Contributions (02/03/16)

Congrès/Contributions
Pour un parti plus efficace et plus démocratique

La question du parti, de son organisation, de sa communication, de sa formation revient dans de très nombreuses contributions. Certaines portent exclusivement sur cet enjeu, d’autres sont plus « généralistes » et nous n’en retenons ici que l’enjeu « parti ». Une fois encore, cet article prétend donner à voir, aux lecteurs de consulter l’intégralité des textes sur le site www.pcf.fr
Jean-Louis Le Moing (41) a cette belle formule : Nous oeuvrons pour « une espérance qui n’en rabat pas sur des lendemains qui chantent mais qui agit pour des matins qui changent. (…) Le moment est venu de croire davantage en nous et de produire les efforts necessaires pour devenir le Parti de cette espérance », un parti, dit-il, « d’un nouveau type ».
Un texte collectif parle de l’expérience, et des questions de la cellule du Fort de Vitry (94) : « Nous avons des difficultés à dire simplement et clairement ce que nous sommes et ce que nous voulons. Nous accusons toujours, nous critiquons beaucoup et nous proposons peu. A la fin, nous donnons peu d’espoir ».
Gabriel Gau (75) intitule son texte « Les communistes ne seront utiles que s’ils sont ambitieux ». Traitant notamment de l’organisation, il écrit : « pour une activité militante planifiée et évaluée, développer la transversalité et l’horizontalité ». Partant de l’expérience des « sections de l’Est parisien », il propose de recenser les innovations en terme de pratiques politiques qui existent dans le Parti, « expériences positives » que les directions devraient encourager. L’horizontalité, la mutualisation permettraient de « gagner un temps fou » comme cela se fait dans les associations d’éducation populaire, dans les structures de l’économie sociale et solidaire.
Ce thème, « Développer les échanges horizontaux », se retrouve dans la contribution de Bruno Pouvelle (83). « La structuration verticale de notre parti ne permet pas un fonctionnement véritablement démocratique ». Chez nous, ça marche bien de haut en bas, dit-il, mais pas dans l’autre sens et les échanges horizontaux, de section à section, « sont inexistants ». Il propose ainsi « un forum de discussion national sur internet », en « imaginant des restrictions » pour que ça reste fonctionnel.
Jean Landais (44) suggère, pour notre propre fonctionnement, la constitution de « coopératives ». Benjamin Lécole (60) souhaite « revoir la communication » du parti, imagine un changement de nom (remplacer « PCF » par « Les communistes ») et retient l’idée d’une « plate-forme d’échange des expériences militantes et un « lindekin » du PCF ».
« Il faut repenser nos directions et leurs rôles » écrit Pierric Annoot (92). « Souvent noyées voire dépassées par l’actualité ou la répétition des échéances électorales, nous subissons parfois plus le calendrier imposé par les autres que nous n’arrivons à en décider nous mêmes. » Il faut voir le parti tel qu’il est, ajoute-t-il et il pose cette question : « Comment une force militante de plus de 100 000 adhérents, avec un tel réseau d’élus, n’arrive pas à peser plus, dans le débat politique, que des organisations qui ne dépassent parfois pas le millier d’adhérents et avec peu d’élus ? »

Passer un saut qualitatif

David Courteilles (94) estime qu’on doit « réapprendre à mener des campagnes de long terme ». Souvent nos campagnes s’arrêtent trop vite ( exemples coût du travail ou médias). Il faut savoir « répéter des messages forts », « reconquérir l’hégémonie que les néolibéraux ont su gagner », « mettre fin au désarmement idéologique du parti », concentrer nos forces ( think tank, revues, presse). Il pointe plusieurs priorités, à ses yeux : intégration rapide des nouveaux adhérents, renforcement de la formation interne, pour une démocratie interne renforcée, améliorer les liens entre militants et élus (et permanents).
Proximité, c’est le thème développé par Alain Pagano (49) qui parle de la création de nouvelles cellules de quartier ou d’une nouvelle section rurale. Emilie Lecroq (93) évoque aussi fortement les questions de la proximité, du concret, du terrain pour retrouver le goût de la politique ; elle traite de la formation des nouveaux cadres ; de l’accueil rapide des nouveaux adhérents ; du recensement des pratiques citoyennes ; de « la difficulté pour toucher les populations les plus socialement en difficulté et qui se mobilisent le moins ». Sur toutes ces questions, « nous sentons bien qu’il y a un saut qualitatif à passer, qui va plus loin que d’améliorer l’existant ».

Gérard Streiff



Site réalisé par Scup | avec Spip | Espace privé | Editeur | Nous écrire