Note jeunesse (2016)

ENQUETES JEUNESSE

Deux enquêtes récentes sur la jeunesse ont été réalisées par l’IFOP. La première est une étude pour « société civile 2017 » (mars), la seconde (pour LCI) est une enquête faite la veille de l’intervention télévisée de F. Hollande (avril).

On y voit une jeunesse informée des enjeux, disponible, très remontée contre Hollande. J’ajoute que ces études disent qu’il n’y a pas de droitisation mais, au contraire, un attachement fort aux valeurs de démocratie et d’égalité.

ENQUETE DE MARS

Les deux mots associés massivement à l’idée de crise sont chômage (68%) et pauvreté (41).
Assez loin après viennent les mots dette (24), finance (22) et insécurité (13) ; puis un dernier paquet (logement, injustice, assistanat, pollution, ghettos). La dimension sociale est donc très forte ; le thème de la « dette » n’est pas sans écho mais à égalité avec celui de « finance »…

Suit une question de tonalité « Macron » : on demande aux sondés les mots associés à « élan » et les jeunes répondent innovation, start up et recherche ; la religion n’obtient que 3%. RAS.

Interrogés sur les mots associés à République, les jeunes répondent démocratie (38) et égalité (23), ce qui est très fort et infirme l’idée de droitisation.
Viennent ensuite un paquet de mots (nationalité, laïcité, élections, impôts, service public, justice).

L’idée de « dépassement des frontières » fait d’abord penser à migrants (47%) et Europe (33), plus loin vient un paquet de mots (langues, expatrié, globalisation, Erasmus, réseaux).

Pour qualifier la crise, les jeunes estiment qu’elle est d’abord « économique » (47), politique (25), sociale (22), culturelle (6).

A qui faites vous confiance, leur demande-t-on ; sans surprise, ils répondent la famille (89%) et eux-mêmes (89 %) ; plus loin, les associations (59), les jeunes, les patrons, les élus, les syndicats ; le gouvernement (l’Etat) et les partis n’ont pas la cote et viennent en fin de liste.

Ils sont majoritairement fiers d’être Français (81% contre 19).

Sur 2017, ils pensent que cette élection est « une chance pour la France » (63%), que la France a assez d’atouts pour surmonter la crise (62%) mais doutent (à 55%) que les candidats accordent de l’importance à la jeunesse.

Ils plébiscitent un candidat issu de la société civile (78%).

Enfin, ils aiment l’idée que les jeunes ne paient pas d’impôts les trois premières années de leur activité professionnelle (81%). Le contraire aurait été étonnant !

ENQUETE D’AVRIL

Les jeunes sont plutôt optimistes (64%) ; les enjeux majeurs, pour un tiers d’entre eux, sont le chômage et l’insécurité ( ce thème de la sécurité n’apparaissait guère dans l’autre étude).

Dans 10 ans, ils se voient salariés du privé (74%), travaillant à l’étranger (47), dans la fonction publique (44), start-up (39), à la recherche d’emploi (34) et 24 se voient millionnaire !

Ils désapprouvent Hollande à 77% .
Les ¾ pensent que « l’opposition » (=droite) ne ferait pas mieux.

La cote des personnalités : Juppé 35 ; Macron 34 ; Hulot 32 (45 au FDG) ; Melenchon 24 (81 au FDG) ; Duflot 17 (35 au FDG).

Nuit debout : 80% en a entendu parler ; 76% comprend ; 61% soutient.

Leur disponibilité en politique : signer une pétition (86%), participer à une manif (78), à des actions solidaires (76), à un boycott (59), à Nuit debout (47), à distribuer des tracts (43).

Enfin ils pensent que les jeunes ne croient plus à la politique (84), qu’on peut « réformer » (73), qu’un nouveau mai 68 est possible (69), qu’on peut se faire justice (52), que les actions politiques sont plus violentes qu’avant (49), que la violence est parfois nécessaire (42).



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