Les années 70

LE PCF ET LES ANNEES 70

Conférence Université d’été
2014 ?

Comme disait gide
Tout a déjà été dit
Mais comme personne n’écoute
Il faut toujours répéter

INTRO
la décennie 70

A)panorama international contradictoire

Ou la décennie du basculement
Mon idée cette décennie, enfant de 68, période où tension progressiste dans monde, cad rapport de forces de classe (quantité) mais aussi qualité recherches alternatives, atteint son plus haut point
Aussi contradictoirement (ou dialectiquement) moment où possédants mis en alerte amorcer contre offensive dont sommes pas sortis

70=période où TOUT est politique, politisé ; tout est idéologique, idéologisé ( on ne subit pas alors économisme ambiant ultérieur)

un monde tourné à gauche
1975, curseur le plus à gauche
coups portés à bourgeoisie lourds =

pays occidentaux un air du temps contestataire
mouvements sociaux puissants, novateurs, aspirations autogestionnaires ( droits) (lip)
luttes sociales
porté économie prospère : 30 glorieuses et fin des 30 glorieuses
les pouvoirs vacillent
scandale Watergate, départ républicain Nixon (75 ?)

vietnam, 1975
iers monde accède dignité nlle> mvt des non alignés ( où Alger !)

régimes autoritaires affaiblis = portugal 1974

culture : créativité et esprit critique,contestataire
idéologie sur lancée universelle de 1968
contestation des médias, sur propriété, sur contenus>radios libres

en même temps parce que curseur plus à gauche de l’après guère, milieux dirigeants> état d’urgence, réagir

se prépare (se voit peu) contre-offensive libérale commence à se mettre en place >avant-goût chili 1973 (où dans foulée de dictature arrivent les chicago boys)> Angleterre qui ouvre la voie, thatcher 79, reagan 80/81

aussi début de retournement économique>73, pétrole, rencherissement énergie et ses conséquences
(avec autre conséquence indirecte >enrichissement de arabie saoudite et monarchies du golfe qui vont commencer financer tour de bras mvt islamique de indonésie au Maghreb)

autre donnée d’importance= stagnation pays Est (européen), fin expérience tchèque (1968) a gelé toute réforme
maillon faible Pologne
76 contestation ouvrière contre pc
78 papepolonais dont feuille de route est déstabiliser le régime

B)France

de gaulle a négocié 68 mais casse dents référendum improbable de régionalisation>69
élections,Pompidou, droite et finances
tient 5 ans> giscard en 74

un pouvoir de droite mais bousculé par une société qui se gauchise (sondages montrent par ex nationalisations au top années 70, chutent années 80), d’où une attitude contradictoire, très réac, autoritaire (Poniatowski de sinistre mémoire) et velléité réformiste, moeurs (simone veil, 1975, loi ivg, certaines prétentions quasi social démocrates…)

vague 68 poursuit et touche tout
politique, sociétal, cinéma (sautet ?), art, éducation, information,morale

C)PCF

vu de loin tout va bien ou presque ; électoralement, par exemple, qui est un assez bon indicateur, mais pas le seul, il commence décennie ou termine la précédente (69, duclos) à 21 %, termine décennie (79, européennes) à peu près même score, 20%
puissants groupes dans assemblées
nombre appréciable de villes, même progression municipales 77>reims, st etienne, etc
ceinture rouge toujours plus rouge

force militante, on parle de campagne adhésions pour aller vers le million de membres
son autorité qui se voit partout, monde du travail, mvt syndical, culture, associations, au plan international

pourtant ce géant est fragile et c’est au cours de cette décennie qu’il commence à amorcer son déclin
et tout début décennie suivante, il s’affaisse, et plonge spirale dont il a toujours du mal à sortir

au même moment ps> commence progression qui va le porter durablement
comment ? pourquoi ?

partie1
héritage

pc=une force glorieuse et assoupie ; poids thorezisme, ligne pas de vague> 64 ; une génération qui a pris commandes pc à la libération et qui est installée, forte, répétitive, frileuse

score duclos présidentielle 69 est excellent (et nettement meilleur que 1965=0=mitterrand !) mais score un peu trompeur ; 69, ps disparu : defferre, ligne droitière,5 %, duclos, c’est la gauche ! C’est une gauche de 21 % !
(+5=26= gauche globalement très faible)

