pour récupérer les logements et rénover ; et puis histoire d¹un flic (pastor) qui veut venger ses parents, le conseiller et son amoureuse ; se venger aussi de la drogue (opium).
?Gérard Lecas
1951
1982, l¹ennemi public n°2
1986, le seigneur de makéni
1988, overdrive
1993, le syndrôme du volcan
1998, etna
+
traducteur de Battisti
Nouveau public plus exigeant ; Revisiter pages noires histoire, mutins 17, collaboration, guerre algérie ; Polar et littérature
Tito Topin
né 1932
belle personnalité du polar, née au maroc, la tchatche du pied noir,
touche à tout (bd avec jean yanne) ; commence à écrire dans années 80 ; un personnage du flic gonzales, aussi auteur de polars sous pseudo de harry punch :
« graffiti rock », « 55 de fièvre », « piano barjo », « le coeur et le chien », « pension pullman »,
« tchatcha nouga » : fille d¹un gérant de grand magasin qui veut braquer le magasin de son père alors que des anars sabotent l¹enterrement d¹un général = technique de raconter plusieurs histoires parallèles qui s¹unifient et font sens à la fin
TT s¹inspire de son gonzales pour créer navarro (roger hanin) à tf1 ; il
pilote la série dans les années 90, se fâche, dénonce, « le système navarro »(2005) ; revient au polar avec le commissaire benchimoun surnommé bentch
Une mention particulière pour François Guérif (1944), expert en cinéma
policier américain, déjà croisé en 82 in Engrenage International ; a dirigé
« red label » (1977-79) ; « fayard noir » (81-82) ; « engrenage
international » (83-84) ; en 86, directeur littéraire de « rivages noir »
où poursuit la publication des inédits US, et revue Polar
+
extraits :
· vautrin, billy ze kick
· jerome charyn de sadoul
· pouy, spinoza encule hegel
· ?Manchette-bastid, laissez bronzer les cadavres, ok, (lu)
· ?Daeninckx
V. France : Les tendances actuelles
1995-2012
REFAIRE ARCHITECTURE DU CHAPITRE
? PARTIES FEMMES, REGIONS,COLLECTIONS ET PRIVILEGIER
TENDANCES
foisonnant, diversifié, parfois contradictoire ; si caractéristique commune,
courant néo polar, polar de critique sociale présent mais un peu moins
représenté et polar thriller, plus en plus violent, plus en plus représenté
des centaines de noms ; comment classifier ? présente ? ma manière = 4
grandes parties=
les femmes
les régions
les collections
actualité
1)place des femmes :
sans doute une forte caractéristique des dernières années. Enfin ! (« chéries noires » !) Apparemment, pas beaucoup jusque là dans tradition française (cf anglaise agatha christie ou les américaines patricia highsmith, marie higgins clark ou patricia cornwell etc etc) ; les (difficiles) précédents de catherine Arley et fugace passage de caroline
camara ; un auteur, michel embarek, disait qu¹on a compté en fait 150 femmes depuis 1920 mais pseudos masculins ! Idem pour traduc polar ; on cache les femmes (initiales) ! Monde macho qui recule (un peu)
Comme si mecs = plus légitimes, dominants ; écriture féminine ? non mais tout de même un imaginaire différent, un rapport différent au pouvoir, au sexe, au désir, etc ; plus ? (ou moins ?), des personnages autrement abordés ? un désir féminin mieux mis en avant ?
ces auteures traversées par les mêmes courants, roman-problème,
suspense-thriller, le noir, le néo polar
(sont-elle visibles pour autant ? cf Fête Huma 2009, rangée de 20 mecs
polar, 1 nana ?!)
christophe dupuis:15 mecs
(5) grands noms ( et cinq tendances) :
Fred Vargas,
1957
le noir problème (petite tendance fantastique) ; nom= frederique audouin-rouzeau ; le pseudo de vargas est en fait celui de sa soeur jumelle, peintre, en hommage à ava gardner dans rôle de vargas in « la comtesse aux pieds nus » ; pseudo masculin ; historienne-archéologue = travail de mise à jour, de révélation, de dévoilement (= flic)
premier roman, 1986, « les jeux de l¹amour et de la mort »> prix polar
cognac = la critique croit c¹est un homme
« l¹homme aux cercles bleus », 1991, viviane hamy ; adamsberg ( arrive à paris, auréolé de sa réputation) s¹intéresse à un olibrius qui dessine la nuit les cercles de craie bleu autour d¹objets ; en attendant le cadavre ; il y en aura en effet ; trio étrange d¹une experte en poissons, d¹un aveugle beau, d¹une vieille solange ; et d¹un bizantiniste ; prix st nazaire, où apparaît commissaire jean-baptiste adamsberg , lent, vague, intuitif, étonnant ; solitaire, zen et maniaque ; et d¹un adjoint alcoolo, danglard
brillant, trop ?, sophistiqué, long
« ceux qui vont mourir te saluent », 1994, viviane hamy, à Rome avec Néron et un trafic oeuvres d¹art
« debout les morts », 1995, prix mystère, prix mans, trois jeunes historiens et une cantatrice disparue
« un peu plus loin sur la droite », 1996, la bretagne
« sans feu ni lieu »,1997, tueur en série et apparences
« l¹homme à l¹envers », 1999, loup garou in mercantour, adamsberg enrôlé ?, côté road movie, lu
« pars vite et reviens tard », 2001, avec adamsberg. Paris, des marques
étranges (4 à l¹envers) sur des portes d¹appart, un crieur ( près Beaubourg) qui annonce retour d¹un fléau, la peste noire ; adamsberg enquête, piste de la dernière épidémie (18e) (pars vite et reviens tard=conseils jadis en latin pour s¹éloigner de la peste) ; puis les victimes ont tous bossé en Afrique ; finalement, une fille intéressée par l¹argent. > Adapté en film de wargnier, 2006, avec garcia (adamsberg) une, plus> peste noire et Histoire
« sous les vents de neptune », 2004, adamsberg, son passé,
meurtre au trident ( téléfilm)
« dans les bois éternels », 2006, ex infirmière tueuse
« un lieu incertain », été 2008, des meurtres épouvantables (victimes
réduits en bouillie), à paris ( plus ou moins annoncées par un crieur
public), à londres aussi, et une piste qui mène en ex yougoslavie, aux
origines du vampirisme (en serbie) ; deux familles en guerre depuis la nuit des temps, l¹une exterminant l¹autre (portant des patronymes proches) , bref adamsbeg et les vampires (tirage = 200 000)
adapté à la télé par dayan
aussi bd (avec baudouin, mari) ; écho international ; défense de cesare battisti
Manotti Dominique
1942
autre grande dame, genre différent, courant néo polar, bien noir ; historienne, syndicaliste et enseignante, agrégée histoire, prof paris8
manotti = marie noelle thibaut ; fait partie de ces progressistes desespérés par venue mitterrand et sa politique
« sombre sentier »,1995, la confection, les sans papiers turcs (prix) ;
commissaire daquin, bisexuel
« à nos chevaux », 1997, drogue, immobilier et casés de 68
« kop », 1998, scandale dans le sport et retour du commissaire daquin
« nos fantastiques années fric »,2001, entourage de elysée (prix cognac)
« le corps noir », 2004, paris été 1944, la gestapo française
« lorraine connection », 2006, grand roman noir en lorraine sinistrée,
affaire daewoo
« l’honorable société », avec Dao, série noire, 2010, le lobby nucléaire, des écolos (terroristes), des services secrets
« Bien connu des services de police », série noire, 2010 >la pub dit « les ripoux de l¹Intérieur »
dernier ? S’inspire de la cavale de battisti ?
Andréa H. Japp
1957
pseudo de lionelle nugon-baudon ; chimiste de formation, a bossé usa
tendance thriller à l¹américaine
« la bostonienne », 1991, prix cognac= un beau meurtre en famille
« la petite fille au chien jaune », 1993, comédie policière avec couple
voyante et un flic
« C.S. meurtres », 1994, retour du couple et meurtre en série
« la femelle de l¹espèce », 1996, thriller à boston : une femme «
conformiste » de communauté italienne jusqu¹au jour où sa fille est enlevée ; devant l¹inertie de tous, elle part en chasse, se métamorphose ; de beaux moments, sur les couples petits bourgeois (Sarah/Toni), sur le sexe vu côté femme (127), sur l¹indien stephen, les quartiers glauques...
« dans l¹oeil de l¹ange », 1998, milieu des labos pharmaceutiques ; issu
d¹une série « américaine » qui commence avec « la parabole du tueur », 1996, couple du flic quinqua (cagney) et gloria parker simmons (la scientifique traumatisée ) ; les tourments privés de ce couple par instant très fort mais souvent lourds, trop de place ; et puis ces arrangements avec le réel, on prend un jet du fbi pour un saut à Londres ? Mouais
« le sacrifice du papillon »
« la raison des femmes »
« le ventre des lucioles » (2001)
« les confessions d’une tueuse » ?
aussi recueil de nouvelles, ptits romans ; nouvelle série aux usa entamée 2002, une série historique 14e siècle (les chemins de la bête) ; dirige collection à flammarion noir
Brigitte Aubert
1956
polar tendance terreur, angoisse garantie
programmatrice art et essai ; est primée lors d¹un concours tf1-série noire en 1984 pour une nouvelle (nuits noires)
« les 4 filles du docteur march », 1992, suspense psy
« la rose de fer », 1993 (proche espionnage)
mais surtout (terreur) :
« ténèbres sur jacksonville », 1994 (morts vivants)
« la morsure des ténèbres », 1999, suite
« la mort des bois », 1996, gplp, prix mans, une victime aveugle qui mène enquête
« la mort des neiges », 2000, cauchemar dans un chalet de montagne
« le couturier de la mort », 2000
ou
« requiem caraïbes »
« transfixions », transexuel, nice, limite gore mais humour (>film « mauvais genres » de girod)
« éloge de la phobie »,2000 ou croisière noire
« rapports brefs et étranges avec l¹ombre d¹un ange », 2002, humour noir
« funérarium », 2002, thanatopracteur> qui empaille animaux> empaille autre chose
« la chant des sables », 2005 sur expédition et malédiction
« nuits noires », nouvelles, 2005
Viviane Moore
1960
polar historique
photographe et historienne,
« bleu sang », 1997, série policière médiévale dont héros chevalier breton>
« rouge sombre », « noir roman »> le documentaire n¹encombre pas l¹intrigue mais la nourrit ; femmes= rôle majeur
nouvelle série en 2006, « le peuple du vent » et « les guerriers fauves »
(les normands en Sicile) ; aussi deux bons polars sur japon d¹aujourd¹hui
voilà grands courants mais bien autres noms à ne pas oublier, y compris dernière génération des 30/50 ans :
dans famille noire-néo-polar (ma clasification, elles seraient pas toutes
forcément OK)
Stéphanie Benson
1959, franco-britannique ; dans sa bio, cite des origines contradictoires : « SB, écrivain née en Angleterre d¹une mère institutrice, conservatrice issue d¹un milieu prolétaire, et d¹un père fonctionnaire, communiste, descendant de grands propriétaires terriens » !
en France depuis 1981 ; veut rompre avec angleterre, ses tabous
une série, Epicur, police européenne= « carnivore express », « tolérance zéro », « la mort en rouge », « le diable en vert », etc
« si sombre liverpool » et « brumes sur la mersey », dyptique sur liverpool
du temps de thatcher (l¹atalante)
« une chauve souris dans le grenier », 1995
et littérature jeunesse
Catherine Fradier
1958 ; à 24 ans, flic dans 13è, in patrouille de nuit (avec 80 mecs)
?à mon goût l¹auteure 2008
« un poison nommé rwanda » (poulpe), sur armée française
les carnassières, baleine
« la colère des enfants déchus » (pédophiles)>après la lune, GPLP, 2006
« camino 999 », après la lune, sur opus déi > procès gagné> prix sncf 2008 = excellent polar qui commence par vie quotidienne dans un commissariat avec carla montalban ; laquelle trouve que sa famille (son père) est impliquée trop souvent dans de sales affaires > on revisite les années giscard, de broglie, etc = opus déi ; fin du livre en Argentine
longue interview le monde31 mai 2008
quitte jjreboud (pour audiablevauvert ?)
Maité Bernard
bibliothécaire (archéo) à versailles
« fantômes » sur suite guerre d¹algérie (série noire)
« paris Santiago » ( collection polarchives que j¹ai pilotée) sur armée
française et dictatures sud américaines
« et toujours en été », passage, 2007, sur escapade d¹un ex montonero et de ses deux filles
« même pas malte », poulpe, trafic objet d¹art (afghan), amour poulpe et
brigid ( du faux con maltais de malte), clin d’oeil aux autres polars !
?Amoz claude
1955 ; prof de lettres, pseudo androgyne (fuit étiquette féminine) ; ses personnages face à un passé qui ne passe pas= passé douloureux, mémoire, identité ; plume grave
« le caveau »
« bois-brûlé »
« étoiles cannibales »
?vanessa fuks,
1973
vétérinaire
« impurs » (le marais et ses mystères)
« la technique des trois marteaux » (Bretagne, akiko) aux « contrebandiers)
Gilda Persanti
franco-italienne
primé (sncf-europe)
« rouge abattoir » (rome, trois étudiantes tuées, une ancienne des BR qui cache son identité au prix de meurtres ; adapté à télé en 2012)
« l¹inconnu du paris rome » in polarchives (les brigades)
et une ou deux autres ?
Lalie Walker
psy
l¹appel du barge, poulpe (251), 2007 ; gabriel a 47 ans et déprime, gérard le barman a la sciatique ; le poulpe dans le finistère pour enquêter sur des morts de vieux marins alors qu¹un yacht de luxe d¹un milliardaire russe croise dans le coin
Laurence Biberfeld
1965 ; CNT ; atypique, marginale, « routarde » ?, passe tard bac en candidat libre, concours instit réussi mais tempérament lui vaut être nommé fin fond des bleds, écrit tard
la b a de cardamone, 2002 (famille marginaux déjantés > les malaussène de pennac ; hommage aux mères courage)
le chien de solférino, 2004 (couple et amant)
« la vieille au grand chapeau », 2005 = thriller sur les filières d¹
immigrés clandestins ; on est en 2015 ?, tintin journaliste qui est en fait
brigitte ( !) remonte la piste avec un russe jusqu¹en Asie centrale et tombe sur les laboratoires pharmaceutiques !
