Débats/Congrès 2

Congrès/Contributions
Débats de stratégie et de contenu

Deux sortes de débats, pour dire vite, s’entrecroisent pour l’heure sur le site du Pcf. Des débats de stratégie ( 2017 ? Rassembler à gauche ?...) et des débats de contenu ( quel projet ? Quel programme ? Quelle expression ?) En fait les choses ne sont pas aussi tranchées, les deux thématiques cohabitent souvent dans une même contribution. Une première série de textes parlent de 2017, du périmètre de la gauche, des possibilités et difficultés du rassemblement.
Gabriel Massou (92) s’interroge : ” Serons-nous capables d’inventer une primaire inedite ? ” Il propose “d’inventer une méthode qui soit plus en phase avec une nouvelle Republique, citoyenne, écologique, solidaire”. Il faut, selon lui, commencer par le début, “construire un projet”, et avoir l’ambition de rassembler pour être presents au second tour.
Michel Laurent (13) se concentre sur la stratégie électorale : “ elle n’est plus comprise par les adhérents”, nous n’en sommes “même plus maître”. Il faut faire la différence entre le PS au niveau national et les militants PS de base : “c’est sur le terrain, à la base, que nous regagnerons les positions perdues”.
Jean-Michel Gama, militant depuis 1967 insiste-t-il, signe son texte “ Autocritique”. Pour lui, “l’expression publique de notre politique est devenue de moins en moins compréhensible.(…) Il faut nous efforcer de faire connaître le plus largement possible nos propositions sans affadir leur expression”.
Jean-Pierre Landais (44) dit : “ A gauche, construire, reconstruire, mais surtout co construire”. Nous avons perdu “sur le plan intellectuel, dans le domaine des idées, de la théorie, (…)
nous avons négligé de radicaliser notre projet. Il évoque plusieurs pistes et termine par cette phrase : “dans cette demeure ouverte qu’est la démocratie, la plus grande salle, c’est la salle d’attente. L’avenir quant à lui n’attend pas”.
Stephanie L. (paris 20è) évoque l’exemple de Podemos et de Syriza. La presidentielle est “l’élection centrale, il faut s’y investir à fond, (…) nous devons gagner l’élection présidentielle, le candidat que nous soutiendrons devra être au second tour”. Elle se prononce pour un candidat” sur une ligne idéologiquement communiste” et rassembleuse.
Primaries encore avec W. Gay (58) pour qui “primaires ou pas primaires : un projet avant tout !”. “Si nous voulons une candidature unique de gauche, il parait essentiel d’y impliquer au maximum les citoyens et lancer les débats d’idées de fond”.
Henri malberg (75) articule sa réflexion en dix questions qui sont autant de recommandations pour l’écriture du projet actualisé : “ l’idée qu’il faut élaborer un texte simple et pourtant fondamental sur le parti, pourquoi nous combattons, monte de partout dans les reunions où je vais” .
Notons que l’idée de “l’expression” communiste et de sa lisibilité revient volontiers.

Questions de contenu

Plusieurs intervenants centrent leur contribution sur des éléments de contenu. Guillaume Roubaud Quashi (75) traite de “la question écologique”, appelant à dépasser le débat productiviste / antiproductiviste ; il faut “démocratiser la production pour l’orienter en fonction des besoins humains, en l’inscrivant dans un même mouvement dans une perspective de long terme”. Il s’interroge ensuite sur la question de l’identité, dénonce “cette façon (de la droite) d’enrégimenter tous les immigrés derrière la bannière de l’Autre Musulman, (…), quand la lutte des classes est travestie en lutte des races, le pire est certain”. Il appelle à combattre “la communautarisation de la vie politique et sociale”.

Marine Roussillon (75) montre ce mouvement contradictoire de la société : la tentation du repli est grande mais le partage et la mise en commun tendent à s’imposer comme les solutions les plus efficaces”. “Il y a dans le capitalisme les germes d’un autre modèle de société, à nous de les faire grandir”.
( Cette idée de situation contradictoire, où le pire et le meilleur coexistent aujourd’hui, est souvent avancée dans les contributions).
Elle insiste sur des thèmes rassembleurs comme l’emploi, l’éducation, la formation.
Marc Brynhole (45) rencontre beaucoup de communistes dans le travail en cours de reécriture du projet : “une pierre d’achoppement de nos difficultés réside dans notre capacité à exprimer ce qui nous fait agir”. Lui aussi insiste sur le fait que ce monde “peut basculer dans le malheur mais il offre aussi les points d’appui pour la libération humaine”.
Répétons que cette trop rapide présentation se veut un encouragement à lire les contributions elles-mêmes sur le site du PCF.

Gérard Streiff



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