Pc a géré 68 mais il a, on a sentiment aussi pas su être à la tête mouvement émancipateur dans son ensemble

pc = force divisée ; vu avec tchecoslovaquie ; dans ce pays un mouvement pour un communiste démocratique qui nouvelle voie ? moscou n’en veut pas, pcf fera tout pour accord politique (Waldeck = mr bons offices, y laissera sa vie, dit on) ; intervention condamnée pcf mais une partie soutient ; jeannette thorez soutient intervention, sa position peut être majoritaire base communiste mais waldeck-kanapa obtienne bp et cc une condamnation (qui va progressivement être nuancée)

pc a doctrine finalement paresseuse : socialisme règlera tous les problèmes ; d’ici là, pas peine de se coltiner ces contradictions très secondaires que sont mœurs, feminisme, etc
conteste hégémonie du capital, moins attentifs toutes formes contestations singulières

culture conservatrice (thorez) , pol nataliste de jeannette, loi neuwirth 1967 (mcvc/ballanger) ;
culture moralisatrice dont verra thème rebondir 22e congrès

pc a direction fragile
thorez géant avant guerre, revient 44 belle autorité de Moscou, frappé maladie 1950 ; garde forte présence mais plus ou moins absent dernières années, affaire Casanova 61, décède 1964, waldeck hérite de redoutable tache après thorez ; il commence à dépoussiérer ligne, doctrine ; très chahuté 68, par la crise française et surtout crise tchèque qui l’occupe (sans jeu de mots) deux fois plus que française

habitué relative soumission (ou arrangement) thorezienne, moscou apprécie pas attitude française 68 ;
Waldeck, ce lecteur de Spinoza qui poussait à roue modernisation, hors jeu dès 69
Marchais (kanapa)

partie2
triple dossier

2A
effort de modernisation doctrinale

pc en alerte avec 68, à la fois événements et tchecoslovaquie
sa vision de société française et conception du socialisme qui viennent être bousculées
pas outils pour comprendre

dec 68> « manifeste de champigny »,socialisme à française

arrive marchais, sous regard ancienne garde (duclos) et des concurrents (leroy)
il va vite se reposer sur kanapa, lequel accède irection polex 1973 (guyot), sans accéder au bp (on ne veut pas de lui ?)

generation post thorez

le défi démocratique, 1973
à la première personne
caractéristiques ?

se trouve points communs pc européens, pcitalien ; meeting Bologne marchais-berlinguer
début coopération suivie> conférence Bruxelles début 1974, initiatives multiples, vers eurocommunisme

convergences politiques pc europe, occidentaux>
*un socialisme démocratique ni modèle de est, ni social démocratie
*critique implicite système soviétique, vers une autre « conception » du socialisme

formidable engouement médiatique, prudence sémantique (et politique) de direction
citer sondage d’opinion de 77 ?

1975, condamnation du stalinisme
première fois, tardif

1976, 22e congrès, socialisme couleurs France, abandon dictature prolétariat ( dans les faits)

1977, premier semestre

on peut imaginer pc modernisé, rien cédé lutte classes ( bourgeoisie française et internationale) et occupant assez large terrain gauche, front

certes accumulé du retard (théorik, doctrinaire) et pratique ( radios libres) qu’il dépassera pas en cinq ans

or cette ligne mise en sourdine 78/79> eurocommunisme oublié, heure bilan globalement positif (Fiterman 79), afghanistan

une des explications> affirmer singularité, pertinence pc ( oublié dans mvt unitaire)
électoralement se traduire légère remontée ( vérifier ?)
79, européennes pas mauvaises mais électoralement pc perd terrain, hégémonie à gauche perdue, va vite le voir présidentielle 1981 et ses suites

2B
montée au pouvoir et hégémonie à gauche

2C
réinventer mouvement communiste international

mci= faible idée, 2014, ce que ça représentait 1970
force, division, rénovation

DEVELOPPER

Conclusion de cette partie

Projet 1975/76 direction =pc doctrine révolutionnaire modernisée ; au pouvoir dans rapport de forces équilibré ; monde communiste redynamisé

partie3
constat
trois dossiers inachevés ( échecs ?)
ou
pourquoi ça n’a pas marché
pistes d’interprétaion