Sylvie Rouch
1953
zoé s¹en va t au ciel
meufs mimosas, poulpe (cheryl)
« corps morts », après la lune (jjr) 2006, prix st quentin en yvelines ; granville, le monde de la pêche, les îles anglo-normandes, les enfants de
collabos et de résistants : tout commence avec la découverte d¹une tête
plantée sur un pique à moules et bouffée de « bulots » ; entre daeninckx et simenon dit la 4 de couv
Michele Lesbre
1939 ; une atmosphère (inquiétante), infinie délicatesse, des êtres, des lieux
la belle inutile, 1991
une simple chute, 1997 : dans un train, un homme croise une inconnue qui lui raconte sa vie, ulysse, ce dancing en bord de canal ; il se laisse prendre, jusqu¹au bout.
« la petite trotteuse », 2005 (où le temps, l¹espace sont des personnages)
?pascale fonteneau=belge
genre polar psy (à l¹américaine ?)
Maud Tabachnik
1938 ; kinési ; écrit sur le tard, 50 ans
« le festin de l¹araignée », aux usa, couple (juif) avec enquêtrice homo
« un été pourri »
« la mort quelque part »
« fin de parcours »= nouvelles ; meurtre en famille
« l¹étoile du temple », polar historique (Troyes, moyen age, antisémitisme)
( ?s¹était engagée dans armée israelienne pendant guerre du golfe)
Genre suspense psy
Sylvie Granotier
1951
naissance en algérie ; actrice
« sueurs chaudes » (drôle)
« mort sans lendemain »
« belle à tuer » ou comment faire, avec une tueuse en série, une très belle histoire d¹amour où l¹on suit vieux flic parisien en congés dans la creuse ; fin fond de la campagne, désir et défiance pour étrange bibliothécaire ; mécanismes psychologiques, désir féminin, spirituel
« dodo » (série noire) sur tueur en série et sdf
« double je » (albin Michel) sur la garce et la niaise, un même amant et sur fond de scandale politico-financiers
poulpe en 1996, « comme un coq en plâtre » où enquête menée par cheryl, la compagne du poulpe
?Rosenfarb Michele
« l¹homme encerclé » (série noire), plongée dans le mental d¹un parano
Chantal Pelletier
1949
psy et actrice ; fait partie des « trois jeanne » ; scenariste
Poulpe = « lavande tuera » (1997)
trilogie noire (avec même inspecteur maurice Laice, un anti-héros) : « Eros et thalasso »(1998), « le chant du bouc » (2000) et « more is less » (2002) ; humour, aussi bons dialogues
+
« noir caméra » (nouvelles ?)
« tirez sur le caviste », collection La Branche, adapté téléfilm été 2009
Brac Virginie
scenariste
« sourire kabyle »
« coeur caillou », 1997
« tropique du pervers »
« notre dame des barjots »
« double peine »
souvent un monde d¹hommes pleutres
Dominique Sylvain
1957 ( Thionville)
a travaillé com (siderurgie, usinor), virée ; japon
gros succès depuis 10 ans avec son couple de personnages femmes drôlatiques, ingrid et lola ( une amerloque, une masseuse ?)
« baka ! » (tokyo), 1995 (avec détective privée louise morvan qu¹on retrouve dans d¹autres livres)
« soeurs de sang », 1997
« travestis », 1998
« techno bobo », 1999
« vox », 2000
« strad », 2001
« cobra », 2002
« passage du désir », 2004 ? ; lu ; duo de femmes, ingrid et lola, enquête
« la fille du samourai », 2005
« mata corridor », 2006
« l¹enfer des anges »
« l¹absence de l¹ogre », 2007 , lu ; ingrid et lola, toujours : espaces
verts paris, sud des usa, colonisation, épices
?Luna Satie
« a la recherche de rita camper » (série noire), rock us et ambiance
sécuritaire
elena piacentini
« carrières noires », au dela du raisonnable ;2012, le nord,
les grottes caves sous un village, disparitions, un flic corse pierre-arsene
leoni ; sens de l¹histoire, très bien monté
ingrid astier
vite primé, deux ? Romans, paris et sa brigade fluviale
sandrine collette
des noeuds d’acier, denoel/sueurs froides, gplp, 2013, un ex taulard qui se met au vert au fin fond de ?jura/ se retrouve pour son malheur en face de 2 vieux tarés qui le réduisent en esclavage ; premier roman
un vent de cendres, denoel, 2014, les vendanges, champagne ; l’héroïne perd son frère, le retrouve pour son malheur du côté des (du !) vieux proprios du domaine
2= tendances générales
(intégrant femmes ?)
là aussi, le noir (néopolar) se maintient mais le thriller gagne grandes
tendances (6 ?) :
noir néo-polar
polar psychologique
polar et fantaisie
polar historique
thriller
prospectif/SF
thriller à l¹américaine
Grangé jean christophe
1961 ; bel imaginaire mais école roman d¹aventures, tintin, indiana jones
hémoglobine et néo fantastique
« le vol des cigognes », bon mais personne ne voit
« les rivières pourpres », 1998, adapté cinéma
« le concile de pierre » (2000) ou comment l¹adoption d¹un petit vietnamien provoque des catastrophes en série, nous mène dans les laboratoires nucléaires de l¹ex urss, chez les chamanes de mongolie ; ton anticommuniste,parapsychologie
« la ligne noire », hémoglobine et néo fantastique
Franck Thilliez
1972
« train d¹enfer pour ange rouge »
« la chambre des morts », thilliez, le passage, deux chômeurs tombent sur une valise de billets ; deux prix, un film
« la foret des ombres »
« deuils de miel »
60 000 ou plus ; jusque là le noir = quand vendent à 5000, contents ;
manotti à 10 000
le thriller = genre parfois limite gore, non seulement super-suspense, non
seulement très rouge sang mais aux frontières du fantastique ; beaucoup
plus de frissons ( et d¹irrationnel)
?on se fait peur en évitant autant que faire se peut la vie tous les jours
(social)
même « baleine »= tendance nanar au début, racheté par seuil, lui même
racheté martinière qui fait moins dans littérature noire que "je cite,
thrillers, romans d’angoisse et récits gore"
aussi polar-angoisse
Serge Brussolo
1951, milieu populaire (père ouvrier renault)
essentiellement SF mais excellents polars angoissants
le chien de minuit
conan lord, carnets secrets d¹un cambrioleur
et « les enfants du crépuscule », une maison de poupées, la folie, des enfants de vieux, la floride, le bayou, la tornade
polar SF
Maurice G. Dantec
1959, ami de jb pouy qui l¹initie à la sf
« la sirène rouge » (93), sorte de long western moderne, prix 813
« les racines du mal », 85, noir et sf
« babylon babies » où mêlent noir, technologies du futur, mysticisme
(« théâtre des opérations »= confession sur engagement religieux et extrême droite ; polémiques en france ; exil au Québec)
« villa cortex »
« cosmos incorporated », 2057
Borrelli Paul
1958
« l¹ombre du chat », polar et sf
« désordres », 1997
« trajectoires terminales », 2034
polar prospectif, monde de hyper progrès technique et deliquescence morale ; où influence américain philipp k dick (1928-1982), SF, « ubik » ou « blade runner » ; retrouve ça chez pouy parfois (+jerome leroy, noir d¹anticipation ?cf plus haut)
polar psychologique
Thierry Crifo
1954, cameraman, scenariste ; met en scène son spleen
névrotique, romantique, noir, désespéré
La ballade de kouski, 1998, gallimard ; téléfilm (france2, lundi 23/7/12) ;
kouski se croit peinard dans son rade de grenoble quand sandra, la femme de victor, vient lui demander de retrouver son ami disparu (et parisien) ; kouski monte à paris !
« paris parias » (2001,2005), réseau enlèvement de filles ; le SM (196-18) ; autoportrait ? (209-210) ; préface de jh oppel
« Vieux comme le monde » (baleine, série grise) ; échanges entre dex paumés (parigots) ; adapté théâtre
pigalle et la fourmi (poulpe), même promo qu¹une de mes baleine !
« j¹aime pas les types qui couchent avec maman » (le masque), flambeur (passage ?)
paternel à mort
toile de fond
« obsession elle » (vie du rail), romantisme noir et obsessionnel
« lignes croisées », 2012, au dela du raisonnable ; TC le considère comme son opus magnum ; double destin d¹une quadra, déprimée, et d¹une auteure à succès, malade ; l¹une (lectrice de l¹autre) peu à peu passe à la fiction quand l¹autre s¹éloigne du monde ? un travail sur l¹écriture, la fiction, le polar (avec qq pages sévères contre des polardeux qui utilisent des recettes)
il écrit aussi pour jeunesse
la dernière séquence
on a volé les bétacams
le vieil aveugle de st lazare
« casting mortel » in ma collection jasmin noir : comme son nom l’indique...
Jacques Vallet
« abibabli » (zulma), polar jouant sur l’alternance Paris et Beyrouth
« l¹endormeuse », roman noir = un meurtre, une grossesse, la meuse, trois temporalités, l’enquête aujourd’hui, la vie de sa mère avant guerre, les neuf mois de gestation du foetus
Polar et fantaisie
Le père de ce genre est donald westlake ; voir christopher moore, et en
partie t c boyle, william klotzwinckle, carl hiaassen, william boyd, alan c
weisbecker
Colin Thibert
1951, scenariste, humour et fantaisie, « royal cambouis » (série noire) sur écologie et Vercors, noir , drôle, « noel au balcon » (folio), histoire d¹un casse raté
barnum tv, 2004, satire de télé
Francis Mizio
1962
polar farfelu, « la santé par les plantes », 1997,aprèslalune, jjr ; trois fois réédité, la troisième en 2010 chez jjr ; un patron d¹une firme pharma (gatsby) est constipé ; il cherche le médicament magique, d¹où une suite d¹aventures invraisemblables ( concurrence entre groupe, érotisme crado, perroquet vert, bourse, etc) ; du beau délire ; dans la préface chez après la lune, mizio dit ne plus vouloir écrire de romans ; en fait son genre est la nouvelle
« domo dindo »
« tout ce qui tombe du ciel »
« twist tropique »
« buffet à volonté » ( !)
« pizza sur la touffe »
Jean Jacques Reboux
1958air d¹éternel grand ado, dès 92
le poulpe « la cerise sur le gâteux », 1996> griotteray, charenton, racisme
« poste mortem », prix montigny 2001
« pain perdu chez les vilains », 2012 (réédition de ?), où sorte de chirac en visite chez les siens, magouille and co
Editeur de « après la lune »
« le massacre des innocents », prix 813, anticlérical
Dominique Zay
1952, divers métiers (scenar, télé, ciné), 1er roman sous pseudo (yaz, inversion !) à sanguine au titre sobre : « scenario » ou trois scenaristes, manu, alice, nico, rattrapés par leur scenar, un cauchemard (compliqué ?) et sont condamnés à le « vivre » (à en mourir) !
revient dans collection après la lune de jjr
« le dernier des indomptés », 2006 : une cité d¹amiens, des beurs, le grand frère qui sort de tôle, un cadet déjanté, une fliquette revancharde, une belle animatrice ; des invraisemblances et un style parfois précieux
(par ailleurs animateur de la « chorale » 2007 de montigny !)
Michel Embareck
ancien rédacteur de la revue rock BEST, chroniqueur sportif (rugby), passe du rock à littérature noire ; ressort en 2012 ses chroniques rock et celles sur le rugby ; plume vive, drôle
polar qui se passe dans le Jura, incendie des grands magasins, spéculation immobilière, mafia ; un personnage de flic, gros, faussement placide
polar historique
(viviane moore)
?les antécédents
Jean-François Parot
ambassadeur
personnage de nicolas le floch, commissaire paris seconde moitié du 18è siècle, adapté télé par hugues pagan
l¹homme au ventre de plomb ; l¹énigme des blancs manteaux ; son dernier (énigme russe)
noir néo-polar et thriller
Caryl férey
1967
nerveux, violent, sec
« haka », 1998, baleine, un flic mi aborigène-mi anglais, hanté par disparition de sa femme ; roman en deux parties, la seconde sur culture aborigène, répression, intégristes de la cause
« utu », 2004, nlle calédonie, prix sang d¹encre 2005, prix michel lebrun
2005, prix sncf 2005
ces deux romans re publiés ensemble
« plutôt crever », 2002, avec lieutenant mc cash, en bretagne, d¹origine
irlandaise, commissaire borgne, sans prénom
« la jambe gauche de joe strummer » où revient mc cash ; strummer, chanteur, rocker anglais, les clash ; trafic d¹enfants
(le théoriste, yves pages ; bibal intello 121)
« zulu » (multiprimé), afrique du sud, la ville le cap, flic noir qui dirige enquête, les séquelles de l’apartheid, violences quotidiennes, opposition minorité zoulous/blacks majoritaires
« mapuche » ( argentine), accumule prix, buenos aires (importance de la ville, comme le cap), séquelles de dictature, et histoire de la répression des indiens mapuche
« d’amour et dope fraiche » (avec ? Fille), la drogue des athlètes et le drogue du violeur, où le couple poulpe/cheryl se partage bien le boulot ; adaptation au théâtre, dans le cadre d’Apéros-Polar.
« petit éloge de l’excès », petit essai où alternent des considérations politico-ethiques contre le libéralisme et des nouvelles d’allure autobiographique ( la mémé !)
Marin Ledun
ex cadre France Télécom, polar et monde de l’entreprise
??la guerre des vanités, série noire
« les visages écrasés », meurtres et suicides sur une plateforme d’appel, une médecin du travail (givrée) qui « exécute » par compassion !
Patrick Pécherot
journaliste, syndicaliste, historien polar ( conf avec ?)
