26 novembre 2013

Porte à porte

A quelques mois des municipales puis des européennes, il n’est pas inutile de jeter un œil sur le travail de trois jeunes chercheurs, MM. Liégey, Muller et Pons, intitulé : « Porte-à-porte. Reconquérir la démocratie sur le terrain », paru chez Calmann-Lévy au printemps dernier. Cette synthèse part d’une triple expérience : la campagne d’Obama en 2008, les régionales de 2010 et la dernière présidentielle. Les auteurs assurent aujourd’hui pouvoir évaluer l’efficacité de cette action : comparant des bureaux de vote « couverts » par cette pratique du porte à porte et d’autres bureaux aux caractéristiques similaires mais non « couverts », ils affirment que leur candidat ( il s’agissait en l’occurrence de MM. Huchon puis Hollande) gagnèrent 3,1 points là où l’on frappa aux portes. Et dans le même temps, le FN reculait de près de 2 %. « Le FN, disent-ils, se nourrit d’un sentiment de coupure totale vis-à-vis de la politique. Dans ce contexte, le porte-à-porte recrée du lien. Les électeurs entendent un discours simple, pas des éléments de langage. La politique retrouve un visage humain ». Tout cela n’est pas vraiment nouveau, dira-t-on, les militants le savent de longue date. Certes mais comme disait André Gide, « Tout a déjà été dit mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer ».

Gérard Streiff


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