Débats/Congrès/4

Congrès/Contributions
Contribuer clairement au rassemblement en gestation

2017 et la primaire tiennent une place de choix dans les dernières contributions. Et l’éventail des positions est large. Pour Philippe Kergoat (92), « cette élection (présidentielle) n’est pas la nôtre, nous le disons depuis le début mais à croire qu’on aime ça, nous y allons à chaque fois » ! Alors, puisque « notre présence est vouée à l’échec », lui préconise « un boycott populaire », l’élection « fondamentale » en 2017 étant les législatives.
Florian Petitalot (24) s’inquiète de la perspective de la primaire : « Notre direction s’obstine dans une stratégie suicidaire ». A quoi bon parler avec des « frondeurs » qui finiront par « retourner à la niche » ; à quoi bon choisir un-e candidat-e qui aurait été dans ce gouvernement. L’alternative ? élaborer notre programme, impliquer les citoyens, et sur ces bases choisir un candidat « sous la forme d’une primaire », l’essentiel étant de « rompre avec le PS ». Prudent, le contributeur ajoute qu’il n’exprime que son avis et se dit « preneur d’avis contraires et de conseils ».
Benoît Chaland (77) n’est pas contre une primaire mais l’important, à ses yeux, est de mettre en avant la société civile, les politiques (les élus, les professionnels) se mettant en retrait. Sur le choix du candidat, il propose « un tirage au sort ».
David Tessier (13) juge le débat sur la primaire « logique » et « important » ; il souhaite que le dernier mot revienne aux militants du PCF ; parle des difficultés d’une « campagne » des primaires. Et conclut : « Il nous faut à la fois échapper au piège de l’effacement de notre parti dans une coalition opportuniste et à la tentation sectaire du repli identitaire ».
Jean-Paul Duparc (06) n’est pas satisfait de la base commune. Il y voit un recul sur le congrès de 2008 qui prônait « des rassemblements populaires à vocation majoritaire de type nouveau, des fronts » qui visaient, écrit-il, « à émanciper la gauche de l’hégémonie du PS ». Il parle du Front de gauche, de Syriza, de Podemos. Or le texte actuel, notamment la partie 2017, tendrait en fait à « relégitimer pour l’avenir au sein de la gauche un PS relooké en apparence ».
Pour Rémy Oudompheng (75), « le projet de telle ou telle personne doit-il être le critère de choix ? Pas nécessairement.(…) Si nous avons confiance en notre candidat-e pour 2017, nous pouvons sereinement travailler par la suite sur un projet précis et détaillé qui servira de support de campagne ».

Formidable outil de mobilisation

« Oui à une primaire de gauche » dit pour sa part Marcel Lopez (09). « L’organisation d’une (telle) primaire aurait un triple objectif : rassembler la gauche de transformation sociale ; se qualifier pour le second tour, « enjeu stratégique incontournable » ; et constituer « un formidable outil de mobilisation ».(…) Ce serait une formidable occasion de clarification et de réinvention à ciel ouvert de la gauche dans ce pays ».
Olivier Gebuhrer (06) polémique avec l’idée « Tant que le PS dominera la gauche, aucun changement ne sera possible ». Affirmation absurde, dit-il. « La question de la place du PS à gauche est totalement seconde ; la question qui est posée est de savoir si le PS est en mesure de participer à la mise en œuvre d’une politique de gauche ; cela ne résulte d’aucune pression à l’ancienne mais de la coagulation d’exigences populaires irrépressibles ; si les communistes permettent cette coagulation, ils auront joué le rôle qui doit être le leur ». La question du contenu, écrit-il encore, « est largement prioritaire par rapport à celle du casting ».
Pour Pierre Alexandre (31) , il faut « contribuer clairement au rassemblement en gestation pour une politique de gauche coconstruit avec celles et ceux qui veulent un changement anti-libéral pour la présidentielle et les législatives de 2017 » et « prendre toute notre place dans le processus naissant et le porter le plus loin possible ». Ce qui suppose aussi « innover sur les pratiques pour trouver les moyens de faire de la politique avec un grand nombre de gens dans des situations très variées ».
Pascal Cochet (32) intitule sa contribution : « Comment agir pour que la gauche porteuse d’un projet bien à gauche soit au deuxième tour de la présidentielle et l’emporte ? C’est bien notre problématique pour 2017 ». Il est pour transformer le Front de gauche en front populaire ; pour organiser partout des débats locaux ; et pour « un débouché politique à gauche à la grande colère qui monte de plus en plus dans le pays ».

Gérard Streiff



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