« Terminus nuit », 1999, SN, trois potes (parisiens), jeunes très liés, l’un d’eux deviendra un leader brun-rouge ; écriture (trop) travaillée
trilogie romans (2001/2005 ?) dont premières lettres titres seront B.B. (!), Brouillards de la Butte, Boulevard des Branques, Belleville-Barcelone, le Paris des années 30
« Brouillards de la butte », 2001 ?, casse, voleurs coffre dans lequel un cadavre ; un plumitif qui faisait chanter un grand bourgeois (scandale ?), lequel tue maître-chanteur et garde dans son coffre ; voleurs impliqués dans histoire qui les dépasse ; où l’on croise les surréalistes, breton, personnage du roman
« Tranchecaille »,2008 ; 14/18 ; lors d’une sortie de tranchée, un officier se fait buter (poignardé ?) par un de ses soldats ; tout semble accuser tranchecaille, type simple, bougon, colérique ; un officier est chargé de mèner l’enquête mais c’est pour la forme ; alors qu’on comprend que tranchecaille n’y est pour rien, que le coupable est repéré, la hierarchie accélère et le fait exécuter.
« L’homme à la carabine », 2011, récit vie (brève) d’un des membres, jeunot, de la bande à Bonnot, exécuté.
Laurent Martin
archéologue, enseignant, syndicaliste
« l¹ivresse des dieux », tueur en série à marne la vallée, premier roman
primé
« or noir, peur blanche » (polarchives) sur l¹affaire ELF
« la tribu des morts « in série noire
a dirigé l¹éphémère revue « shangai express »
Romain Slocombe
1953, dessin, photo, écriture
notamment cycle (quatre ouvrages) sur japon
« la crucifixion en jaune »
« averse d¹automne » et retour sur guerre en chine et massacres de nankin
Lolita complexe
le dernier = première liste des Goncourt !
rauth christian
homme de télé, ?
Roger Martin
« quai des désespoirs » sur filières de roumains (point) ; auteur
d¹Amerikkka (extrême droite us)
« Jusqu¹à ce que mort s¹ensuive » au cherche midi (2008) ou le racisme
institutionnel dans l¹armée américaine en 1944, prix salon de vienne
?guillaume nicloux
réalisateur ; plusieurs romans remarqués dont un poulpe « le saint des seins » et de bons films dont « le poulpe » (jb pouy) avec darroussin ou « cette dame là »( ?)
ou « le concile de pierre » (grangé)
à vérifier
?christian lehmann
1958, toubib
?moi dans cette case
FINIR ICI ?
+
jean paul jody
1953
scénariste, polar documentaire ou documenté
2000, stringer,babel noir, les paparazzi de la vidéo
2001, parcours santé, babel noir
« la position du missionnaire » sur rwanda (contrebandiers)
« chères toxines », seuil, 2008, mafia du médicament (et polémique avec le monde)
« la route de gakona », seuil, sur tentations militaires (us) de manipuler
le climat à des fins de guerre ; occasion d¹un tour du monde ( notamment dans le grand nord) ; il reprend là ses personnages de « la position » dont le privé kinskoff
jacques mondoloni
(1941- ?) ; homme de spectacle, son
plutôt SF ; aussi polar
« le jeu du petit poucet », série noire, 1994, la vengeance d¹un tueur des « services » qui n¹a pas été payé par l¹employeur-Etat ; ses angoisses avec sa fille « abandonnée ».
« le marchand de torture » (mélis)
« pas d¹argot pour mister riche » , coll « suite noire », 2010, (titre
pastiche de « pas d¹orchidée pour miss blandish », un mome qui prend en charge son père dépressif et suicidaire et traverse de nuit la France en compagnie de mister riche
margot d marguerite
la vieille qui ne voulait pas mourir avant de l’avoir fait
génération de mamy-papy qui reprennent armes pour venger petits enfants sacrifiés
« pliera bien qui pliera le dernier », poulpe/baleine, 2013, enquête dans milieu du cirque (et contorsionniste)
simsolo noel
« les sept poules de Christelle » (poulpe) sur bordels en Europe ; et un
polarchives sur 1968
dirige collection noire chez ?(2013)
michel Steiner
« la machine à jouir » (série noire) où l¹autodestruction d¹une firme
pharmaceutique
franck pavloff
« après moi, Hiroshima » , terrorisme, manipulation
ou
« matin brun », nouvelle (gratuite) devenue un best-seller anti-lepen
lakhdar belaid
« seraïl killer » puis « tafkir sentinelle » (série noire) sur des mini ben
laden à roubaix
michel boujut
longtemps critique à « charlie hebdo »
poulpe « le coup de jarnac » (on a volé le cadavre de mitterrand !)
puis
« la vie de marie thérèse qui bifurqua quand sa passion pour le jazz prit
une forme excessive », rivages/noir, une affaire criminelle de région de
toulouse reprise et corrigée sur un mode polar
serge quadruppani
1952, var ; ex gauchiste ; polar en 1991
« saigne sur mer », poulpe n°2, entre pouy et raynal, 1995, sur var,
corruption, mafia et géants du BTP (Eaux...) qui arrosent ; belle écriture,
vif
et
jean paul demure ?,
josé-louis bocquet ?,
?arnaud (déjà)
bellet
bullot
deleuse
dumal
gauyat
motta
pinpin
renoux
ripaud
roux
sans parler d¹auteurs de la blanche qui font une incursion sur terre noire comme pierre bourgeade, « crashville »
3 Polar / Tour de France
paris certes mais aussi vitalité régions ; régionalisé et non régionaliste
qui serait enfermé sur la région, limité à région (multiples mini éditions
régionales avec titres genre mort à brest, mort à lille, mort à nice, mort
à nancy...) ; ici, enracinement dans les régions et rayonnement national
(?net aujourd¹hui mais processus remonte à ? « la mariée rouge » de jaouen,1979 ?)
Marseille
vitalité du polar méditerranéen, plus généralement où espagnol manuel
vasquez montalban a fait des petits, on y reviendra en 6e partie
déjà dans le passé, des noms comme jean toussaint-samat, jean contrucci, claude klotz (patrick cauvin), ?vrondy (ou vindry ?), ?henri frédéric blanc, ?michèle corbou,
pierre magnan de haute provence
raynal de nice
tito topin
deux maisons édition polar, jigal et l¹écailler
jean claude izzo
1945-2000
journaliste, co fondateur « étonnants voyageurs » (st malo) ; belle trilogie marseillaise avec
« thotal kheops », 1995, inspecteur fabio montale ; saga de trois amis, dont ugo et manu devenus voyous et lui flic ; déclaration d¹amour à marseille ; beurs, racisme, fn ; cosmopolitisme ; mafia et ripoux ; passion des femmes ; la gastronomie ; jazz ; prix 813
chourmo, 1996
Solea, 1998 : babette, journaliste (marseillaise) et ex amante revient
d¹Italie avec une enquête sulfureuse sur la mafia (inspirée d¹un rapport de l’onu) ; mafia massacre amis de montale pour le pousser à la retrouver ; il meurt à la fin ; marseille, les femmes, la musique (solea est un air de davis), sa petite maison en bord de mer, son bateau, ses vieux voisins, les flics ; lole, le gd amour
deviendra série télé (avec delon ?)
aussi « vivre fatigue » ou « les marins perdus » (film)
Philippe Carrese
1956, scenariste ; drôle
« trois jours d¹engatse »,1995, (engatse = ennui)
« filet garni »
« pet de mouche et la princesse du désert »
« allons au fond de l¹apathie », poulpe
« graine de courge »
« tue les à chaque fois »
« le bal des cagoles », prix sncf, 2001
« une belle histoire d¹amour »
« les veuves gigogne »
Gilles del pappas
1949, photographe, cinéaste, chez jigal (et ailleurs) ; monte avec 10 avocats (09/13) un procès de 10 polardeux marseillais
une saga avec constantin dit le grec, qui commence avec
« le baiser du congre », (1) 1998, deux fois primé, (rocambolesque)
« bleu sur la peau » (2), 2001, la vieille voisine de constantin porte un matricule sur le bras (le bleu en question) ; camp ; marseille durant la guerre, quartier rasé, archives, règlements de compte, aujourd’hui, à propos de l’occupation
« le jobi du racati »(3)
« la girelle de la belle de mai »(4, croisière à cayenne)
« les quatre sueurs du juge »,(5, lu) où constantin, de retour à marseille,
séjourne au palais de justice, plus exactement dans les sous-sols habités par des « jobastres » tueurs ; avec un glossaire et des recettes de cuisine.
François thomazeau
1961, journaliste sportif, chez l¹écailler (et patron)
« la faute à dégun » (dégun = personne)
« qui a tué mr cul ? « avec deux rmistes justiciers= schram et albert
guigou
« qui a noyé l¹homme grenouille ? »
« qui a occis le curé ? »
« bonne mère »,2000 (pour lancement Ecailler du sud ?) : secrétaire qui fait chanter son patron, notaire marseillais en vue, obligée de fuir et
découvrant les « arrangements » de marseille ( belle description sur la
corruption de la ville, pp 167-168)
« anges à tuer rue paradis »
Gouiran maurice
fait un débat avec lui, fête huma 2013, sur polar et guerre espagne
retraité ; a été observateur (?) onu dans pays méditerranée
« la mort du scorpion »,2012, proximité de marseille, une résidence néo blockhaus, trafic d’ouvres d’art (et blanchiment d’argent), yougoslaves/serbes, guerre de yougo
Serge scotto et chien saucisse
saucisse dans le métro ; la gloire de saucisse ; saucisse président > son
heure de gloire in « secret story » de tf1 (une page parisien26/7/09
?delfino (vieux switch et bernie)
?patrick coulomb (l¹écailler)
René Merle
1936, historien, Série noire, Jigal, L’écailler
Thierry reboud
zolma
(Krakoen)
?annie barrière
« chiens des quais » ( l¹écailler) avec le privé bustamente
Jim Thomson
?isa dedeau
sylvie cohen
marseille ?
« dernier combat »,2006, jjr, meurtre et randonnée ?
toulon
karine giebel
sud proche=
marcus malte
1967, talentueux, primé
« la part des chiens »
« intérieur nord » (prix rotary)
un poulpe « le vrai con maltais »
comparé à jim thomson ou david goodis...
« garden of love », 2007= un flic raté alexandre astrid reçoit un manuscrit où on raconte sa propre vie, manipulée ; occasion de revisiter son existence ; une construction perverse, subtile, virtuose ; un récit dans le récit bluffant
POLAR CORSE : Des noms (Pandolfi, Delfino, Mondoloni...), assocs, sites (corsicopolar...), salons d’ajaccio
Toulouse/Sud ouest
pays de claude mesplède, pape du polar et coordinateur du « encyclopédie des littératures policières »
pascal dessaint
1964
« les paupières de lou »
« de quoi tenir dix jours », nouvelles (prix),1993
« une pieuvre dans la tête », 1994
« la vie n¹est pas une punition », 1995 (rivages)
« les pis rennais », poulpe, 1996 : un écolo tué par un ours ; vraiment ?
histoire de la guerre aussi, des passeurs vers l¹espagne, des bons, des
moins bons...
« à trop courber l¹échine »
collectionne les prix :
« bouche d¹ombre », le meilleur, prix mystère
« du bruit sous le silence », gplp
« mourir n¹est peut être pas la pire des choses », prix cognac, avec flic
félix dutrey qu¹on retrouve dans « « loin des humains »
(ne pas confondre avec pascal garnier, 1949-2010 ? dont vous parlera ?)
Mouloud akkouche
1962, même génération ; enfant de montreuil passé à toulouse
des nouvelles ; commence par un bon poulpe, « causse toujours » n°39, 1997, sur le gang des maternités, où comment des robins des bois d¹extrême gauche se font manipuler par un gourou d¹extrême droite. Humour, bon style.
« avis déchéance » avec commissaire nassima benarous à batreuil (montreuil ?)
« les ardoises de la mémoire »
« cayenne mon tombeau »(sur les traces du père bagnard)
« rue des absents »
et jeunesse comme « balle perdue »
Benoît Séverac
Quadra, toulousain, qui commence fort en 2007 (2009) avec
« les chevelues », polar gallo romain : l¹Aquitaine au moment de
l’installation de la colonisation romaine sur peuple Convènes, une série de meurtres de jeunes aristos romains ; la cohabitation ? les rapports de
pouvoir ? les rapports de genre homme/femmes ; très brillant premier roman trois fois primé
et
« Rendez vous au 10 avril », 2009= toulouse, 1920, un flic poilu pas vraiment revenu de la guerre et le monde (bourgeois) de l¹école vétérinaire, l¹enrichissement pt la guerre de 14, la drogue, etc
primé
éditions locales = TME
prochain sur la préhistoire ?
+
francis pornon
son dernier sur l’algérie (pachas)
maxime vivas
Pau et son festival, son édition (noire de pau)
BORDEAUX
Hervé Le Corre
1955
« la douleur des morts », SN, 1990 : un père, après le meurtre de sa fille,
découvre la vie de cette dernière= minitel rose ; et un certain Hector,
tueur au rasoir (son identité à la fin ?!) ; atmosphère d¹oppression
« du sable dans la bouche », 1993, ETA
« les effarés »
« copyright » (crimes sur la lune !)
« l¹homme aux lèvres de saphir », année ?, tueur artiste qui met en
application les poèmes noirs d’Isidore ducasse (comte de lautréamont), prix cognac= superbe
« tango parano », histoire de secte
+poitou-charente : grands ancêtres, gaboriau, very, narcejac
festival cognac ; françois rivière ; christian robin (le sherlock du saintonge ?)festival de Cognac
Bretons/Grand Ouest
Festival de Lamballe ; de mauves ; de penmarc¹h (goeland masqué), de Concarneau
Gerard alle
1953 ; douarnenez
« un air à faire pleurer la mariée »
« il faut buter les patates »
et
créateur de la collection « les enquêtes de léo tanguy », sorte de poulpe breton, dont il signe le premier exemplaire, « les jeunes tiennent pas la marée »
Yvon Coquil
1956 ; ouvrier des Chantiers navals ; Black Poher, ed du barbu,
prix goeland masqué, 2008
« docks », 2009, barbu
un 3e ?
yves bulteau
1955, vendée, nombreux écrits sous pseudo
« naima »
« julie et smain »
« paso de la muerte »
« le triangle des bourreaux »
une série sur préhistoire
Ricardo montserrat
1954 ; né en bretagne de parents espagnols
Enquête sur l’extrême droite dans le Nord ; pièce de théâtre ; « Les nazes »
« mine de rien », sur mineurs (marocains ?), ed baleine, et secours
populaire
Nord : Edition ravet-anceau, collection polarennord ;
Du régionalisme facile et des perles comme elena piacentini (corse chti)
Gilles guillon reprend Krakoen (NEK)
Jérôme Leroy
1964 ; belle production depuis 1990 ; entre roman d¹anticipation (sociale) ou polar sf (orwell, dick, ballard) notamment
« la grâce efficace », 1999, cinq nouvelles dont une homonyme, frontière
belge, le dernier commando, un départ en beauté et le clone triste
« bref rapport sur une très fugitive beauté », 2002 : une journée ( matin,
midi, derniers temps) dans La Ville (Marseille , une ville d¹Europe ?
l¹Europe) prise dans le tourbillon d¹une épidémie (la rouge) ; vers 2260, on s¹interrogera sur la fin de ce monde, deux siècles plus tôt
« quelque chose de merveilleux », 2004, recueil de 12 nouvelles (érotiques, anticipation sociale, SF)
« comme un fauteuil voltaire dans une bibliothèque en ruine » (2007),
recueil de nouvelles noires (cherche midi) dont le dernier 11 novembre ou le déclenchement muet des opérations cannibales
(ou tuez karl marx ?)