3A
gauche, léger début de remontée mais
piège
(et ici anticommunisme Mitterrand)

3B
rénovation contrariée
Eurocom

3C
mci inchangé
pci, pce…
ici forte résistance soviétique

CONCLUSION

Culture du secret = peut être un des délices du centralisme démocratique= militants n’en sauront rien

Années 80/90
Gauche déçoit
Est déçoit
Rénovation ??
Et en même temps qq chose ( ?) permettra pc de tenir (différence italiens ?)
 ?
77/78

En bonne logique, législatives 78, gauche majoritaire> gvt cohabitation (mitterrand-marchais) sous présidence giscard

pc se prépare posture gouvernementale, parfois façon cavalière (pour militants, force de frappe négociée en qq semaines)
continue modernisation doctrinale (dictature du prolétariat)
modernisation programmatique (force de frappe, heurte traditions pacifistes, mais posture tous azimuts signifie veut se faire respecter tout le monde, américains, des soviétiques
ça ne plait pas à tout monde

pression pour faire la différence
nouvel accord de programme actualisé début été 77
une partie direction ok
marchais marche pas

tout le monde donne sa version, même la plus farfelue

lui=accord assure hégémonie socialiste ; pour pression jusqu’au bout (législatives), « identité » communiste, bataille, engagement militant considérable

si gauche pas majoritaire 78, en même temps début redressement communiste, forte résistance

mais cette ligne d’autonomie conquérante au détriment de rénovation doctrinaire qui était en cours ( adieu l’eurocommunisme) et glisse vers repli identitaire
>retour philosoviétisme

>retour à arrangements urss (bilan globalement, afghanistan)

européennes 79 relatif équilibre

pc superbe campagne présidentielle mais
toutes pesanteurs signalées
*présidentialisme
*anticommunisme
*hésitations doctrinales
*URSS ?

jouent contre
15% pas mal mais début d’une fin d’histoire

partie4
pourquoi ça pas marché ?

stratégie du programme commun lancée milieu années 60 ; 70
juin 71 mitterrand prend ps (epinay) sur base gauche (et programme commun

pc, son programme> changer de cap
ps, changer la vie

pas idiot, changer la vie ; moins politique, plus imprécis, plus poétique ; cf édito stephan baunsweig, colline, 2014, gens changent de vie, plus facile changer de monde…

pc pousse redynamisation stratégique> union de la gauche, programme commun
ce double enjeu qui va occuper toute decennie

pourquoi ça ne marche pas ?
pourquoi pc perd son hégémonie ?

plusieurs explications, faisceau d’indices, donne en vrac, sans hierarchiser

A
Piège institutionnel

Compéttion pc ps déterminante ces années là

Stratégie programme commun née milieu années 60> force unitaire mais confusion des genres ; même programme, même parti ? et prime pour le nouveau

Et surtout piège présidentielle
Présidentialisation imposée par de gaulle 62>rôle clé de cette élection

Or à deux reprises, 1965 puis 1974, pc cède sa place à Mitterrand (32% chaque fois ?)
1965, geste de bonne volonté, Mitterrand inconnu, seul (pas parti derrière lui), sans risque pense-t-on (gm dixit)

69, départ de de gaulle, Duclos (21) et defferre 5 (gauche = 26 !)

fm acquiert vite popularité
gm alerté par tropisme pro Mitterrand qui se développe chez nous tôt
Lettre à kanapa juillet 1971 (un mois après epinay) dit> cadres yeux doux fm, naïfs ? formidable envie unitaire

Or une seconde fois (74, Pompidou mort), on se desiste (printemps, aussi 32%), pourquoi ?
Comme si on avait pas encore mesuré dynamique diabolique derrière présidentialisation ? marchais ne se sent pas assez fort pour y aller ? direction divisée ?
d’autant qu’à la différence de 65, Mitterrand devenu patron ps ! et cosignataire programme commun
Une fois de trop

Giscard doit aller 2e tour, face Mitterrand mené bonne campagne (32)
Après cette élection, plus rien ne sera comme avant

Désormais balancement pro ps en marche, rien ne pourra la contrarier

La preuve ? dès élections législatives partielles (10) septembre 1974, toutes ou presque marquent forte progression ps et recul pc ; alerte ; pousse direction à redynamiser, rénover plus vite doctrine, changer de rythme, de braquet

