5 mars 2013

Touchés !

Touchés ! Pas encore coulés mais sacrément touchés ! Nos bien-pensants n’ont pas du tout apprécié la proposition de loi sur l’amnistie sociale. Depuis son adoption par la majorité sénatoriale, pourtant dans une version amendée, la droite, les patrons et leurs collabos sont furibards. La surenchère est de mise entre éditorialistes. Ce bon Yves de Kerdriel titre sur « l’insulte aux entrepreneurs », qualifie « l’initiative communiste » de « vote indécent ». Reprenant l’argumentaire de Parisot, il voit dans ce geste une prime aux « casseurs » mais aussi « aux syndicalistes qui confondent la défense des salariés et la prévarication (…) histoire de passer l’éponge sur ces centaines de millions d’euros disparus dans des comités d’entreprise de grands groupes publics ». Et il ajoute : « texte qui déshonore ceux qui l’ont voté » , « image lamentable à l’étranger », « conséquences terribles ».Tant qu’on y est : « Il faut s’attendre désormais à ce que chaque annonce de plan social soit l’objet d’un cassage organisé ». Et puis la chute : « (Ce texte) a ouvert la porte à une conflagration nationale, à un scénario à l’italienne, voire même à une sorte de guerre civile »... On ne dira pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres, mais franchement : quel pied on peut prendre, certains jours, à lire Le Figaro !

Gérard Streiff


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