« la minute prescrite pour l¹assaut », 1001 nuits, 2008 : son meilleur,
selon moi, le plus travaillé> la fin du monde raconté par kleber, prof de
français ; on retrouve les mêmes thématiques, fantasmes, références ; le
café « 100 kilos » ; alfredo garcia de sam pekinpah ; le vin (avec mention
du producteur) ; les variétés (chansons et sociologie) ; il se sent «
anachronique » ; son programme =134 ; ses oeuvres de référence = 149 ; les villes nouvelles = 176 ; féminisme ? la cata écologique= 234-235 ;
chardonne, céline ; le pc ! ; le fils du président us ; la chanteuse amy ? ;
le rêve bonobo 268-269 ; ce livre a été chroniqué par lebrun, huma ?
« en harmonie », 2009, Equateurs, où il mobilise le personnage de fajardie (et sa bio-biblio), de didier et l¹histoire (et le trésor) de la GP... pour une lutte des classes in Arras (délocalisation)
« à vos marx , prêts, partez ! », 2009, poulpe n°260, baleine ; un poulpe
super dépressif appelé à déjouer un complot des maîtres du monde qui avaient décidé de tuer marx en envoyant au siècle passé un commando (via une machine à remonter le temps)
« Le bloc »,2011 ?, à travers deux personnages FN ( jeune ? Et un intello ?)
a écrit un essai sur Frédéric H. Fajardie, Le Rocher, 1994
et
Triomphe de Dionysos, avec Sebastien Lapaque (Actes Sud),1999
Roger Facon
longtemps flic ; dizaine romans (baleine, l¹écailler), ? le poulpe 256 « à l¹ombre des jeunes flics en pleurs » : un polar chti> double enquête à paris sur le passé de mitterrand et à chuche-mayeul (59) sur celui du commissaire vergeat, bête noire du poulpe
aussi à « l¹écailler »
franck thilliez
on va y revenir
philippe masselot
requiem à st eloi, l¹écailler, 2009 ; le tueur de l¹artois (pour un trésor
de guerre ? 14/18 ?
mistral gayant
les sanglots longs, 2013, ravet/anceau
= avec thilliez, nouvelle génération
Festival de aniche, festival de lens ; Salon du roman de critique sociale
d¹Arras le 1er mai
LYON, Festival du polar, Festival de Vienne, Saillans
françois joly,
animateur du salon de vienne, grand amateur de jazz (et de MJC)
une dizaine de romans dont
« les fans sans balance » (suite noire), ou le jazz dans un camp de
concentration
et
« je vous promets l¹enfer », oslo, 2010, ou un cpe à la retraite qui
revisite son lycée après le meurtre d¹une beurette ; plongée dans la
bourgeoisie lyonnaise.
?P.S. : auteurs et scénaristes télé ; passerelles ; rêve (financier), gain
de 1 à 100 mais tutelle des studios, des commerciaux, cage dorée
exemple tito topin
+
?alix de Saint andré
P.S. : collections nouvelles ou relancées
François guérif, la référence avec rivages
série noire change de format et style avec départ de raynal mais de bonnes publications
actes sud avec babel noir (wagneur ?)
seuil/policiers
depuis 93
calmann-levy
robert pépin
transfuge seuil
baleine, antoine de kerversau, puis seuil, puis martinière, now jf platet
avec retour à baleine seule ; Le poulpe, créé en 1995, héros récurrent
gabriel lecouvreur = le poulpe car taille de ses membres, né 1960 ; une
épopée, 200 reprises différentes, autant d¹auteurs, d¹aventures, d¹écriture ; grandeur et limites, formateur ou étape importante pour certains (akkouche, dessaint) ; Les débuts du poulpe : jb pouy, « la petite écuyère a cafté » ; p raynal, « arrêtez le carrelage » ; d daeninkx, « nazis dans le métro » ; couverture de myles hyman
2000, de kerversau a voulu diversifier ; moi même > polarchives mais mangé par seuil, mangé par martinière
2005, relance platet
crise ; dans maison libertaire, platet édité « faut toutes les buter » de françois brigneau ; stupeur dans le landerneau littéraire ; bonhomme collabo, milicien, antisémite, oas, fn > exact opposé des « valeurs » , pétition d¹une cinquantaine auteurs « droit de retrait » ; en fait ça
n¹existe pas, patron-éditeur de droit divin
les derniers poulpe = un slocombe (245), saké des brûmes
daeninkx, la route du rom (247) ; lalie walker, 251
mourra t il un jour ? rumeur, jb pouy aurait la réponse
« togo or not togo », pierre cherruau, un journaliste (courrier ?) qui
connaît bien afrique et promène notre lecouvreur entre togo, bénin, nigéria, enlèvement d¹albinos, vaudou, etc
école de formation ( tous les bons du polar français ont fait un poulpe), de rencontre
à signaler encore :
a)Polarchives (en attente)
j¹ouvre avec « les caves de la goutte d¹or »
b)Suite noire (la branche), créée par jb pouy
principe = des auteurs qui ont fait une série noire parodient un grand
ancêtre de la série (titre et contenu) ; vingtaine titres été 07
moment de gloire l¹été 2009 sur la Deux car adaptations de huit titres dans des polars corsés (ou drôles) chaque fois par réalisateur (trice) différent ; « on acheve bien les disc-jockeys » de didier daeninckx (on acheve bien les chevaux de maccoy ?)
« tirez sur le caviste » de chantal pelletier (ne tirez pas sur le pianiste,
de)
« vitrage à la corde » de colin thibert (virage à a corde de ?)
« quand la ville mord » de marc willard (quand la ville dort de)
?« le débarcadère des anges » de patrick raynal ( ?)
?« la musique de papa » de josé louis bocquet ( ?)
« la reine des connes » de laurent martin (la reine des pommes de chester himes)
« envoyez la fracture » de ?
en écriture : « sur un air de navarro », « le petit bluff de l¹alcootest »,
« l¹effet carabin », « 1275 ares »
liberté et censure (moins de 16 ans...)
c)les contrebandiers avec ancien patron de baleine, antoine de kerversau
d)Après la lune de jean jacques reboud, autre pilier (=poste mortem, le
polar PTT !) fradier, livre opus déi
e)Vendredi 13 (chez La branche)
patrick raynal
pia petersen, 2012, le chien de don quichotte, un tueur touché par la grâce
(et la compassion) après la lecture de don quichotte
f)au dela du raisonnable
avec thierry crifo, lignes croisées
et
helena piacentini, Carrières noires
+
?le toucan noir, tf1
la série « les mat sperone » dirigée par pierre fourniaud et jérôme pierrat ; deux familles de gangsters à la française (les mat ¬ RP- et les sperone,corses)
notamment : « var » de claude ardid
au toucan, « le putsch »
?« la cerise noire » avec par ex éric blanco, noir pétrole, 2007, total,
pétrole, nigeria, magouilles)
la tendance est peut-être à quelques grands éditeurs, tirés par commerciaux, et multiplication petites + éphémères ?
et puis on trouve du polar un peu partout, comme si tous les édteurs
voulaient être présents sur ce terrain qui se vend bien (1/4 ?)
sans parler du polar jeunesse, très actif
(picouly ?)
VI. Un petit tour du monde
Un genre en plein succès aux quatre coins du monde
Aussi parce que le crime progresse partout ? Et la critique itou ?
Ou les deux ?
Un tour par grandes régions ; évidemment livres dont nous parlerons ont été traduits en français :
1)ANGLO-SAXONS
On les a croisés souvent au cours de notre histoire
Auteurs dont les ouvrages ici après 1990 (délais traduction ; parfois 10 ans ou plus)
Américains
?cf Mesplède pg 600, t1 (ici ou plus haut)
Harlan Coben
1962
géant (2m), culture sciences po, bourgeoisie juive
a remporté les trois grands prix polar us (edgar poe award, shamus award, Anthony award) ; une écriture « cool », intrigue efficace, disons techniquement bien fait
depuis vingt ans, une production par an environ
des titres :
« disparu à jamais »
« rupture de contrat »
« une chance de trop »
il a une série avec myron bolitar, sportif ( souvent milieux du sport)
« balle de match »
sept autres personnages apparaissent, avec plus ou moins d’importance, dans ses romans :
• Loren Muse, une jeune femme inspecteur de police, mesurant 1m50, aux vêtements dégriffés, vivant avec sa mère et au tempérament bien trempé ;
• Hester Crimstein, une avocate impitoyable, présentatrice du show télévisé Le crime selon Crimstein et œuvrant encore parfois au barreau ;
• Windsor “Win” Horne Lockwood III, un riche héritier à tendance sociopathe, meilleur ami de Myron depuis l’université de Duke. Il est peu expressif mais peut être dangereux grâce à sa grande connaissance des arts martiaux (il est sixième dan de taekwondo). Il est chargé des finances des clients de MB Sports ;
• Paul Copeland, procureur général et supérieur de Loren Muse. Fils d’immigrés russes, il a connu plusieurs drames dans sa vie, comme la disparition de sa mère et la mort de sa femme. Protagoniste de Dans les bois, il revient dans Sans un mot ;
• Esperanza Diaz, ancienne catcheuse professionnelle, surnommée Petite Pocahontas, elle est la meilleure amie de Myron et son associé au sein de MB Sport ;
• Big Cindy, qui est la partenaire de catch de Esperanza, elle occupe le rôle de secrétaire chez MB Sport et son physique plutôt imposant force le respect ;
• Jessica Culver, ex-petite amie et grand amour de Myron, après une relation avec l’écrivain, cette dernière est partie vivre ailleurs.
Thèmes récurrents
La majorité des intrigues prennent place entre Newark, New Jersey, et New York, milieu que Harlan Coben connait bien pour y avoir toujours vécu. Le protagoniste est un homme de confession juive qui doit démêler les secrets du passé de son entourage pour comprendre les raisons de ses ennuis actuels, secrets pour lesquels il n’est pas toujours innocent. L’alliance avec une femme non juive, la pratique du sport à haut niveau, la cupidité, les relations amoureuses précoces et les liens familiaux passionnels constituent le terreau des tragédies meurtrières que traversent les héros des romans d’Harlan Coben.
« Ne le dis à personne » (1994, France 2002), thriller avec le docteur beck ( parfois tendance cornwell avec ses indications médicales) qui « voit » (via internet) revenir sa femme pourtant tué par un serial killer huit ans plus tôt ; course contre la montre avec un clan de riches mafieux et série avec son agent myron bolitar
devenu film 2006 avec françois cluzet
Dennis Lehane
1965
d’origine irlandaise, a travaillé dans secteur de l’enfance maltraitée, divers métiers ; presque tous ses romans se passent à Boston
remarqué dès son premier roman, « un dernier verre avant la guerre » (1994), début d¹une série avec un duo de privés, patrick kenzie et angela (angie) gennaro ; corruption, politiciens, violence des rues ;le monde de l¹enfance maltraitée
« ténèbres prenez moi la main »
« sacré »
« gone baby gone » où amanda ( nièce de béatrice) kidnappée, retrouvée, ramenée dans foyer avec sa mère Hélène (belle soeur de béa)
« prière pour la pluie »
« Mystic river » trois enfants, trois amis, l¹un est kidnapé ; 25 ans plus tard, la mort de la fille d¹un des trois continue cette (vieille) histoire ; amour, trahison, culpabilité, remords, vengeance= bon film de clint eastwood
« Shutter island », une île qui est une prison HP, non loin du continent
mais relié par rares ferries ; 1952, deux flics viennent enquêter sur
l¹évasion d¹une détenue qui a tué ses enfants ; hôpital étrange, militarisé, détenus enchaînés, personnel soignant et toubibs semblent doués et pervers (l¹un d¹eux un léger accent allemand) ; le flic lui même , d¹emblée, n¹est pas en forme, objet d¹angoisses = son passé de guerre en europe (dachau), une femme morte qui le hante, une histoire d¹incendiaire. Leur visite sur l¹île concide avec une tempête ; climat de méfiance, de manipulation, rumeurs¨d¹expériences humaines ! Chute à la hauteur de l¹intrigue. Bonjour l’angoisse !
Film de Scorsese (2010) avec leonardo di caprio
Coronado (recueil de textes, pièce de théâtre)
« un pays à l¹aube » (?), début mouvement syndical -dixit sacha ?