Un peu tard>union et le piège institutionnel
direction inquiète
devine perd hégémonie gauche

thèse pp 533-535

77, municipales, bon mais confirme inversion d’hégémonie
gauche 155/221 villes +30 000
pc 72
ps 83

(cantonales 76, pc 22, ps 26)

B
Faiblesses internes

Pc à la fois une force militante appréciable
Mais façon de fonctionner qui affaiblit

Division direction sur orientation, sur urss

Faiblesse effort de conviction interne ( rien sur eurocommunisme, rien sur union soviétique, ou par la bande..)

Une politique de sommet qui donne pas temps de s’installer chez militants

Troubles au moment « rupture » 1977> crise 78> ralliement d’une partie intelligentsia fm en 81

C
Anticommunisme mitterrandien

détermination mitterrand à plumer cocos
reconnaît devant internationale socialiste qq semaines après signature programme commun
sur 5 millions d’électeurs, faire démonstration 3 millions peuvent ve(re)nir chez nous

pas considération observateur, détermination de lutteur
désormais stratégie mitterrand = aller au pouvoir avec (et grâce) communistes pour étouffer communistes, pour affaiblir pc

archives américaines
livre « péril rouge » au moins mérite donner beaucoup textes inédits, toutes notes ambassades, exécutif américain et rencontres ps(mitterrand)/américains

CITATIONS MITTERRAND/ROCARD, etc

creuse sillon
un anticommunisme>puissants relais dans société , médiatik(libération, July, n lobs, le monde…)

C Refus américain de ministres communistes

PCItalien
PCF

D
Hostilité soviétique

rapports à union soviétique
fluctuant dans histoire communiste française
entre suivisme et arrangement

image urss, poids monde (vietnam),
MAIS, à partir 1968, deux contentieux de plus en plus lourds
 d’ordre idéologique : moscou n’admet pas (pour raisons diverses) autres chemins et modèles socialistes que le sien (tchéco)

 d’ordre géopolitique : l’urss ne veut pas de bouleversements dans rapport est-ouest
d’autre termes, veut pas baculement gauche en France

question se pose peu du temps de gaulle ; venue Pompidou sans enjeu pour gauche ; différent avec Giscard ; rapport forces est incertain, Moscou choisit Giscard contre Mitterrand ; mille signes> entre les deux tours, ambassadeur visite à Giscard> soutien indirect

question rebondir dans débat politique entre pc ces années là : coexistence pacifique ? détente, ok, fin de lutte es classes
mais statu quo ?

Posture tue (peu explicitée ) dans pcf
mais contradictions de plus en plus nettes

s’amplifie avec « eurocommunisme »
même si textes eurocommunistes prudents sur est, critiqué en creux ( plutôt voilà ce qu’on fera nous que c’est pas bien ce que vous faite vous)

seconde moitié années 70> ligne très offensive : pc unitaire mais décidé occuper maximum terrains de gauche, liberté, europe
moscou radicalement contre

hostilité>répercussions internes ; Moscou a ses hommes, ses filières

xxxxxxxxxxxx

pc, changer de cap
programme ps, changer la vie !

signature juin 72
20e congrès dec 72
kanapa>polex
sortir orbite sovietique
que faire de l’union sovietique
double discours : critique en interne, solidaire en public

mai 73, meeting de bologne
entrée parlement européen
janvier 74, conf pc europe ouest

débat >le défi démocratique, sept 73 : pluralisme, alternance, socialisme démocratique, propriété privée

mais il y a l’urss

74, présidentielle, effacement>mitterrand
=effacement tout court ?

TOURNANT DE 1974

partielles sept 74> ps qui profite,pc qui recule
traumatisme
alors que rocard-cfdt>ps
>changement de cap, ni retour « identité » communiste, ni sd
alors ? Reprendre offensive sur trois terrains, démocratie/libertés, europe, est

75, marchais cardiaque, leroy de retour ?
polémique avec l’est ; coexistence pacifique et luttes de classe, cc de 75
condamnation du stalinisme
jk au bp
vers 22e congrès ?

77> profits partagés
sans issue> rupture 77/78

partie3
aggiornamento doctrinal
eurocommunisme



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire