2 avril 2014

Lèche-bottes

Nombre de médias se sont comportés en communicants du message frontiste ces dernières semaines. Il n’est pas trop tard pour revenir sur le sujet car il y a fort à parier que les mêmes vont nous remettre ça lors des européennes. Un exemple : le vendredi 28 mars, dernier jour de campagne, le quotidien « Le Monde » consacre sa Une, complaisante, à Mme Le Pen, et installe l’idée d’un tripartisme politique en France, UMP/PS/FN, puis, sur toute la page 6, Abel Mestre et Caroline Monnot interviewent,搀 ans le sens du poil, la dame d’extrême droite, laquelle, dans une photo « artistique », joue à la star. Pour cette fin de campagne, c’est la Le Pen qui tire les conclusions en quelque sorte. Le même jour, dans « Le Figaro », Ivan Rioufol parle ainsi du vote FN : « Il y a une volonté de se penser à nouveau Français » ou « les Français sont en train de regagner leur liberté de penser et leur fierté » ou « le parti de Marine Le Pen est devenu semblable aux autres » ou encore « c’est un parti devenu un refuge pour beaucoup », etc... Ces deux quotidiens, à tort ou à raison, donnent souvent le ton, le reste de la caste médiatique, JT y compris, rabache ensuite leurs messages. Ils ont totalement conforté le mythe de la dédiabolisation de l’extrême droite. Fini, le diable ? Las, le diable est toujours là, avec son cortège de boucs émissaires, de haine, d’exclusion. Il aurait même tendance à prospérer.

Gérard Streiff


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