« Moonligt mile », 2010/2012, suite de « gone, baby, gone », douze ans après, héros est enquêteur « précaire » dans grosse boîte de surveillance ; amanda de nouveau disparu ; enquête, du mouvement, les joies (tardives) de la paternité (avec angie, qui reprend aussi du service)
George p Pelecanos
1957
d¹origine grecque, habite washington ; a bien connu quartiers ouvriers noirs où son père tenait un snack ; il connaît bien les secrets de la rue où se passe la plupart de ses polars (culture noire, gangs) ; travaille dès l¹âge de 12 ans comme plongeur, barman, vendeur de chaussures ; commence à écrire en 1992
trilogie à washington avec le privé nick stefanos :
« liquidation », « nick la galère » et « anacostia river blue » (1995, 1999) ; dans ce dernier roman, son privé, alcoolo, est témoin du meurtre d¹un jeune garçon noir> mène enquête, films pornos-homos, trafic drogue ; un flic dépassé ; lui (nick ?) travaille avec le jeune LaDuke, un type réservé venu de la campagne et qui se déchaine au final ; on est dans une ville en pleine canicule, le privé est en short et tee shirt ; des scènes de la vie quotidienne très réalistes ( déjeuner de belle-famille du dimanche midi) qui coupent l¹enquête ; plume limpide, efficace, descriptifs précis, gestuelle minutieuse ( boire, fumer notamment) vie de bar réaliste, l¹alcool itou, la place de la musique (du fond musical)
aussi une série très noire ( à la ellroy) sur quartiers grecs et italiens
rackettés par mafia, saga sur plusieurs décennies avec deux personnages, derek strange et terry quinn, dont « un nommé peter karras » et « le chien qui vendait des chaussures », son premier roman (1997 en France), « blanc comme neige », « tout se paye », « hard révolution » : racisme, pauvreté, violence
scenariste et producteur de la série télé « the wire » (les écoutes)
le dernier ?, « les jardins de la mort » (2008, seuil), 14e roman qui est
(enfin pour lui) un best seller : ( ?couple mixte elle noire-lui blanc et
lui=flic) ; il est parti d¹une histoire vraie d¹un flic (noir) talentueux
qui n¹a pas réussi à trouver un tueur d¹enfants (noirs) qui portaient tous
des prénoms en palindrome ( cad pouvant se lire dans les deux sens comme eve) ; d¹où ici ce trio de trois policiers, un noir, deux blancs ; affaire commence en 1985 ; 20 ans après ça recommence ; les trois flics, vieillis, peuvent ils s¹y remettre ?
(fond musical ?)
Michael Connelly
1956
journaliste fasciné par le crime, a le prix pulitzer pour ses articles
(1993), production énorme, un par an, trois séries dont la plus importante = Harry Bosch mais aussi Mickey Haller et Jack McEvoy
plisieurs fois primé
on évolue dans le monde de la police de LA, la LAPD ; on peut retrouver d’un roman d’une série à l’autre (autre série) mêmes personnages ; parle à son propos de méta-série
« les égoûts de los angeles », 1994, (la ville du crime pour lui), avec le flic harry bosch ; série de ?six volumes
« le poète »
« créance de sang »
chaque livre = un prix ?!
James Sallis
1944
un peu plus vieux que autres mais produit à partir années 90
traducteur de queneau, spécialiste (biographe) de chester himes
très à la mode aujourd’hui en france dans milieu du polar
« la mort aura tes yeux »
1992-2001 : série avec lew griffin, détective noir, écrivain, prof de
français ; autre série avec john turner
?six romans sur 30 ans à partir des années 60
« le faucheux »
« papillon de nuit »
Walter Mosley
1952
noir-métisse(juif)
fait notamment du polar, une série avec un détective noir easy rawlins, dans l’amérique (raciste) années 50/60 ; propulsé par clinton qui en a fait son auteur préféré
aussi
John Grisham
1955
le polar juridique
La firme
L’affaire Pélican
L’idéaliste
Runaway Jury (film Le maître du jeu)
côté femmes :
Patricia Cornwell
1956
enfance perturbée ; descend de auteur de « la case de l’oncle tom », parents divorcés, mère dépressive, confié au prédicateur billy graham, éducation stricte ; rêve de tennis mais passe de boulimie à anorexie ; elle épouse, jeune, un toubib, vieux ; journaliste experte et connue en affaires policières , travaille morgue Richmond ; s’inspire de directrice pour créer personnage kay scarpetta ; son premier roman refusé 7 fois avant publication
dépressive, besoin d’alcool, de calmants pour tenir ; homo, mariage homo ; groose production
« postmortem », 1990, le docteur (docteresse) kay scarpetta, médecin expert en virginie et son alter égo marino, flic macho, intuitif, drôle ; pas elle en charge de l’enquête mais elle a trucs pour s’y associer ; peut investiguer, pas arrêter
« mémoires mortes »,1991, jeune auteure coincée entre tuteur violeur et tueur en série
scarpetta= médecin légiste, experte mort, autopsie, viscère, cadavre ; on scie des crânes, on découpe le foie, la rate, prise de sang ; parfois un peu caricatural (p 196= les isomères, les metorphane...) ;mais bien fait, efficace
20 romans dans cette série en 20 ans
pas elle qui invente le médecin légiste dans le polar mais probablement elle qui impose ce polar vu systématiquement du côté de la morgue et des experts de la mort
aussi série avec Judy Hammer et Andy Brazil
Laurie King
1952
mariée à monsieur bien plus âgé ?
Homo, primée
des romans avec fliquette lesbienne de san francisco, (casey) kate martinelli dont un talent mortel, 1993
le jeu du fou, 1995
kidnapping, 1996
aussi du polar historique avec mary russel, partenaire de Sherlock Holmes, dizaine de livres
Autre héroïne spécialisée dans les sectes, anne waverly
Anglais
dernières fournées (riches), mesplède 769
john harvey
1938
écrit notamment du roman policier
après 1989, dans une brigade de nottingham, ville cassée par misère,
thatcher ; inspecteur principal charlie resnick :
« coeurs solitaires »
« les étrangers dans la maison »
« scalpel »
« les années perdues »
« lumière froide »
« couleur franche »
dans filiation de robin cook>
ian rankin
1960
Ecosse, Edimbourg, l¹inspecteur Rebus, lancé en 1987
policier marginal (hors hierarchie), mystérieux, intraitable, solitaire,
alcolo ; le type à part, dans son coin, qui mène des batailles perdues (sans
toujours en informer sa hierarchie) contre les grands, et perd avec dignité
a vécu 7 ans dans Périgord ( comme cook) avant retourner ecosse
rankin vient d¹un pays (mort) de mineurs, cardenden ( ?)
place de la musique qu¹il case assez systématiquement
quinzaine de romans
« le jardin des pendus », prix cognac 2003
« la mort dans l¹âme », 1999, GPLP, 2005 : triple affaire, 1 celle d¹un
pédophile de sortie de prison que rébus harcèle ( et réseau de pédophiles
qui s¹agite + bon flic qui se suicide) ; 2 la disparition d¹un jeune homme,
fils d¹amis de rébus et l¹on côtoie la bourgeoisie d¹edimbourg ; 3 un tueur
en série qui sort de prison (américaine), rentre en écosse et provoque rébus
: trois histoires parallèles ; fortes séquences sur milieux populaires ;
références constantes à indépendantisme écossais ; sur la ville, les rues,
la nuit ; incidentes sur comportements des personnages très efficaces
p 59 ; 346, le chien fidèle
MAIS C¹EST TRES (TROP) LONG,( 600 p version poche !!)
14è = « cicatrices » (le masque)
dernier = « exit music, la dernière enquête de rébus », 2010, à la veille de
prendre sa retraite, rébus s¹attaque aux nantis (en vain) ; mafia russe dans
le coup ;met son « rébus » au rebut
david peace
1967
enfant du yorkshire, nord de l¹angleterre, dont il parle abondamment
une saga sur l¹étrangleur du yorkshire, portrait de son pays de 1974 à 1983
; d¹ailleurs quatre livres titrés= 1974, 1977, 1980 , 1983
noirceur absolue
comparé au quatuor de los angeles d¹ellroy
« GB1984 »= roman social, grève mineurs
« 44 jours, the damned united »= équipe foot Leeds united (et politique),
portrait d¹un entraîneur mégalo et violent
et trilogie sur japon ( ?) > « tokyo année zéro » (rivages)
william boyd ? (cf lemondedeslivres, 24avril2010)
II. MEDITERRANEEN
Espagne
Pas vraiment de tradition du genre ; qq auteurs ss franquisme mais vrai date
naissance est 1974 avec
manuel vazquez montalban
1939-2003
antifranquiste, communiste, journaliste, poète
surtout connu pour romans= un privé de barcelone, pepe carvalho, amant
passif et gourmet exigeant, ex de cia, ex coco, fin lettré et sociologue ; a
un employé connu en prison et une fiancée= prostituée
très ancré dans ville de barcelone, contre americanisation ambiante
j¹ai tué kennedy, 1972
"tatouage", 1974=enquête aux pays bas ;
"la solitude du manager" (activisme de droite possédante) "marquises si vos
rivages" (spéculation foncière), gplp
"meurtre au cc" (la légitimité des ex clandestins)
"les oiseaux de bangkok" et "la rose d’alexandrie" sur désabusement,
uniformité du monde et impuissance
"les thermes","sabotage olympique","roldan ni vivant ni mort"
= son héros entouré de marginaux raconte la transition démocratique à
l’espagnole
polar noir espagnol = néo polar à la manchette>capitalisme, inégalités,
quasi chronique journalistique sur finance, ville (barcelone), la drogue,
les sectes
alors que la blanche est ailleurs, la noire travaille la société :
edouardo mendoza
1943
« la vérité sur l¹affaire savolta »
« le mystère de la crypte ensorcelée »
« le labyrinthe aux olives »
« l¹artiste des dames »
+
alicia gimenez bartlett
des serpents au paradis
meurtres dans village de luxe en espagne ; femme enceinte, mensonge
pas lu mais vu adaptation théâtre « apéro polar »(2013)
juan madrid
merinero
arturo perez reverte
ledesma
martin
mariano sanchez soler
la blanche finit par y puiser ses sujets
(cf mesplède, 594)
Italie,
Certain retard à s’y mettre, surtout traductions ; 1929 création collection
jaune qui va donner son nom au genre "il giallo", littérature jaune
Qq noms des années 30 :
ezio d’erico
augusto de angelis
giorgio scerbanenco
Censure fasciste, les criminels doivent être étrangers (1937) puis
interdiction du genre (1941)
Longue nuit > 65 ; mode anglo saxonne (ou américanisation du nom) ; De 46 à
65, mondadori publie 537 américains, 162 anglais, 12 italiens !
Retour au polar de
giorgio scerbanenco
1911-1969
le père du roman noir italien
ukrainien de père, italien de mère ; journaliste, courrier du c¦ur ; fait
longtemps de l¹eau de rose puis passe au noir ;avec le « privé » duca
lamberti, un médecin radié de l¹ordre et devenuinspecteur de plice ; un ton,
psychologique, intimiste, précis, détaillé, pointilleux
"vénus privée" (sur milan), 1966
"à tous les rateliers" (gplp, 1968)
« les enfants du massacre », 1968-1984 en français : une dizaine de jeunes
voyous suivent un cours du soir obligé : ils massacrent la petite
institutrice qui s¹occupe d¹eux de façon atroce et collective ; pourquoi ?
duca soupçonne une manipulation ; terribles scènes de viol (254-264) ; dans
un milan perdu dans le brouillard
« les amants du bord de mer » ( 1973, rivages 2005 !) ; des jeunes paumés
(duilio et simona) tentent un hold up qui foire, simona est tuée, le jeune
homme va errer avec sa compagne morte, croiser un couple de bourgeois qui
l¹aident mais duilio est passé « à l¹ouest » ?!
Essor 70-80, veine du néo-polar
laura grimaldi, attilio veraldi (polar napolitain), enzo russo,
Carlo fruttero
1926
avec franco lucentini (à quatre mains)>2002 :
« la femme du dimanche » (film comencini) ; l’amant sans domicile fixe ; des
femmes bien informées.
+
?sciascia,filasto,
Développement, "régionalisation"
loriano machiavelli
né 1934 (bologne)
co fondateur du « groupe 13 » avec marcello Fois et carlo Lucarelli
son flic antonio sarti (flic incertain) de bologne
notamment
« Bologne, ville à vendre », 1979, Métailié 2006, ou la mort d¹un rentier
(rouge) dans une manif gauchiste ; toute la société (ripoue) italienne
défile, jusqu¹aux cadres ( ?) du PCI ; fin imprévue ?!
renato olivieri (milan)
prix polar
today :
andrea camilleri (sicile)
1925
en hommage à montalban, il nomme son commissaire sicilien = salvo
montalbano dans une petite ville imaginaire, vigata, près de palerme, flic
plein d¹esprit, mélancolique, ronchon et gourmand (arancini) ; entouré de
collaborateurs parfois primaires comme catarella (cataré) ; restitution (
via les traductions de quadruppani) d¹une langue brute de décoffrage, du
sous-sicilien et sous-sous italien =dépasser une première surprise et c¹est
formidable et drolatique
polar engagé en même temps
« la démission de montalbano » (pocket), recueil de vingt récits ; on est
dans une ambiance simenon, et un polar de déduction ( à la agatha christie)
; la cuisine y a sa place (p 330) ; extraits à lire pp 65 ou 95-97 ou
108-109
ou
« le tour de la bouée » (2005) sur les clandestins, trafic d¹enfants, mafia
de tunisie ; et maisons illégalement construites dites « abusives » ; on
laisse faire puis on dépasse-pardonne par l¹amnistie ; belle enquête, flic
vieillissant, toujours sur le point de démissionner ; colère contre le
pouvoir, l¹autoritarisme (G8) ; p 16 sur sicilien ; 77=la bouffe ; bouffe et
mélancolie (109) ; la coucourde ( intelligence) ?
« la lune de papier », Fleuve noir : Montalbano, sa Livia, son Cataré, à
Vigata, toujours bougon et méditéranéen, toujours ce vocabulaire incroyable
(mot français adapté ou donné en italien et traduit, ex tambasiate, perte de
temps volontaire en pensée)
au milieu de l¹enquête il s¹écrit pour faire le point
un quadra assassinné et le flic entre deux belles femmes, la s¦ur
(incestueuse) et l¹amante (diabolique)
succès 1998> personnage télé
« la forme de l¹eau », prix mystère critique, 1999, pas lu mais vu dans la
série italienne (2000) avec luca zingaretti
+
chien de faience
la voix du violon
l¹opéra de vigata (2006)
la patience de l¹araignée (2007)
aux éditions fleuve noir
marcello fois ou giorgio todde (sardaigne), maurizio braucci (naples),
maximo carlotto
andrea pinketts
1961
journaliste, nouvelles noires
une équipe de barjots qu¹on retrouve in « le vice de l¹agneau » ; « le sens
de la formule », prix ; »la madone assasine »
giancarlo da cataldo
(rome), romanze criminale= magistrat italien sur bande de la mgliana, rome,
1970, mafia, p2
lequel sort grasset "petits crimes italiens" avec dazieri,
fois, lucarelli
(néopolar à l’italienne ?)
barbara garlaschelli
« alice dans l¹ombre », 2002, 2004
chasse à l¹homme (à la hache) entre un couple, alice et maxi, une nuit, dans
un palace ; comment on en est on arrivé là ? quid de leurs deux mères ? une
écriture vive, des § très courts où alternent les séquences de
course-poursuite et le récit de ces deux familles ; bon thriller
evangelisti
longue silhouette de dostoievskien
croisé à toulouse (polar historique ?)
« nous ne sommes rien, soyons tout » ?
franco-italien ( ?)
Cesare battisti
1954
lutte armée, arreté 1979, évadé 1981, paris, mexique ; revient en france où
mitterrand offre l¹hospitalité aux anciens de la lutte armée 1990 ; écriture
(et concierge) ; 2004 nouvelle arrestation ; mouvement solidarité, libéré,
fuite, brésil, nouvelle arrestation
« les habits d¹ombre »
« l¹ombre rouge »
« buena onda »
« dernières cartouches »
« jamais plus sans fusil »
« l¹eau du diamant »
« avenida révolution » (rivages), sur Tijuana halluciné
« le cargo sentimental »
et cette histoire de prison ?
Algérie
yasmina khadra
pseudo de mohamed moulessehoul (nom de sa femme)
militaire algérien (commandant)
chez « baleine » avec,
« morituri »
« double blanc »
« l¹automne des chimères »
= enquêtes du commissaire llob dans algérie tiraillée, corruption,
islamisme, terrorisme, armée
« la part du mort », prix montigny
« les agneaux du seigneur »
« a quoi revent les loups »
« l¹attentat », prix libraire (vers un film)
(…)
« qu’attendent les singes ? », avril 2014
+
abdelkader djemai
abed charef
albanie
ismail kadare
deux de ses romans > enquêtes « Qui a ramené doruntine » (86) et « le
dossier H » où retrouve ses mélanges des mondes des morts et vivants,
paranoia régimes est
Grèce
Petros Markaris
1937
créé le commissaire Charitos
« journal de la nuit », 1997, trafic, immigration
« une défense béton », foot, fric
« le che s¹est suicidé », 2006, son meilleur ?
« Liquidations à la grecque », 2010/2013 ; ex patron de la banque centrale retrouvé décapité ?
Maroc
>driss
Israel
des femmes
batya gour
1947-2005
ex prof de littérature, bonne observatrice
le commissaire michael Ohayon, solitaire, séparé de sa femme, un fils,
insomniaque
six enquêtes :
« le meurtre du samedi matin » (1993)(crime psychanalytique)
« meurtre sur la route de bethleem « (2003)
« meurtre au kibboutz »(1995)
« meurtre au philarmonique »
« meurtre à l¹université » (1994)=double meurtre ; où il est question de
plagiat, d¹histoire de la dissidence soviétique
shulamit lapid
1934
« le village sur la colline »
« notre correspondante à bersheeva »
« alerte à bersheeva »
« le bijou »
avec personnage journaliste lisie bedikhi
+
matt rees (anglais), le collaborateur de bethleem (1er polar en palestine)
turquie
jacob arjouni
1964-2013
n’est pas turc mais allemand ( arjouni est nom de sa femme algérienne ?)
« bonne fête le turc »
« demi pression »
« café turc »
« magic hffmann »
turc d¹allemagne
pirincci akif
1959
« félidés », polar felin où chats premier rang
« francis et les chats sauvages »
« chien mécchant »
« l¹homme tronc »
+
esmahan aykhol
tunisie> al sid ; charlotte ; alia m¹saknia ; nicole ben youssef, el¹ocin
III. SCANDINAVES
pas seulement effet de mode, réel enracinement, plusieurs générations
suède
dès 19è ; âge d’or à partir des années 40, déjà quatre générations ; les arrière grands parents :
stieg trenter
1914-1967
22 -25 ?-titres ; le plus souvent, le photographe harry friberg aide l’inspecteur vesper jonhson à élucider les crimes ; en français (épuisés) « l’homme aux cheveux rouges » (1946), « la mort sur la colline »,1947, éd aventures/mystères (trouvé un ex à 10 euros sur ebay !)
maria lang
1914-1991
pseudo de dagmar lange ; absence de père, mort ; allergie à la craie qui lui interdit l’enseignement ; énorme production 1949 à 1991 ; école du whodunit, en conflit avec peer wahloo ; premier roman 1949 avec personnages lesbiennes fit scandale et la lança ; inspecteur Wijk ; surnommée « agatha christie du nord » ; nombreuses traductions françaises au Masque ; ex : nous étions 13 à table
années 60 :
(ou grands parents)
olov svedelid
1932-2008
journaliste, trentaine de polars ; en français :à la santé du mort ; les
protecteurs
maj sjöwall (mme) et per whalöö (mr)
per walhöö 1926-1975
maj sjöwall 1935
lui journaliste, elle poète ; une série à 4 mains (« roman d Œun crime »)>
10 récits autant sur le crime que sur la société sociale-démocrate ; pourtant sède des années 60 a image petit paradis prospère,neutralité, social-démo, ni crise ni inégalités (apparentes) ni immigration
marxistes ; avec inspecteur martin beck ; chacun de son côté écrira aussi des livres
livres (en français) :
« 22 v¹là des frites », traduction absurde pour titre original : le meurtre
du savoy, 1970, 1986 en français ; impeccable récit d¹enquête sur meurtre d¹un affairiste (immobilier, marchand d¹armes, trafic afrique du sud) par un de ses salariés, licenciés, virés de l¹appart ; sens de classe formidable ; moquerie contre la police politique ; cf p 105 sur suède et crime
« meurtre au 31e étage »
« arche d¹acier »
« la femme qui ressemblait à greta garbo »
leif persson
1945
plus critique politique que le couple ci-dessus, ironique ; dénonce les manipulations (médiatiques), revient sur crime d’olof palme à deux reprises, « entre le désir de l’été et le froid de l’hiver », 2012 (ancien titre : la nuit du 28 février, 2005) et « comme dans un rêve » ; chez rivages ; crime et chatiment (flics de stockholm) ; sur corruption
en français : « sous le soleil de minuit »
k(jell).o(lof). bornemark
« coupable sans faute »
« roulette suedoise
« les miteux »
staffan westerlund
1942
prof d¹écologie
cycle avocate inga-lisa ostergren belle et froide ; en français,
« l¹institut de recherches »
« chant pour jenny »
=crimes de trusts pharmaceutiques
henning mankell
1948
homme de théâtre, romancier pour enfants, un faible pour petites gens ; vit depuis 85 en partie au mozambique (enjeu africain très présent dans ses livres)
crée personnage commissaire kurt wallender, antihéros, déprimé, se débattant toujours avec de lourds problèmes de conscience et familiaux, fille qui s¹éloigne, un père qui le comprend pas MAIS perspicace et obstiné, sans illusion sur « modèle suèdois »,
type attachant qui ressemble à martin beck du couple des années 60
thèmes : critique sociale du modèle suedois ; les rapports de domination
avec l¹afrique ( qu¹il connaît bien)
pas que du wallender et pas que du polar
« meurtriers sans visage »,1991, (racisme), début de la série : couple de
retraités paysans tués ; apparemment pauvres, en fait du fric ; immigrés
montrés du doigt, racisme ; wallender va tuer un criminel raciste
« les morts de la st jean », 1997, considéré son chef d¹oeuvre !
"le guerrier solitaire",1999, (prix mystère de la critique) sur la traite
des blanches
"la muraille invisible" ,2002, (prix calibre 38), entre suède et angola
« les chiens de riga »,2003, (prix 813) sur lettonie post-soviétique
"l’homme qui souriait",2005, : un vieux comptable tué, son fils demande aide de kurt qui refuse dans un premier temps ; fils « suicidé », pendu ; quel lien avec ce richissime animateur d¹une fondation travaillant avec l¹afrique> trafic d¹organes
« le cerveau de kennedy », 2005, traduit 2009 (lu) : une mère (archéo en
grèce) enquête sur la mort de son fils>l¹Afrique, le mozambique, le sida, la manipulation des pauvres, les trusts pharmaceutiques (sud africains). Roman noir et oppressant. ( ? La permanence du jardinier de Le Carré ?).Pharmacie (140), Afrique (181). Impression qu¹il ne trouve pas la fin ?
« pyramiden » pas traduit ?
« la cinquième femme » ou la mort sophistiquée, dans la souffrance (
transpercé, étranglé après séquestration, noyé conscient) de trois hommes ; vengeance de femmes battues ( et thème de la mort ¬ du père de wallander) ; vu telefilm
« les chaussures italiennes », 2009
« l¹homme inquiet »,2010, le dernier de la série, adieu à wallander ( il y est notamment question de la Russie – dans la Baltique)
aussi série avec linda wallander, fille, dont « avant le gel »
autre série encore avec jeune stefan lindman (« le retour du professeur de danse »)
adaptation télé
série suédoise en 2000 (13 épisodes de 90 minutes)
série BBC six épisodes, primés, avec kenneth branagh (meurtriers sans
visage)
en film (la lionne blanche)
dernière génération :
nombreux autres auteurs contemporains que je cite pour dire richesse de production :
karin alvtegen, 1965, « recherchée » (prix)
ake edwardson, 1953, successeur de mankel ?,commissaire winter de goteborg ; « danse avec l’ange » (prix)
bjorn larsson,1953, culture gauche, thème de la mer, « ?celtique »
vidar svensson, ?, »retour à L.A. » (sur USA)
tous traduits français ; pas que violence des crimes mais raisons de ces
actes dans la société
stieg larsson,
1954-2004
élevé dans grand nord par grands parents communistes, devient journaliste, traque les réseaux néo nazis, expert de extrême droite, reconnu et menacé ; SF ; écrit trois tomes de « Millenium » en deux ans (2002-2004), pense à 10 tomes (meurt de crise cardiaque après avoir grimpé 7 étages à pied, lui insomniaque et fumeur) ; tomes 2 et 3 publiés à titre posthume ; trilogie « Millenium », chez actes sud, collection spéciale, actes noirs, près d¹un million d¹exemplairs (très commercialisé), six millions dans le monde
héros est journaliste mikael blomkvist de la revue millenium secondé de
lisbeth salander, héroine improbable, écorchée vive, traquée, terrassée,
ressuscitée...
« les hommes qui n¹aimaient pas les femmes » : enquête dans une grande famille d¹industriels ; une fille du clan a disparu en 1966 ; on découvre dans la famille un tueur (de femmes) en série et une fille toujours en vie ; adaptation film en 2009.
« la fille qui rêvait d¹un bidon d¹essence et d¹une allumette »
« la reine dans le palais des courants d’air »
auteur mort au moment remettre manuscrit ! règlement de comptes post mortem in family, sa compagne de 30 ans de vie commune mise hors jeu car pas mariés, père et frère (avec qui il était fâché) récupérant le magot ; histoire à rebondissement ; fin mai 2008 on découvre son testament ; docu pas valeur légale mais coup de tonnerre, renforce mythe du bonhomme ; léguait son argent au pc lapon ! on parle beaucoup de son ordinateur où dormirait le manuscrit de son quatrième
volume mais que personne n’a vu...
on parle d’un 4e tome en août 2015 (actes sud) réalisé par le suèdois david lagercrantz
cette insistance d’auteurs nordiques sur l’extrême droite a pu paraître étrange vu d’ici où domine l’image d’une scandinavie paisible et prospère ; le massacre récent par le fachiste norvégien anders breivik (après mort inexpliqué d’olof palme) donne à ces écrits une force nouvelle...
norvège
gunnar staalesen
1947
détective privé varg veum, un ancien salarié des services de enfance, viré pour avoir eu main lourde sur un dealer ; on est à bergen= privé est version scandinave du privé à la chandler, philip marlowe =
flegmatique, romantique, solitaire, obstiné ; ressasse ses histoires avec les femmes, carbure à l’aquavit ; a un ennemi dans police (muus ?) qui lui met bâtons dans les roues
son « bergen » où se côtoient richesses et taudis ; met à mal le mythe scandinave
a écrit une trilogie sur Bergen et une longue série avec son privé dont :
« le loup dans la bergerie » (drogue),
« pour le meilleur et pour le pire »( mères célibataires)
« la belle dormit 100 ans »
« la femme dans le frigo » ( sur pétrole !)
« la nuit tous les loups sont gris » (reniement)
« brebis galeuses »
« anges déchus » (ou le privé retrouve ses compagnons de jeunesse à l¹occasion d¹un enterrement)
ann holt
1958
a été présentatrice du jt, avocate du droit de l¹enfant, collaboratrice chef
police oslo, ministre justice ! Militante des droits des homos
série avec policière homo hanne wilhelsem :
« la déesse aveugle » (drogue et hauts fonctionnaires)
« bienheureux ceux qui ont soif »
« la mort du démon »
description minutieuse du travail des policiers, vie sociale à oslo,
personnage hanne ? >télé, film
jo nesbo
1960
chanteur pop à succès années 90, passe polar avec succès, série avec inspecteur harry hole, flic d’oslo (qui voyage beaucoup), bourru, alcoolo
»l¹homme chauve-souris » (australie, racisme)
« les cafards » (bangkok)
« rouge gorge » sur collaboration et résistance
« l¹étoile du diable » (trafic d¹armes et tueur en série)
kjell ola dahl
1958
l’inspecteur Frank Frolich d’Oslo
« 96° »
« l’homme dans la vitrine »
« le 4e homme »
« faux semblants »
danemark
leif davidsen
1950, journaliste, a travaillé à moscou ; commence par trilogie russe (au temps de gorbatchev) =
« la chanteuse russe »
« le dernier espion »
»un russe candide »
puis
le danois serbe
la femme de bratislava
l’épouse inconnue
finlande
matti yrjana joensuu
1948-2011
lui même commissaire helsinki ; série avec policier timo harjunpaa, dépressif, sans illusion et compassion
harjunpaa et le fils du policier
harjunpaa et les lois de l’amour
harjunpaa et le prêtre du mal
harjunpaa et l’homme oiseau
miroir cruel de la société finlandaise (violence, démission des parents,
etc)
leena lehtolainen
1964 (elle) ; quatre romans traduits :
« mon premier meurtre », début série avec ex flic maria kallio
« la poisse » (vie mondaine et violente de bourgeoisie d¹helsinki)
« un coeur de crime »
« femme de neige »
islande
pays des lacs, des volcans (au nom imprononçable et qui bloque le trafic aérien qd ils se réveillent), des fjords, des geysers et des tartines de mouton fumé
arnaldur indridason
1961
a créé policier bougon Erlendur (sveinsson), laconique, entêté, antihéros taiseux ; c’est l¹inspecteur de la dernière chance, la passion des affaires non résolues, compassion pour les disparues, les victimes oubliées, compréhension pour familles qui jamais ne laissent tomber
(cf robin cook ?)
son héros, qui aime la solitude, est lent ( rien à voir avec flics fébriles
et expéditifs à mode à télé today) ; marqué par disparition de son propre
(petit) frère il y a longtemps
« la cité des jarres », 2000 (2005, titre original = marécage)>le vieil holberg est mort ; erlendur dont c’est la 1ere apparition>enquête sur son passé macabre, plusieurs viols ; on découvre corps d’un jeune homme caché dans sous-sol de maison (marécageux) ; tueur souffrait de maladie génétique transmise à ses victimes ; film 2006.
« la femme en vert », très primé, des ossements, enquête ; au même moment la fille d’erlendur en déprime ; il raconte sa propre enfance à sa fille
« hypothermie », 2010 : maria est retrouvée pendue dans son chalet d¹été, suicide ? il n¹y croit pas, d¹autant moins qu¹on lui apporte une bande enregistrée où on l¹entend en conversation avec un médium ; d¹où une enquête non officielle d¹erlendur au même moment où ¬ intuition- il rouvre deux enquêtes de disparition de jeunes gens, oubliées il y a 30 ans ; notre cartésien de flic redécouvre une islande aux vieilles croyances peuplées de fantômes = trois enquêtes à la fois, donc ; brillant et mélancolique
« étranges rivages », 2013 (métaillé) : erlendur, en vacances dans pays de son enfance (là où disparut son petit frère), rencontre les vieux du coin ; on parle beaucoup de disparus, dont des soldats anglais pendant la guerre ; disparition aussi de la belle matthildur ; son enquête obsessionnelle ; morale ?les vivants doivent se préoccuper mémoire des morts ; roman lent et calme.
arni thorarinsson
1950
journaliste
le temps de la sorcière
le dresseur d’insectes, titre inspiré d’une chanson rock ; einar, journaliste revenu de tout, alcoolo en traitement ; on est à akureyri (la gde ville du nord du pays), le we gde fête commerciale = gde beuverie ; on va retrouver une jeune femme suicidée dans vieille et gde maison du centre ville ; il enquête et forme un couple avec un flic colérique ; dépaysement (akureyri) dans dépaysement (islande), sur alcoolisme ( la manière dont eux et nous buvons)
le 7e fils
l’ange du matin
jon hallur stefanson
1959
animateur radiophonique
« loin d’être un ange », nouvelle
« brouillages »
IV. EUROPE CONTINENTALE
Belges
déja évoqués ; école riche ; souvent consacrée à paris ; steeman, simenon
Jean Ray
1887-1964
pseudo de jean-raymond marie de kremer
un « personnage » qui écrit sous pseudo de flanders des récits d¹aventure jeunesse en néerlandais et du fantastique en français sous nom jean ray = la cite de l’indicible peur>mocky ou « malpertuis », chef d¹oeuvre du fantastique
on dit père de harry dickson (1929 à 1938), dit « le sherlok holmes
américain »( !) ; en fait, harry dickson est à origine une série allemande
(néerlandaise ?) mettant en scène une sorte de sherlock holmes que de kremer-jean ray traduit en français ; trouve si mal fait réécrit tout avec accord éditeur à condition garder la une et le titre ! Donc il passe du statut de traducteur à celui d¹auteur qui réécrit 103 des 178 épisodes !
Ce sont des nouvelles, courtes mais sa production est considérable
dans ceux que j’ai lus (citer le fauteuil 27 et la personnalité d’alexander ?), on est en GB et dickson (décrire ?), comme Lupin, comme Sherlock, se déguise, rebondit et gagne toujours à la fin
henri vernes = bob morane
André fernez= nick jordan
Jean van hamme et son largo winch (1979)
Néo polar>deux filles
Pascale fonteneau
confidences sur l’escalier
Nadine monfils
Belge de montmartre
30 taine de romans et pièces
« une petite douceur meurtrière », série noire
série policilère avec commisaire léon, un flic qui tricote
prix cognac 2007 pour « babylone dream »
« tequila frappée », 2009, belfond, thriller, tueur en série, putes, un peu
vulgaire, un peu magritte
Allemands
Dès 17e siècle, allemand aime les histoires de brigands ; schiller ; nb
intrigues policières au 19è ; début du 20è apparaissent les polars ou "krimi" ; imitations de conan doyle ; 1920(1921), "docteur mabuse" du luxembourgeois germanophone norbert jacques> criminel genre fantomas, magnifié films de fritz lang ; les auteurs de blanche s’y intéressent mais fascisme censure polar (=genre trop critique sur état de la société).
après-guerre, mode anglo saxonne puis fascicules (?idem Italie) ; renaissance du krimi en 1965 :
hansjorg martin
1920-1999
« les acteurs n’aiment pas mourir » en 1965 ; il va devenir chef de file école
auteurs de gauche très critiques, journalistes, sociologues, avocats> polar
sociologique (socio-krimi), assez mal connu en france, mais tout à fait proche « néo-polar » de manchette et compagnie
de H Martin encore « un coup au coeur » ou les derniers jours d¹un journaliste
qui règle ses comptes avec l¹extrême droite
années 80, une nouvelle vague d’auteurs crée "das syndikat" (1986), insiste sur côté littéraire, prix Glauser, hommage à friedrich glauser (1896-1938), suisse germanophone adulé par ces auteurs, vit les 400 coups, écrit polars
dont dizaine disponibles en français
un mot sur les séries télé policières fameuses, « le renard », « die komissar », l’incontournable « inspecteur derrick », interprété sur plus de 300 épisodes par horst tappert (mort 2008), derrick avec cheveux gominés, lunettes grosse monture, paupières gonflées, dentition fernandel, costar gris... et « tatort » (lieu du crime)
des noms, une centaine d’auteurs, nb femmes ( bio sur site de institut goethe), peu ou mal connus (traduits) ; des noms :
pieke biermann (femme), 1950, « potsdamer platz » (87= avant mur, 92 en france) berlin avant la chute du mur, deux morts dans le milieu du rock, du
star-system ; mettant en scène une fliquesse quinqua de la brigade
criminelle 1-3, fumant le cigare, les milieux féministes (radicaux), les
prostitués revendicatives et les homos, un berlin (ouest) alternatif et
électrique ; rivages> »battements de coeur »
franck goyke, né 1961, « vol au dessus d’un nid de ripoux » (fleuve noir) ; un flic de est, autre de ouest ; homo ?
Alberts Jurgen, 1946, commence avec Landru
jabob arjouni, 1964 (turcs, racisme...)
akif pirinçci, 1959, d’origine turque, felidae, polar dont personnages sont des chats ; fait un carton, monde entier
Veit Heinichen, Trieste, commissaire Laurenti, « les requins de trieste »
Nele Neuhaus, 1967, « blanche-neige doit mourir », actes sud (actes noirs), 2012 : un récit qui se passe sur une dizaine de jours, en novembre, un novembre froid, pluvieux, déprimant, dans un village des environs de francfort ; tobias revient au pays après 10 ans de prison ; a été accusé meurtres jeunes filles, lui dit ne se souvenir de rien ; retour est rude : sa famille humiliée, dépossédée, village hostile ; anciens amis, voisins, tout lui fait guerre, tout est cachotteries et secrets ; propre mère vite victime tentative de meurtre ; comme si réapparition dérangeait tout un équilibre social, comme si tout un village, où tout le monde connaît tout le monde, s’était installé mensonges et hypocrisie, chasser l’intrus ; voir tous, notables compris (industriels, toubibs, politiciens, vedettes de cinéma) fil à la patte
la « kripo », police criminelle, enquête ; couple de policiers, pia (pia kirchof), fliquette écolo et chef oliver bodenstein ( aristo, comte, un chouia arrogant mais poussé à humilité par problèmes d’ordre privé)
ca se laisse lire
auteure a un sens aîgu de l’action ( ça bouge tout le temps), du rebondissement, jusqu’aux ultimes pages, ses personnages tiennent la route
dit livre vendu un million d’exemplaires
Russes
peu connu
il est june (quinze ans), féminin, prospère
pourtant du policier russe dès 19è
dostoievski pas un auteur de roman policier, peu de place à enquête mais
presque tous livres magnifiques romans noirs avec compassion pour victimes
et les assassins aussi
« crime et châtiment » : st petersbourg, 1856, le jeune étudiant (idéaliste)
rodia romanovitch raskolnikov tue aliona ivanovna, vieille usurière et sa
s¦ur cadette lisavetta, témoin du crime ; en face du commissaire porphyre ;
torturé, parano, raskolnikov trouve en sonia, prostituée, celle qui va
l’aider à avouer et une sorte de rédemption
« frères karamazov », un père tyrannique, quatre frères, un tueur
« l¹idiot » > crime
« les possédés « (ou les démons)
faut dire que sa propre vie (père tué, lui qui subit un simulacre
d¹excution, bagne, misère, etc> monde noir
?ou lady macbeth au village de leskov
avec la révolution, on va jusqu’à envisager un pinkerton rouge pour faire
pièce "à la camelote littéraire petite-bourgeois"
de son côté isaac babel dans ses "contes d’odessa" qq nlles policières
(léonov, le voleur, 1927)
puis régime montre du doigt le genre ; pas de crime dans une société idéale ;
le fait divers n’y existe pas ; quasi disparition> 60
les premiers héros plutôt gentils mbs kgb
?kim
?semionon
genre bouge, avec perestroika, gorbatchev
astafiev victor
(1924-2001)
« triste polar », 1986, un des premiers à parler de la réalité noire
soviétique
les frères vaïner, arkadi et georgui
nés 1931 et 1938 (arkadi>2005)
saga sovietique critique
« les rendez vous du minotaure »
« moi enquêteur »
et surtout deux grands romans noirs
« l¹évangile du bourreau » sur complot blouses banches (écrit 1979, en
français 2000)
« la corde et la pierre » sur années 70 (1977, 2006)
évolutions politiques
gros succès aujourd’hui sans doute parce que le genre rend bien compte de
crise traverse pays (corruption, mafia, chasse aux journalistes) ; du monde
boris akounine (père detective eraste fandorine),
likhanov, la grande rue
oleg prikhodko, le bond du lynx
serguei belochnikov, le bourreau
altyn tolobas
?slovine
révélations = surtout des femmes
alexandra marinina
1957
petite fille de flic, fille de flic, elle même in milice ; criminologue ;
écrit depuis 1998
invente la détective anastasia kamenskaia
lire : « le cauchemar » ou « la liste noire » (corruption in milice,
recyclage louche d¹ex kgb), « mort pour la mort » (tchetchénie), nouveaux
riches et nouveaux pauvres.
Nombreux prix, gros tirages, téléfilms, phénomène de société.
zoia bogoulavskaia
double crime à moscou
paulina dachkova,
« les pas légers de la folie » ou « un hiver rouge »
Tatiana oustinova
Daria dontsova
V. AFRIQUE/ ASIE/ AMERIQUE SUD
afrique
mali
moussa konaté
1951
prof de lettres, éditeur, a publié des essais
quatre polars où il invente le commissaire habib et son fidèle Sosso
« l¹assassin du banconi », suivi de « l¹honneur des keita », gallimard,
2002
« l’empreinte du renard » ( enquête au pays dogon), fayard noir, 2006
« la malédiction du lamantin », fayard noir, 2009 : double meurtre chez les
bozos, etnie du fleuve niger, et sur le mythe du lamantain, génie de ce
fleuve ; il est amplement question d¹imams, de griots, de devins, de
superstition, de magie, d¹irrationnel ( « une histoire de fous, je me pose
beaucoup de questions sur nous les noirs africains » dit en conclusion habib
la modernité = le flic et ses méthodes de l¹école des blancs ?
Histoire d¹ »Apété », la colline du point G, Zarka, un ancêtre du 13e siècle
?, « caradenté » (carte d¹identité), caïlcédrat ?, bangala (pénis, verge),
sénégal
laurence gavron,
« boy dakar », editions du masque ; belle enquête sur la mort d¹un marabout
où l¹on découvre les dessous de l¹Etat ( et du monde « religieux »
sénégalais) par une française de dakar
(et cette femme, patronne du port de dakar, auteure d¹une (petite) série de
polars publiée dans sa propre maison d¹édition)
angola
pepetela
pseudo
a été vice ministre éducation
« jaime bunda, agent secret », polar humoristique = le policier jaime bunda
dit popotin ¬à cause de son gros postérieur- est dans services secrets
angolais ; fait rigoureusement rien, planqué, on lui confie enquête qui sera
abracadabrantesque !
afrique du sud
deon meyer
1958
journaliste
« jusqu¹au dernier » avec flic du cap mat joubert
« les soldats de l¹aube », gplp
« l’âme du chasseur »
louis-ferdinand despreez
sud africain blanc ayant milité à l¹ANC, écrit en français
son personnage Zondi est un flic noir au franc parler
« la mémoire courte » (2006) chez phébus
« le noir qui marche à pied » (2008)
botswana
Alexander MacCall Smith
1948
auteur est écossais né zimbabwe, juriste
1998 : sa série et personnages au Botswana : une privée, mme precious
ramotswe, détective du bostwana, et son « agence n°1 des dames détectives du
botswana » ; l¹unique detective privée du botswna ; vocation : à mort de son
père paysan, vendu 180 vaches pour ouvrir à gaborone son bureau dans une
poste désaffectée ; une secrétaire Mma Grace Makutsi ; on y boit beaucoup
de thé rouge, bush tea ; fan d¹agatha christie
« mme ramotswe détective »
« les larmes de la girafe »
« vague à l¹ame »
« les mots perdus du kalahari »
j¹ai lu le dernier ; mouais ! désuet, un peu plat (un peu d¹animation p 70
avec des voleurs d¹autruches), ?drôlerie, ?tolérance
dix tomes en 10/18
adapté série tv anglaise sous le même nom (arte, 2011)
ASIE
Chine
Robert Van Gulik
1910-1967
sinologue hollandais, fils de médecin de l¹armée des indes, finira
ambassadeur ; commence par traduire un récit policier chinois anonyme du 18e ; on lui en redemande ; il invente le juge Ti , magistrat du 7e siècle, inspiré d¹un vrai personnage historique (et ses trois femmes ? et ses 4 adjoints, dont un adjoint mélancolique, le sagace Tao Gan)> 24 enquêtes ; juge volontiers itinérant ; mélange de chine ancienne et histoires policières anglo-saxonnes
assassins et poètes
le collier de la princesse
« le squelette sous cloche »
« meurtre à canton »
« le mystère du labyrinthe
le pavillon rouge
la perle de l’empereur
« le monastère hanté », livre de poche, ?1968 où le juge (et les siens) doit passer une nuit (d¹orage) dans un immense temple taoiste, où se passent drôles de choses , filles tuées ; un peu ( ?) « le nom de la rose » version chinoise (néerlandaise) ; avec quelques ilustrations de l¹auteur ; des anachronismes sans doute mais au total récit vif, efficace.
chaque fois plus ou moins inspiré de faits réels (personnage médiéval)
ZHU XIAO DI
né nankin 1958, reprend le flambeau de van gulik
« les nouvelles aventures du juge Ti », 2006 (2010), dizaine d’histoires de disputes entre marchands, vols, héritage, maris trompés
tout un cérémonial du procès, des formules (si je me présente = cette insignifiante personne se npmme GS...) ; si le coupable (suspect) refuse d’avouer, le juge le menace de tortures par ses sbires et généralement, la seule évocation suffit pour que l’autre craque
malicieux, drôle, brillant ; on y mange souvent et beaucoup ; on devine derrière le juge toute une structure étatique élaborée ; souvent question de religions, différences entre confucéens, bouddhistes, taoistes
personnage du juge Ti repris dans plusieurs séries policières en Chine
NOMBREUX EXTRAITS
+
qiu xiaolong (système communiste et capitalisme sauvage) avec commissaire chen à shanghai, dans "de soie et de sang"
+
michel imbert (sinologue), le juge li (pseudo mi jianxiu)
VIETNAM
Tran-Nhut et ses enquêtes du mandarin Tân, romans historiques (siècle ?) dont « L’aile d’airain » (lu Thailande)
INDE
Culture anglaise, agatha C., des femmes
Kalpana swaminathan, les enquêtes de miss lalli. Saveurs assassines, le
Cherche Midi 2007 (Inde = 2006)
?généralités sur polar indien
y mettre swarup ? Sarah dars ? vikram seth, un garçon convenable ?
ce livre dans tradition agatha christie et miss lalli ressemble miss marple ; ouvrage commence avec casting de douzaine de personnages et des plans de maison où va se passer essentiel du drame comme dans romans des années 20/30 chez nous ; intrigue classique : douzaine de personnages se retrouvent pour un week end dans fabuleuse villa restaurée en bord de océan, côté bombay ; maîtresse de maison vient d’hériter du lieu et veut en faire un restaurant de qualité ; avec aide d’un cuisinier, invite familiers, professionnels de cuisine et personnalités pour tester mets et lieu ; évidemment ça se passe mal ; tempête se lève et la villa-hôtel se trouve de fait isolée ; le cuistot, très compétent, est très intrigant, sait beaucoup de choses sur beaucoup de monde et s’arrange pour leur faire savoir non par la parole mais par les mets qu’il leur prépare, un langage codé que seuls ceux qui doivent comprendre comprendront ; chacun a son petit secret ; évidemment ça fera pas forcément plaisir, alors un, deux, trois morts et miss lalli mène l’enquête ; une de ces morts se passe en chambre close – ou presque ; auteur prend son temps pour installer avec gourmandise le décor, les personnages puis -à partir du 1er meurtre, les choses s’accélèrent, et ça court et on aime
nombre important de termes (cuisine notamment) pas traduits, un glossaire d’une vingtaine de pages en fin d’ouvrage, ça ne gêne pas trop ; faut lire pour qualité des décors (bombay, la villa, les jardins) ; pour qualité de table ( on mange beaucoup et raffiné) ; pour esprit de auteure ( et sa manière de régler des comptes avec autres écrivains, de parler aussi de la presse-people) ; pour banquets fabuleux décrits ici dont un dîner à sept services, des menus et recettes plusieurs fois millénaires ;
NB : quartier pourri 30,32 ; maison 39 ou 47 ; cuisinier 62 ; séparation 111-112 ; lieux 92 ; thé 93 ; gde bouffe 146
Etteth Avi shankar
la couleur du deuil
liana levi
titre original « le village des veuves » sans doute meilleur roman policier ; personnage principal =samorin =personnage brin aristo (déchu), esthète, pratiquant comme moine kung fu ; histoire familiale tragique car père (brillant pilote chasse) pendu tué sa mère
garçon solitaire semble suivi comme ombre par compagnon féroce, incarnation du mal, dhiren das ; les deux se retrouvent des années plus tard, samorin dandy inquiet et dhiren peintre-sculpteur très manipulateur
livre narre double enquête, première meurtre à ambassade de madagascar (dehli) – meurtre en chambre close, vieux modèle policier, seconde sur étrange clinique docteur dubey où on meurt beaucoup de leucémie ; dans deux histoires, samorin faire tandem avec anna kahn, femme flic très rude, car fait ses classes dans antiterrorisme au cachemire ( comme chacun sait vit sorte rébellion islamiste permanente) ; fin est surprenante et pas forcément le meilleur morceau mais j’ai aimé car : polar dépaysant, cas de le dire, même si retrouve ici clichés d’une caste mondialisée (mêmes modes, mêmes alcools, mêmes voitures mais passons)
rapport fort avec nature , faune, flore, bâtiments (décrits avec goût) ; animal « domestique » de samorin est une panthère ! ; rapport mythologie incroyable, pas propre à ce roman : grands mythes sont tout près, histoires de hier ( un peu cas chez scandinaves...), krishna ( nous avait valu un temps des groupes de jeunes adeptes au crane rasé et toge ocre-orangée), shiva, mahabarata, etc
se retrouve au kerala, terre indienne du sud et marxiste
découvre place veuves, tout simplement épouvantable : veuve = porter malheur (au mari mort) = pestiférée = isolée = village de veuves !
Extraits sur méthodes de anna khan 55-56
TIBET
hugh richarson, mémoires d’un moine aventurier tibétain (moine dob dob)
JAPON
Ce pays a une tradition d’histoires criminelles (romans populaires) ; 19è ; traductions
Années 1920 = edogawa ranpo, en fait taro hinai, pseodo =anagramme de edgar allan poe, fondateur de la littérature policière ( et dans la filiation de poe, conan doyle, maurice leblanc) ;une carrière prolifique, ses oeuvres complètes = 65 volumes.
parfois limite du fantastique
crée le privé akechi kogoro, nombreuses aventures
« le pièce de deux sens », 1923, sa première nouvelle et la première nouvelle policière japonaise ; Cette nouvelle, publiée dans une revue = un vol (« étonnant) de la paie des ouvriers ; deux jeunes étudiants qui rêvent de retrouver le magot ; concurrence et piège entre eux ; dans tradition (poe) et très japonais dans psychologie, détails réalistes, style où on s¹adresse au public
« la chenille » ; un officier (fameux) revient de guerre terriblement mutilé, perdu bras et jambes, réduit état d’homme-tronc ; considéré gloire de nation, femme a droit aux honneurs ; en fait couple diabolique, lui peut encore faire l’amour, ce qu’il ne se prive pas de faire, mais elle éprouve dégoût croissant pour corps, bout d’homme, l’humilie, blesse, sadise jusqu’à un final tragique (lire ?)
du mal à être publié, lui vaudra les foudres de l’armée (irrespect envers les héros, les médailles, etc)
extrait des deux premières pages
la chaise humaine, 1925, un artisan à qui l’on commande un fauteuil ( inusité au japon d’alors) a l’idée de fabriquer un meuble assez imposant pour qu’un homme (menu) puisse se glisser à l’intérieur de la structure, comme une main occupe un gant, et donc coller au corps de l’autre, sentir ses émotions, vibrations, ??
deux vies cachées
la chambre rouge, confidence de meurtrier
le tout paru en poche picquier
A LIRE PICQUIER PP 99
aussi en français « la proie et l’ombre » et « la bête aveugle »
il y a un prix littéraire edogawa ranpo
yokomizo seishi
1902-1981
ami de ranpo, destiné à être pharmacien mais préfère écrire ; premier roman 1934 « feu follet », puis se heurte censure ; ne rebondit qu’à libération, devient populaire, archétype du polar populaire japonais ; écrit « le meurtre dans le honjin »(46), « le meurtre du papillon »... crée le personnage du privé kosuke kidaichi
il y a un prix littéraire qui porte son nom
au moins trois romans en français :
« le village aux huit tombes »
« la hache, le koto et le chrysanthème » (adapté cinéma)
« la ritournelle du démon »
censure ( comme Italie, Allemagne, urss) ; puis après guerre mode anglo-saxonne ; renaissance ; une particularité japonaise : le sous genre du travel-mystery (le mystère de voyage, crime cadre transport, du train, horaires, gares...) ; succès méconnu en France
matsumoto seicho
1909-1992
300 textes
« le rapide de tokyo »
« la valse de sable »
akagawa jiro
1950
« le piège de la marionnette »
« meurtres pour tuer le temps »
?le plan déchiqueté d’abe kobo
OCEANIE
AUSTRALIE
Arthur Upfield
1890/1964 ; anglais installé en australie (après 1er guerre) ; entre 40 et 50 romans dont les plus connus avec le personnage de napoleon bonaparte (bony), métis de blanc et aborigène, le détective du bush (en fait repris de personnages de pisteurs, broussards qu’il croisera lui même) ; invente pour le roman une méthode de crime (=faire disparaître le corps, brûlé et fini à l’acide) et une de ses connaissances (un certain bowles) utilisera la méthode pour un triple crime ( voir roman les crimes de ?)
?« les sables de windee »
on le dit père du polar ethnologique, auquel se réfèrera plus tard l’américain Hillerman, lequel fait découvrir upfield en France où était oublié ! Aujourd’hui reconnu et apprécié pour épaisseur de ses personnages
en 10/18, on trouve
l’homme des deux tribus
la mort d’un lac
la loi de la tribu
l’empreinte du diable,1946, traduit 1992 : on retrouve bonaparte, bony, dans un hôtel cosy des alpes australiennes, sud-est dupays, près mont Chalmers, pas loin de melbourne ; importance du décor ( suisse ?) vu par un broussard, un homme du désert, de l’ouest ; le broussard se considère comme le « civilisé » qui regarde l’homme de l’est, le montagnard comme des chichiteux ; souci description qui fait penser à james lee burke ( sud, nevada) ; dans hôtel un résidant retrouvé mort, empoisonné ; bony mène l’enquête où se mêlent plusieurs intrigues, un espion allemand en possession de secrets militaires ( on est en 46 !) et un bandit de grand chemin, expert en dissimulations ; côté désuet (rouletabille, sherlock holmes, agatha) charmant, humoristique, très beaux personnages ( y compris personnages secondaires, notamment l’homme à tout faire, bisker, alcoolo, broussard nostalgique...)
upfield a du souffrir de cette histoire d’un proche qui s’inspire de ses crimes et il met en scène dans le roman un auteur de polars (bagshott) qui a connu la même mésaventure : rumeurs, etc
extraits :
213/214, son metissage
183/184, paysages
197/199, les chaussures taille 46
Carter Brown,
1925/1985, anglo saxon devenu australien, un monument « classique »
de son vrai nom Alan G. Yates, une production énorme (200 livres, avec une dizaine de privés différents, divers pseudos (ou Yates, un peu, son vrai nom)
polar macho, sexy ??, gros tirage
très « américain »
au moins deux adaptations, « touchez pas aux blondes », 1960, philippe clay, et « blague dans le coin », 1963 (fernandel)
philippe mc laren
1943
(premier) auteur aborigène, écrit ?« tueurs d’aborigènes » ; gvt australien, accusé racisme, crée une brigade aborigène composée en tout et pour tout de deux personnes (couple) dont première enquête sur meurtre de deux aborigènes retrouvés à sydney ; police se méfie de ce duo, aimerait bien que ça foire (traduction Thomazeau)
« nouveaux rêves »
« utopia » est son 5e roman (éditeur nlle calédonie ?) ; un toubib newyorkais (alcoolo) cherche sa rédemption au fin fond de l’australie ; confronté à crime rituel sur aborigène, va devoir faire légiste (dans communauté abo)
signaler encore
shane maloney, 1953, ironique, milieux politiques ; en français : « viande froide à melbourne » (2002)
peter corris, 1942, son personnage est cliff hardy
claire mcnab, 1940, perso lesbienne
andrew mcgahan, 1966
peter temple, 1946 ; né en afrique du sud, bonne cote ; en français :
« séquelles »(série noire)
« un monde sous suveillance »(rivages)
« vérité » (rivages), 2012 ; inspecteur villani (pleine dépression existentielle), un été caniculaire à melbourne, double enquête, une femme dans appart de luxe d’un côté et trois malfrats croates dans un hangar, style étonnant dit la presse.
Terminer par citations d’upfield ?
AMERIQUE LATINE
nous terminerons ce tour avec les mexicains
last but not least
mexique a aussi connu la mode anglosaxonne mais deux ou trois exceptions et
surtout
paco ignacio taibo II
1949
fils espagnols antifranquistes qui>mexique>1959
prof histoire, historien (expert de che guevarra), le « 2 » de son nom pour
se distinguer de son père poète...
grosse production
« ombre de l¹ombre (polar historique)
« « la vie même » (mafia)
« à quatre mains »
« la bicyclette de léonard »
« nous revenons comme des ombres »
a écrit un roman à 4 mains avec le sous-commandant marcos (chiapas)= »des
morts qui dérangent » ( où marcos fait état dans son intrigue de docus
transmis par montalban> internationale du polar !, chef de file (1976 et ss)
conclusion ?
donc détective aborigène d’australie, moine tibétain, prof palestinien>
virus noir est universel
+
extraits
· pelecanos
· stieg larsson ?)
· espagnol, montalban, pepe carvallo
· Chinois
· Islandais ?
Streiff Gérard
28 rue Peri
94200 Ivry Sur Seine
Tel 01 46 71 12 87
Fin du message transféré